Il est ressuscité !

N° 193 – Décembre 2018

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


LA LIGUE

La Ligue

Marie Immaculée, l’espérance !

COMMENT passer de paisibles et saintes fêtes de Noël, dans le souvenir joyeux du premier avènement de Jésus, alors que nous sommes aux prises avec les catastrophes qui doivent préluder à son deuxième avènement, et que notre espérance vacille sous le coup de tant de malheurs présents et à venir ?

« MALHEUR, MALHEUR, MALHEUR. » (Ap 8, 13)

Le monde est en guerre conventionnelle pour le moment, mais les savants travaillent à la rendre “ raisonnablement ” nucléaire, les Américains surtout. Dans notre pays, la guerre “ religieuse ” menée par la franc-maçonnerie alliée objective de l’islam, contre l’Église catholique et contre la France, progresse légalement avec la complicité d’une hiérarchie conciliaire ralliée à la République ?! C’en est au point que certains quartiers de nos villes sont pour ainsi dire “ terre d’islam ”.

Comment se fait-il que le pape François qui connaît les démarches canoniques de l’abbé de Nantes et les émouvantes suppliques de notre frère Bruno, n’en tienne aucun compte ? Comment peut-il être à ce point sourd aux demandes pressantes de Notre-Dame de Fatima, Elle qui ne pense qu’à lui venir en aide, à le sauver, lui le chef, pour que par lui la foi triomphe dans l’Église, et la paix dans le monde ? Pourquoi oblige-t-il les plus héroïques de ses enfants, les catholiques de Chine, à se rallier à un pouvoir communiste « intrinsèquement pervers » (Pie XI) et à se mettre sous la juridiction d’une “ église patriotique ”, condamnée comme schismatique par le pape Pie XII ? Comment peut-il être à ce point sourd aux cris des martyrs, que l’on emprisonne et torture toujours, même après ce funeste “ accord ” du 22 septembre 2018 ?

Vatican II : PASTEURS FRAPPÉS D’AVEUGLEMENT.

Le pape François entendra-t-il la courageuse dénonciation de Mgr Vigano, et l’inéluctable accusation qui en résulte, tout à la fois ferme, respectueuse et surnaturellement humble, que notre frère Bruno rapporte dans son éditorial ? Elle a bien de quoi laisser François sans voix et lui faire monter les larmes aux yeux. Officiellement il ne semble pas avoir pris ce parti de “ la vérité quoi qu’il en coûte ”, mais dans le secret de sa conscience, on ne sait pas ; et c’est pourquoi frère Bruno nous incite tout à la fois à consoler Notre-Dame au cœur si navré de peines, et à prier plus que jamais pour le « Saint-Père ». Car c’est lui, et pas un autre, que l’Immaculée doit délivrer du cléricalisme conciliaire, et c’est par lui que tout doit renaître, ressusciter.

En attendant, et c’est bien là le drame de notre désespérante apostasie, si le pape François persécute « la Femme » et ses enfants » (Ap 12, 17) c’est qu’il pense « rendre un culte à Dieu » (Jn 16, 2) en voulant à toute force faire aboutir la grande réforme du concile Vatican II. Il persiste à la croire œuvre de l’Esprit-Saint, alors que les faits et les fruits pourris proclament tout le contraire. De plus, les quelques évêques qui commencent à dénoncer cette réalité n’imaginent pas – encore – que l’on puisse légitimement, canoniquement, remettre en cause les désorientations de ce concile de Réforme, ni ses prétendus “ saints ” Papes, alors qu’ils ont été et sont toujours les principes actifs d’une apostasie de masse...

À tant de questions lancinantes, tant de faits accablants, qui sont surtout des mystères d’iniquité annoncés par les Saintes Écritures, force est de reconnaître, une fois de plus, que la seule réponse est celle de la CRC. Vous la trouverez dans la doctrine et les actions de son fondateur l’abbé de Nantes, si bien prolongées par son successeur notre frère Bruno de Jésus-Marie, depuis près de vingt ans. Les activités du mois en fournissent encore un bel exemple, qu’il s’agisse de la controverse organisée par la Permanence le dimanche 18 novembre sur les migrants et l’islamisation de la France, ou des instructions de la fin de semaine des 8 et 9 décembre.

LE TROISIÈME SECRET, L’ESPÉRANCE

Si la réponse à tout est CRC, c’est parce que notre Père a passé la main à l’Immaculée, il y a vingt ans déjà, et que tout de notre doctrine, de nos activités, de nos analyses politiques et religieuses se juge à la “ vraie valeur ” de la vision du troisième secret de Fatima. On croit la connaître, mais se souvient-on du bouleversement qu’elle opéra dans la pensée et l’action de notre bienheureux Père dès qu’elle fut connue le 26 juin 2000 ? Se souvient-on de la surprise de tous, frères, sœurs et amis, comme du scandale de certains ?

L’HUMILITÉ MARIALE D’UN MAÎTRE...

« C’est une pensée qui s’est imposée à mon esprit, au matin de la fête de sainte Lucie, tandis que j’achevais de corriger les épreuves du présent numéro [CRC n° 372, novembre-décembre 2000], si terrible, où la lutte du démon contre la Sainte Vierge va jusqu’à l’assassinat d’un Pape, sans que personne ne bouge ! Et quelle donc pensée ? Que c’en est fini de la Contre- Réforme catholique au vingtième siècle. Commence la Résurrection avec le vingt et unième siècle. Tout est mort avec Jean-Paul Ier et tout va ressusciter avec lui (...).

« Certes, cela ne se fera pas en un jour, mais si nous avons la foi, nous attendrons fermement ce qu’Elle a promis, endurant rebuffades, critiques et protestations de la part de ceux qui ne voudront pas croire. Il y aura beaucoup à souffrir, car les grandes choses ne se font que dans la douleur (...). Pour ma part, je me sens comme délivré, après avoir si longtemps lutté seul. Je m’efface devant celui que l’Immaculée ressuscite pour le salut de l’Église, dont l’avènement est à nos portes : mystères glorieux, à peine esquissés dans le troisième secret, parce que la seule vision de la victime tuée par ses frères suffit pour nous inspirer le pressentiment de sa Résurrection.

« Notre assurance d’une protection de la Vierge Marie est indéracinable, car c’est Elle qui a commencé cette œuvre de Résurrection, en 1917, en faisant des bienheureux François et Jacinthe nos modèles, et de Lucie le héraut de son message : Pénitence, pénitence, pénitence ! (...)

« Ce cri de Lucie, imité de celui de l’Ange, s’adresse, certes, au monde entier avec ses masses de damnés qui marchent à l’enfer, à l’Église où se meurt tout ce qui a accepté la réforme conciliaire, à notre malheureuse France qui se rue dans l’impiété, l’immoralité, les manipulations génétiques, l’idolâtrie de l’argent et toutes sortes de crimes. Mais il s’adresse d’abord à chacun de nous, phalangistes de l’Immaculée, afin que nous l’entendions et le mettions en pratique, à l’heure où les catholiques de Chine sont traqués, emprisonnés, torturés, où les catholiques d’Indonésie doivent fuir leurs villages, mourir de faim et de froid, ou être martyrisés rituellement par les milices musulmanes ; où les catholiques du Sud-Soudan voient leurs églises, leurs écoles et leurs orphelinats bombardés.

« Il nous faut nous approcher de Dieu, afin de recevoir la grâce qui découle du Sang de ces martyrs, par la pénitence, c’est-à-dire en nous retournant vers le seul trône qui subsiste, où siège la Bienheureuse Vierge Marie, Notre-Dame du très Saint Rosaire, selon le Bon Plaisir du seul vrai Dieu et Sauveur du monde, Jésus-Christ. » (n° 372, novembre-décembre 2000, p. 31-32)

ET DE SON DISCIPLE.

Frère Bruno allait mettre en œuvre l’ultime volonté de l’abbé de Nantes, en fils de son esprit. Il ne s’agissait pas, bien sûr, d’abandonner l’œuvre de Contre-Réforme, comme à première et rapide lecture de la Ligue de novembre-décembre 2000, on serait tenté de le penser, mais de la mettre au service du seul homme qui compte au monde pour la Sainte Vierge : « le Saint-Père », « l’évêque vêtu de blanc ».

En effet, si le pauvre « Saint-Père » de la vision avance « vacillant » dans « une ville à moitié en ruine », c’est qu’il est atteint lui aussi de la même maladie, que « les cadavres » qu’il rencontre. Il faut donc l’accompagner, le secourir, seconder sa grâce d’état, si puissante dans les débuts, mais qui s’affaiblit sans cesse et semble s’éteindre complètement au contact de ce mystère d’iniquité qui s’appelle Vatican II.

Pour mener à bien ce singulier office de “ défenseur ” (Jn 14, 16-18) de la papauté, qui s’apparente à une “ assistance médicale ” ou à une “ garde rapprochée ”, frère Bruno tire chaque mois de l’héritage paternel tout une panoplie de raisons théologiques, mystiques et pastorales. Les unes plus de « Contre-­Réforme », les autres plus de « Renaissance catholique » ; les unes et les autres parfaitement propor­tionnées aux progrès de la guérison et des forces de vie dans le « Saint-Père » et dans l’Église, comme aux avancées de la maladie conciliaire et de la mort devant Dieu qui en résulte.

Aujourd’hui, pour être fidèle à cette nouvelle « ligne de crête », il faut bien évidemment suivre frère Bruno quand il écrit : « Contre-Réforme d’abord », mais il faut le suivre aussi quand il dit sur un ton qui n’admet pas de répliques : « ce Pape a la foi », pour espérer comme lui en son retour.

FOI, ESPÉRANCE, CHARITÉ CRC.

Marie Immaculée, à qui Dieu a confié tout l’ordre de la miséricorde nous protège du haut du Ciel, mais pour Elle plus rien ne compte pour ainsi dire que le « Saint-Père ». Même si ce sera tard, son Cœur Immaculé triomphera finalement du sien, qui pour un temps aura battu en « faux prophète » (cf. Ap 13 ; 19) à l’unisson des « pensées des hommes » (Mc 8, 33).

Un jour viendra où il répandra la dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du mois, consacrera la Russie au Cœur immaculé de Marie. Ces deux petites demandes exactement accomplies suffiront à restaurer la Papauté dans la plénitude de son autorité, et Pierre de nouveau « confirmera ses frères dans la foi » (Lc 22, 31-32). Comme jadis au soir du Vendredi saint, c’est dans la maison de Marie sous son égide maternelle et avec toute l’autorité morale, charismatique de son Cœur Immaculé, que se reconstituera l’Église « catholique et hiérarchique ».

Ne devons-nous pas être reconnaissants à notre frère Bruno, de nous associer à ce juste, bon et beau service de l’Église et du Pape, à l’imitation de saint Jean et de sainte Marie-Madeleine, en disciples, confidents et consolateurs de Marie Immaculée ?

SOLUTIONS CRC À LA CRISE MIGRATOIRE

Le dimanche 18 novembre, attiré par le programme de l’affichette qu’un de vos amis vous a donné, vous vous rendez à l’adresse indiquée, et entrez dans une salle où se trouvent près de deux cents personnes ; beaucoup de jeunes et de familles, c’est rassurant. Après la récitation du chapelet, c’est encore plus rassurant, vous vous asseyez, il est 15 heures. Voici ce que vous entendez, qui aussitôt vous captive et vous convainc de rester, ou de poursuivre votre lecture :

« Nous allons vous présenter une controverse sur l’immigration et l’islamisation de la France, qui sera d’une certaine façon une fiction, puisqu’elle ne sera pas spontanée, elle a été préparée, chacun des participants a un rôle particulier à jouer. Cela permettra d’exposer certaines erreurs, aujourd’hui très répandues, et d’y répondre d’une manière décisive. Nous n’avons qu’un but : réfuter tant d’erreurs mortelles pour notre nation, et vous convaincre qu’il existe des solutions pour sa survie, qui permettront, à l’heure de Dieu, de renouer avec la Chrétienté d’antan, de restaurer ses institutions pour que Jésus-Christ et la Vierge Marie règnent de nouveau sur toute la société.

« Commençons notre séance par un avertissement : tous les faits qui vont être rapportés, toutes les paroles qui vont être citées sont rigoureusement authentiques. Il en va de même pour toutes les organisations qui seront mentionnées, elles existent réellement et sont telles qu’elles seront décrites. »

LA DÉCOLONISATION

Difficile de résumer deux heures de débat. Retenons cette vérité connue de tous mais taboue, et comprenons que le principe de l’immigration majoritairement islamique fut la décolonisation. On dénomme ainsi le mouvement d’indépendance des peuples d’Afrique, d’Asie, d’Océanie, colonisés, c’est-à-dire conquis, pacifiés, puis administrés, civilisés, évangélisés, depuis le seizième siècle pour certains, mais la plupart au dix-neuvième siècle, par des pays catholiques à deux exceptions près : la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.

La décolonisation, cette grande insurrection au nom du “ droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ”, fut l’œuvre de la propagande et des forces armées du communisme international après la Seconde Guerre mondiale. Elle a été aussi paradoxalement soutenue par le capitalisme américain et le “ Pays légal ” démocrate des pays colonisateurs de vieille civilisation catholique. Mais comble du paradoxe et de la complicité, cette révolution qui a fait couler le sang des martyrs a été idéologiquement encouragée par l’Église catholique elle-même du « règne de Pie XI » (1922-1939), jusqu’au concile Vatican II (1962-1965) où elle a pris force de vérité et de loi non écrite.

L’histoire du triple lien des causes politiques, économiques et religieuses de ce fait, sa répercussion sur l’immigration, sera très bien expliquée par nos jeunes gens. Son actualité, brûlante, est connue des amis qui suivent les analyses de frère Bruno ou qui lisent attentivement les articles de frère Jean-Duns, mais rappelons-la tout de même brièvement.

LA DÉCOLONISATION PHASE II.

Depuis la chute du mur de Berlin (1989), prélude à celle de l’URSS, l’immigration islamiste est aussi causée par la guerre larvée que les USA mènent par procuration, islamiste, contre la Russie. C’est la raison pour laquelle nous apprendrons lors du débat qu’il existe en France des milliers de réfugiés tchétchènes. Cette immigration d’un islamisme radical est de plus entrée dans une phase paroxystique par la volonté de puissance des USA et de ses partenaires capitalistes et francs- maçons du “ bloc occidental “ . Le président Kadhafi assassiné, la Libye plongée dans le plus grand des chaos, c’est l’invasion de l’Europe par les musulmans d’Afrique prédite par “ le Guide ” qui se réalise (Il est ressuscité n° 191, octobre 2018, p. 13 et p. 19).

Mais pourquoi avoir mené cette guerre qui allait menacer la stabilité des nations européennes ? Il vous suffira de regarder la conférence d’Actualités de frère Bruno pour comprendre que dans la pensée ou le rêve “ hyper-capitaliste ” de notre président, les migrants sont appelés à devenir les prolétaires d’un nouveau grand capital, plus que jamais apatride et résolu à détruire les moindres vestiges d’identité franco-­française, chrétienne donc, de notre pays. C’est ainsi que les “ décolonisés ” d’hier sont appelés à devenir les “ colonisateurs ” d’aujourd’hui avec le même but recherché par le grand capital judéo- maçonnique : l’abaissement et maintenant la dissolution des vieilles nations de tradition catholique dans un grand tout capitalo-socialiste et démocrate. Avec la complicité de l’islam ? Oui bien sûr, ils ont beaucoup plus “ le sens des affaires ” que l’on n’imagine... Et en avant toute pour le grand MASDU, l’Église conciliaire, “ experte en humanité ”, y travaille depuis longtemps...

LE SALUT DE LA FRANCE

Faute de pouvoir entrer dans le détail de cette instructive controverse, sachez que notre frère François l’a extraite du trésor de doctrine de notre Père. Vous pourrez l’entendre et même le voir sur le site CRC de VOD en tapant « Immigration » dans le moteur de recherche. Les encarts que nous avons insérés dans cet écrit en font partie pour la plupart, il s’agit des conférences d’Actualités de janvier et février 1986. À lire aussi l’interview de l’abbé de Nantes de 1985 publié dans CRC n° 243, mai 1988, p 15-19. Place au débat dans sa dernière partie : « Migrants : nos solutions catholiques et françaises ».

L’INVASION ISLAMIQUE

Le colonel : Permettez-moi de revenir sur la situation réelle de notre pays. Le nombre de musulmans sur notre sol a doublé en vingt ans. Il y en avait quatre à cinq millions dans les années 1990, il y en aurait actuellement huit millions. Et c’est parmi eux que la natalité en France est la plus forte. Voici maintenant des faits qui illustrent les difficultés auxquelles nous sommes quotidiennement confrontés.

Rappelez-vous qu’un Tchétchène, Khamzat Azimov, a commis un attentat à Paris, en mai dernier. Or, à Strasbourg, 10 000 Tchétchènes occupent plusieurs quartiers devenus difficiles comme on dit, sans aucune intégration à la société française. Tous les commerces les ont désertés ; même les familles arrivant d’Afrique du Nord ne s’installent pas dans les immeubles où vivent des Tchétchènes, dont un bon nombre sont fichés S. Oui, 10 % des fichés S en France vivent dans cette ville où naquit Charles de Foucauld ! Eh bien ! le gouvernement ne fait rien pour aider le maire de Strasbourg qui se plaint de tout apprendre par la presse !

En Alsace, que je connais bien, à Mulhouse, dans l’école Jean Moulin une institutrice, Hélène, me confiait que le français n’était quasi plus pratiqué dans la cour. Les élèves s’y rassemblent par langues parlées : Turcs, Arabes, Pachtounes... Les parents d’élèves réclament désormais que les comptes rendus de conseils de classe soient rédigés dans ces trois langues. Vous imaginez ?

Il y a quelques mois, un jeune Turc de quinze ans a délibérément foncé en moto sur un gendarme qui voulait le contrôler. Ce dernier en est mort. C’était un adjudant de quarante-sept ans, père de trois enfants. Le malheureux n’était pas encore enterré, que le juge chargé d’instruire le dossier avait remis en liberté le meurtrier, en l’astreignant à une simple mesure de contrôle judiciaire, parce qu’il était mineur. Ainsi, le gendarme est la victime de l’idéologie dominante ! Car c’est au nom des droits de l’homme, au nom de la liberté fondamentale de tout homme, que de nombreux magistrats méprisent et abaissent tout ce qui est national et tout ce qui représente les autorités. En revanche, au nom de « la force injuste de la loi », comme disait Mitterrand, tout est matière à excuser l’étranger, le criminel, prétendument pour plus de justice !

Le secrétaire : Au terme de cette énumération, qui n’est certainement pas exhaustive, une question se pose : que faire pour arrêter l’invasion de la France ? Que faire pour contrôler et reconquérir des quartiers dominés par l’islam ?

RÉTABLIR DES FRONTIÈRES NATIONALES.

Le colonel : Il me semble qu’on ne peut qu’approuver les mesures proposées par certains députés de la droite parlementaire : premièrement, abolition des règles de “ l’espace Schengen ”, qui ont démantelé les frontières entre les pays européens.

Marlène Pannier : Mais vous voulez rétablir les nations, constituer des forteresses ! Quelle horreur ! Je voudrais vous communiquer mon intuition prophétique de l’accueil des étrangers.

Le colonel : Madame, vous êtes en proie à un formidable aveuglement. Vous ne voyez plus la réalité, par exemple ces quartiers occupés par des Tchétchènes qui ne veulent absolument pas être assimilés et qui se heurtent violemment aux autres étrangers. En 2017, à Strasbourg, un Turc a été tué par un Tchétchène. Cette mêlée de races sur notre sol prépare une effroyable guerre entre migrants. Ouvrez les yeux sur notre communauté historique et nationale, la France, qu’il faut sauver.

CHANGER DE RÉGIME POLITIQUE

L’avocate : Le malheur, c’est que cette mesure est devenue un tremplin électoral pour certains éléments de notre droite parlementaire. L’opinion se divise, se passionne... Les associations de défense des migrants, des dizaines d’associations, deviennent hystériques... Et vive la démocratie !

Marlène Pannier : Écoutez-moi. Considérons positivement l’avenir d’une humanité qui évolue de manière irréversible vers la paix, parce que sa conscience le veut ! N’en déplaise à vos esprits nostalgiques qui rêvent de restaurer une Chrétienté, cette évolution fraternelle est à l’œuvre. Elle se fera, parce que l’homme universel en a décidé ainsi.

UN ISLAM RÉPUBLICAIN ?

Le colonel : Soyez réaliste, madame. Vous êtes dans les nuées. Un islam de la République ? Impossible !

Père Fesdarges : Dans les nuées ? Pas du tout ! Voici la solution : nous devons croire dès à présent dans “ un islam de la république ”. La Fondation pour « l’islam de France » a vu le jour. Elle est présidée par Jean-Pierre Chevènement. Les différents courants de l’islam de France en feront partie pour une promotion résolue d’un islam républicain en France.

Marlène Pannier : Je note que cette association a opéré une grande avancée dans un monde essentiellement masculin, sur les trente membres du conseil d’orientation de la nouvelle fondation de l’islam de France, onze sont des femmes. La parité est quasi atteinte !

Père Fesdarges : Cette fondation, aidée entre autres par Serge Dassault, financera des projets en direction de la jeunesse (avec les scouts musulmans notamment) ainsi que dans le domaine de la formation des imams, pour faciliter leur inscription aux diplômes universitaires sur la laïcité.

L’avocate : En se fondant sur le Coran, l’islam prône la conquête. Il pratique l’assassinat, le génocide, au nom du prophète et d’Allah, afin d’instaurer un État musulman totalitaire, nous l’avons dit. À bon entendeur, salut ! L’islam n’est pas fongible avec la laïcité, car celle-ci n’existe pas pour les musulmans : pour eux, c’est une impiété. L’islam de la république est un doux rêve de franc-maçon fatigué ! [ou pervers]

L’IMMIGRATION, UN PROBLÈME SECONDAIRE

C’est un effet, une conséquence de défaillances beaucoup plus graves. Je vais faire une analyse de la situation réelle, rapide, pour vous situer ce facteur de l’immigration dans les autres facteurs, dans tous les clignotants qui annoncent notre débâcle nationale.

1. La dénatalité est signalée partout, il n’y a plus d’enfants, en Occident. Il n’y a plus d’enfants en Europe et en Russie blanche non plus. Il n’y a plus d’enfants parce qu’on a dit oui à l’union libre, oui au divorce, oui à la contraception, oui à l’avortement. C’est cela qui nous ronge !

2. La déchristianisation, on n’en parle pas. Mais la déchristianisation, c’est l’âme de notre pays qui se perd (...). On voit bien qu’il n’y a plus de prêtres. Qui est-ce que cela inquiète ? Ni les évêques, ni le Pape, ni personne ! Mais s’il n’y a plus de prêtres, il n’y a plus de religion. S’il n’y a plus de religion catholique, les fausses religions prendront le dessus.

3. D’où dénationalisation. La France perd son âme, la France n’a plus de courage, donc antimilitarisme, pacifisme, abandon des colonies ou territoires outre-mer (...). Demain la justice, systématiquement, donnera raison à l’étranger contre le Français, comme déjà l’ouvrier contre le patron (...). La police découragée, scandalisée, dégoûtée, n’est pas motivée. On risque d’avoir une police qui passera du côté du désordre. Tout cela, c’est le lobby directeur qui, par la religion des droits de l’homme et par le système républicain, domine et tue tout ce qu’il touche.

Georges de Nantes.

Marlène Pannier : Laissez-moi poursuivre. Je propose un axe d’avenir pour un islam de France. Il consiste à rompre avec la tutelle des pays étrangers. Pour nationaliser l’islam, vous me pardonnerez cette expression, il faut aller au cœur du problème. Et là, il y a une question d’argent : la mainmise des pays étrangers soit sur le culte, soit sur l’idéologie se fait très largement par l’intermédiaire de moyens financiers. Si on réussit à mettre en place un outil qui viendrait canaliser et ponctionner les flux financiers, on pourrait détacher les musulmans des pays étrangers ou, du moins, rééquilibrer leur relation avec eux.

Le colonel : L’islam républicain est une utopie, il se mutera insensiblement en République islamique. Dans mon Alsace, la première pierre d’une des plus grandes mosquées d’Europe a été posée en 2017. Elle accueillera 3 000 fidèles et elle est financée par des fonds turcs. En 2015, Erdogan avait réuni 12 000 Turcs dans un meeting à Strasbourg. Aujourd’hui, le parti des Turcs résidant en France, Égalité Justice, proche de l’AKP, le parti d’Erdogan, a présenté cinquante-deux candidats aux dernières législatives. Il a enregistré ses meilleurs scores en Alsace. L’un des candidats a tweeté : « Nous commençons l’expédition. Allah assure la victoire ! » Conclusion : la démocratie, c’est le règne de l’étranger, et demain de l’islam !

Permettez-moi, madame Pannier, de vous rappeler ce que Michel Houellebecq a affirmé au journal Der Spiegel, en octobre 2017 : « L’intégration des musulmans ne fonctionnera que si le catholicisme redevient religion d’État. » L’islam en France (et non de France, car de France il ne sera jamais) doit être encadré dans un rigoureux édit de Nantes qu’il faudra révoquer si les musulmans ne se soumettent pas à ses clauses.

UN CHEF ET UN ÉTAT FORTS

Frère François : L’abbé de Nantes avait sur ce sujet de l’immigration des idées à la fois audacieuses et novatrices. Peut-être vous étonnerai-je en vous disant qu’il y a du vrai et du bon, à la fois chez madame Pannier et chez le colonel Buchweiler. Les communautés étrangères de confession non catholique, déjà implantées sur notre sol national, doivent être encadrées par un pouvoir politique fort et indépendant, non soumis aux diktats de Bruxelles. Un État qui assure la justice et la police, et dont le gouvernement ferait régner l’ordre au sein de la nation en heureuse concertation avec les corps intermédiaires et les associations.

UN NATIONALISME CATHOLIQUE, ANTIRACISTE.

Père Fesdarges : Frère, vous n’avez pas dit le mot, mais votre solution, c’est le nationalisme. Or, le nationalisme, c’est le racisme ! c’est la guerre !

L’avocate : Pas toujours ! Il faut faire des distinctions. Notre nationalisme n’a rien de commun avec le nationalisme jacobin, selon lequel la France devait apporter à l’Europe sa nouvelle idéologie, révolutionnaire. Cela, non ! Il n’a rien à voir non plus avec les nationalismes barbares, viciés à la base par un racisme lui-même fondé sur une fausse religion, une hérésie ou un schisme : Prenez-les tous : pangermanisme, panslavisme, panislamisme... Ce sont des hommes qui s’estiment supérieurs aux autres hommes en raison d’une prétendue supériorité de leur race ou de leur religion.

LA FRANCE ET LA CRISE MIGRATOIRE

( Extrait de la conférence d’Actualités de décembre 2018 )

Les 10 et 11 décembre, à Marrakech, les États membres des Nations unies seront invités à signer le « pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». En prévision des imminentes migrations qui seront de véritables invasions dans les prochaines décennies.

En préambule, le texte affirme que les États signataires « reconnaissent qu’à l’heure de la mondialisation, les migrations sont facteurs de prospérité [ce “ cher argent ”...], d’innovation et de développement durable ». Sans aucune mention des risques encourus par les populations, ni des dégâts causés aux pays d’origine par la fuite des cerveaux. Les difficultés d’intégration, les problèmes de logement ou d’emploi dans les pays d’accueil sont tout simplement ignorés.

L’objectif numéro  5 du pacte fait obligation aux États d’organiser le regroupement familial et de fournir aux migrants « les mêmes droits à la Sécurité sociale et aux services sociaux ». L’objectif  13 impose une marche forcée vers le communautarisme en fixant pour normes la « promotion des cultures, traditions et coutumes des migrants », ainsi que « l’acceptation de la diversité » qui va de pair avec la volonté de « faciliter la cohésion et l’inclusion sociale ».

Avec le voile intégral, l’excision, la polygamie, ou les mariages forcés ? Pareil pacte représente la pire réponse aux crises migratoires qui s’en viennent. Eh  bien ! Macron a décidé de le signer. C’est une boîte de Pandore ! En Europe, la Suisse, la Hongrie, la République tchèque, l’Autriche, la Slovaquie et l’Estonie refusent de signer ce pacte. Les États-Unis, Israël et même l’Australie disent eux aussi : Non ! Pourtant, Macron s’entête. Il entend signer ce pacte qu’il juge « conforme aux valeurs et aux intérêts de la France et de l’Europe ». Incroyable aveuglement !

frère Bruno de Jésus-Marie.

Le nationalisme catholique français, antérieur aux nationalismes barbares du dix-neuvième siècle, est opposé au racisme. En effet, la France, par ses origines et son histoire, n’est pas une unité raciale. La France, par son ciment romain et chrétien, est devenue si forte qu’elle a pu absorber toutes les invasions, tous les envahisseurs...

Père Fesdarges (en se tournant vers frère François) : Vous voyez bien !

Frère François : Notre pays a assimilé les Barbares de tous les temps, de toutes les races et de toutes les religions, en les con-ver-ti-ssant ! La France ne sera jamais raciste tant que son catholicisme sera fervent et prosélyte ; elle le deviendra si elle perd la foi...

L’étudiante : De plus, il y aura toujours un danger de racisme tant que nous serons dans une société démocratique, parce que les partis ne vivent que de l’exaspération des passions. Et c’est pourquoi nous sommes absolument opposés à un référendum sur l’immigration.

UN ÉTAT CATHOLIQUE, ANTILIBÉRAL, INÉGALITAIRE.

Frère François : La France doit retrouver un régime catholique intégral. Un État qui ne soit pas atteint par le cancer du libéralisme, comme l’ont été certains de nos rois, je pense par exemple à Louis XVIII ou Louis-­Philippe. Ce n’est pas en s’appuyant sur les principes de notre laïcité républicaine que l’on pourra faire barrage au salafisme, aux musulmans qui veulent imposer à notre pays la loi islamique, la charia (...).

L’avocate : Lorsqu’elle sera revenue des erreurs de Vatican II : du droit social à la liberté en matière de religion (Dignitatis humanæ) et de ce stupide irénisme vis-à-vis des religions non chrétiennes (Nostra ætate), l’Église catholique, qui est une force organisée et hiérarchique, pourra créer toutes sortes d’œuvres, en heureuse concertation avec un État français catholique, des œuvres de piété, de dévotion à la Vierge Marie, ce qui attirera les musulmans, des œuvres éducatives et caritatives, encadrées par des religieux et des religieuses, pour secourir ces malheureux immigrés.

VIVRE ENSEMBLE EN FRANCE

Frère François : Quant à l’État, il devra s’inspirer de l’édit de Nantes en agissant à l’égard des musulmans comme Henri IV vis-à-vis des protestants. C’est-à-dire pratiquer une sage tolérance à leur égard pour ne pas aggraver les conflits, mais avec le dessein de les convertir à la religion catholique.

LA CONVERSION DES MUSULMANS.

Père Desfarges : Mais enfin, frère ! Vous en êtes encore à vouloir convertir les musulmans ? Le concile Vatican II (Nostra ætate) nous déconseille cette méthode du “ prosélytisme ”, comme si nous étions les seuls à détenir la vérité, les seuls à vivre d’une manière morale... Et puis vous n’ignorez pas que le cardinal Lavigerie (1825-1892), fondateur des Pères Blancs, avait bien compris, lui, qu’il était impossible de convertir les musulmans.

L’étudiante : Mais vous, Père Desfarges, vous savez très bien que le cardinal Lavigerie a inventé cette légende pour justifier sa soumission aux diktats de l’État républicain et franc-maçon.

INÉGALITÉ DES RELIGIONS ET DES MŒURS

Personne en France n’ose demander l’inégalité des religions. On se scandalise que les mosquées remplacent les églises. Les églises sont vides, mais si vous voulez les remplir, il faut encore que le catholicisme soit honoré, défendu par les évêques et défendu par le gouvernement ; il faut que l’islam soit pénalisé, comme le catholicisme est pénalisé dans les pays musulmans. Quand le Pape visite le Maroc, et il ne trouve rien à dire à cette sorte de persécution qui existe dans tous les pays musulmans, même au Maroc. Nous, catholiques, nous ne persécutons pas, mais nous tenons en sujétion, avec moins de privilèges, les gens d’autres religions que la nôtre.

Inégalité des peuples. Ils ont leurs coutumes, ils ont trente-six enfants avec trente-six femmes, etc. Très bien ! Mais on ne va pas leur payer des allocations, comme à celui qui suit le mariage monogamique.

Inégalité des mœurs. Celui qui vit en concubinage, qui divorcera à la première occasion, celui-là n’a pas d’enfant parce qu’il prépare déjà le divorce, au moment même où il se marie ! Cet homme-là n’a pas droit à des protections sociales comme celui qui n’a qu’une femme et beaucoup d’enfants, et qui lui-même est un agent de vitalisation, d’enrichissement de la société. Ils sont deux, ils ont divorcé deux ou trois fois, ils n’ont pas eu d’enfants ou bien un enfant, et quand ils arrivent à l’âge de la retraite, ils pompent dans les retraites tout autant que celui qui a huit ou onze enfants, qui a trimé toute sa vie et dont les enfants maintenant sont tous au travail. C’est injuste !

Georges de Nantes.

L’avocate : En France, actuellement, des musulmans se convertissent. On compte chaque année plus de six cents musulmans convertis qui reçoivent le baptême dans l’Église catholique, malgré l’opposition de leur famille et souvent, hélas ! du clergé.

Père Fesdarges : Il est normal que les prêtres soient peu favorables à de telles conversions : ils sont fidèles aux orientations, à l’esprit et même à la lettre du concile Vatican II.

Frère François : Vous avez dit le mot : Vatican II ! De fait, le modernisme l’ayant emporté dans l’Église grâce à la réforme conciliaire, le subjectivisme a fait perdre à notre religion son caractère absolu : on ne croit plus en la vérité réelle, concrète, exclusive du catholicisme. La mission en a été anéantie, toute volonté de convertir les musulmans est annihilée. On est devenu libéral en religion, et libéral en politique.

Marlène Pannier : Votre Église a attendu 1892 pour se rallier à la République et aux principes de la Révolution. Il était vraiment temps ! Depuis Vatican II, un progrès : elle accepte le droit social à la liberté pour tous en matière de religion. Vous n’avez donc pas le droit de vous opposer à la politique d’immigration du gouvernement ni non plus de critiquer le dialogue interreligieux.

Le secrétaire : Nous nous égarons. Frère François, concluez sur ce sujet si important.

Frère François : Pour convertir les musulmans, l’abbé de Nantes pensait qu’il faudrait engager un vrai dialogue, du moins avec une certaine élite musulmane afin de lui faire découvrir la vraie teneur du Coran à partir de la traduction scientifique de notre frère Bruno. À la différence des intégristes qui pensent que le Coran est une œuvre humaine grossière, inepte, violente, frère Bruno nous révèle que nous sommes au contraire en présence d’un génial décalque de la Bible et de son messianisme, mais accaparé, désorienté au seul profit des Arabes, les fils d’Ismaël (Gn 16 ; 21).

Avouez qu’il y a de quoi là construire un dialogue tout à la fois positif et scientifique. D’ailleurs les musulmans sont de plus en plus nombreux à consulter le site CRC de VOD pour voir les conférences de frère Bruno. Nombreux qui nous écrivent et achètent les quatre volumes de la traduction scientifique du Coran.

L’ESPRIT LÉGION.

J’en viens aux solutions audacieuses de l’abbé de Nantes. Il pensait que l’armée devrait avoir un rôle à jouer pour civiliser et franciser les immigrés. Sous un pouvoir politique fort et indépendant, elle pourrait mettre en œuvre un plan d’intégration de milliers d’immigrés sans travail et sans ressources. Engagés dans l’armée, ils pourraient coopérer dans ce cadre à la grandeur, à la sécurité et même au rayonnement de la France.

Le colonel : Bravo ! C’est encore mieux que les EPIDE, et autres camps JET. C’est l’esprit Légion ! Et la Légion, c’est le génie français.

L’avocate : Lorsque ces immigrés seront soumis au service militaire obligatoire, je ne vois pas ce qui les empêchera de recevoir une empreinte si forte de notre armée, qu’ils ne deviennent de vrais Français, comme nos harkis en Algérie.

Le secrétaire : Revenons à nos immigrés, aux civils.

L’avocate : Il est avéré qu’une grande proportion des immigrés ne demande qu’une chose : vivre en paix sur le sol français. S’ils deviennent aujourd’hui nos ennemis, s’ils mettent nos autos en feu, c’est parce qu’ils sont pris en main par des organisations d’extrême-gauche, avec la complicité de notre gouvernement. Après avoir servi quelques années dans l’armée, ils recevront leur nationalité française comme un honneur et ils pourront être recasés dans le civil avec des lois préférentielles.

ORGANISÉS EN “ NATIONS ”.

L’avocate : Enfin, madame Pannier, votre idée de faire appel à des associations musulmanes sous contrôle de l’État me paraît intéressante, concevable, mais à une condition : changer de régime. Dans notre république démocratique, autoriser de telles associations, ce serait favoriser l’islamisation, bref, une folie, un suicide de la nation !

Père Fesdarges : Pour quelles raisons, s’il vous plaît ?

L’étudiante : Parce que, en dé-mo-cra-tie, ce sont les plus violents, les plus corrompus, ceux qui n’ont pas de principes, pas de moralité, qui l’emportent. Même les gendarmes sont trop souvent paralysés. En démocratie, l’État est si faible que ces associations musulmanes seraient libres d’agir à leur guise.

L’avocate : Il faut créer des institutions nouvelles pour administrer ces millions d’immigrés, avant de commencer à les christianiser. Nous mettrons au point un système législatif organisant les immigrés par “ nation ”. C’est une idée de l’abbé de Nantes. Si vous êtes intelligent, vous allez comprendre à quel point c’est une solution géniale.

Je prends un exemple. Les immigrés originaires de Tchétchénie seront tenus de se déclarer et de participer à ce qui sera appelé la “ nation tchétchène ”. Les Tchétchènes résidant en France seront avertis d’avoir à voter pour désigner leurs représentants. Ainsi, nous ne nous trouverons plus devant un grouillement d’individus sans foi ni loi, mais devant une communauté, un corps d’êtres humains commandés d’une manière personnelle, dont les obligations et les droits personnels et collectifs seront déterminés, sanctionnés, mis en œuvre par leurs propres chefs responsables.

L’OBJECTION ET SA RÉPONSE.

Le colonel : Ne nous emballons pas ! J’objecte : ce sera encore le règne de l’étranger. Exemple : la “ nation ” turque. Cette diaspora compte actuellement en France environ 220 000 personnes. Si vous les organisez en “ nation ”, vous allez favoriser leur prise de contrôle par le président Erdogan qui ne rêve que de cela. En France, il a déjà constitué ses réseaux. Le plus ancien, qui encadre la diaspora turque, c’est Vision nationale, dont le fondateur et ancien premier ministre, Necmettin Erbakan, disait : « Les Européens sont malades, nous leur donnerons des médicaments. L’Europe entière deviendra islamique. »

Il en est sorti le parti “ Égalité et Justice ” qui s’appuie sur les mosquées turques, il y en a plus de deux cents dans notre pays. Au train où nous allons, je crains fort que ces communautés étrangères et musulmanes, ces “ nations ” comme vous dites, n’en viennent à supplanter la nation française.

L’avocate : C’est précisément ce que nous voulons prévenir et empêcher. Donc, ces “ nations ” ne seront pas “ islamiques ”, le prosélytisme chrétien n’y sera pas interdit. Au contraire ! Quand je dis que chaque “ nation ” aura son droit et son organisation, cela sera institué sous le regard et le contrôle des autorités françaises. Les autorités élues de ces “ nations ” agiront toujours sous une certaine dépendance de notre chef d’État, dictateur ou roi, et de ses représentants.

Notre chef d’État imposera par exemple que, dans leur législation, la peine capitale sanctionne toute complicité avec un terroriste. C’est eux, les représentants et chefs de chaque “ nation ”, qui exerceront cette justice. Et si les chefs de la nation tchétchène se montrent complices de terroristes, ce sont eux, les chefs, qui seront punis de mort par la justice française. Donc, c’est clair : cette organisation par “ nation ” ne sera pas le règne de l’étranger, parce que celui qui possédera la pleine souveraineté, en dernier recours, ce sera toujours le chef d’État français.

Le colonel : Certes, je vous l’accorde, ce système peut permettre de couper les relations entre la plupart des immigrés et les terroristes. Mais il n’y a pas que la question du terrorisme islamique.

L’étudiante : On peut concevoir que ce système permette de franciser les immigrés. Pensez à la question de la langue. La législation établie d’un commun accord entre les chefs de ces nations et les autorités françaises pourrait imposer que seule la langue française soit pratiquée dans les classes dès la maternelle.

L’avocate : De plus, cette mise en place de “ nations ” permettrait de protéger les immigrés de toutes sortes d’injustices. Je m’explique. Si ces membres de collectivités étrangères sont exploités de manière scandaleuse dans des entreprises, s’ils ont franchi la frontière en fraude par l’intermédiaire de passeurs qui leur auront volé tout leur argent, bref, s’ils souffrent de ces maux, ils auront une autorité de recours, des chefs à qui en appeler : ce ne sera ni le consulat ni l’ambassade de leur pays, pour qu’il n’y ait point d’interférence d’une souveraineté étrangère, sauf en cas de besoin, mais ce seront les autorités constituées de leur “ nation ” en France. Ces autorités devront exposer au gouvernement français leurs difficultés, leurs problèmes, leurs réclamations, voire leurs revendications, selon les contrats conclus et leurs droits reconnus : conditions de travail, assurance maladie, etc.

L’étudiante : Ce système politique et juridique, c’est tout simplement la décentralisation, laquelle est impossible à faire en démocratie.

DIEU LE VEUT !

Père Fesdarges : Mais votre projet n’est pas un programme, c’est du rêve !

L’avocate : Ce n’est pas un programme... électoral ! Pour le réaliser, il faudra, de fait, un changement de régime politique ! et je vous l’accorde, renverser la République, cela tient du miracle. Mais si c’est la volonté de Dieu, cela se fera. Et c’est certainement sa volonté, la volonté de Jésus-Christ, vrai Roi de France.

Frère François : Ce miracle a été annoncé. Oui, notre pauvre France sera un jour délivrée de son asservissement aux institutions républicaines. Saint Pie X l’a prophétisé : « Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation... », l’abbé de Nantes en a tracé les étapes :

« En attendant l’heure de Dieu [qui sera celle du triomphe du Cœur Immaculé de Notre-Dame de Fatima] il faut analyser les choses comme je l’ai fait, prendre parti pour la religion catholique et pour la France, contre la démocratie. Pour ce qui est des immigrés, cesser de les regarder comme des ennemis. On se trompe de cible ; l’ennemi c’est le lobby républicain, capitalo-socialiste oppresseur ; c’est la démocratie, contre la France. »

Applaudissements nourris, félicitations de frère François, et puisqu’il faut battre le fer quand il est chaud, un vibrant appel à venir aux réunions hebdomadaires du jeudi soir : « Au cours de ces réunions, nous détruisons la chape de mensonges dont parlait l’étudiante CRC afin de nous instruire et de nous enthousiasmer de sujets aussi divers que la colonisation espagnole et l’œuvre admirable de Garcia Moreno ; la Vierge Marie dans l’Écriture ; les missions catholiques au Japon ; l’étude de “ l’affaire Dreyfus ”, afin d’apprécier le fort et le faible du dernier livre d’Abauzit, etc.

FÊTER L’IMMACULÉE CONCEPTION

Malgré les incertitudes et les risques causés par les manifestations à l’échelon de la France entière d’un « Pays réel » désespéré par la politique capitalo-­mondialiste du président Macron, nos amis et leurs enfants étaient venus plus nombreux que jamais le samedi 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception. Ils repartirent le lendemain en ayant fait un bon plein d’enthousiasme grâce à trois personnes au service d’un unique Divin Amour : Notre Père, frère Bruno, tous deux nous parlant de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.

SAINTE THÉRÈSE NOUVELLE.

Les retraitants reçurent donc en trois conférences le choc de l’enthousiasme de notre bienheureux Père, dont l’âme était si connaturelle à celle de la petite Thérèse qu’il l’a intimement comprise, recevant d’elle la grâce d’être son docteur, et de prolonger sa mission. Notre Père dans sa retraite et frère Bruno dans sa prédication nous ont enivrés de son charme, de sa sagesse, de son amour mystique et pratique... La moindre parole vous interpelle, le moindre fait de sa vie vous édifie, vous séduit, vous donne envie de vous engager à sa suite, de faire partie de sa famille... Tant de grâces vous seront communiquées si vous lisez le résumé de ces conférences dans le numéro 338 de septembre 1997 : I. Une sainte famille prédestinée (1858-1873) ; II. Thérèse de l’Enfant-Jésus, miniature de l’immaculée ; III. Le sourire de la vierge à l’enfant possédé (1878-1883). Monsieur Boyce, qui fut le parfait disciple anglais de notre Père disait avec son accent sui generis : « C’est le plus beau CRC »... Mais le mieux sera de ne pas manquer le moment où cette retraite : Sainte Thérèse nouvelle (S 115) sera mise sur le site CRC de VOD.

PRIER LE CHAPELET AVEC ELLE.

À 18 h 30, frère Bruno nous fit une magnifique méditation du premier samedi du mois sur Les mystères douloureux médités à l’école de sainte Thérèse. En voici quelques très petits extraits pour renouveler la récitation de votre chapelet, et qui vous convaincront d’écouter l’intégralité de cette homélie dans les Logia.

L’agonie. Fruit de ce mystère, une compassion de la tristesse de Jésus, une compassion qui nous invite à souffrir avec amertume : « Oh ! l’ennuyeuse compagnie quand Jésus n’est pas là. Mais que fait-il donc ce doux ami, il ne voit pas notre angoisse, le poids qui nous oppresse ? Où est-il ? Pourquoi ne vient-il pas nous consoler, puisque nous n’avons que lui pour ami ? Hélas ! il n’est pas loin, il est là, tout près de nous, qui nous regarde, qui nous mendie cette tristesse, cette agonie, il en a besoin pour sauver les âmes, pour notre âme... »

La Flagellation. Fruit du mystère la force de la souffrance. « Jamais je n’aurais cru qu’il était possible de tant souffrir ! Jamais ! Jamais ! Je ne puis m’expliquer cela que par les désirs ardents que j’ai eus de sauver les âmes. »

Jésus couronné d’épines. Fruit de ce mystère, la gloire de l’humilité. « L’humilité consiste non pas à penser et à dire que vous êtes remplie de défauts, mais à être heureuse que les autres le pensent et même le disent. Nous devrions être très contentes que le prochain nous dénigre quelquefois, car si personne ne faisait ce métier-là que deviendrions-nous ?

Le portement de Croix. Fruit du mystère : regarder la Croix comme un trésor. « Quelle grâce quand le matin nous ne nous sentons aucun courage, aucune force pour pratiquer la vertu ; on est tenté de laisser tout là, mais dans un acte d’amour même pas senti, Jésus nous aide sans en avoir l’air (...). Ne craignez pas de lui dire que vous l’aimez, même sans le sentir, c’est le moyen de forcer Jésus à vous secourir, à vous porter comme un petit enfant trop faible pour marcher. Consentez donc à trébucher à chaque pas, à tomber même, à porter votre Croix, faiblement, aimez votre impuissance. »

Jésus meurt sur la Croix. Fruit du mystère : la soif du salut des âmes. « Ah ! Céline (...), nous sommes si peu de choses et pourtant Jésus veut que le salut des âmes dépende de nos sacrifices, de notre amour, il nous mendie des âmes... Il n’y a qu’une seule chose à faire pendant la nuit, l’unique nuit de la vie qui ne viendra qu’une fois, c’est d’aimer, d’aimer Jésus de toute la force de notre cœur et de lui sauver des âmes pour qu’il soit aimé... Oh ! faire aimer Jésus !... »

DIMANCHE 9 DÉCEMBRE

Après avoir entendu proclamer la ferme espérance et pris part à l’enthousiasme des pauvres de Yahweh au fil des antiennes de laudes : « Voici que paraîtra le Seigneur et il ne trompera pas ; s’il met un délai, attends-le, car il viendra et il ne tardera pas, alléluia », les fidèles de l’oraison matinale ouvrirent la bouche pour recevoir de la bouche même de frère Bruno, quelques miettes exégétiques :

Le psaume 19, psaume de l’Immaculée Conception... Vous n’osez mettre la parole de frère Bruno en doute, vous écoutez d’une oreille un peu sceptique, et puis peu à peu vous vous sentez pris, et puis quand arrive le florilège de la conclusion et des correspondances entre les versets du psaume et l’Immaculée révélée à Fatima ou méditée par saint Maximilien Kolbe, c’est l’éblouissement, la joie, mais aussi le regret de ne pas avoir pris de notes, et pour finir la résolution de reprendre ce bel enseignement à tête reposée, en lisant, relisant les pages 27 et 28 du numéro 88 de décembre 2009, crayon en main et Bible pas loin...

LES ACTUALITÉS.

LA RUSSIE.

Il n’y a que le Pays chéri de Marie qui est bien gouverné, même si cela n’est pas de tout repos. Son président, Vladimir Vladimirovitch Poutine est jusqu’à maintenant toujours arrivé à éteindre les incendies que ses “ partenaires ” américains et européens allument contre la Russie. Le 25 novembre dernier, des bateaux ukrainiens voulurent passer le détroit de Kertch qui sépare la Russie de la Crimée, sans remplir les formalités d’usage. Ils furent aussitôt arraisonnés, manu militari, par la marine russe. Le 28 novembre, le président ukrainien décrétait en représailles la loi martiale dans dix régions limitrophes de la Russie, et le 30, il interdisait l’entrée du territoire ukrainien aux Russes... Personne n’est dupe, il s’agit d’une provocation du président Porochentko afin de gagner les prochaines élections, alors qu’il est à la traîne dans les sondages. Macron feint de l’ignorer, et plus pédant ridicule que jamais, il donne des leçons de morale à Poutine. Celui-ci lui répond comme si Macron était, et il l’est, un enfant, en dessinant devant lui une carte de la région. Il n’a toujours pas compris. Le président russe aura un entretien beaucoup plus sérieux avec François Fillon.

LA FRANCE.

Pour ce qui est de la bonne gouvernance nationale de la France, le président Macron a aussi beaucoup à apprendre. Ce mondialiste qui est une marionnette du grand capital apatride pensait qu’il suffisait d’augmenter les taxes pétrolières et de disposer des troupes de migrants à volonté au service de sa politique économique et sociale. Ce “ gaullien ” s’imaginait que tout passerait, comme d’habitude. Cette fois, « il a frappé un nœud », comme disent nos amis canadiens. « Le Pays réel » est descendu dans la rue, ce fut et c’est encore le mouvement des « gilets jaunes ». Voici ce qu’en dit notre frère Prieur :

« Le mouvement des “ gilets jaunes ” n’est donc qu’un début, car le poids des impôts et des taxes ne va pas baisser si la politique gouvernementale ne s’attaque enfin à la baisse de la dépense publique et à la transformation de notre modèle social. Diminuer sérieusement les dépenses publiques pour alléger la fiscalité, cela veut dire : rehausser l’âge de départ à la retraite, augmenter la durée du temps de travail réel des agents publics, lutter contre l’absentéisme, recentrer l’État sur ses missions régaliennes, responsabiliser les exécutifs territoriaux.

Comment en sortir ? En renonçant à ces 17 milliards de taxes et d’impôts et en les compensant par ces mesures qui s’imposent. Ces mesures étaient au programme de Fillon, qui a dit l’autre jour aux gilets jaunes : “ Je vous avais prévenus qu’il allait vous prendre votre argent. ”

Les sondés sont 84 % à soutenir le mouvement, en dépit des violences commises sur les Champs-­Élysées. Macron n’a pas réussi à faire passer de braves gens pour des nuisibles. La haine que le pouvoir a exprimée contre les « gilets jaunes » a déconsidéré l’État moralisateur. Avant même que les casseurs, mensongèrement qualifiés d’ “ ultra-droite ” par la propagande d’État, ne passent à l’acte, le ministre de l’Intérieur a traité les manifestants de « séditieux ». Dans un tweet, le chef de l’État a exprimé sa « honte » devant les débordements, sans un mot pour le peuple en colère.

À propos de la crise migratoire, notre frère Bruno dénonce la politique criminelle du président français et répond par un fait qui n’a pas retenu l’attention des médias et du gouvernement. Il est figuratif d’une réalité qui ne demanderait qu’à se reproduire : la conversion au catholicisme d’un djihadiste, le targui Moussa, et son témoignage. Voici ce qu’il en conclut et qui fit transition avec les affaires de l’Église.

« Mes chers amis, si la France accueille les convertis et les prend sous sa protection, elle fera aussi l’objet de la protection de Jésus et Marie qui multiplieront des miracles de ce genre. Et la France sera sauvée ! Récitons le chapelet à cette intention, avec la foi, l’espérance et la charité de nos Pères. Encore faut-il que l’Église elle-même revienne de ses erreurs et prêche la foi catholique sans laquelle nul ne peut être sauvé.

« Contre-Réforme d’abord ! Car l’Église est atteinte d’une maladie mortelle héritée du pape Paul VI et du concile Vatican II. Donc, déjà ancienne d’un demi-siècle ! Aujourd’hui c’est comme l’aggravation soudaine d’un cancer généralisé. »

La nouveauté, c’est que notre frère Bruno n’est plus le seul à dénoncer la maladie mortelle. La démarche de Mgr Vigano (supra) fera date dans l’histoire de l’Église, même si elle ne remonte pas encore aux vraies causes premières, tandis que les réflexions contre-réformistes du cardinal Müller, donnent elles aussi à espérer...

VICTOIRE DE L’ESPRIT D’ENFANCE.

C’est le cœur et l’âme tristes et lourds de tout ce qu’ils venaient d’apprendre, que nos amis chantèrent vêpres du deuxième dimanche de l’Avent. Un dernier sermon de frère Bruno : La victoire de l’esprit d’enfance, allait ranimer l’espérance de tous : « La vraie dévotion pour sainte Thérèse, c’est de comprendre que dans les temps d’Apocalypse, il faut la prier pour tenir bon, pour se vaincre soi-même, vaincre le diable d’abord en soi-même, avant d’essayer de le vaincre chez les autres, et la prier pour les uns et pour les autres afin que tous soient sauvés. » Bien d’accord avec frère Bruno et notre Père, elle insiste : « Quand je serai au Ciel, il faudra souvent remplir mes petites mains de prières et de sacrifices pour me donner le plaisir de les jeter en pluie de grâces sur les âmes. » On ne refuse pas une telle invitation, mais à charge pour elle de déverser sa pluie de grâces sur le Saint-Père, sans oublier Mgr Vigano et les bons qui lui ressemblent...

frère Philippe de la Face de Dieu.