Mercredi 16 décembre

La Croisade eucharistique

MAINTENANT, l’apostolat principal de l’abbé Poppe consistera à écrire des lettres et des articles, assis dans son lit. Au début de l’année 1920, les prémontrés de l’abbaye d’Averbode lancent, en Belgique, la Croisade Eucharistique afin de faire appliquer les décrets de saint Pie X sur la communion fréquente. Le Père Vanmaele, entendant parler de l’abbé Poppe, vient le trouver à Moerzeke pour solliciter son aide dans la rédaction de l’hebdomadaire pour enfants.

« Je le vois encore à moitié assis dans son lit, me souhaitant une cordiale bienvenue et me demandant ma bénédiction. Autour du cou il portait son chapelet et, devant lui sur le lit, il y avait un petit crucifix que, pendant notre entretien, il regardait de temps en temps. Au pied du lit, sur une petite table, trônait la statue de Notre-Dame de Lourdes sous les yeux de laquelle il travaillait et priait. C’est ainsi que je le trouvai la première fois... c’est ainsi que je le trouvai toutes les fois que je lui rendis visite ensuite : toujours avec ce sourire merveilleux sur le visage comme d’un saint absorbé en Dieu.

« Après quelques mots et un pieux “  Je vous salue, Marie ”, nous nous mîmes vite au travail. »

Dans un premier article, l’abbé Poppe écrivit ensuite : « Chers Croisés, nous allons au combat. Il y a des gens qui complotent et cherchent à dresser les enfants et les adultes contre Jésus. “ Nous l’écraserons ! disent-ils, nous le piétinerons de nos pieds. ”

« Soldats du Christ, laisserez-vous dire cela ? Votre cœur ne saigne-t-il pas en apprenant cela ?

« Jésus est notre Roi, encore bien meilleur que notre roi Albert. Aucun roi n’a fait pour son peuple ce que Jésus a fait pour nous. Il n’a pas seulement combattu pour nous, comme l’a fait le roi Albert, Il nous a sauvés en mourant sur la Croix.

« Les hommes laissent Jésus-Hostie seul à l’église... Les méchants se regroupent pour œuvrer contre Jésus. Nous, nous allons nous réunir en une troupe d’amour pour commencer un combat, une Croisade pour Jésus, notre Roi. »

Entendons cet appel de l’abbé Poppe. Demandons-nous : « Qu’ai-je fait pour Jésus et Marie, jusqu’à maintenant ? Que ferai-je pour Eux ? »

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