Méditations quotidiennes

Mercredi 1er mars

Mercredi des Quatre-Temps

Ô mon Dieu, Vous avez voulu souffrir et être tenté durant le cours de votre vie terrestre, afin de nous donner l’exemple. Je vous adore, ô mon Dieu, Fils de Dieu fait homme, en ce temps où vous supportez la présence du démon, son influence jusque dans votre Cœur, et où vous devez vous défendre contre lui, car je comprends que ce grand combat, vous l’avez soutenu pour moi. Ce combat, vous le recommencerez à l’agonie du Jeudi saint.

En ce temps de Carême, toute ma méditation sera de considérer votre épreuve, la manière dont vous l’avez surmontée, puis de regarder avec courage les épreuves et les tentations, sachant que, grâce à vous, je peux les sur­monter et que cela dépend de mon amour, de mon attachement à vous.

Ainsi, je ne me désolerai pas, en craignant d’être toujours vaincu, mais je combattrai courageusement chaque jour, sachant que, si je mets ma main dans votre main, je reçois de vous la force, puisque je n’en ai pas en moi. En me voyant dans une telle faiblesse, ou détresse même, je porterai mes yeux sur vous et je comprendrai qu’il n’y a de salut que dans mon regard posé sur vous, ma main glissée dans votre main.

Notre Père, 12 février 1978

Jeudi 2 mars

Il ne faut point jeûner par vanité, mais par charité, et avec humilité ; car, si notre jeune n’est fait en charité, il ne sera point méritoire, ni agréable à Dieu. Tous les anciens Pères l’ont ainsi déclaré ; mais particulièrement le grand saint Augustin, saint Ambroise, et saint Thomas. Le grand apôtre saint Paul exhortait les Corinthiens, pour rendre leurs œuvres agréables à Dieu, de faire toutes choses en charité et par charité ; donc, si notre jeûne est fait sans charité, il sera vain et inutile, parce que le jeûne, comme toutes nos autres œuvres, qui ne sont pas faites en charité, ne peuvent aussi être agréables à Dieu. Car quand vous vous disciplineriez tous les jours, et feriez de grandes prières et oraisons, si vous n’avez la charité, cela ne vous profitera point ; et quand même vous feriez des miracles, si vous n’avez la charité, cela n’est rien : bien d’avantage, si vous souffriez le martyre sans la charité, votre martyre ne vaudrait rien, n’y ne serait point méritoire devant les yeux de Dieu.

Je dis de plus, que si votre jeûne n’est encore fait avec humilité, et que l’humilité n’accompagne la charité, il ne vaut rien, ni ne peut être agréable à Dieu.

Saint François de Sales, Sermon pour le mercredi des Cendres

Vendredi 3 mars

Premier Vendredi du mois, La Lance et les Clous sacrés de NSJC

« Les saints faisaient leur principale étude de la vie de Jésus-Christ, ils ont médité sur ses vertus et sur ses souffrances et, par ce moyen, ils sont arrivés à la perfection chrétienne. Saint Bernard a commencé par cet exercice, qu’il a toujours continué. “ Dès le commencement de ma conversion, dit-il, je fis un bouquet de myrrhe composé des douleurs de mon Sauveur ; je mis ce bouquet sur mon cœur, pensant aux fouets, aux épines et aux clous de la passion. J’appliquai tout mon esprit à méditer tous les jours sur ces mystères. 

« C’était aussi l’exercice des saints martyrs ; nous admirons comment ils ont triomphé des plus cruels tourments. D’où pouvait venir cette admirable constance des martyrs, dit saint Bernard, sinon des plaies de Jésus-Christ, sur lesquelles ils faisaient leur plus fréquente méditation ? Où était l’âme de ces généreux athlètes, lorsque leur sang coulait et que leur corps était broyé par les supplices ? Leur âme était dans les plaies de Jésus-Christ et ces plaies les rendaient invincibles. »

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort
Le secret admirable du très Saint Rosaire, no 71

Samedi 4 mars

Premier Samedi du mois, Saint Casimir

Dans notre dévotion sans limites pour Notre-Dame, nous pouvons penser que, dans l’intime de son Cœur, la Vierge Marie a partagé la Croix de son Fils. Elle était déjà corédemptrice, coopératrice. En effet, Jésus trouvait en son Cœur Immaculé le même désir et la même ardeur pour accomplir l’œuvre du salut. Ainsi, il l’a accompli en présence de sa Mère et pour elle, lui faisant partager son mérite, sa gloire, sa fécondité, mais cela n’était pas apparent.

Notre Père, 19 mars 1995

Dimanche 5 mars

2e dimanche de Carême

Ô Seigneur ! qu’il est bon d’être ici, dit saint Pierre, tout transporté de joie et de consolation ! J’ai bien vu, voulait-il dire, de belles choses ; mais il n’y a rien de si désirable que d’être ici. Il vit encore Moïse et Élie, qu’il n’avait jamais vus, lesquels il connut fort bien ; l’un ayant pris son corps, ou bien un autre formé de l’air, et l’autre étant en son même corps, auquel il fut enlevé dans le chariot de feu, et tous deux s’entretenaient avec Notre-Seigneur de l’excès qui devait arriver en Jérusalem, excès qui n’était autre que la mort que ce divin Sauveur devait souffrir par l’excès de son amour pour notre salut. Et soudain après cet entretien, les apôtres entendirent la voix du Père éternel, disant : C’est ici mon fils bien aimé, auquel j’ai pris mon bon plaisir ; écoutez-le. Vous voyez donc bien par ce que je viens de dire, que nous nous reconnaîtrons tous les uns les autres en la félicité éternelle, puis qu’en ce petit échantillon que Notre-Seigneur en voulut montrer sur cette montagne à ses apôtres, il voulut qu’ils connussent Moïse et Elie, qu’ils n’avaient jamais vus. Mais si cela est ainsi, comme il est vrai qu’il est, ô mon Dieu ! quel contentement recevrons-nous en voyant ceux que nous aurons si chèrement aimez en cette vie ? Dieu ! quelle consolation recevrons-nous en cette conversation céleste que nous aurons les uns avec les autres ?

Saint François de Sales
Sermon pour le 2e dimanche de carême

Lundi 6 mars

Notre-Seigneur nous a ordonné de dire tous les jours ces paroles qui sont au Pater : Pardonnez-nous nos offenses ; il n’y a point d’exception en cette ordonnance, parce que nous avons tous besoin de le faire. Ce n’est pas une bonne conséquence de dire : Un tel est Supérieur, donc il n’est point colère ni n’a point d’autres imperfections ; non plus que de dire : Un tel est Évêque, donc il ne dit pas de mensonge ni n’a point de vanité. – Vous vous étonnez, peut-être, de quoi venant à parler à la Supérieure elle vous dit quelque parole moins douce qu’à l’ordinaire, parce qu’elle a peut-être la tête toute pleine de soucis et affaires ; votre amour-propre s’en va tout troublé, au lieu de penser que Dieu a permis cette petite sécheresse à la Supérieure pour mortifier votre amour-propre, qui recherchait que la Supérieure vous caressât un peu, recevant aimablement ce que vous lui vouliez dire. Mais enfin, il nous fâche bien de rencontrer la mortification où nous ne la cherchons pas. Hélas ! il s’en faut aller, priant Dieu pour la Supérieure, ou le bénissant de cette bien aimée contradiction. Mais en un mot, mes chères Filles, ressouvenons-nous de ces paroles du grand Apôtre saint Paul : La charité ne cherche point le mal ; il ne dit pas qu’elle ne voit point le mal, mais qu’elle ne le cherche pas ; c’est-à-dire que, pour peu qu’il y ait du doute que ce qu’elle voit ne soit pas le mal même, elle ne pénètre point plus avant, mais croit tout simplement qu’il n’y avait point de mal ; voulant dire que dès qu’elle le voit, elle s’en détourne, sans y penser ni s’amuser à le considérer.

Saint François de Sales
17e Entretien, sur diverses questions

Mardi 7 mars

Saintes Perpétue et Félicité, Saint Thomas d’Aquin

Les gens des siècles passés avaient l’habitude de souffrir, ils étaient durs au mal. Nous, nous vivons dans un monde absolument sans souffrances et quand elle arrive, si peu que ce soit, nous sommes désemparés. C’est pourquoi notre siècle est beaucoup moins perméable à la grâce de Dieu. Le Bon Dieu le sait et Il est plein de miséricorde pour nous. D’ailleurs, il semble bien que le message de Fatima soit pour nous tranquilliser un peu ; par sœur Lucie, la Sainte Vierge nous dit que la principale pénitence est de faire correctement notre devoir d’état. Cela veut dire que les difficultés, les astreintes de la vie ont changé. Nous sommes pris dans un devoir d’état qui est parfois écrasant, et le Ciel a pitié de nous. C’est donc d’abord notre devoir d’état que nous devons accomplir du mieux possible.

Notre Père, 3 mai 1991

Mercredi 8 mars

Saint Jean de Dieu

Quelle chance avons-nous d’être auprès de la Vierge Marie, de saint Jean et des saintes femmes ! Nous devons nous sentir prédestinés de pouvoir nous tenir ainsi au pied de la Croix, intercédant pour l’immense population humaine si ignorante et éloignée de la lumière de l’Évangile. Compatissons aux souffrances du Christ, intercédons pour le salut du genre humain et des plus pauvres âmes. Nous n’avons pour cela qu’à continuer notre vie ordinaire en acceptant les souffrances d’hier et les peines de demain. Lorsque nous souffrons par amour de Jésus-Christ, nous nous tenons tout près du Cœur très unique et douloureux de Jésus et Marie. Nous pouvons ainsi aider au salut d’un grand nombre d’âmes par notre humble vie quotidienne.

Puissions-nous être assimilés soit aux saintes femmes, soit à saint Jean. Et si nous sommes un enfant perdu, soyons comme l’enfant prodigue qui se jette dans les bras de son Père céleste.

Notre Père, 21 mars 1997

Jeudi 9 mars

Saint Dominique Savio, Sainte Françoise Romaine

On ne saurait pas pourquoi on vit si on n’avait pas médité la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare. Si on a le nez sur notre misère et qu’on ne regarde pas le Ciel, qu’on ne pense pas à l’avenir qui nous attend si nous sommes fidèles, il y a de quoi être désespéré. On perd tout ! Le Ciel et la terre tout à la fois ! C’est simple comme bonjour ! La religion de Jésus-Christ, c’est la plus simple du monde. Je ne veux pas être riche, je préfère mourir de faim, mourir de soif, mourir d’humiliations, avec des chiens qui me lèchent les plaies, et quand ce se sera fini, ce sera le Ciel pour toujours.

Même sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, avait compris cela tout de suite, voyant mourir sa mère. Le cercueil de sa mère dressé dans le couloir, le couvercle du cercueil... Elle s’est dit : « La terre, ce n’est rien ! C’est la préparation du Ciel ! » Elle n’a pensé qu’à aller au Ciel. Nous, si nous faisons pareil, nous aurons compris toute notre religion. Avec une toute petite chose, et c’est la dernière : pourquoi le mauvais riche est allé en enfer ? Parce qu’il a fermé son cœur à la pauvreté, à la misère de cet homme qui était à sa porte. Donc, pratiquons la charité fraternelle et nous irons au Ciel !

Notre Père, 12 juin 1993

Vendredi 10 mars

Saint Suaire de Notre-Seigneur, Quarante Martyrs de Sébaste

Je vous conseille beaucoup quand vous communiez, que vous retournez à votre place et que vous faites votre action de grâces de prendre votre image du Saint Suaire. Vous regardez Jésus et vous lui dites : « Seigneur, c’est vous qui êtes dans mon Cœur ; vous êtes venu en moi, mais votre image me montre qui vous êtes. » C’est un dévoilement de l’amour de Notre-Seigneur en même temps que de sa majesté, de sa grandeur incomparable, de sa beauté splendide, que de regarder ce Saint Suaire. Puisque nous l’avons reçu vivant en notre Cœur, pour ainsi dire cette photo s’anime. C’est la seule photo que Jésus a voulu nous laisser, dans un moment particulier de son existence ; Il l’a voulu ainsi. C’est une grande leçon : Jésus veut nous montrer que la vie est une épreuve, qu’il faut porter sa croix chaque jour. Si nous sommes dans les épreuves, si nous ne voyons pas comment nous allons nous sortir des difficultés ou des tentations, ou du mal qu’on nous fait, des persécutions que nous subissons, cette photo nous parle au cœur. Jésus nous dit : « Vois ce que j’ai souffert pour toi, vois ce que j’ai souffert pour le salut du monde ! Alors prends courage, je suis avec toi, je te tiens la main. »

Notre Père, 28 mai 1989

Samedi 11 mars

Dans cet Évangile de l’enfant prodigue, quelque chose manque. Que manque-t-il à la parabole ? Depuis deux mille ans, Jésus se reproche d’avoir oublié quelqu’un. Il était donc veuf, ce père de famille ? Pas de femme dans la maison ? Un dialogue pénible avec le fils aîné. C’est ce père qui allait chaque soir attendre son fils sur le chemin ? Qui manque là ? Pas de femme. Dieu s’est incarné, Fils de l’homme, homme comme nous [...]. Jésus ne pouvait nommer la Vierge, sa Mère. Il a dû mettre, si j’ose dire, un bœuf sur sa langue pour ne pas parler d’elle. Ensuite, saint Marc écrivit son Évangile qui était la transcription des récits de saint Pierre dont il était le disciple, sans un mot de Marie [...]. Il ne parle pas de la Vierge Marie pour que l’on ne croie pas qu’il y a une déesse dans le Ciel [...].

Il fallait qu’il se taise, mais il s’est bien vengé depuis. Que ne fait-il pas depuis deux mille ans pour que sa Mère soit mise en avant ! Pour une parabole où le père fait tout avec ses fils, combien de saints ont illustré cette parabole en chantant Marie Auxiliatrice, Marie Bon-Secours, Marie refuge des pécheurs. De plus en plus, elle intervient dans l’Église. Au Cénacle, elle est nommée, mais elle reste dans l’ombre. Aujourd’hui, elle est au premier plan.

Notre Père, 5 mars 1994

Dimanche 12 mars

3e dimanche de Carême, Saint Pol de Léon, Saint Grégoire Ier

La scène est d’une extrême simplicité. L’eau qu’elle vient chercher, qu’y a-t-il de plus commun ? C’est la vie humaine, c’est ma propre vie – les occupations quotidiennes – et c’est sur ce tissu des jours, les aventures les plus désordonnées de tant et tant d’êtres humains que Jésus a choisi cette femme comme un véritable échantillon de notre condition, afin que nous nous reconnaissions en elle, en sorte que les paroles qu’il lui adresse nous parlent à nous aussi. Ces paroles, je n’aurai jamais fini de les comprendre ou bien je me ferai de cette eau vive une représentation abstraite ou trop concrète, ce qui fait que je ne suis pas prêt à comprendre quelle coupure fait en ma vie l’irruption de la grâce divine. Celui qui croit vraiment, tout à coup, est transformé.

C’est sans doute ce qui est arrivé à cette femme de Samarie. Elle avait, en son cœur, la Sagesse de Dieu comme une source, à partir de ce moment. Et voilà ce que vous m’offrez, ô Jésus, ce à quoi je veux croire, afin que ma vie en soit transformée, afin de ne pas avoir besoin des consolations humaines, de l’eau de la vie terrestre pour ne pas me dessécher, mais pour que ce soit en vous que je trouve cette eau dont j’ai soif, qui non seulement vivifie mais me transforme en source jaillissante, inépuisable, car cette eau que vous donnez est une énergie inépuisable.

Notre Père, 21 janvier 1979

Lundi 13 mars

En la première vie, nous vivons selon le vieil homme, c’est-à-dire, selon les défauts, faiblesses et infirmités que nous avons contractés par le péché de notre premier père, Adam, et partant nous vivons au péché d’Adam, et notre vie est une vie mortelle. En la seconde vie, nous vivons selon l’homme nouveau, c’est-à-dire, selon les grâces, faveurs, ordonnances et volontés de notre Sauveur, et par conséquent nous vivons au salut et à la rédemption, et cette nouvelle vie est une vie vive, vitale et vivifiante. Mais quiconque veut parvenir à la nouvelle vie, il faut qu’il passe par la mort de la vieille, crucifiant sa chair avec tous les vices et toutes les convoitises d’icelle, et l’ensevelissant sous les eaux du saint baptême ou de la pénitence, comme Naaman qui noya et ensevelit sous les eaux du Jourdain sa vieille vie lépreuse et infecte, pour vivre une vie nouvelle, saine et nette ; car on pouvait bien dire de cet homme qu’il n’était plus le vieux Naaman lépreux et infect, mais un Naaman nouveau, net, sain et honnête, parce qu’il était mort à la lèpre et vivait à la santé et netteté.

Or, quiconque est ressuscité à cette nouvelle vie du Sauveur, il ne vit plus ni à soi, ni pour soi, ni en soi, mais à son Sauveur, en son Sauveur, et pour son Sauveur. Estimez, dit saint Paul, que vous êtes vraiment morts au péché, et vivants à Dieu en Jésus-Christ notre Seigneur.

Saint François de Sales Traité de l’Amour de Dieu, livre VII, chapitre 7e

Mardi 14 mars

Sainte Mathilde

Notre-Seigneur veut tirer de ce peuple de fils d’Adam et d’Ève, des élus pour le Ciel, cela n’ira pas sans casse. Il n’est pas venu mettre la paix sur la terre, mais la guerre. Il y aura la guerre dans les familles, dans les sociétés politiques, la guerre entre les religions vraies et fausses. Il y a la guerre, on se donne des coups de couteau, on se bombarde, avec des bombes atomiques demain. Notre-Seigneur le permet parce qu’Il veut tirer de nos cœurs un mérite, une vertu, un trésor que nous n’aurions pas été capables d’extirper de nos cœurs sans ces difficultés providentielles, à savoir le pardon des injures. Si personne ne nous a causé d’injures, disons-nous qu’il y a quelque chose qui cloche dans notre vie, que nous n’avons pas été des témoins du Christ. Parce que si nous sommes des témoins du Christ, si nous disons la vérité et si notre vie est un exemple, une attestation de la Vérité de Jésus, de la vertu qu’il nous a enseignée, comment voulez-vous que les gens ne vous considèrent pas comme un reproche vivant à leur manière de vivre et de penser ?

Notre Père, 13 octobre 1991

Mercredi 15 mars

Sainte Louise de Marillac

L’on ne saurait aimer le commandement si l’on n’aime celui qui commande ; à mesure que nous aimons et estimons celui qui fait la loi, à mesure nous nous rendons exacts à l’observer. Les uns sont attachés à la loi par des chaînes de fer, et les autres par des chaînes d’or ; je veux dire, les séculiers qui observent les commandements de Dieu de crainte d’être damnés, les observent par force et non par amour ; mais les religieux et ceux qui ont soin de la perfection de leur âme, y sont attachés par des chaînes d’or, c’est-à-dire par amour ; ils aiment les commandements et les observent amoureusement, et pour les mieux observer, ils embrassent l’observance des conseils.

Saint François de Sales, 14e entretien sur les règles

Jeudi 16 mars

Soyons courageux avec Jésus et Marie dans la Passion. Récitons les mystères douloureux du Rosaire qui nous rappellent les épreuves de Jésus. Essayons d’être pleins de compassion pour lui, comme la Vierge Marie. Quand nous faisons notre chemin de Croix ou récitons notre chapelet des mystères douloureux, Notre-Seigneur sait bien que nous ne sommes pas capables de faire comme lui, mais nous pouvons au moins avoir un peu pitié de lui, et nous rendre compte de ce que cela lui a coûté. Et la compassion pour les peines de sa sainte Mère nous encourage à porter notre petite croix.

Pensons à la Passion de Jésus, à ce qu’il a enduré en prison, à ses ignominies et ses hontes, à l’abjection à laquelle Il a été réduit, à sa Crucifixion et à sa mort. Jésus est passé devant, la Vierge aussi. Pour nous aussi, lorsque surviendra la croix, Jésus, Marie, Joseph seront avec nous, nous traverserons l’épreuve et nous irons au Ciel.

Mais il faut en prendre les moyens, par la pratique du chemin de Croix et la dévotion à la Sainte Face. Regardons cette Sainte Face dans un acte d’amour et de foi : c’est le Visage de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans les larmes, dans la mort et la Résurrection.

Notre Père, 7 décembre 1991

Vendredi 17 mars

Saint Patrice, Cinq Plaies de Notre-Seigneur

Vous êtes la vigne véritable et vos élus sont les sarments ; votre Père Céleste est le vigneron. Cette parabole d’hier, vous la vivez aujourd’hui dans votre Calvaire. L’échalas est dressé, le cep plein de sève y sera bientôt lié sans rien briser de sa ramure essentielle. Puis, pour qu’il produise du fruit en abondance, le vigneron va l’émonder, le greffer, l’entailler profondément de cinq plaies d’où coulera le sang vermeil dans la douleur. C’est ainsi que Dieu jette son Fils unique dans la fournaise de la souffrance et de la mort, son Fils qui est sa vigne de prédilection, Vinea mea electa ! Et dans la suite des siècles, voilà quel sera aussi le sort des sarments, taillés court, blessés à mort de plaies qui donnent la vie : “ Il fallait que le Christ souffrît pour entrer dans sa gloire, ne le saviez-vous pas ? 

Notre Père, Page mystique no 22, avril 1970

Samedi 18 mars

Saint Cyrille de Jérusalem

La Sainte Vierge s’abaisse en ce moment. Elle se laisse abaisser, elle se laisse injurier, elle se laisse mépriser. Elle sait ce qu’elle est et elle se garde bien d’établir la révolution dans l’Église. Et puis, il y a quelqu’un dans l’Église, que je ne nommerai pas, qui s’élève au-dessus de la Sainte Vierge, qui tait les paroles de la Sainte Vierge, qui en utilise d’autres qui sont favorables à son orgueil [...].

Demain, le Pape doit nous dire quel est le Secret de Fatima [...]. Eh bien, ils feront tout pour ne pas le dire. Le cardinal Ratzinger dira des paroles entremêlées, incompréhensibles en disant : ce n’est pas le secret proprement dit, mais je vous explique parce que vous, le peuple, vous ne pouvez pas le comprendre. Donc, c’est nous qui avons à expliquer au peuple le sens des formules qu’il ne peut pas comprendre et à dire si ce sont des choses qui sont encore valables ou sont du passé, etc. Que fait Dieu ? Il leur dit : Celui qui s’abaisse sera élevé. La Vierge Marie, qui est au comble de l’abaissement actuellement, sera exaltée, et, espérons, le plus tôt possible car nous avons besoin de son secours.

Notre Père, 25 juin 2000

Dimanche 19 mars

4e dimanche de Carême : Lætare, Saint Joseph

Il faut être joyeux aujourd’hui. Même sur la Croix, Notre-Seigneur était plein de joie à la pensée de l’œuvre qu’il accomplissait. La grâce du Carême, c’est d’arriver à aimer la Croix, et Jésus sur la Croix. Nous vénérons la Croix parce qu’elle est l’instrument de notre salut et la manifestation de l’amour du Cœur de Jésus et de Marie. Comment avoir l’amour de la Croix en ce dimanche de Laetare ?

Un jour, j’ai eu une petite lumière. J’ai médité sur Jésus en train de pardonner à la femme adultère. Il le peut, il est Dieu, mais il sait qu’il faudra payer. En effet, la pénitence doit être égale au crime, car Dieu, dans sa sainteté, doit être vengé de toute injustice. Ainsi, lorsque Jésus pardonne à cette femme, il prend sur lui son péché, mais il pense déjà à ses souffrances de la flagellation, de la couronne d’épines. Il est tout heureux à l’idée de cette monstrueuse iniquité de la Croix parce qu’il y voit avec joie le moyen de sauver les âmes.

Quand nous recevons la grâce par les sacrements, nous nous rappelons ce que cette grâce a coûté à Jésus de souffrances et de mort. Cependant, il était heureux de pouvoir venir en nous, de nous saisir et nous incorporer à Lui.

Notre Père, 26 mars 1995

Lundi 20 mars

Saint Joseph

Quand saint Joseph, homme juste, connut épreuves, difficultés, et peut-être croix, il les a reçues avec confiance en Dieu, le priant de l’aider à les porter avec courage dans la foi, l’espérance, la charité. Il pardonna, supporta tout et souffrit parce qu’il avait compris que Jésus était venu pour souffrir. La Sainte Écriture n’annonçait-t-elle pas que le Serviteur de Yahweh devait mourir, offrir sa vie en rançon pour le salut du monde. Aussi, quand saint Joseph voyait ce petit enfant, il pensait : un jour Il va souffrir pour le salut de nos âmes, pour le pardon de nos péchés. Il en était très ému et se disait : “ Alors, moi, il est normal que je souffre un peu. ” Habituons-nous aux épreuves de la vie en invoquant saint Joseph et comprenons, comme lui, que la vie de la terre n’est pas le Paradis. Elle n’est qu’un passage nécessairement éprouvé.

Seulement, la vie de saint Joseph nous montre que ses épreuves ont tout de même été sagement mesurées par la Providence. Plus Dieu nous éprouve, plus il nous donne de forces pour porter notre fardeau. Imaginez au Ciel Jésus, Marie, Joseph ; aujourd’hui, ils y sont depuis deux mille ans et ils y sont pour l’éternité, dans la joie parfaite !

Demandons à saint Joseph, patron de la bonne mort, de nous donner la grâce de bien porter nos épreuves, puis de mourir saintement, comme lui, pour aller le rejoindre et être, comme lui, ravis d’admiration et d’amour pour Jésus et Marie.

Notre Père, 1er mai 1991

Mardi 21 mars

Saint Benoît

Quelle plus parfaite humilité peut-on imaginer que celle de saint Joseph ? Je laisse à part celle de Notre-Dame, car nous avons déjà dit que saint Joseph recevait un grand accroissement en toutes les vertus par forme de réverbération que celles de la Sainte Vierge faisaient en lui. Il a une très grande part en ce trésor divin qu’il avait chez lui, qui est Notre-Seigneur, et cependant il se tient si rabaissé et si humilié qu’il semble qu’il n’y ait point de part ; toutefois il lui appartient plus qu’à nul autre après la Sainte Vierge ; nul n’en peut douter, puisqu’il était de sa famille et était Fils naturel de son Épouse qui lui appartenait. Si un oiseau, une colombe portait en son bec une datte, laquelle elle laissât tomber dans un jardin, l’on ne dirait pas que le palmier qui en viendrait fût à la colombe qui aurait laissé choir la datte, mais le palmier appartiendrait à celui à qui est le jardin. Oh ! si cela est ainsi, qui osera douter que le Saint-Esprit, comme un divin Colombeau, ayant laissé tomber cette divine datte dans le jardin clos et fermé de la très Sainte Vierge (jardin scellé et environné de toutes parts des haies du saint vœu de la virginité et chasteté toute immaculée, lequel appartenait au glorieux saint Joseph comme l’épouse à l’époux), qui doutera que ce divin palmier, qui porte des fruits qui nourrissent à l’immortalité, n’appartienne quant et quant à ce grand Saint, lequel pourtant ne s’en étonne point, n’en devient point plus superbe, ni ne s’en estime point davantage, mais en devient toujours plus humble ?

Saint François de Sales, entretien sur saint Joseph

Mercredi 22 mars

Bx Clément Auguste von Galen

Ma chère Fille, tenons-nous, je vous supplie, tout au bas bout de la Croix, trop heureux si quelque goutte de ce baume qui distille de toutes parts tombe dedans notre cœur, et si nous pouvons recueillir de ces basses herbettes qui naissent là autour. Ô que je voudrais bien vous entretenir un peu sur la grandeur de ce béni saint Joseph que notre cœur aime, parce qu’il a nourri l’Amour de notre cœur et le cœur de notre amour (...). Qu’il fallait que ce saint fut bon et droit de cœur puisque Notre-Seigneur lui a fait tant de bien, lui ayant donné la Mère et le Fils ! Car ayant ces deux gages, il pouvait faire envie aux anges et défier le Ciel tout ensemble d’avoir plus de bien que lui ; car qu’y a-t-il entre les Anges, comparable à la Reine des Anges et en Dieu, plus que Dieu ?

Bonsoir ma toute chère fille, je supplie ce grand saint, qui a si souvent dorloté notre Sauveur et qui l’a si souvent bercé, qu’il vous fasse les caresses intérieures qui sont requises à l’avancement de votre amour envers ce Rédempteur, et qu’ils vous impètre abondance de paix intérieure, vous donnant mille bénédictions. Vive Jésus, vive Marie ! et encore le grand saint Joseph qui a tant nourri notre Vie.

Saint François de Sales, lettre à sainte Jeanne de Chantal 17 mars 1611

Jeudi 23 mars

Polémique, polémique ! parce que Jésus affirme que Dieu est son Père. C’est un premier discours, difficile à suivre, mais il faut absolument que Jésus fasse avaler à tous ses ennemis son programme électoral, c’est-à-dire tout ce qu’il est, tout ce qu’il veut faire, tout ce qu’il veut changer, de telle manière qu’on ne puisse pas dire après qu’il a inventé tout ça. Il l’a dit avant même d’être célèbre, et il leur a soutenu que telle était sa vérité et que tel était son but. Nous, nous sommes contents, deux mille ans après, de dire que Jésus savait très bien où il allait. Dès le début, il s’est affirmé Fils de Dieu, contrairement à ce que dit ce criminel de Père Boismard. Il l’a dit et il ne reviendra jamais sur ce qu’il a dit : « Vous me mettriez en Croix, je ne cesserais de vous dire que je suis Fils de Dieu, et à la fin du monde vous le verrez bien, parce que vous me verrez sur les nuées du ciel apparaître à la droite de mon Père. » C’est solide ! Le discours est donc un peu polémique.

Notre Père, Tendresse et Dévotion, retraite 1998

Vendredi 24 mars

Saint Gabriel archange, Précieux Sang de Notre-Seigneur

Le salut des âmes coûta à notre divin Rédempteur son sang et sa vie. Et nous, nous ne voudrions pas lui donner un petit peu des nôtres ?

Et l’on donne ce qu’on immole sur la croix ou, plutôt, sous le poids de la croix. C’est ainsi qu’on sauve les âmes. Et cette foule qui tombe aux pieds de Notre-Dame, cela ne peut s’expliquer, si ce n’est par nos pauvres travaux unis à ceux de la divine Mère et de notre Dieu Sauveur. Courage donc ! Et plus il y a la croix, plus l’âme vibre d’amour pour Jésus, pour Marie, pour les âmes qu’il faut sauver !

Sœur Lucie, lettre du 22 août 1948

Samedi 25 mars

Annonciation de la Bse Vierge Marie

La Bienheureuse Vierge Marie, Fille de Dieu, reçoit dans ses entrailles cette âme neuve qui prend en elle de son propre sang, sa chair et son sang. Comment imaginer cette relation ? En disant qu’elle dépasse toute relation possible entre deux êtres. Aucune relation ne peut lui être comparée [...]. Tel il sera dans le sein de sa Mère, dans une union charnelle et spirituelle absolue [..]. Les Pères de l’Église n’hésitent pas à dire que Jésus est consubstantiel à son Père, comme il est aussi consubstantiel à Marie. Le mot est fort, puisque “ en Dieu ”, cela veut dire qu’ils ne sont qu’un seul et même être, une seule substance en trois Personnes ; et là, il y a une telle union entre la Vierge Marie et lui que, pour ainsi dire, ils ne sont qu’une seule substance. Ils sont quand même deux personnes, mais tellement unies !

Notre Père, esquisse d’une vie trinitaire, 1989

Dimanche 26 mars

Dimanche de la Passion

Toute notre vie doit être sous le signe de la Passion du Christ et de sa Croix. Pendant ces deux semaines, nous avons à faire provision de lumière et de force pour que notre vie soit réellement une mort avec Jésus-Christ : « Celui qui veut être mon disciple, qu’il porte sa croix chaque jour et qu’il me suive. » Si l’on pense que notre vie est une succession très brève de journées qui se pressent et nous entraînent vers la mort, celles-ci n’auront d’importance que dans la mesure où nous aurons accompli quelque sacrifice. Sacrifions-nous pour entrer davantage dans la pensée, la participation, l’imitation de la Passion du Christ.

Invoquons les Saintes Plaies du Christ, considérons sa Sainte Face outragée et méditons les douleurs de la très Sainte Vierge Marie. Approchons-nous de Jésus-Hostie pour communier à son Corps livré et son Sang répandu pour nous, à afin d’être pris dans ce grand mouvement qui, de la terre, mène le Christ et l’Église au Ciel, afin que nous soyons auprès de Dieu, notre très chéri Père céleste, durant les siècles des siècles.

Notre Père, 23 mars 1980

Lundi 27 mars

Lundi de la Passion, Saint Jean Damascène

Que nos cœurs souffrent de compassion pour le Cœur de Jésus, objet de tant d’ingratitudes de la part des hommes qu’Il a aimés. Plutôt que de nous irriter à propos de ce qui se dit ou se fait de mal, pensons à la blessure du Cœur de Jésus. C’est nous finalement qui sommes ingrats, quand nous oublions de faire réparation. Retournons-nous vers Jésus pour lui demander pardon, pour qu’Il soit consolé et pour qu’Il fasse miséricorde à tous ces misérables qui, le plus souvent, n’ont pas reçu le millième des grâces dont nous avons bénéficié et qui sont très excusables. Le moyen de réparer, c’est le culte de la Sainte Face de Notre-Seigneur, le culte du Saint Suaire.

Notre Père, 4 janvier 1991

Mardi 28 mars

Mardi de la Passion, Saint Jean de Capistran

C’est une deuxième annonce de la Passion, après sa confidence à Nicodème (Jn 3, 14). Affirmation grandiose selon laquelle, sur la Croix, Jésus se montrera le Fils obéissant de son Père et, par là, révélera son origine : Il est de Dieu, auprès de Dieu, tourné vers Dieu, Il est Dieu lui-même. “ Dieu de Dieu, Lumière de lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ”, commentera notre Credo.

 Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme ” : c’est donc bien eux, “ les juifs ”, qui vont le tuer, et non pas lui qui va se donner la mort. Mais ils connaîtront la vérité au moment même où ils le dresseront sur sa croix. C’est dire qu’ils agiront en pleine lumière, comprenant que Jésus n’a pas manqué à sa parole, qu’il a obéi à son Père jusqu’au bout, accomplissant ainsi les prophéties, et qu’en retour son Père est toujours avec Lui.

CRC no 343, février 1998

Mercredi 29 mars

Mercredi de la Passion, Sainte Gladys

Théotime, le mont Calvaire est le mont des amants. Tout amour qui ne prend son origine de la passion du Sauveur est frivole et périlleux. Malheureuse est la mort sans l’amour du Sauveur : malheureux est l’amour sans la mort du Sauveur. L’amour et la mort sont tellement mêlés ensemble en la passion du Sauveur, qu’on ne peut avoir au cœur l’un sans l’autre. Sur le Calvaire, on ne peut avoir la vie sans l’amour, ni l’amour sans la mort du Rédempteur. Mais hors de là tout est ou mort éternelle, ou amour éternel ; et toute la sagesse chrétienne consiste à bien choisir ; et pour vous aider à cela, j’ai dressé cet écrit, mon Théotime. Il faut choisir, ô mortel, En cette vie mortelle, Ou bien l’amour éternel, Ou bien la mort éternelle ; L’ordonnance du grand Dieu Ne laisse point de milieu.

St François de Sales, traité de l’amour de Dieu, livre XII, chapitre 13

Jeudi 30 mars

Jeudi de la Passion

Si nous pouvions entrer dans le Cœur de la Vierge Marie et comprendre son amour maternel et nuptial pour Jésus sur la Croix, il me semble que notre cœur serait uni au sien. Nous ne pourrions plus regarder la Sainte Face de Jésus dont les yeux sont fermés, sans vouloir lui manifester notre amour par quelques sacrifices, quelques pénitences.

Progressons donc dans la connaissance et l’amour de cette Sainte Face de Jésus, en éveillant en nous les sentiments du Cœur Immaculé de Marie, de telle manière que nos deux dévotions soient inséparablement unies l’une à l’autre et nous aident à faire notre salut sur la terre, afin de jouir de la présence de ces bien-aimés Êtres divins dans le Ciel.

Notre Père, 27 février 1990

Vendredi 31 mars

Notre-Dame des Sept Douleurs

La Sainte Vierge est incommensurable et cet Office des Sept Douleurs de la Sainte Vierge que nous célébrons deux fois par an comme avec surabondance, est rempli de louanges pour la Vierge Marie et à moins d’avoir un cœur endurci et des oreilles sourdes, on ne peut s’empêcher d’admirer la puissance de la Vierge Marie de toutes les manières. À mesure que les versets de cette admirable séquence se déroulent, on découvre le charme de la Vierge Marie. Ce charme est en même temps une puissance royale. Ce n’est pas qu’elle est veuve, non, elle est l’épouse de son Créateur, mais enfin, c’est sans mesure. L’infini de Dieu rejoint l’infini de la Sainte Vierge, mais la Sainte Vierge n’est pas Dieu et pourtant, elle est formidable. Plus nous allons dans la vie, plus nous disons de chapelets, plus nous avons recours à ses suffrages, plus nous nous apercevons que, mine de rien elle est d’une puissance ! Elle régit l’humanité. Il faut croire à la Toute-Puissance de la Sainte Vierge et de Saint Joseph, son saint époux. Il faut toujours oser lui demander même des choses de rien du tout, et être exaucé si souvent, nous donne confiance qu’Elle est là et qu’Elle sauvera le monde et l’humanité. Cela la prendra tout de même dans toutes les cellules de son cerveau et de son Cœur, et cela lui demandera un grand déploiement qui ressemblera au grand mystère de son immolation avec Jésus sur la Croix, mais ça viendra et le monde sera stupéfait que, par la Vierge Marie, par la Dame de Fatima, l’Église soit une nouvelle fois sauvée.

Notre Père, 14 avril 2000