Politique totale

La légitimité

INTRODUCTION

LA nation, forme achevée de la patrie, est la réalité politique suprême. Pour nous, c’est la France, concrète, singulière, fragile comme un bâtiment dans la tempête. Son bien commun, c’est son ordre, sa justice, son Droit imposé par son souverain à tous ses peuples. C’est aussi la conservation de son existence temporelle, sa paix et son Salut public devenu aux heures graves la loi suprême qu’impose aux vies et aux intérêts individuels son gouvernement (...).

Sans le Pouvoir, la nation n’existe plus : telle est la légitimité du Pouvoir (...) ; celle-ci ne consiste pas seulement dans l’affirmation de la nécessité et du bien de l’autorité politique, mais dans sa reconnaissance intellectuelle et son acceptation religieuse et morale par ceux sur lesquels elle doit s’exercer (...). C’est le consentement des “ gouvernés ” au pouvoir de l’autorité politique qui s’appelle la légitimité, ou qui provient d’une légitimité qui va nous apparaître sous trois rapports, dans un ordre croissant de perfection.

I. DE LA DICTATURE

Le Pouvoir est dans son essence première une réalité politique. Non un devoir moral ni une institution religieuse. Le Pouvoir existe avant toute légitimité, ne jouissant d’aucun droit hors celui que lui confère son existence même. C’est ce que j’appellerais sa « légitimité antérieure ». C’est parce qu’il s’est fait et s’est montré le plus fort, qu’un roi (ou un dictateur, un chef quelconque, bon ou mauvais, juste ou injuste) fait la loi (...). Pourtant, si barbare, si brutal que soit ce pouvoir politique, il constitue déjà un avancement sur l’anarchie, qui est absence de société, néant d’ordre social.

LE POUVOIR POLITIQUE DOMESTIQUÉ : LA LEGITIMITE DE L’ORDRE

Pour se défendre, se faire admettre et pour durer, ce pouvoir se doit de maintenir l’ordre, de défendre le pays aux frontières, garantissant ainsi la paix. Qu’il le veuille ou non, il entre dans la vis sans fin de l’organisation, de la pacification, de la civilisation. Pris au piège du Pouvoir que Bossuet déclare sacré, divin dans sa source et sanctifiant dans son procédé, le dictateur tyrannique se transforme lui-même, en même temps que son peuple se perfectionne par l’obéissance (...).

« C’est pourquoi Dieu prend en sa protection tous les gouvernements légitimes (sic), en quelque forme qu’ils soient établis : qui entreprend de les renverser n’est pas seulement ennemi public, mais ennemi de Dieu. » (LA POLITIQUE TIRÉE DE L’ÉCRITURE SAINTE, II, I, 12) Ainsi les chrétiens ont-ils obéi aux empereurs même persécuteurs (VI, II, 5).

Tous les politologues chrétiens soutenaient cette belle doctrine de sagesse évangélique jusqu’à la Révolution (occamiste d’abord, luthérienne ensuite, enfin réformée), laquelle ayant renversé aujourd’hui tous les barrages règne de New York à Rome. Sous l’étiquette du progressisme démocratique révolutionnaire et au nom des Droits de l’homme (morale fallacieuse), les Papes modernes appellent les peuples à la révolte contre les dictatures estimées tyranniques (...). Nos ancêtres étaient pourtant d’un avis diamétralement opposé. Ils considéraient que le Pouvoir même arbitraire, la dictature même totalitaire, trouve en son exercice naturel même son frein le plus puissant, et ce d’autant plus que les peuples s’y soumettent et y consentent (...).

II. LA LÉGITIMITÉ NATURELLE

Le Pouvoir arbitraire qui, de tyrannique, s’est fait juste et bon sans pour autant cesser d’être souverain (c’est-à-dire fort et absolu), n’a pas mûri ainsi et embelli sans se créer des institutions lui donnant autorité, stabilité et force de droit (...). C’est cette transformation dans le sens du bien commun, qui va peu à peu recueillir l’assentiment du peuple et favoriser son entier consentement à l’autorité politique qui le gouverne (...) : c’est ce qu’on appelle la légitimité naturelle.

LA MONARCHIE FRANÇAISE AUX TROIS ÂGES DE LA LÉGITIMITÉ

Le régime monarchique, tel qu’il s’est imposé en France depuis le sacre de Clovis (496), est la parfaite illustration des trois “ âges ” de la légitimité. Passant de la dictature du chef franc (légitimité antérieure) à la légitimité naturelle du roi des francs, la légitimité politique est parvenue à cette perfection d’une légitimité chrétienne d’un roi obéissant au conseil des évêques, et d’un royaume ordonné selon les règles de l’Église catholique : quel progrès, quelle perfection qui paraîtra en apothéose lors de la divine geste de sainte Jehanne d’Arc ! (...)

Bossuet
Bossuet

Faire admettre le bienfait d’une telle monarchie à nos contemporains, impose tout d’abord de faire justice du refus primaire et global : « Non à la monarchie absolue de droit divin ! (...) ». Écoutons plutôt Bossuet expliquer cet absolu qui fait si « peur » à nos contemporains intoxiqués...

« C’est une chose que le gouvernement soit absolu, c’en est une autre qu’il soit arbitraire. Il est absolu par rapport à la contrainte ; n’y ayant aucune puissance capable de forcer le souverain, qui en ce sens est indépendant de toute autorité humaine (...). Dans son livre VII, Bossuet nous explique qu’un Pouvoir peut bien être absolu... et il doit même l’être pour ce qu’on exige de lui ! Mais s’il respecte la Loi naturelle, la Loi, le Droit au-dessus de lui, s’il craint de les enfreindre, il est « légitime », étymologiquement il craint la loi (legis timere), et, par-derrière, le Législateur divin. Quant au peuple, que la loi protège, il tiendra du coup ce pouvoir pour « légitime », c’est-à-dire comme se tenant du côté de la loi et devant être respecté, craint et aimé tout comme la loi, et au-delà d’elle, tout comme son Législateur divin. Voilà à quel ordre naturel aboutit un État, comme conduit par le simple exercice de ses fonctions royales et encouragé dans cette voie par le consentement de plus en plus chaleureux du peuple (...).

DROIT NATUREL... DROIT DIVIN

Il y a quelque chose de religieux dans le respect qu’on rend au prince. Le service de Dieu et le respect pour les rois sont choses unies ; saint Pierre met ensemble ces deux devoirs : « Craignez Dieu, honorez le roi » (I P 2, 17) (...), et saint Paul ne cessera de prêcher l’obéissance et la soumission aux autorités (cf. Rm 13, 1-8 ; Tt 3, 1 ; Col 3, 22, etc.) (...). Comme tous les juristes et légistes de l’Ancien régime, Bossuet ne fait donc que répéter l’enseignement des apôtres : « L’autorité royale est sacrée. Dieu établit les rois comme ses ministres, et règne par eux sur les peuples. »

« C’est donc l’esprit du christianisme de faire respecter les rois avec une espèce de religion, que Tertullien appelle très bien « la religion de la seconde majesté ». Cette seconde majesté n’est qu’un écoulement de la première, c’est-à-dire de la divine, qui, pour le bien des choses humaines, a voulu faire rejaillir quelque partie de son éclat sur les rois. » (Bossuet III, II, 3) En résulte, en même temps que l’obéissance « due en conscience et par religion », l’amour du peuple pour le roi : un amour naturel, spontané et ardent (...).

CE N’EST PAS ENCORE LA SAINTE LÉGITIMITÉ CHRÉTIENNE

Par une délégation du Pouvoir de Dieu créateur, tout chef, tout époux, tout père ou mère de famille a une autorité « de droit divin », en ce sens qu’étant inscrite dans la nature, elle est donnée aux humains par le Créateur avec le pouvoir d’en user et le droit d’être reconnue comme provenant de la sienne propre. Mais cela ne change en rien l’homme qui en est investi : cela ne le « sanctifie » pas nécessairement, et parvenus à ce point, nous en sommes encore au niveau de la nature commune qu’il ne faudrait point confondre avec la grâce du Christ et la vie surnaturelle ! (...). Il existe donc une voie meilleure...

III. LA LÉGITIMITÉ CHRÉTIENNE

La légitimité mystique chrétienne du roi catholique, qui est notre troisième type de légitimité, repose sur la fidélité populaire royaliste enracinée dans la foi catholique. Qu’est-ce à dire ?

Retrouvons Jean de Terrevermeille, à travers l’exposition qu’en fait Jean Barbey dans LA FONCTION ROYALE, ESSENCE ET LÉGITIMITÉ (...). Pour le légiste médiéval Terrevermeille, le royaume de France est un corps à l’image et ressemblance de l’Église, corps mystique du Christ (cf. p. 159). Est-ce là pure métaphore, comparaison lointaine (ou étroite) ? Ce ne peut être en tout cas une assimilation pure et simple, confusion scandaleuse. Alors, quoi ? Cela vaut la peine d’être tiré au clair (...).

Il est entendu que pour nous, à l’école de saint Paul, le “ Corps mystique ” est une réalité sacramentelle et surnaturelle tout à fait propre à l’Église. « Ce qui unit les fidèles entre eux n’est pas simplement le fait de posséder une communauté abstraite de nature, mais de la devoir à leur participation à la vie de la tête qui la leur communique : l’Église, corps du Christ, n’existe qu’en fonction de son chef. » C’est une grâce capitale qui descend de lui en elle, la créant, la conservant, la sanctifiant (...). En comparant la nation française à l’Église, Jean de Terrevermeille veut « marquer le rôle considérable, déterminant, du “ caput ” (du chef) dans la vie et le gouvernement du “ corpus politicum ” ». Celui-ci reçoit de sa tête (du Rex) à tout moment sa vie, son unité, comme dans le vrai “ corpus mysticum ” ! (...). Laissons-nous conduire par cette comparaison, dont notre Jean de Terrevermeille ressent fortement la justesse (...).

UNE FIDÉLITÉ NATIONALE ENRACINÉE DANS LA FOI CATHOLIQUE

Que vaut ce sentiment de fidélité dite « mystique » du roi à son peuple, et du peuple à son roi ? Que vaut cette prétendue indivisibilité de l’un à l’autre, comme d’un corps à sa tête, d’une tête au corps qui la porte ? Est-ce illusion, imposture, propagande ? Idéologie ou “ mystique du Chef ” ? (...).

Notons d’abord que parlant du “ corps mystique ou politique ” du Royaume de France, Terrevermeille effectue une comparaison, plutôt qu’un rapport explicite au “ corps mystique du Christ ” qui est l’Église (...). Cette expression de “ corps mystique ou politique ” est-elle une usurpation du mysticisme par les politiques ? Ou bien construit-elle, au contraire, la stupéfiante doctrine d’une incarnation réelle de la mystique chrétienne catholique jusque dans les veines et les artères du corps politique français au temps de sa Monarchie très chrétienne ? (...)

Parlant du caput (ou dominus, du seigneur et roi de France), Barbey explique qui il est : « De toute manière, dit-il comme d’une chose évidente et connue de tous, le fondement premier de cette tête reste la causalité divine [nombreuses références dont l’une concerne l’huile sainte et la colombe du sacre] qui justifie son titre de  vicarius  (de lieutenant ou de légat) de Dieu » (...). Ainsi ce corps dont la tête, le Roi sacré à Reims, a une « origine céleste », participe à la vie mystique de l’Église (...). Mais qu’avons-nous dit là ! Le Roi de France serait-il dès lors médiateur de la grâce divine ?!

Pour calmer l’émoi de lecteurs soucieux de maintenir la franche distinction du naturel et du surnaturel, rappelons ici le mot suggestif de saint Paul : « Le chef de tout homme, c’est le Christ ; le chef de la femme, c’est l’homme ; et le chef du Christ, c’est Dieu. » (1 Cor 11, 3). Terrevermeille n’hésiterait pas à paraphraser ainsi la parole de l’Apôtre : « Le chef du Roi de France, en vertu de son sacre, c’est le Christ. Le chef du royaume, c’est le Roi, et le Roi est au Christ et le Christ est à Dieu. » (cf. ibid. 3 : 22-23) (...).

LA FRANCE, FILLE AÎNÉE DE L’ÉGLISE

On demandera comment se fait cette insertion de la politique dans la mystique, ou, à l’inverse, cette infusion des réalités surnaturelles invisibles dans les lourdes et opaques institutions et réalités temporelles (...). Il fallait une ouverture, une voie d’accès de la mystique à la politique. Barbey l’indique dans son chapitre (lui aussi admirable) : Rex et consuetudo (pp. 269-289). On y voit en effet que le Droit romain et la Loi abstraite qui s’en dégageait (définissant en froide raison les conditions de l’ordre naturel humain, politique) ne furent jamais le tout des institutions du royaume de France, et pas même leur essentiel ! En effet, le trésor de notre ancien Droit nous est venu de LA COUTUME du pays français. (...)

Si donc la coutume est la voie de pénétration des trésors profonds du peuple dans la politique, il est clair que ce sont la foi, les traditions, les rites et sacrements chrétiens qui ont, par cette voie, créé et perfectionné la France monarchique, beaucoup plus et tout autrement que le Droit romain ne l’a jamais structurée et infléchie à la païenne (...). Ce peuple concepteur et porteur de la coutume ancienne de la France, c’était le peuple catholique instruit des vérités et de l’ordre divins, sanctifié par la grâce et hiérarchiquement constitué (...). La France mérite donc bien son titre envié de « fille aînée de l’Église ».

C’est Joseph de Maistre qui l’a le plus exactement remarqué et le mieux démontré dans ses CONSIDERATIONS SUR LA FRANCE : « Un caractère particulier de cette monarchie, c’est qu’elle possède un certain élément théocratique qui lui est particulier, et qui lui a donné quatorze cents ans de durée : il n’y a rien de si national que cet élément. » (éd. Johannet, Paris, 1936, p. 96)

LES SOURCES SACRÉES DU DROIT ROYAL

Arbre de Jessé, ReimsNe cherchez ni dans Aristote ni dans le Droit romain (ou germanique) les sources du droit public, de la constitution monarchique, et de la prétendue loi salique de la France ! C’est la Bible sans cesse chantée, méditée, illustrée dans la statuaire et la “ vitraillerie ”, rêvée par tout un peuple, introduite dans la coutume par la “ clergie ” qui faisait tout le personnel administratif du royaume, c’est la dynastie de David et sa constitution divine qui en sont les sources ! (...). Telle est l’irruption de la Révélation divine, par la foi du peuple français, l’invasion du mysticisme dans le droit public et donc ainsi la première participation, union, immersion [notez la progression] du Royaume au Corps, dans le Corps mystique du Christ (...).

Par l’ouverture large de la coutume, la France en tant que corps politique, en tant que royaume, fut tout entière une création originelle et perpétuelle des évêques, des clercs et des juristes de l’Église. Elle est, pour tout dire, un canton du Corps mystique du Christ (...). À cette affirmation, l’histoire véridique du royaume de France souscrit. Mais le politologue aussi doit en convenir : tout l’Ancien Régime est une réalisation biblique, évangélique et ecclésiastique. L’Ennemi en tout cas, lui, ne s’y est pas trompé, dénonçant l’alliance du trône et de l’autel et complotant de les renverser, l’un tenant l’autre, l’un avec l’autre !

Quant à la légitimité populaire et non plus purement juridique, quant à la vie, à la palpitation de fidélité, d’amour, d’obéissance du royaume reconnaissant son Roi, consentant à son règne, acclamant et criant (comme dans la Bible déjà, 1 Sam 10, 24 et passim) « Vive le Roi ! »... n’en cherchez point d’autre source que dans la liturgie du sacre de Reims ! Inspirée du rite de l’onction des rois de Juda, et plus généralement de la théologie des « oints du Seigneur » (êtres prédestinés et consacrés par Lui pour une mission charismatique et thaumaturgique), cette liturgie est d’ailleurs imitée des cérémonies de confirmation et d’ordination, puis du sacre des Papes et des évêques.

LE ROI, LIEUTENANT DU CHRIST, CHARISMATIQUE ET THAUMATURGE

Cette liturgie fait non seulement ressembler, mais participer par cette onction le Roi de France à la mission, à l’autorité et même au pouvoir de thaumaturge du Christ lui-même. En signe et preuve de leur légitimité proprement et singulièrement divine, les rois de France guérissaient miraculeusement les écrouelles (...) !

Aux merveilleux Traités contre les rebelles de Jean de Terrevermeille, juriste nîmois légitimiste fidèle au Dauphin et Régent de France, le désignant par le Droit comme le futur Roi en 1419, qui aurait imaginé que le Ciel apporterait avant dix ans la plus éclatante et miraculeuse confirmation ? Dix ans ne s’étaient pas écoulés en effet que Jehanne d’Arc proclamait cette succession « en nom Dieu » et désignait le « gentil Dauphin » comme légitime successeur du roi Charles son père et l’appelait à se rendre au plus tôt à Reims pour y recevoir l’Onction sainte du sacre qui le ferait roi de France, roi par la grâce de Dieu et lieutenant du « Christ qui est vrai Roi de France ».

Abbé Georges de Nantes
Conférence du 19 janvier 1984

  • Politique totale. III. De la légitimité royale, française, chrétienne, CRC tome 16, n° 197, février 1984, p. 3-12
En audio :
  • P 4 : Du pouvoir légitime, mutualité 1984, 1 h (aud.)
  • P 5 : La légitimité (débat), mutualité 1984, 2 h (aud.)

Références complémentaires :

  • Les 150 points de la phalange,
    • point n° 57 : L'ancien régime chrétien. II. Le Roi
    • Les 50 points de la Phalange sur la politique : Royale
    • (aud/vid : PC 41 : Les 150 points, commentaire littéral, 15 h)
Pour une série d'éditoriaux laçant et résolvant la question de la légitimité dans notre projet de restauration nationale :
  • Dans le tome 10 de La Contre-réforme Catholique au XXe siècle :
    • Contre le mal français, CRC n° 125, Janvier 1978, p. 1-2
    • Du contre-mal au remède français, CRC n° 126, fevrier 1978, p. 1-2
    • La légitimité retrouvée, CRC n° 127, mars 1978, p. 1-2
    • Un capitalo-socialisme bétonné de ciment maçonnique, avril 1978, p. 1-2
    • Un roi pourquoi faire ?, CRC n° 128, mai 1978, p. 1-2
    • Un roi, mais un roi pour de vrai !, CRC n° 130, juin 1978, p. 1-2
    • Un roi démocrate, CRC n° 131, juillet 1978, p. 1-2
    • Quel est votre roi ?, crc , n° 132, août 1978, p. 1-2
  • Authenticité Française, CRC tome 8, n° 112, décembre 1976 (en audio : AF 1)
    • p. 14-15 : Les cent cinquante points de l'authenticité française
  • AMICUS, un prêtre de France, Éditions CRC, 2008, 286 pages.
    • 83. Au service du prince légitime (11 mai 1951)