Lundi 16 juin

« Les premiers soldats du monde »

DANS les garnisons successives, les zouaves pour- suivaient leur instruction et s’accoutumaient aux fatigues et aux privations. Logeant sous la tente ou dans quelque salle de couvent, ils dormaient sur la paille humide qu’ils partageaient avec les parasites. Ils se formaient ainsi au métier de soldats du Pape, dont la valeur éclatera lors des campagnes de 1867 et de 1871.

En 1861, le colonel de Becdelièvre leur rendit cet hommage: « Leur courage grandit avec les circonstances. Leur discipline, leur abnégation, leur énergie et leur ardeur sont au-dessus de tout éloge.

« Pendant près de trois mois ils ont couché sur la paille et, plus tard, on ne put leur donner que des paillasses sans drap. Une pareille installation, par des temps de pluie et de froid les éprouvait rudement et je puis leur rendre témoignage qu’en ce qui regardait leur bien-être matériel, je n’ai jamais entendu une plainte ni une demande d’amélioration. Voilà ce que produit une foi vive dans la vérité d’un grand principe

Un garibaldien déclarera en 1870 à la populace qui insultait des zouaves: « Ecco i primi soldati del mondo! Voici les premiers soldats du monde!»

Petits zouaves du Pape, ne cherchons pas sans cesse notre bien-être. Faisons l’effort de nous tenir droit, à notre bureau ou à table, et mettons de l’énergie dans nos actions.

Cœur de Jésus, patience infinie, ayez pitié de nous.

Colorier l’autre clé (des armoiries du Pape).