La découverte de la photo de Jésus

Sainte Face de Jésus
Négatif photographique de la Sainte Face empreinte sur le Saint Suaire. On a dit que c'était une œuvre de Léonard de Vinci, ou d'un de ses disciples. Admettons. Mais alors, il faudrait que le génie humain ait conçu ce chef-d'œuvre en “positif”, tel que nous le voyons là, chose à la rigueur concevable, puis l'ait exécuté en “négatif”. Voilà l'impossible !

Lorsque le Saint Suaire fut montré en public en 1898, à l'occasion d'une exposition d'Art sacré, il n'avait rien pour attirer l'attention : « sans beauté ni éclat », comme le Serviteur souffrant annoncé jadis par le prophète (Is 53), son aspect si déroutant avait de quoi rebuter les connaisseurs d'art. Mais non pas les dévots.

On l'oublie trop : cette dévotion est première, et si la science intervient, c'est par surcroît, comme une récompense et une aide dans le combat que la foi catholique doit soutenir contre l'impiété des incrédules.

C'est pourquoi il fut donné à un salésien précisément, don Noël Noguier de Malijay, de concevoir l'intuition géniale qui mit en branle la plus féconde recherche scientifique du vingtième siècle, appliquée avec toutes les ressources des méthodes éprouvées à un si singulier et si fascinant Objet. Il nous entraîne dans cette découverte : « Observant que les reliefs du Corps étaient marqués en teinte sombre, alors que les parties creuses ou fuyantes étaient en teinte claire, je ne tardai pas à assimiler l'image du Suaire à une espèce de cliché photographique négatif », écrit le Père salésien, alors professeur de physique et de chimie au lycée international de Valsalice.

« Prévoyant pouvoir obtenir directement sur la plaque photographique une image positive du Christ », il s'employa aussitôt à demander l'autorisation de photographier la Relique. Secundo Pia, photographe officiel de l'Exposition, ne fut que l'exécutant, désigné par le Roi, de l'idée de don Noguier. Dans la nuit du 28 au 29 mai 1898, le négatif photographique révélait pour la première fois la parfaite image positive d'un homme réel, magnifique, grand et bien proportionné, d'une beauté athlétique et d'une admirable prestance que souligne un majestueux port de tête, parfaitement dégagé des épaules malheureusement rendues invisibles par suite de l'incendie de Chambéry. Découverte absolument inouïe et totalement imprévisible. Et encore incomprise, cent ans après.

Extrait de la CRC n° 367, mai 2000, p. 26-27

Voir surtout :
  • Le Saint Suaire est authentique, numéro spécial, noël 1988, 50 pages
    • Aud/vid : B 22 : Le Saint Suaire réhabilité par la science, Paris 27 nov 1988, 3 h
  • Le Saint Suaire, « C'est l'étendard de notre salut », CRC numéro spécial 271, février-mars 1991, 74 pages
    • Aud/vid : B 24 : Le Saint Suaire est authentique, Paris 25 novembre 1990, 6 h

Références complémentaires :

  • De la science à la foi, par la sindonologie, CRC tome 31, n° 354, mars 1999, p. 9-20
  • La datation médiévale du Saint Suaire invalidée par la chimie, Il est ressuscité !, tome 5, n° 35, juin 2005, p. 7-8