Introduction
« Je suis la Voie, la Vérité, la Vie »
Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme pour nous sauver, au moment de remonter à son Père, sa tâche terminée, envoya ses Apôtres prêcher la Bonne Nouvelle du salut, en ces termes : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, et de toutes les nations faites des disciples. Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit ; apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et moi, je suis avec vous pour toujours jusqu’à la consommation des siècles. » (Mt 28, 18-20)
Les Apôtres allèrent donc prêcher l’Évangile à tous les hommes, aux juifs qui avaient été préparés à le bien accueillir et aux nations païennes, auxquelles il fallait d’abord révéler le Dieu unique, tout-puissant, créateur et providence, ensuite Jésus-Christ sauveur du monde, et enfin l’Esprit-Saint que recevraient tous ceux qui accueilleraient la foi chrétienne et seraient baptisés.
À ces convertis, puis aux enfants des familles chrétiennes, il fallut bientôt donner une instruction religieuse méthodique, une “ catéchèse baptismale ” ou “ initiation chrétienne ” dont nos catéchismes sont, dix-neuf siècles plus tard, les héritiers. La méthode choisie était la plus simple. Les Apôtres et leurs successeurs expliquaient d’abord le Credo, puis ils apprenaient aux catéchumènes à prier en leur commentant le Pater et en leur révélant le sens invisible des sacrements. Enfin ils leur enseignaient la Loi du Christ, les Commandements et les vertus qu’il leur faudrait pratiquer.
Notre dernier vrai catéchisme en France, qui existait partout encore il y a vingt ans, suivait ce plan traditionnel. Il contenait : « 1o Les vérités que Jésus-Christ nous a enseignées ; 2o Les secours que Jésus-Christ nous a préparés ; 3o Les commandements que Jésus-Christ nous a donnés. » (quest. 6) La première partie nourrissait la foi en la Révélation divine enseignée par l’Église. La deuxième, l’espérance de la grâce de Dieu et le désir de la recevoir par les sacrements. La troisième, la charité qui est la perfection de la vie chrétienne et qui rend possible la pratique des vertus et des commandements en vue du salut éternel.
UN BON CATÉCHISME
TOUT VIENT DE DIEU ET REMONTE À DIEU
Ce qu’on remarque tout de suite, dans ce catéchisme traditionnel, dans son ensemble comme à l’intérieur de chacune de ses trois parties, c’est que tout commence par Dieu, tout vient d’en haut, de la source divine de l’être, du vrai, du bien, du beau, et tout s’achève en Dieu, tout remonte au Ciel auprès de Dieu pour la vie éternelle, si toutefois l’homme est fidèle à ce que l’Église lui apprend de la part de Dieu et s’il le met en pratique.
Dans les trois parties, Dieu d’abord ! Dieu Tout-Puissant et Créateur... Le Fils de Dieu venant sauver le genre humain... Le Saint-Esprit descendant sur les Apôtres... Ensuite seulement, viennent le monde, les hommes et avec eux malheureusement dramatiquement, suscités par le diable, le péché, le mal et la mort. C’est le péché originel ; plus tard, la crucifixion de Jésus ; et jusqu’à nos jours ce sont les refus de la foi chrétienne, les persécutions, l’impiété croissante du genre humain. Nous sommes tous, durant notre vie terrestre, engagés dans ce combat et notre destinée éternelle en dépend.
Mais enfin, dans chaque partie du Catéchisme traditionnel, tout remonte à Dieu et se termine par sa victoire, sa plus grande gloire. C’est le jugement dernier à la fin du Credo. C’est l’Ascension de Jésus à la fin de sa mission ici-bas et sa glorification à la droite de son Père dans le Ciel. C’est pour chaque chrétien et pour toute l’Église la promesse de la résurrection de la chair et du bonheur éternel auprès de Dieu, ainsi que du grand triomphe universel de Jésus-Christ et de ses élus sur les forces infernales écrasées. Ainsi Dieu est le commencement et la fin de tout. (…)
Abbé Georges de Nantes
Extraits de la CRC n° 192, août-sept. 1983, p. 1-2