Il est ressuscité !
N° 194 – Janvier 2019
Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard
LA LIGUE
L’ACCUEIL DE LA GLOIRE DE DIEU
LORSQUE nos amis, leurs enfants et petits-enfants viennent à la maison Saint-Joseph chaque premier samedi du mois et le lendemain dimanche pour faire ensemble les Exercices de la dévotion réparatrice envers le Cœur Immaculé de Marie, participer à la célébration de l’Alliance de nos messes solennelles, chanter avec les frères et les sœurs les offices liturgiques, s’instruire des trois conférences de retraite de notre Père, de la prédication biblique de frère Bruno et des analyses de sa conférence d’actualités, savent-ils bien, tous ces bons amis, qu’ils participent, au cœur de l’Église, au mystère toujours actuel et total de l’Épiphanie ?
L’ÉPIPHANIE DU PÈRE
Pour ceux qui arrivèrent en foule les 5 et 6 janvier, la fête de l’Épiphanie était bien sûr de joyeuse règle liturgique, mais notre Dieu étant Père, Fils et Saint-Esprit, la manifestation officielle de sa puissance et de sa gloire ne se réduit pas à celle de la deuxième Personne, objet de la fête du 6 janvier, si touchante soit-elle. Avant que d’être suivie par celle du Saint-Esprit, cette manifestation a été précédée par celle du Père, lorsque celui-ci délivra « à mains fortes et bras étendus » les fils d’Abraham de l’esclavage de Pharaon, et qu’il fit alliance avec eux par le truchement de l’homme le plus humble de sa génération, Moïse.
Quand Dieu se manifeste à son élu, à son “ médiateur ”, dans l’intimité, la discrétion, il est obéi, tout semble facile et on croit tout comprendre du mystère. On lit et sait depuis des siècles que Dieu s’est révélé sous un double nom, l’un substantiel, aveuglant même pour les plus grands métaphysiciens : « Je Suis : Je Suis » ; l’autre plus miséricordieux et accessible à notre bassesse : « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. » Question : Quel est le philosophe, quel est le théologien qui a uni en une synthèse prodigieuse ces deux révélations de l’Être en tant qu’Être et de la structure relationnelle de sa création à l’image et ressemblance de sa nature divine trinitaire ? Réponse : L’abbé de Nantes ! Vous retrouverez tous ses enseignements, plus sublimes et profonds les uns que les autres sur le site CRC de VOD. Mais bien plus que des enseignements académiques, c’est une nouvelle vision du monde, “ une nouvelle manière de penser et de sentir ”, d’embrasser la réalité humaine avec une empathie, une sagesse pénétrante, plénitude dérivée des Cieux par la Révélation, qui doit donc plus aux lumières de la foi qu’aux constructions de la raison raisonnante.
S’il a fallu des siècles et des siècles à Dieu le Père pour être intimement compris, en revanche dès qu’il a voulu imposer sa présence, se manifester aux puissants de ce monde dont Satan est le maître, ou qu’il a voulu établir sa demeure parmi « les siens » afin de les éduquer à la piété filiale, la réaction fut immédiate : révolte de ses créatures, infidélité chronique punie par châtiment et mort, pardonnée finalement par la grâce d’une inlassable miséricorde renouant sans cesse l’Alliance. Cet Amour miséricordieux, principe et fondement de l’incarnation du Verbe, et du même mouvement de la rédemption et sanctification du genre humain, l’abbé de Nantes s’en est fait aussi le chantre. Là encore nos amis ont à leur disposition de belles et enthousiasmantes séries, il leur suffit de taper le mot clef de leur désir sur le site internet de la CRC...
SAINTE THÉRÈSE NOUVELLE.
Ceux qui assistèrent aux trois conférences de retraite les 5 et 6 janvier purent apprécier la nouveauté apportée par l’abbé de Nantes en toutes choses, au spectacle de “ Sainte Thérèse nouvelle ”. En voici un tout petit aperçu, mais uniquement pour vous donner le goût de retrouver l’intégral sur la VOD, et de suivre en famille avec vos enfants les aventures de cette sainte famille de sœurs, de parents, dans l’aimable prosaïsme d’une vie quotidienne religieusement vécu, si facilement adaptable et imitable.
La conversion de Noël ( 1886 ).
Thérèse que Céline appelle son « ange incarné » goûte au charme de la vie de château et des réceptions mondaines, mais elle ne s’y laisse pas prendre : « Les amis que nous avions étaient trop mondains, ils savaient trop allier les joies de la terre avec le service du Bon Dieu. Ils ne pensaient pas à la mort. » Elle a tout juste dix ans ! Le secret d’une telle sagesse ? Elle pense au Bon Dieu, jour et nuit : « Je comprends maintenant, que je faisais oraison sans le savoir, et que déjà, le Bon Dieu m’instruisait en secret. »
Sa confession générale lui laisse une « grande paix dans l’âme » et sa première communion « fut un baiser d’amour. Je me sentais aimée et je disais aussi : Je vous aime et je me donne à vous pour toujours. » Elle se consacre à la Sainte Vierge et au jour de sa confirmation : « La souffrance devint mon attrait (...). Souvent pendant mes communions, je répétais ces paroles de l’Imitation : “ Ô Jésus, douceur ineffable, changez pour moi en amertume toutes les consolations de la terre. ” » Sa vie à l’école fut une épreuve ; « Mon cœur sensible et aimant se serait facilement donné s’il avait trouvé un cœur capable de le comprendre. » Alors que l’amour de Dieu faisait tout son bonheur, elle est éprouvée pendant plus d’un an par « la maladie des scrupules ». Sa sœur Marie, lui prodigue les conseils les plus avisés, Thérèse fait preuve alors d’une limpide ouverture d’âme.
Lorsque Marie entre au Carmel, Thérèse compense la privation de ce cher et nécessaire appui de son âme en faisant appel à ses quatre petits frères et sœurs morts en bas âge, et elle obtient de ses « petits anges » d’être délivrée de ses scrupules. Elle est tout désir du Ciel et du Carmel, mais comme nous l’explique notre Père, l’infirmité de ses nerfs, une excessive émotivité, la maintiennent dans « les langes de l’enfance ». Elle puise dans sa communion eucharistique de Noël la force de s’en libérer ; le soir même, alors qu’une parole malheureuse de son père aurait dû la voir fondre en larmes, elle vacille, puis se ressaisit, victorieuse : « Je sentis en un mot la charité entrer dans mon cœur, le besoin de m’oublier pour faire plaisir et depuis lors, je fus heureuse. »
Des extases d’amour à la soif du salut des âmes ( 1887 ).
En une « course de géant » qui court de Noël 1886 à Noël 1887, son enthousiasme mystique et apostolique grandit, nourri de bons ouvrages : “ L’imitation de Jésus-Christ ” qu’elle connaît par cœur, et surtout celui de l’abbé Arminjon : “ La fin du monde présent et les mystères de la vie future ”, dont elle s’entretient avec Céline au Belvédère. Toutes deux connaissent une assomption morale et mystique prodigieuse, mais c’est Thérèse qui est première de cordée :
« Je pressentais déjà ce que Dieu réserve à ceux qui l’aiment (non pas avec l’œil de l’homme, mais avec celui du cœur) et voyant que les récompenses éternelles n’avaient nulle proportion avec les légers sacrifices de la vie, je voulais aimer, aimer Jésus avec passion, lui donner mille marques d’amour pendant que je le pouvais encore... Je copiai plusieurs passages sur le parfait amour et sur la réception que le Bon Dieu doit faire à ses élus au moment où Lui-même deviendra leur grande et éternelle récompense... » C’est, commente notre Père, un saut dans la vie mystique considérable ! Une élévation soudaine ! De penser au Ciel à cause de Maman, de mes petits frères et sœurs que je retrouverai et puis de penser que le Ciel, c’est Dieu se donnant lui-même à sa créature...
Une image de Jésus crucifié l’embrase d’une soif ardente des âmes à sauver, car le Sang de Jésus ne doit pas tomber en vain. Par ses prières et sacrifices elle va en oindre son premier “ enfant ”, grand pécheur, le criminel Pranzini. Celui-ci se convertit contre toute attente, et donne à Thérèse le signe de sa vocation propre, mûrissant sa décision d’entrer au Carmel sans attendre, à quinze ans !
La nuit des sens, dès l’entrée au Carmel ( 1888-1889 ).
Le voyage à Rome passe par Paris où elle reçoit de grandes grâces de la Vierge à Notre-Dame des Victoires. Elle nourrit son âme des beautés de la création de Dieu et plus encore de celles de la rédemption au souvenir des martyrs. Elle demande « la grâce d’être martyre pour Jésus », comprend du même mouvement la fragilité des grandeurs humaines, comme aussi l’urgence de la prière pour les prêtres. Le peu qu’elle verra suffira à l’avertir des dangers qu’ils courent...
Après son entrevue mitigée avec Léon XIII ( 20 novembre 1887 ) et d’autres obstacles, elle entre enfin au Carmel ( 9 avril 1888 ). Elle observe immédiatement la Règle dans toute sa rudesse : souffrances du corps, du cœur et de l’esprit, offertes sans jamais se plaindre pour le salut des âmes.
MÉMOIRES ET RÉCITS DE CÉLINE.
Aux bienheureux lève-tôt du dimanche matin, frère Bruno réservait une oraison des plus aimable : “ L’histoire d’une petite âme qui a traversé une fournaise ”, autrement dit les “ Mémoires et Récits ” de Céline, qui complètent tellement bien la retraite de notre Père, en nous révélant la profonde union d’âme, « l’unité » dira Thérèse, qui unissait les deux sœurs.
Frère Bruno se délecte, nous ravit et nous instruit : « car dans ce récit savoureux, très bien écrit, il y en a pour tout le monde : parents, enfants, religieux... L’intimité d’âme entre ces deux caractères si différents et bien trempés, uniquement tournés vers Jésus leur seul Amour, doit être le modèle de notre vie de communauté, pour Jésus et Marie seuls. »
Un tout petit exemple pour vous convaincre de vous abonner à la VOD. Au retour de leur voyage à Rome ( fin novembre 1887 ) Thérèse et Céline sont avec un monsieur fort respectable, mais qui se permit quelques paroles peu flatteuses à l’endroit de Léon XIII : vieillard « ramolli ».
« C’en était trop ! Comment ne pas relever l’injure, comment ne pas défendre le Saint-Père ? Je bouillonnais et me redressant je repris avec ironie, moi aussi : “ Il serait à souhaiter, monsieur, que vous eussiez son âge, peut-être auriez-vous en même temps son expérience qui vous empêcherait de parler inconsidérément de choses que vous ne connaissez pas ! ” Il se fit aussitôt un silence de mort. Ce monsieur qui avait voulu nous intimider était l’intimidé. Il me regarda avec une certaine crainte et lorsque nous nous séparâmes, il nous salua respectueusement... »
VISITE À LA CRÈCHE DE SAINTE THÉRÈSE NOUVELLE.
Pour honorer le cent soixantième anniversaire des apparitions de la Sainte Vierge à Lourdes, nos jeunes frères ont installé la Sainte Famille dans la grotte de Massabielle. On aperçoit l’abbé Peyramale qui lève les bras et laisse monter vers le Ciel cette prière extraite du dernier oratorio et qui a tant ému frère Bruno : « Seigneur, vous ne vous êtes pas lassé de nous ! »
Tout autour de la grotte, sur la terre, comme au Ciel, une abondante et très suggestive représentation des mystères joyeux, douloureux, glorieux du Rosaire vécus par sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, la miniature de l’Immaculée. C’est d’une beauté, d’un charme, d’une dévotion qu’il faut voir pour le goûter et passer ainsi un bon moment en famille.
L’ÉPIPHANIE DU FILS
Les événements de l’Épiphanie du Fils de Dieu racontés par saint Matthieu sont des faits historiques incontestables ; complétés par les récits de l’enfance selon saint Luc, ils sont les principes et fondements d’une évangélisation nouvelle, celle de l’incarnation du Verbe. Des païens, des mages venus d’Orient en furent paradoxalement les premiers apôtres, confondant le clergé juif qui avait perdu le zèle de la sainte espérance messianique, et aujourd’hui le clergé conciliaire, qui à force de ne plus vouloir combattre pour la foi, a fini par la perdre, pire : à la désorienter dans l’idolâtrie confortable d’un dialogue interreligieux de salon.
Ces quelques pages d’Évangile dérangent les modernistes qui s’acharnent contre elles depuis un siècle. Ils paraissent avoir réussi puisque depuis Vatican II, des générations d’enfants ont appris que ces événements n’étaient que des mythes, des histoires, des “ images pour dire que ”... tout cela n’existe pas sinon dans la conscience de chacun. Question : Qui s’est porté au secours de la parole de Dieu que l’on assassine depuis bientôt soixante ans ? Réponse : Notre frère Bruno en disciple de notre Père, au moyen de la plus scientifique exégèse de son temps... Avis aux bonnes personnes qui se dévouent pour faire le catéchisme aux enfants de lire, une référence parmi tant et tant d’autres, la CRC n° 362 de décembre 1999, p. 1-12 : En l’an 1 de son ère Jésus naquit à Bethléem (et qui plus est un 25 décembre ! ) et de regarder la conférence correspondante : B 38.
Lors de la grand-messe solennelle de dimanche, le mystère de la fête du jour fut très bien expliqué par notre Père : Noël et Épiphanie, pauvreté et gloire ( S 45, sermon de l’année liturgique 1979-1980 ).
« Noël nous parle de notre condition chrétienne sur la terre dans les mystères douloureux pour un premier temps de la vie. Nous pouvons être humiliés, persécutés, écrabouillés, pauvres, malades, souffrants, que sais-je ? Mais n’oublions pas que tout cela n’est que le préambule à une gloire éternelle. Dieu glorifiera ses saints. Il glorifiera Notre-Seigneur Jésus-Christ, Il glorifiera l’Église catholique romaine.
« Toutes ces grandes prophéties dont résonne l’Ancien Testament que l’on chante pendant toute cette journée de l’Épiphanie annoncent que cet Enfant qui est le Fils de Dieu sera un jour adoré par toutes les nations. Je suis convaincu que nous n’avons pas encore tout vu... »
Les mages tombèrent à genoux et se prosternèrent devant la Mère et l’Enfant, preuve parmi tant d’autres plus savantes, plus scripturaires développées par notre frère Prieur lors du sermon de la messe de samedi, que Marie a vraiment le « rôle principal ». Frère Bruno a bien vengé l’honneur de Notre-Dame outragée par une stupide allégation conciliaire que le pape François n’a pas craint de répéter : « Marie n’a jamais le rôle principal » ? ! (cf. éditorial, p. 1-4 )
L’ÉPIPHANIE DU SAINT-ESPRIT
Depuis 1830 et surtout depuis 1917, il est une autre manifestation que Dieu le Père et Dieu le Fils veulent imposer à leur Église et au monde entier afin de les sauver des ultimes assauts du Démon déchaîné, c’est la manifestation de leur Esprit-Saint, troisième personne de la Sainte Trinité. C’est Elle qui dans « les derniers temps » doit embraser le monde d’un feu d’amour, le conduire à Jésus-Christ et par Lui à Dieu le Père.
L’Esprit-Saint ne s’est pas incarné, mais il repose, prend ses délices et demeure en plénitude dans le Cœur Immaculé de Marie. C’est la vérité dogmatique professée au fil de nos chapelets quand nous disons que la Vierge Marie est pleine de grâce. C’est Elle, l’Immaculée Conception à qui le Bon Dieu a confié tout l’ordre de la Miséricorde, c’est par Elle, c’est en Elle que le Saint-Esprit va réapprendre les vérités de la foi à l’Église, redonner à son chef la plénitude de son autorité monarchique, afin que par lui le Pape obéissant enfin à la Sainte Vierge, la charité divine s’épanche du Ciel sur la terre et donne la paix au monde, et le salut éternel aux âmes.
Ô FATIMA.
On peut en être surpris, émerveillé ou bien très contrarié si l’on a été malheureusement recyclé par Vatican II, mais force est de reconnaître que Dieu le Père a fait pour l’épiphanie de sa fille, l’Immaculée, bien plus que pour son Fils. Il y a plus qu’une étoile inconnue dans le Ciel... Lors des apparitions de Pontmain, il y en aura trois inconnues et qui disparaîtront ensuite. À Fatima, le 13 octobre 1917, c’est le soleil qui semble chuter sur la terre... soixante-dix mille personnes voient ce miracle et en témoignent... Des anges apparaissent, la Sainte Vierge aussi, et elle confie un message, communique ses volontés, non plus par trois rois mages venus d’Orient, mais par trois petits enfants du Portugal.
Après les miracles de la Sainte Vierge par milliers depuis 1830, à la rue du Bac, à La Salette, à Notre-Dame des Victoires, à Lourdes, à Pontmain, à Pellevoisin, à Fatima, et alors que la vérité de ces apparitions, l’orthodoxie de leur message ont été reconnues par les autorités religieuses, on serait tenté de croire que les gens d’Église et les chefs politiques ont compris les volontés du Ciel et qu’ils s’appliquent à les mettre en œuvre ? La manifestation du Bon Plaisir de Dieu rencontre toujours une opposition qui vient tout à la fois des « siens » et des autorités politiques en lien avec « le Prince de ce monde ».
Les chefs de l’Église sont depuis Vatican II surtout bien plus retors et hypocrites que le clergé juif du temps de Jésus... Eux se déplacent, ils vont à Fatima, mais c’est toujours pour dire le contraire du message de l’Immaculée ou pour le noyer dans des considérations humanistes. Il faut lire le livre de frère François : “ Sœur Lucie, confidente du Cœur Immaculé de Marie ” pour se rendre compte des pressions que la hiérarchie, et tout particulièrement le pape Jean-Paul II, a fait subir à la sainte afin qu’elle renie les visions et plus encore le message de Notre-Dame de Fatima... Le 13 mai 2017, le pape François a, hélas ! fait pire... ( cf. Il est ressuscité n° 176, juin 2017, p. 2-10 )
“ HÉRODE ” MASSACRE TOUJOURS LES INNOCENTS.
Et les hommes politiques vis-à-vis de la Sainte Vierge ? Ils sont comme Hérode, ils ont tout de suite compris. Lorsque la Sainte Vierge apparaît en 1830 ou à Lourdes en 1858, il est évident qu’Elle travaille contre la révolution, contre la démocratie, contre « l’ordre républicain ». Toutes les grandes apparitions mariales du dix-neuvième siècle avaient une portée politique ; elles devaient préparer les peuples à un retour du Roi-très-Chrétien en France. Cela a vraiment failli arriver...
Ce qu’Elle n’a pu obtenir de la France pour cause de libéralisme catholique, Elle l’obtient du Portugal. En 1917, cela faisait sept ans déjà que la révolution anticléricale faisait régner la terreur et que le sang des innocents coulait. Quelques années plus tard, c’est de l’histoire ancienne, la Sainte Vierge a triomphé... Puissance politique de l’Immaculée.
Les victimes du communisme se comptent par dizaines de millions de par le monde de 1917 à 1989. La Sainte Vierge voulait empêcher cela... On n’a pas voulu l’écouter... Tel est le crime des gens d’Église, comme disait notre Père. Ils n’ont pas voulu faire la politique de la Sainte Vierge, combattre pour Elle ; ils ont préféré se rallier mollement et négocier avec les pouvoirs politiques antichrétiens... Si les démocraties populaires furent “ mangeuses d’hommes ”, les démocraties libérales le sont toujours, et elles aussi font des millions de victimes ; que l’on pense à tous ces petits enfants innocents mis à mort depuis la légalisation et le remboursement de l’avortement. Crimes répétés chaque jour en France et dans les pays occidentaux, toutes les nations jadis chrétiennes... Ne parlons pas des lois contre nature, et de la promotion des manières de vivre dont Dieu nous prévient qu’elles conduisent tout droit en enfer ceux qui les pratiquent... C’est une pression sociale diabolique et totalitaire que le président Macron impose à tous et dénomme pudiquement : « l’ordre républicain »...
LA CRC, REFUGE DU BON PLAISIR DE DIEU.
Mais alors, que va devenir Fatima ? Que va devenir le règne de Dieu, si les hommes d’Église et les pouvoirs politiques se liguent contre la Sainte Vierge ? Voyez ce qui s’est passé au temps de Jésus. Il a inspiré les mages et saint Joseph ; puis tous ont vite fui devant les soldats d’Hérode. Saint Joseph a conduit l’Enfant et sa Mère jusqu’en Égypte, bien à l’abri, et ils sont restés là trois mois jusqu’à la mort du roi Hérode. Ensuite le Bon Dieu a révélé à saint Joseph qu’il pouvait revenir en Judée : « Ils sont morts ceux qui en voulaient à la vie de l’Enfant. »
Question : Si l’on poursuit notre parallèle, où s’en est allée Notre-Dame de Fatima après les refus répétés et même les volontés homicides de la hiérarchie envers Elle ? Où a-t-Elle fui ? Auprès de qui a-t-Elle trouvé refuge pour mettre à l’abri l’intégralité de son message de salut pour l’Église et pour le monde ?
Réponse : Elle est retournée en France. À la maison Saint-Joseph. Elle a trouvé en l’abbé de Nantes, théologien de la Contre-Réforme catholique, son protecteur, son défenseur, alliant tout à la fois les vertus de saint Joseph et de saint Jean... Le message de Fatima aujourd’hui, garant du dogme de la foi, est défendu et pratiqué dans son intégralité par la Phalange de l’Immaculée ; c’est à sa lumière que notre frère Bruno juge des choses à leur vraie valeur... Et depuis vingt ans, on peut se rendre compte que son parcours a été sans faute, sans erreur d’analyse politique ou religieuse. Les amis qui attendaient comme toujours la conférence d’Actualités du dimanche après-midi purent une fois de plus le vérifier et s’en réjouir, malgré tous les malheurs d’Église et de France.
« LA PATIENCE DES SAINTS »
« La France gît toujours dans l’état lamentable de décomposition où l’avait laissée Hollande, aggravé par dix-huit mois de Macron. Une économie à l’arrêt conjuguée à la montée de la haine sociale, sous menace terroriste endémique : l’attentat du 11 décembre 2018 à Strasbourg est un avertissement éloquent touchant ce troisième point, mais le mouvement des “ gilets jaunes ” aussi, touchant les deux premiers. » Pour notre frère Prieur, ce mouvement spontané qui a surpris tout le monde « témoigne d’une vitalité du “ pays réel ” que le “ pays légal ” redoute sous le nom méprisé de “ populisme ”. Cette renaissance du “ nationalisme ”, pour l’appeler par son nom, fait tout notre espoir. Elle ressemble à ce qui se dessina aux primaires de la présidentielle en faveur de Fillon. »
Ce qui urge maintenant, c’est la restauration de “ l’ordre ” et du bien commun national. Tout le monde le désire, mais le mondialiste président Macron n’en a cure. Pour lui la France ce sont : les juifs, les homos, et pour finir les immigrés qu’il va faire venir par centaines de milliers afin de servir de main-d’œuvre à bas coût pour augmenter la richesse des capitalistes du “ Pays légal ” et la pauvreté des Français du “ Pays réel ”. « Alors qu’il est investi de la charge de faire vivre la France “ quotidiennement ”, selon l’expression qui définissait, dans la bouche de Salazar, toute l’ambition d’un chef d’État, Macron a assommé les Français de normes, de prélèvements et de taxes, et il rêve de refonder l’Europe ! »
L’EXEMPLE DE REDRESSEMENT NATIONAL RUSSE.
Mais alors, quel salut pour notre pays de France ? Prendre pour modèle Vladimir Poutine, président de la Russie renaissante. « Il faut se rappeler qu’en 1999 lors de sa nomination en tant que Premier ministre, la Russie jouait sa survie, avec un État en cessation de paiement, un PIB divisé par deux, un endettement pharaonique, un système de production industrielle délabré et désorganisé, 30 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté, une armée rouge devenue l’ombre d’elle-même et une diplomatie devenue impuissante à porter efficacement la voix russe sur la scène internationale. »
Face à cette situation catastrophique, un homme qui aime son pays : « J’ai pris l’engagement personnel de faire tout ce qui était en mon pouvoir, de consentir à tous les sacrifices pour remettre le pays en ordre », a-t-il déclaré à un journaliste américain en 2007.
En reprenant les travaux de frère Pierre-Julien ( cf. Il est ressuscité n° 189, juillet-août 2018 : “ La Russie dans le secret du Cœur Immaculé de Marie ”, p. 7-27 ), frère Bruno passe en revue les étapes de ce redressement prodigieux : Restauration de l’économie, suivie par un redressement spectaculaire de la natalité ( le nombre des avortements divisé par quatre) ; la stupéfiante montée en puissance de l’armée russe et de ses armes de très haute technologie, jointe à une diplomatie hors pair permet à la sagesse royale de Vladimir Poutine de contenir la guerre et de maintenir la paix dans le monde malgré les incendies que les “ partenaires occidentaux ” allument au Moyen-Orient, comme en Ukraine. Bilan : victoire en Syrie, les troupes US vont quitter ce pays ; règlement de la difficile question des Kurdes de Syrie en voie de pacification sous l’égide de la Russie, de la Syrie et de la Turquie.
Mais voilà, nous ne sommes pas Russes. Et pour nous autres catholiques romains et français, l’heure est à la « patience », si bien évoquée par notre Père en 1943, et plus que jamais d’actualité dans l’Église (cf. éditorial, p. 1-4 ) comme en France, sa fille aînée :
« On n’empêchera pas les hommes pervers de suivre leurs voies criminelles. Du moins nous autres, laissons-les s’épuiser au sein d’un ordre qui les limite et, quand Dieu voudra, remettra tout en paix. Telle est la patience des saints. » ( “ Georges de Nantes, Docteur mystique ”, p. 46 )
L’ESPÉRANCE DE L’ÉPIPHANIE
Maintenant, pour que la Sainte Vierge retrouve “ au cœur de l’Église ”, la place qu’elle tient au cœur de la Sainte Trinité, et qui est pour le moins “ principale ”... il lui faut vaincre Hérode, mystère d’iniquité, puissance maléfique, ténébreuse qui infeste la France depuis 1789, et dont l’Église se meurt depuis Vatican II. Frère Bruno évoquera cette action “ dévorante ” de Satan dans son sermon final, “ Vers le Ciel ”, à propos de l’ultime épreuve de sainte Thérèse qui a expérimenté dans son âme ce qu’était « l’incrédulité des âmes qui, par l’abus des grâces perdent ce précieux trésor ( de la foi ), source des seules joies pures et véritables ». La sainte s’est opposée aux suggestions diaboliques en multipliant les actes de foi, nos chefs, eux, multiplient “ collégialement ” les ralliements au monde...
Quel que soit le nombre d’années qu'il nous reste à attendre la fin de ce méchant temps d’apostasie, le Bon Dieu est le Maître, Il sait ce qu’Il fait, expression populaire d’une sagesse proverbiale, jamais démentie. Il ne faut donc pas que notre impatience du règne des Saints Cœurs de Jésus et Marie, nous empêche de nous réjouir et d’être réconfortés à la pensée de la prodigieuse grâce de prédestination qui est la nôtre. Quand on y pense ! Membres de la Phalange de l’Immaculée : être à la suite de notre Père et de frère Bruno, les témoins, les apôtres, les bénéficiaires, les enfants chéris de cette épiphanie de l’Immaculée, ceux qui ont été choisis pour lui servir de refuge... Quel honneur, quel bonheur...
Reconnaissance de tous envers notre frère Bruno pour ces deux jours de “ grâce et de vérité ” qui s’achevèrent par le Salut du Saint-Sacrement, et donc par une large bénédiction de Jésus-Hostie sur son “ petit troupeau ” fidèle, manière de lui dire au revoir et à la prochaine fois ; ici à Saint-Parres ou dans nos différents ermitages de Fons, Frébourg, Magé, sans oublier le premier, Shawinigan au Canada...
frère Philippe de la Face de Dieu.
CORRESPONDANCE
« Montsaugeon, ce 31 décembre 2018
« À Monseigneur Joseph de Metz-Noblat, évêque de Langres
« Monseigneur,
« Je vous présente mes vœux les meilleurs de Bonne Année 2019 et c’est avec une certaine tristesse également, qu’après avoir veillé ma mère durant la dernière semaine de sa vie, j’ai reçu votre monition du 8 octobre qui montre la totale incompréhension à mon égard et envers mes maîtres à penser, de celui qui est le “ docteur de la Foi ” dans mon diocèse, et en qui je place encore toute ma confiance :
« Non, les membres de la CRC n’ont aucun “ acharnement obsessionnel ” à l’encontre des papes Paul VI et Jean-Paul II, mais ont montré plutôt une grande charité de penser à leur salut éternel, gravement mis en danger par les doctrines mortifères qu’ils ont professées, dont ils ont eu le courage de les accuser devant leur propre Tribunal, comme je l’ai rappelé dans ma lettre à Mgr Viganò en novembre.
« Il est surprenant que vous souteniez que “ toute action cesse à la mort de celui qui est mis en cause ” : les erreurs détectées dans ceux qui les ont inventées et enseignées ne pourraient être combattues dans ceux qui les ont propagées à leur suite, avec les dégâts que l’on constate de nos jours ?
« Non, notre conception de l’infaillibilité pontificale n’est pas erronée, sinon cela aurait été relevé par le Saint-Office durant le Procès dont l’abbé de Nantes est sorti vainqueur en 1968, vous le savez bien, puisqu’aucune erreur doctrinale n’a été reconnue contre lui, comme cela a par ailleurs été confirmé par la suite expressément à frère Bruno de Jésus par le cardinal Re ( sinon je vous prie, par charité, de bien vouloir me communiquer ces erreurs...). Et j’ajoute que la “ disqualification ” dont l’abbé a été frappé en 1969 est un terme sportif, sans aucune valeur canonique, vous le savez aussi.
« En revanche, une des hérésies relevées dans le prétendu “ Catéchisme de l’Église catholique ” promulgué par S. S. Jean-Paul II, dont l’abbé de Nantes a accusé le maître d’œuvre ( Benoît XVI ) en 1993, est précisément “ une extension abusive de l’infaillibilité pontificale et de l’indéfectibilité de l’Église, en son chef, en ses pasteurs et en son peuple ”. Qu’y répondez-vous ?
« Non, “ tout homme ” n’est pas “ sauvé ” comme le prétend le pape François et comme vous aussi l’exprimez curieusement (me trompais-je en vous lisant ? ) le disant “ sauvé ”, du seul fait de la Passion et de la Résurrection de Notre-Seigneur, s’il passe avec Lui de ce monde au Père. Car la Sainte Vierge a montré l’enfer aux trois pastoureaux, en leur disant : “ Vous voyez l’Enfer où vont les pauvres pécheurs... ”
« Non, personne “ n’est entré en disputatio point par point ” avec les différentes thèses de la CRC. Aucun théologien, aucun évêque ne s’y est risqué, et supposer ou prétendre comme vous le faites que « d’autres ont dû le faire mieux que vous » est une dérobade qui ne vous honore pas.
« Oui, comme sainte Jacinthe l’a dit à maintes reprises : Il faut beaucoup prier pour le Saint-Père ! et c’est d’autant plus vrai, et nous le faisons avec foi, pour le Saint-Père le pape François.... « vacillant ». Mais comme vous pourrez le lire à la fin de l’Éditorial ci-joint que je viens de traduire pendant mon séjour à Milan à l’occasion des fêtes de Noël chez ma fille Marie, il devient urgent que la Très Sainte Vierge intervienne, et à la CRC nous prions notre Mère à tous, et nous nous sacrifions à cette intention.
« Votre bien indigne fils, Claude de Cointet, du tiers ordre des Petits Frères du Sacré Cœur. »