Lundi 9 juin

Les “ zouzou ”

LA bataille de Castelfidardo avait anéanti l’armée du Pape. Les deux tiers du bataillon franco-belge avaient été tués ou grièvement blessés, les États pontificaux réduits au territoire de l’actuelle région du Latium, autour de Rome. Cependant, le courage des troupes catholiques et plus particulièrement du bataillon franco-belge, connut un tel retentissement que d’autres volontaires affluèrent à Rome.

En janvier 1861, le bataillon des Zouaves Pontificaux (les “zouzou” comme ils s’appelaient entre eux), formé des survivants franco-belges et des nouvelles recrues, voyait le jour.

Composé de six cents hommes au départ, sous le commandement de chefs compétents et valeureux tels que Becdelièvre, Charette et Troussures, leur nombre augmentera et atteindra 3200 en 1870, avec un renouvellement constant tous les deux ou quatre ans.

Leur uniforme gris-bleu inspiré de celui des zouaves d’Afrique leur donnait fière allure: une courte veste à soutaches rouges au col dégagé, un grand pantalon bouffant retenu par une large ceinture, et un petit képi à visière carrée.

En le voyant, un cardinal ironisa: « C’est bien une idée de Français d’habiller en musulmans les soldats du Pape!» Pie IX s’en amusa et donna son accord.

« Je sens le besoin, le désir d’accomplir pour toi, Jésus, toutes les œuvres les plus héroïques. Je sens en mon âme le courage d’un Croisé, d’un Zouave Pontifical, je voudrais mourir sur un champ de bataille pour la défense de l’Église», écrivait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

Demandons-lui cet amour ardent pour Notre-Seigneur.

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