28 MARS 2024

Jésus, notre bon Samaritain,
a payé le prix de notre rédemption

EN ce jeudi-saint, il nous est bon de méditer l’enseignement de notre Père sur la grâce de notre baptême qui nous donne la Vie surnaturelle en nous faisant disciples de Jésus-Christ et enfants de l’Église. Jésus est tout pour nous. Il est notre bon Samaritain qui a payé le prix de notre rédemption pour nous ouvrir le Royaume du Ciel.

Méditons aujourd’hui sur l’abîme de contrition que dans son agonie Jésus a éprouvé pour nous et à notre place. Comprenons que si Jésus a voulu tant souffrir, c’est pour nous montrer davantage son amour et nous donner une plus grande horreur du péché.

« Ô Chrétien, connais là ce qu’est pour toi JÉSUS-CHRIST et de quel Corps ressuscité tu es fait membre par ton baptême. C’est JÉSUS qui assume ta nature pécheresse et ta chair rebelle. C’est Lui qui en a voulu pleurer l’orgueil, détester la malice, subir le châtiment. A chaque faute qui t’échappe, fils d’Adam, n’omets pas de lever les yeux vers Celui dont la mort a payé toute la dette de ton premier père et jusqu’à cette dernière.

« Oui, ton corps et toute ta substance t’appartiennent mais si tu appartiens à JÉSUS par la foi et l’amour, ils sont plus encore à JÉSUS qu’à toi, et c’est Lui qui veut en souffrir la contrition et le martyre jusqu’au jour de ta sanctification ultime.

« C’est en JÉSUS que tu retrouveras ton corps et ton être renouvelé. Tant de misères auxquelles tu ne peux rien, Dieu les a permises afin de t’arracher à toi-même et t’attacher à Son Fils en qui seul tu retrouveras la Justice et la Sainteté perdues par l’homme révolté au jour du premier péché. Que chaque révolte du « vieil homme » ne te trouble pas car il est déjà vaincu, mais songe à l’abîme de contrition que, dans son Agonie, JÉSUS en a éprouvé et déteste le péché. Repasse en ton esprit plutôt que l’histoire calamiteuse de tes misères, la suite des souffrances de la Passion et vois chaque jour, à chaque faiblesse involontaire même, ta dette grandir envers Lui qui en a pâti et mérité le pardon.

« Quand enfin tu ne seras qu’amour et reconnaissance à JÉSUS-CHRIST, quand tu t’abandonneras à sa grâce, sans plus chercher d’autre satisfaction que d’être membre de son Corps et os de ses os, chair de sa chair, alors insensiblement II t’aura rendu pur de sa pureté et juste de sa justice. Tu seras le saint que tu désirais être, mais par Lui seul et la force de son Amour. »

Abbé Georges de Nantes
Extraits de la Lettre à mes Amis n° 75 – Septembre 1960