Point 147. Paternalisme royal

L’écroulement de notre monde actuel capitalo- socialiste sera probablement brutal. Mais il ouvrira une longue période de transition, au cours de laquelle, par la grâce du Cœur Immaculé de Marie Médiatrice, une autorité royale devra laisser le peuple aller par amour plutôt que par force, d’un état de république laïque, orgueilleusement démocratique, à la monarchie catholique française, organe d’une renaissance spontanée des libertés, propriétés et fraternités populaires. Tout ce que l’État démocratique avait accaparé sera rendu à la gouvernance de la communauté nationale restaurée, réorganisée. On aura l’impression de revivre, sous un régime paternellement... maternel.

1. Le Savoir avait été mis en tutelle par l’État, protecteur-protégé de l’Argent « rationaliste et anti-héroïque » (Schumpeter). Monopolisé par le ministère protestant et maçon, aujourd’hui socialo-communiste, de l’Éducation nationale, chargée de la laïcisation et de la collectivisation des masses, il était détourné de ses fins qui sont la religion, la culture, la science, la recherche, l’information.

Il sera rendu aux grands corps de la nation sous le contrôle bienveillant de l’Église et de l’État, et organisé, rémunéré par les provinces et les communes, les corporations et les fondations privées créant académies, laboratoires de recherche, maisons de la culture, en pleine liberté.

2. Le Pouvoir, accaparé jalousement par la classe possédante et dirigeante, sera dévolu dans tout ce qui ne relève pas purement des pouvoirs régaliens, aux élites qui les assumeront naturellement : pères de famille, magistrats locaux, maires des communes, patrons des entreprises, gens de métier, et l’innombrable aristocratie des chefs d’armées, des diplomates, des magistrats, des directeurs d’universités et des moyens de communication sociale, des ingénieurs.

Ces autorités, spontanément restaurées et reconnues, participeront d’emblée à ce prestige paternel, « paternaliste », si honni au temps de la démocratie, qui comporte fermeté et douceur, comme un rayon admirable de l’autorité gracieuse et sage de notre Père Céleste et de la Divine Marie, Mère de Dieu.

3. L’avoir, actuellement dragué par les grands organismes financiers, d’une part, et par l’État, d’autre part, cumulant les fonctions du fisc, du banquier national et du financier redistributeur et répartiteur, ne s’usera plus à perdre toute valeur en multipliant l’inflation, et à courir des fonds d’épargne aux centres financiers, des familles à l’État, des provinces à Paris, pour se perdre au retour dans de grands projets aberrants.

Il demeurera dans les horizons familiers, monnaie d’échange, moyen de placement entre maisons de bonne renommée, assurant à ceux-là mêmes qui sont les véritables créateurs de richesses, tout le profit mérité de leur salaire, de leur épargne, de leur patrimoine.

Ainsi, la nation ne sera plus un peuple d’ignorants enrégimentés, d’administrés irresponsables, de salariés assistés, mais, « toute hérissée de libertés » comme l’ancienne France (Funck-Brentano), débarrassée de ses tuteurs abusifs, parasites et voleurs de grand chemin, elle s’épanouira, s’ennoblira et s’élèvera lentement vers la lumière.