Vendredi 18 décembre

Marie Médiatrice de toutes grâces

LORS d’un pèlerinage à Notre-Dame d’Oostakker, l’abbé Poppe y trouve des protestants qui prêchaient et distribuaient des tracts à l’entrée du sanctuaire. Un brave paysan accoste le prêtre pèlerin : « Monsieur le curé, est-ce que c’est contre la Sainte Vierge ?

– Oui, mon ami, ils critiquent son culte et celui des saints. Ils veulent nous enlever la Sainte Vierge, disant qu’elle est inutile ! »

Voilà notre homme qui monte sur une chaise et se met à crier : « Bonnes gens, ne lisez pas cela, ils outragent notre Mère ! Déchirez tout cela... Mettez ça en pièces ! » Cela tourne à la manifestation populaire quand un machiniste fait taire le pasteur par un vibrant : « Vous autres, les protestants, vous êtes une famille sans Mère ! »

Les deux hommes entonnèrent à tue-tête l’Ave Maria de Lourdes, repris par les deux cents pèlerins attroupés. Le paysan battait la mesure avec sa canne et, à chaque Ave, il regardait triomphalement les protestants. L’abbé Poppe était heureux de constater que les gens de la campagne comprenaient le rôle de la Sainte Vierge dans l’Église.

L’ardent serviteur de Marie souhaitait vivement que le dogme de Marie Médiatrice de toutes grâces soit proclamé, et il fit vœu de le défendre toute sa vie. En effet, toutes les grâces qui découlent du Cœur de Jésus ouvert par la lance nous sont transmises par les mains de la Vierge Marie. C’est Elle qui en est le coffre-fort et la distributrice. « Chaque grâce de Jésus nous parvient avec un sourire de Marie-Médiatrice », disait l’abbé Poppe. Il aurait voulu embraser le monde entier de la sainte dilection de Jésus-Eucharistie et de Marie-Médiatrice.

Malheureusement, pour ne pas déplaire aux protestants, le concile Vatican II a refusé de proclamer ce dogme. En esprit de réparation, chantons quelques strophes de l’Ave Maria de Lourdes (E 44).

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