Méditations quotidiennes
Samedi 1er février
Premier Samedi du mois, Saint Ignace d’Antioche
Admirons toute la vie de la Vierge Marie ; cette Présentation de l’Enfant Jésus, cette Purification conduisent à ces trente ans de vie obscure à Nazareth, à peine coupés par l’incident si révélateur du recouvrement de Jésus au Temple.
Notre-Seigneur, lui-même se soumettra tellement à la loi juive, tellement aux autorités juives qu’il finira sur la Croix. Loin de maudire cet ordre humain, ces soldats romains, ce juge romain et ce grand prêtre juif, qui le condamnent injustement à mort, Jésus se soumet à leur décision, se soumet à leur sentence, à leur violence, et la Vierge Marie elle-même, au pied de la croix, ne se révolte pas. Lorsque Jésus est ressuscité, lorsqu’il redonne courage à ses Apôtres, il ne pousse pas ses Apôtres à la conquête du monde, il ne les lance pas à la revanche contre les autorités juives ou romaines. Il les introduit comme un ferment de vie nouvelle au sein de cette société qu’ils ont pour tâche, non pas de condamner, mais de sauver, non pas d’écraser et de dominer, mais de servir et de conduire jusqu’à sa perfection. Quel exemple pour nous !
Regardons la Vierge Marie, cette humble servante du Seigneur. Regardons Jésus qu’elle tient dans ses bras. Il est le Roi du monde et Elle est la Reine du monde. Ils se sont manifestés parmi nous comme des serviteurs : « Je suis la servante du Seigneur. » Jésus sera le serviteur souffrant que le prophète Isaïe avait annoncé.
Notre Père, 1er février 1986
Dimanche 2 février
Présentation de Jésus au Temple, Saint Théophane Venard, Sainte Jeanne de Lestonnac
Voyons le côté admirable de cette fête de la Présentation de l’Enfant Jésus, parce que ce groupe incognito s’avance dans le Temple, et voici que le vieillard Siméon s’approche et, inspiré par Dieu, proclame son oracle – le Nunc dimittis –, et que la prophétesse Anne s’avance et elle aussi se met à parler à la Vierge Marie – entre femmes, on se comprend – et à délivrer son oracle. Que dit la prophétesse Anne ? Elle dit à Marie que cet Enfant sera le signe de contradiction ; que, à son sujet, le peuple juif et le monde entier vont être terriblement divisés et donc que cet Enfant ne va pas apporter la paix mais la guerre et que, à elle, un glaive de douleurs lui percera le Cœur.
Dans la mesure où nous sommes conformes au Christ et à la Vierge Marie, c’est la guerre qui nous attend, la persécution qui nous attend, le glaive de douleur qui transpercera notre âme au spectacle de la douleur physique, de la mort de ceux que nous aimons dans la bataille qui viendra. Et donc c’est une participation à la Croix qui nous est promise.
Notre Père, 2 février 1986
Lundi 3 février
Ste Anne-Marie Rivier (Vivarais), Saint Blaise
Une veille de communion, je demandai à mon Jésus d’unir mon cœur au sien, puisque c’était là toute ma prétention. Et, me disant comme se pourrait-il faire d’unir le néant au tout : « je sais que cela ne se peut que par votre amour ». Et, me faisant voir par la suprême pointe de l’entendement ce beau Cœur plus éclatant qu’un soleil et d’une infinie grandeur et un petit point qui ne semblait qu’un atome et qui était tout noir et défiguré, mais qui faisait tous ses efforts pour s’approcher de cette belle lumière. Mais, c’était en vain si ce Cœur amoureux ne l’eût attiré lui-même, en disant : « Abîme-toi dans ma grandeur « et prends garde de n’en jamais sortir, parce que, si tu en sors, tu n’y rentreras plus. » Et je trouve mon cœur tellement lié à l’oraison, que je suis quelquefois comme si je n’en avais plus de jouissance, et dans une paix si grande, que je n’ai d’autre inquiétude que de ne pas aimer mon Dieu et que je n’emploie pas bien mon temps en l’exercice de son saint amour. Et, m’imaginant quelquefois que c’était le démon qui me tenait ainsi, je disais à Dieu : « Faites-moi connaître les ruses du démon afin que je les évite. »
Mais mon Bien-Aimé m’a fait entendre que le démon ne pouvait connaître l’intérieur que lorsque l’on en donnait quelque signe extérieur et qu’il ne pouvait donner la paix du cœur.
Sainte Marguerite-Marie, écrits par ordre de la mère de Saumaise
Mardi 4 février
Saint Jean de Britto, Sainte Jeanne de France, Sainte Véronique, Saint André Corsini
Notre-Seigneur a transporté mon esprit sur la route du Calvaire, et m’a vivement représenté le pieux office que Lui rendit Sainte Véronique qui, de son voile, essuya sa très Sainte Face qui était alors couverte de crachats, de poussière, de sueur et de sang. Ensuite, ce divin Sauveur m’a fait entendre que les impies renouvelaient actuellement, par leurs blasphèmes, les outrages faits à sa Sainte Face ; et j’ai compris que tous ces blasphèmes que ces impies lançaient contre la Divinité, contre Dieu qu’ils ne peuvent atteindre, retombent comme les crachats des Juifs sur la Sainte Face de Notre-Seigneur qui s’est fait la victime des pécheurs. Alors, notre divin Sauveur m’a fait entendre qu’il fallait que j’imite le courage de sainte Véronique qu’il me donnait comme protectrice et pour modèle : elle qui traversa si courageusement la foule de ses ennemis. Ensuite, j’ai compris que Notre-Seigneur me disait qu’en s’appliquant à l’exercice de la réparation des blasphèmes, on Lui rendait le même service que Lui rendit la pieuse Véronique, et qu’Il regardait celles qui le Lui rendaient, avec les yeux d’une même complaisance dont Il regarda cette sainte femme lors de sa Passion : et je voyais que Notre-Seigneur avait beaucoup d’amour pour elle.
Sœur Marie de Saint-Pierre, 11 octobre 1845
Mercredi 5 février
Sainte Agathe
Ah ! que vous êtes obligée au sacré Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ de vous tirer à lui par une voie si sûre comme est celle de l’humble anéantissement de vous-même ! Tenez-vous-y fortement attachée, mon intime sœur, sans crainte ni curiosité de vouloir chercher ni savoir rien de plus que ce qui est propre à vous y conduire, et vous y établir si solidement que vous ne vous en puissiez jamais détourner, ni en sortir. Servez-vous pour cela des moyens qu’il vous présente, profitant courageusement des occasions, car il ne se plaît que dans les âmes anéanties, lesquelles sont toutes en lui et trouvent tout en lui, lorsqu’elles ne sont rien en elles-mêmes. Enfin cherchons donc cet unique et pur amour de nos âmes dans celui de notre propre abjection, qui est si précieuse aux yeux de notre souverain Maître, que, si on la connaissait, l’on n’en perdrait pas une occasion pour rude qu’elle parût à la nature, laquelle craint tout ce [qui] l’anéantit. C’est pourquoi malgré ses répugnances il faut régaler souvent l’adorable Cœur de Jésus de ce mets si délicieux à son goût, je veux dire les précieuses humiliations, mépris et abjections, dont il nourrit ses plus fidèles amis ici-bas. Il ne les faut pas chercher, mais bien profiter de celles qu’il nous présente. De quel moyen qu’il se serve pour cela, nous devons être assurées qu’elles partent toujours de son Cœur tout aimable, qui ne nous les envoie que par l’ardent désir qu’il a de nous unir à lui par ce moyen si sûr et si court. Appliquons-nous-y donc sérieusement, mais sans trouble et sans empressement. Mais il faut aimer ce souverain Bien et s’oublier soi-même, et tout ira bien : mais cela veut dire beaucoup.
Lettre de ste M-Marie à sœur de la Barge, à Moulins, 21 août 1689
Jeudi 6 février
Saint Paul Miki et ses compagnons, Saint Tite
Je priais Notre-Seigneur que mon cœur ne sortît pas de sa présence. Il me dit un jour, faisant la génuflexion : « Tu t’en vas donc sans cœur, car le tien ne sortira plus d’ici ; je le remplirai d’un baume précieux qui y entretiendra sans cesse le feu de mon amour. La bonne volonté doit être la mèche qui ne doit jamais finir. Tout ce que tu pourras faire et souffrir avec ma grâce, tu le dois mettre dans mon Cœur pour y être converti en ce baume qui doit être l’huile de cette lampe, afin que tout y soit consommé dans le feu de mon amour divin. » Je tâchai de faire ce qu’il m’enseignait. « Ma fille, me dit-il, je prends tant de plaisir de voir ton cœur, que je veux me mettre en sa place et te servir de cœur. » Et cela se fit si sensiblement qu’il ne m’était pas permis d’en douter. Depuis ce temps, sa bonté me donne un si libre accès auprès de sa ; grandeur que je ne le peux exprimer. « As-tu perdu au change que tu as fait avec moi, me dit Notre-Seigneur, en me donnant tout donnant tout ? Aie soin de remplir ta lampe et j’y allumerai le feu. »
Sainte Marguerite-Marie, écrits par ordre de la Mère de Saumaise
Vendredi 7 février
Premier Vendredi du mois, Bx Jacques Salès et Guillaume Sautemouche, St Romuald
Le Père Salès sentait un tel besoin du tabernacle qu’il ne laissait point passer une heure sans avoir été s’agenouiller à la chapelle : « L’une des pièces de plus remarquables parmi le bel arroi de ses dévotions était la particulière et extraordinaire affection dont il ardait sans cesse envers le gage d’amour de Dieu, le Divin Sacrement et sacrifice de l’Autel ; car outre qu’il en devisait volontiers, ses devis n’étaient ordinairement pas sans la bonne grâce d’une ferveur religieuse qui semblait le transporter. Cela faisait qu’il ne laissait pas écouler une seule journée qu’il ne visitât plusieurs fois ce sacrement mystérieux. Si on l’appelait à la porte, s’il s’en retournait en sa chambre, s’il allait par le collège passant et repassant, proche du chœur, d’où l’on pouvait voir le lieu où l’on pose le Saint Ciboire, il entrait dedans à chaque fois pour rendre hommage à cette Hostie céleste. J’ai appris qu’à peine se passait-il heure du jour qu’il ne comparût devant Jésus-Christ caché en ce mystère sacré. »
Vie des Bx Jacques Salès et guillaume Sautemouche, martyrs de l’Eucharistie à Aubenas
Samedi 8 février
Très Saint Cœur de Jésus et Marie
Les mystiques du Moyen Âge l’avaient dit, mais un docteur de l’Église, un grand saint n’avait jamais dit qu’on pouvait dire que Jésus et Marie vivaient en un seul Cœur, à savoir : entre eux, il y avait un tel amour et en même temps une telle compréhension que tous les deux n’étaient qu’un seul Cœur. C’est la hardiesse de saint Jean Eudes. S’il y a eu une fusion entre deux cœurs humains, c’est entre le Cœur de la vierge Marie et le Cœur de Jésus, fusion qui ressemble un peu, mais qui n’est pas de même genre quand même, à l’union qui est une unité du Père et du Fils et du Saint-Esprit, qui ne sont qu’un Cœur.
Nous voulons célébrer, avoir présente à l’esprit, cette flamme qui brûle dans ces deux Cœurs. Nous sommes bien en-dessous, mais nous demandons « la grâce de célébrer la vie très sainte de Jésus et de Marie dans un seul cœur », “ in corde uno ”, « et de n’être entre nous et avec eux qu’un même cœur. » J’aime cela, car on pourrait demander d’être aimé et d’aimer Jésus et Marie, de ne plus faire qu’un avec eux.
Notre Père, 1er septembre 1995
Dimanche 9 février
Saint Cyrille d’Alexandrie
« Seigneur, nous avons pêché toute la nuit sans rien prendre ». Peut-être que si saint Pierre eût pris quelques petits poissons Jésus n’aurait pas fait de miracle, mais il n’avait rien, aussi Jésus remplit bientôt son filet de manière à le faire presque rompre. Voilà bien le caractère de Jésus. Il donne en Dieu mais il veut l’humilité du cœur...
Lettre de sainte Thérèse à Céline, 26 avril 1894
Lundi 10 février
Sainte Scolastique,Saint José Luis Sanchez del Rio, Saint Arnaud
Lourdes, c’est une ville sainte avec tout ce qu’il faut pour que les gens y viennent, qu’ils y habitent, qu’ils y soient nourris, mais aussi qu’ils boivent, qu’ils se baignent s’ils sont malades, pour guérir. Avec ces grandes processions du Saint-Sacrement, c’est véritablement l’organisation sur la terre de la ville sainte, la Jérusalem céleste qui descend du Ciel. La Vierge de Fatima nous le promet pour demain, quand il y aura un temps de paix et que le monde entier connaîtra, par ces miracles éclatants, un retour à la vraie piété qui sera la piété au Cœur Immaculé de Marie et, par suite, au Cœur Sacré de Jésus. Tous les châtiments, tous les désespoirs, toutes les peines que nous voyons s’étaler à la télévision, qui nous jettent dans l’angoisse, tout cela n’est rien comparé à ce que Dieu va tirer de là. Il fallait ces sévères punitions qui datent depuis des siècles maintenant, pour que les hommes perdent cet esprit d’orgueil que l’esprit du mal leur a inculqué et qu’ils soient tellement battus, courbatus et rabattus, qu’ils se convertissent et que, enfin, pour mille ans, ils soient empreints de l’humilité, de la douceur qui permettront au Christ de régner sur la terre avec la Vierge Marie, pour l’exaltation de la gloire du Père.
Notre Père, 11 février 1993
Mardi 11 février
Notre-Dame de Lourdes
Cela me touche de vous parler de Notre-Dame de Lourdes qui n’est pas du tout détrônée par Notre-Dame de Fatima et par aucune Notre-Dame qui soit. Notre-Dame de Lourdes a quelque chose de tout à fait particulier que personne ne lui ôtera jamais, même si ce sont les autres Notre-Dame des autres pèlerinages. C’est pourquoi il faudra toujours retourner à Lourdes, même quand on aura fait d’autres pèlerinages aussi importants et sources de grâces. Qu’y a-t-il de particulier à Lourdes ? Une seule chose : Elle a dit son Nom. L’Immaculée Conception ! Il faut penser que cela a un sens mais normalement, si la Vierge nous l’avait expliqué, on le saurait. Elle a gardé son secret pour Elle, Elle a gardé le secret du bon Dieu sur Elle. Elle a seulement donné ce renseignement. Comme Jésus s’appelle Jésus, càd Dieu sauve, ou Emmanuel, ce qui veut dire ‘Dieu avec nous’, la Vierge Marie s’appelle conception Immaculée parce que c’est Elle. C’est certain qu’il y a encore quelque chose à trouver et qu’un jour ou l’autre, la Vierge Marie ou l’Esprit-Saint nous ouvrira la compréhension, ouvrira à son Église la compréhension de ce terme que nous n’expliquons pas et alors, nous serons probablement très bouleversés et ce sera vraiment dans la fin du monde. Ce sera la manifestation, la découverte pour l’Église de ce qui est le plus fantastique dans la Vierge Marie, ce à quoi nous ne sommes pas encore arrivés.
Notre Père, 11 février 1999
Mercredi 12 février
Sainte Ombeline, Sept fondateurs des Servites
Ce matin, quand j’ai vu qu’on allait mettre la messe des servites, je leur ai dit du fond de mon cœur (ils sont au Ciel, ils entendent tout ce qu’on dit) : Dites donc, on ne pourrait pas simplifier un peu tout cela ?
– Non, c’est la liturgie, ça ne se simplifie pas.
– Oui, mais quand j’étais au Séminaire, le professeur de liturgie, M. Boisson, m’a dit qu’on avait toujours une sorte de latitude. Le prêtre n’est pas un esclave, il rend grâce à Dieu dans le bréviaire, mais il a toujours quelque latitude quand il veut changer une messe pour une autre, trois ou quatre fois dans l’année, il a le droit.
Je me suis souvenu de cela, j’ai dit au frère Jean Eudes : nous allons dire la messe de la Sainte Vierge, la messe Salve Sancta Parens. Qu’y a-t-il de plus simple ? Salut, Sainte Mère de Dieu. Le chant est très simple, n’importe qui peut comprendre. Nous sommes auprès de la Sainte Vierge et qu’y a-t-il de plus simple que la perfection de la Vierge Marie ? Qu’y a-t-il de plus compréhensible, de plus ami de l’intelligence de l’être humain que la Sainte Vierge et Jésus bien entendu, puisqu’ils ne font qu’un seul Cœur ? Qu’y a-t-il de mieux à faire quand il fait beau comme cela ? Une belle journée d’hiver, l’air pur est un peu mordant de froid, cela fait du bien, vivifie l’esprit ! On voit le beau soleil et on rend grâces à Dieu de nous avoir donné la Sainte Vierge. On n’a pas besoin de plus. Une Mère nous suffit, surtout si elle est accompagnée du bienheureux Joseph.
Notre Père, 12 février 2000
Jeudi 13 février
Bse Béatrice, Vble Sœur Lucie, Sainte Face douloureuse
Sœur Marie-Lucie de Jésus et du Cœur Immaculé aspirait de toute son âme à ce jour où Notre-Dame l’appellerait à entrer au Ciel. Dans son quatrième Mémoire, elle écrivait : « En vérité, je ne suis que le pauvre et misérable instrument dont Dieu veut se servir et, bientôt, – comme le peintre qui jette au feu le pinceau dont il n’a plus besoin, pour qu’il soit réduit en cendres –, le divin Peintre réduira en cendres, dans le tombeau, son pauvre instrument dont il n’aura plus besoin, jusqu’au grand jour des alléluias éternels. Je désire ardemment ce jour, parce que le tombeau n’anéantit pas tout, et que la félicité de l’amour éternel et infini commence déjà.
« Pour le Ciel, donnons tout, souffrons tout, afin de le conquérir pour nous et pour un grand nombre d’âmes qui, dans les demeures de l’éternelle félicité, chanteront avec nous l’hymne de la gloire éternelle, de l’amour éternel dans l’embrassement du divin Époux des vierges ! « Cela seul compte, nous n’avons été créés que pour le Ciel et il n’y a que lui qui nous attire, car seul il répondra à notre attente et durera toujours. »
Frère François de Marie des Anges,
Sœur Lucie, confidente du Cœur Immaculé
Vendredi 14 février
Saint Cyrille et saint Méthode, Saint Valentin
Ne vous étonnez pas que le prêtre, au baptême, dans l’ancienne liturgie, prenait de sa salive et en mettait sur les oreilles et sur la bouche de l’enfant ou de l’adulte en le baptisant, et en lui disant : « Epphata ! », la même parole que le Christ avait dite. Seulement, ce n’était pas pour lui rendre l’usage des oreilles et de la langue à ce petit bébé qui n’était pas du tout un sourd-muet – je vous assure qu’il n’était pas muet la plupart du temps quand on le baptisait ! –, cela avait l’air tout à fait inutile, mais je traduisais le latin en expliquant : « Ouvre-toi ! » et j’ajoutais : « Ouvre-toi à l’enseignement de la bonne doctrine et à la proclamation de la Foi ! » J’étais sûr que, quand je faisais ce geste, c’était le Christ en moi, le prêtre agit au nom du Christ, ma salive à moi sur les oreilles de l’enfant, c’était l’Esprit-Saint qui passait par ce geste, l’amour du Christ, de telle manière que ces petites oreilles d’enfant, plus tard, écouteraient la parole de Dieu avec piété. Et quand je la mettais sur sa langue, c’était pour lui donner une force pour plus tard. Le Bon Dieu, l’Esprit-Saint entrait en lui à ce moment-là pour que, plus tard, sa petite langue récite avec dévotion le Notre Père et le Je vous salue, Marie.
Notre Père, Théologie totale, Canada 1987
Samedi 15 février
Saint Claude la Colombière, Dies Natalis de notre Père
Le bonheur de Vous voir submergera tous mes désirs. Il ne me fera pas renoncer à ces autres biens que je tenais de votre bonté et que j’emporterai, trésors véritables, à travers la mort, dans mon poing fermé. Le Ciel, ce sera les autres. En Vous, tous les autres qui méritèrent de revivre avec tout ce qui fut, de leur fait, immortel. Saint Augustin dit que Vous êtes, ô Père, la Mémoire qui conserve toute créature et ne rejette dans le néant que le mal, l’erreur et toute laideur de ce monde éphémère, oubliés. En Vous je me souviendrai de tout, et mieux encore. Vous êtes, ô Fils de Dieu Jésus-Christ, la Parole de Sagesse en laquelle je comprendrai la raison des choses, des vies, des rencontres et des événements, dans la clarté de leur salut définitif. Vous êtes le Don d’Amour, ô Esprit-Saint, et nous brûlerons encore, par Vous, de tous les feux de nos amours paternels et de nos tendresses filiales qui, dans notre froide nuit de la terre, lançaient leurs étincelles jusqu’aux étoiles ! Que sera-ce, mon Dieu, que sera-ce, ce Ciel ? « Et les justes se rassasieront, ils exulteront en présence de Dieu, de délices humaines et de joie divine », chante le Psalmiste !
Si ces miettes de bonheur que je recevrai de la présence glorieuse de vos créatures suffisent à m’embraser du désir des Collines éternelles, que sera-ce, ô mon Créateur et mon doux Sauveur, quand seule à Seul avec Vous je recevrai de votre propre Vie et de votre Sagesse le Pain mystique et le Vin d’Amour dont vous me réjouirez sans mesure ?
Notre Père, Page Mystique no 2
Le Ciel bienheureuse vision de paix et d’amour
Dimanche 16 février
Septuagésime
Nous commençons, en ce dimanche de la Septuagésime, la préparation du mystère de Pâques : de la Passion, de la mort de Notre-Seigneur et de sa Résurrection. “ Septuagésime ” veut dire que c’est dans soixante-dix jours, et donc nous avons tourné le dos résolument aux mystères joyeux de l’enfance du Christ et même de sa vie publique, et nous regardons vers Jérusalem où Notre-Seigneur doit accomplir son sacrifice pour la rédemption du monde, afin nous-mêmes de nous y associer. La vie est dure ! Si la vie est dure, même si elle est très dure, il faut savoir que nous avons à faire notre salut ! il s’agit de ne pas lâcher la rampe, il s’agit de continuer nos efforts ; ceux qui ont fait du sport le savent très bien : on court un mille mètres, au troisième tour de stade, on n’en peut plus, on a envie d’abandonner, on a envie de lâcher, tout simplement de s’asseoir ! Il faut aller jusqu’au bout. Tu seras récompensé si tu vas jusqu’au bout. Or, notre récompense, c’est le Ciel, c’est-à-dire tout pendant l’éternité ; la perte de notre récompense, c’est l’enfer, c’est-à-dire les souffrances, la damnation, souffrances physiques, souffrances morales, séparation de Dieu et de tout ce qu’il y a de beau sur la terre, compagnie des méchants et des démons. C’est tragique !
Notre Père, 15 février 1987
Lundi 17 février
Sept saints fondateurs de l’ordre des Servites, Dies natalis du Père Joseph Krémer
Ce divin Cœur désire ardemment d’être connu, aimé, honoré particulièrement de ces bons Pères [Jésuites] auxquels il promet, si je ne me trompe, de répandre tellement l’onction de son amour sur leurs paroles avec des grâces fortes et puissantes, qu’elles seront comme un glaive à deux tranchants, qui pénétreront les cœurs les plus endurcis des plus obstinés pécheurs pour en faire sortir la source d’une véritable pénitence qui purifie et sanctifie les âmes. Mais il faut que pour cela ils tâchent de puiser toutes leurs lumières dans la source du sacré Cœur. J’aurais bien des choses à vous dire là-dessus, car il y a dans cette sainte Compagnie de grands amis de Dieu.
Ah ! que de grâces de sanctification ce divin Cœur a répandues à ce jour de sa fête, et avec quelle ardeur réitère-t-il toutes les promesses qu’il a faites en leur faveur de ne les point laisser périr !
Lettre de sainte Marguerite-Marie à mère de Saumaise, juin 1689
Mardi 18 février
Sainte Bernadette
Se mettre à l’école de sainte Bernadette, c’est se mettre à l’école de Notre-Dame et des mystères du saint Rosaire, c’est-à-dire de l’Évangile que la Sainte Vierge vient réapprendre à la France, après la Révolution. Sainte Bernadette nous apprend au commencement et au milieu, et à la fin de tout : l’humilité. En récréation, sœur Marie-Bernard montrait en toute circonstance un entrain charmant. Se plaçant un jour entre les deux plus grandes novices : « Voyez ce que je suis. Je pourrais bien me croire quelque chose avec ma petite taille ! »
Elle riait de tout son cœur à la pensée « qu’on la vendait à Lourdes pour dix centimes : “ C’est bien tout ce que je vaux ! ” »
« Allons au Ciel, travaillons, souffrons pour le Ciel, aimait-elle à redire. Tout le reste n’est rien. Oui, la Sainte Vierge m’a promis le Ciel, disait-elle, mais à condition que j’irai droit mon chemin, que je ferai ce qu’il faut pour le mériter. »
Quoi donc ? Que faut-il faire pour le mériter ?
« Abandon sans bornes, amour et fidélité à Jésus jusqu’à la mort. « Ô Croix, vous êtes l’autel sur lequel je veux me sacrifier en mourant avec Jésus.
« Le Cœur de Jésus avec tous ses trésors est mon partage. J’y vivrai, j’y mourrai en paix, au milieu des souffrances. »
Frère Bruno de Jésus-Marie, 6 juillet 2002
Mercredi 19 février
Nous voyons l’Église investie et les hommes plus coupables qu’au jour de Noé. Quand tous ces hommes voyaient pleuvoir, et l’eau montée qui allait bientôt submerger toutes les montagnes et qui se riaient de notre père Noé en train de construire son arche qui était le salut du genre humain, cette arche était la figure de l’Église qui serait un jour le salut du genre humain universel de tous les sauvés du grand châtiment divin, c’est-à-dire de la damnation éternelle. Alors Noé construisait son arche et puis les hommes buvaient, mangeaient, riaient, dansaient et ils ont tous été anéantis. Dieu a dit je ne recommencerais plus cela, physiquement, matériellement, mais il nous a prévenu qu’un temps viendrait, mauvais où les hommes eux-mêmes, non par châtiment divin, mais par leur propre faute, iraient jusqu’au suicide collectif ! Et nous autres, nous sommes là peu nombreux, Il y a un petit nombre de fidèles qui continuent à aimer Dieu, nous allons prier et nous allons nous sentir appelés par le Cœur Sacré de Jésus du dehors, et c’est par tout notre enseignement de Contre-Réforme Catholique et de contre révolution.
Notre Père, notre beau combat pour la Vérité de l’Église, juin 1987
Jeudi 20 février
Saints François et Jacinthe
Jacinthe avait déjà beaucoup souffert du fait de sa maladie, avant de venir à l’hôpital, et à l’hôpital même en attendant l’opération ; l’anesthésie ne fut pas générale ; or, une anesthésie locale, quand il y a inflammation des tissus, cause une douleur forcément plus grande. D’autre part, l’opération fut longue... Jacinthe me fit l’impression d’une enfant très courageuse, car pour l’ouverture d’une fistule, l’anesthésie locale est loin de supprimer toutes les douleurs... Les seules paroles que je lui ai entendu prononcer durant l’opération furent celles-ci :
– Aïe ! Jésus ! Aïe ! mon Dieu !
Après l’opération, j’ai continué à la suivre pendant un certain temps. Je vérifiais l’état des pansements ; leur substitution était très douloureuse... Sa patience fut assurément héroïque, surtout si on considère tout ce qu’elle a souffert, la manière dont elle l’a souffert, et le fait qu’elle n’était qu’une enfant, car, comme on le sait, un adulte a plus de capacité pour souffrir qu’un enfant. Ce serait pour moi une grande joie si Jacinthe était déclarée bienheureuse et sainte par l’Église, vu l’héroïsme dont elle a fait preuve.
Témoignage du docteur Freire, 1980
Vendredi 21 février
Saint Pierre Damien, Bx Noël Pinot
Il faut vous dire que je me suis plainte quelquefois à lui de ce qu’il n’emploie pas des personnes d’autorité et de science, qui auraient beaucoup avancé [les choses] par leur crédit. Il me semble qu’il m’a fait connaître qu’il n’a que faire pour cela des puissances humaines, parce que la dévotion et le règne de ce sacré Cœur ne s’établiraient que par des sujets pauvres et méprisés, et parmi les contradictions, afin que l’on n’en attribuât rien à la puissance humaine ; et que malgré les oppositions et contradictions que l’on y pourrait former, il régnerait et se ferait connaître et aimer, même de ceux qui s’y opposeraient. Je vous découvre simplement mes pensées. Je vous demande le secret et de me croire toute vôtre en l’amour de cet adorable Cœur.
Lettre de sainte M-Marie à mère de Saumaise, novembre 1689
Samedi 22 février
Bse Isabelle de France, Chaire de saint Pierre à Antioche
Cette fête de la Chaire de Saint Pierre a été supprimée. Supprimer des choses pareilles, c’est grave ! Cela m’a fait reprendre conscience de la fermeté de notre foi en saint Pierre et ses successeurs, vicaires de Jésus-Christ. Entre tous les Papes et saint Pierre, il y a une unité morale indissociable, inconfusible, et entre saint Pierre et Jésus, il y a une immédiateté de délégation de pouvoir, de confiance qui nous interdit de nous immiscer entre Jésus et saint Pierre.
C’est une grâce de prédestination si nous avons été conduits à travers les écueils dans ce chenal étroit de la fidélité au Pape, comme Pape, Vicaire de Jésus-Christ, successeur de saint Pierre, en sachant qu’on ne porte pas la main sur lui. Nous ne l’avons jamais fait, nous ne le ferons jamais, en attendant que Dieu nous délivre de cette horrible division dans l’Église.
Ainsi, nous pouvons retrouver la vision de Don Bosco sans avoir jamais perdu de vue la révélation qu’elle nous apporte, des trois blancheurs : la blancheur de l’Eucharistie, la blancheur de l’Immaculée Conception et la blancheur du Pape, autre Christ, doux Christ en terre, successeur de saint Pierre.
Notre Père, 22 février 1996
Dimanche 23 février
Saint Polycarpe, Saint Pierre Damien, Sexagésime
Pour nous préparer à sa fête [invention de la Sainte Croix] ; et, au lieu de l’embrasser amoureusement, nous ne cherchons qu’à la secouer, et nous en défaire. Et n’en pouvant venir à bout, nous y commettons mille offenses qui remplissent ce divin Cœur de douleur et d’amertume contre nous. D’où vient cela, sinon du trop d’amour que nous avons pour nous-mêmes, qui nous fait craindre de perdre notre réputation, et la bonne estime que nous désirons que les créatures aient de nous ? ce qui nous fait chercher à nous justifier, en nous croyant toujours innocentes, et les autres coupables ; pensant toujours avoir raison, et les autres, tout le tort. Mais croyez-moi, mes chères sœurs, les âmes humbles sont bien éloignées de ces pensées, se croyant toujours plus coupables qu’on ne le fait paraître en les accusant.
Mon Dieu ! mes chères sœurs, si nous savions ce que nous perdons en ne profitant pas des occasions de souffrance, nous serions bien plus attentives à ne pas perdre un moment de souffrir. Et il ne nous faut pas flatter : si nous ne profitons mieux des occasions de peine, humiliations et contradictions, nous perdrons les bonnes grâces du sacré Cœur de Jésus-Christ, qui veut que nous aimions et tenions pour nos meilleurs amis et bienfaiteurs tous ceux [qui] nous font souffrir, ou nous en fournissent l’occasion. Ayons donc un grand regret d’avoir donné ce déplaisir au sacré Cœur de Jésus-Christ, en ruinant les desseins qu’il a sur nous.
Sainte Marguerite-Marie à ses novices, septembre 1686
Lundi 24 février
Saint Mathias
« Si tu peux !... reprit Jésus, tout est possible à celui qui croit. » C’est paradoxal. « Si tu peux ! » On croit que Jésus va dire : « Tu ne sais pas que tout m’est possible à moi ! » C’est sous-entendu mais comme à Nazareth, Jésus veut leur faire comprendre qu’il peut tout, mais que tout dépend des dispositions de son cœur à lui. Dans sa Sagesse, Jésus est prêt à faire n’importe quoi mais à condition qu’on croie en lui, qu’on y croie totalement d’une foi surnaturelle et non pas un petit peu ou un petit peu plus parce qu’il n’est pas un guérisseur, ce n’est pas une évaluation de ses capacités, c’est la foi. La foi, on l’a ou on ne l’a pas, c’est à part entière. Jésus a de l’amour pour cet homme, encore un trait de son Cœur. Ce malheureux père qui n’en peut plus d’avoir un tel fils ! Il suffit de croire. Je mets une main sur le texte et qu’est-ce que vous auriez dit, vous ? Je ne sais pas ce que j’aurais dit ! Le père a cette formule absolument géniale, c’est le Saint-Esprit qui la lui a inspirée. Parce qu’il dit tout : Aussitôt le père de l’enfant de s’écrier : « Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi ! »
C’est merveilleux et Jésus est touché.
Notre Père, commentaire de l’évangile selon saint Marc, 1986
Mardi 25 février
Bse Isabelle de France
À la crèche, la Sainte Vierge regarde cet enfant qui vient de sortir de son sein très pur, et elle sait qu’il est son Créateur. Dans son Cœur Immaculé chante l’oracle d’Isaïe : “ Ton Époux, c’est ton Créateur. ”
Et nous, à ce spectacle, objet de notre contemplation, nous chantons l’hymne liturgique : « Ton Fils est celui qui t’a créée, à qui toi, tu donnes le sein. Tu lui donnes le sein, mais lui t’a donné la grâce parce qu’il mourra pour toi sur la Croix. »
Et nous ? Quelle est notre place dans ce mystère ?
Jésus lui-même, Fils de Dieu, a voulu être enfant pour nous donner le goût, le désir de le redevenir, nous aussi, afin d’aller au Ciel. Et il se fâchait contre les Apôtres parce qu’ils chassaient les enfants : « Laissez venir à moi les petits enfants parce que le Royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Frère Bruno de Jésus-Marie, 3 janvier 2010
Mercredi 26 février
« Puisque ce divin Cœur est à moi, qu’est-ce qui peut me manquer ? Et si je suis toute à lui, qui me pourrait nuire ? »
Je crois que vous ne lui pouvez donner de plus forte marque d’amour, et qui lui soit plus agréable, que de le loger dans l’édifice qu’il s’est lui-même bâti, qui est votre cœur, duquel il faut chasser ces idoles que vous avez si longtemps adorées, soit de votre orgueil ou de votre propre volonté, ou de quelque attache à la créature. Et après avoir chassé tous les ennemis du sacré Cœur de cette chapelle, – car c’est ainsi qu’il faut nommer les vôtres, – vous la nettoierez et purifierez de toute tache, en ôtant toutes les passions et inclinations immortifiées. Et puis vous la tapisserez de la pureté d’intention, qui sera de faire tout pour lui plaire.
Sainte Marguerite-Marie, avis à ses novices, 1686
Jeudi 27 février
St Gabriel de la Vierge des Douleurs, Bse Marie de Jésus Deluil-Martiny
Après la sainte communion, j’avais placé Jésus dans mon âme, sur l’autel du Cœur de la Sainte Vierge et cette bonne Mère était chargée de l’offrir comme au Calvaire et d’obtenir qu’il m’offrît et m’immolât avec Lui. Notre-Seigneur m’a poussée à m’offrir ainsi à Lui par Marie d’une façon toute spéciale pour devenir le miroir de sa divine Immolation à l’autel. J’ai fait cet acte avec une grande dévotion, m’offrant à souffrir tout ce qu’il plaira à Notre-Seigneur pour reproduire en mon âme la ressemblance de son immolation.
Mère Marie de Jésus Deluil-Martiny
Vendredi 28 février
Le don de son pur amour surpasse tous les autres ; c’est le seul qui nous doit posséder, faire agir et souffrir, car il n’est jamais oisif dans un cœur. Livrons-nous donc sans réserve à ses ardeurs, afin que nous l’aimions de tout l’être qu’il nous a donné. Pour cela il faut que tout soit soumis, que tout fléchisse et obéisse à ce divin amour. C’est là le plus grand désir qu’il m’a donné en solitude, où sa bonté m’a obligée de lui dire souvent que si ses douceurs et libéralités sont si grandes envers les pauvres misérables qui n’ont qu’un désir sans effet de l’aimer, que fait-il donc à ceux qui, d’un cœur vide et dégagé de tout, l’aiment purement pour l’amour de lui-même ! C’est ainsi que je crois que vous faites, et que je désire faire. Mais par cet amour qui nous unit dans son Cœur adorable, demandez-lui cette grâce pour moi et pour tous les cœurs capables de l’aimer. Je ne vous oublie pas en sa sainte présence, où je fais de vos intérêts les miens propres, ce qui m’a fait réjouir que le Seigneur vous ait laissée dans le repos, afin que vous ayez plus de loisir pour vous entretenir avec ce Bien-Aimé de nos âmes, et reposer plus doucement sur sa poitrine amoureuse, que je souhaite vous consommer de ses plus pures flammes, par lesquelles nous soyons si étroitement jointes et unies en lui, que jamais nous ne soyons séparées de son divin amour, amen.
Lettre de sainte Marguerite-Marie à mère de Saumaise, 1683