LA DÉNONCIATION DU PROGRESSISME
Le mystère de l'Église et l'Antichrist
En 1959, après la mort du pape Pie XII et l’avènement de Jean XXIII, l'abbé de Nantes entreprend l'étude systématique du progressisme, dénoncé d'emblée comme « une hérésie nouvelle, plus grave que les pires du temps passé, qui ne cesse d’attirer à elle et d’entraîner de nouvelles âmes faute d’avoir été l’objet d’une claire définition et de condamnations absolues. » Au terme de dix années de ministère sacerdotal, « je vois maintenant le mal dans sa profondeur », écrit-il, et « celui qui a vu cela ne peut plus se taire ! »
Et voici qui mérite d'être souligné : c'est en tant que curé en pleine communion avec son évêque que l'abbé de Nantes publia cette critique implacable de l'hérésie progressiste. Jamais la moindre critique d'ordre doctrinal ni aucun démenti du Magistère ne lui ont été adressés durant tout ce temps. C'était avant le grand ébranlement conciliaire, lorsque les destructions, les nouveautés progressistes demeuraient privées de toute autorité, de toute légitimité.
Cette subversion du christianisme, menée de l'intérieur, s’est pleinement manifestée depuis dans toute sa malice... à la faveur du Concile même, et s’est répandue sur toute la terre. Il suffit de relire les trente-deux Lettres de cette série, intitulée Le mystère de l'Église et l'Antichrist, pour y découvrir la peinture exacte de ce que nous vivons aujourd’hui. C’est saisissant de lucidité prophétique.