Avent 2016 avec l’Immaculée, Reine des batailles

 INTRODUCTION

Notre-Dame de Fatima
Notre-Dame de Fatima

DEPUIS le péché originel, l’histoire retrace les combats de Satan contre l’humanité. Nous sommes l’enjeu de cet affrontement. Or, en nos derniers temps, la lutte se durcit. Sentant sa fin prochaine, Satan se déchaîne, comme nous en avertit sœur Lucie : « Le démon est en train de livrer une bataille décisive avec la Vierge, et une bataille décisive est une bataille finale où l’on saura de quel côté est la victoire, de quel côté la défaite. Aussi, dès à présent, ou nous sommes à Dieu ou nous sommes au démon ; il n’y a pas de moyen terme. »

Enfants de Marie Immaculée, enrôlons-nous sous sa bannière ! Au souvenir de ses victoires passées, raffermissons notre Espérance en son triomphe final. « Satan croit qu’il va l’emporter contre Dieu par la violence, par la terreur qu’il jette dans les âmes, par tant de crimes et d’horreurs qui se commettent dans le monde », expliquait notre Père, l’abbé de Nantes. « Il le croit, mais ce qui l’irrite le plus, c’est la puissance de la Vierge à Fatima. En effet, cette petite Vierge de Fatima assure qu’elle va le vaincre ! Alors, la haine du démon contre elle est terrible. Cependant, l’amour de Dieu s’oppose à cette haine et prépare à la Vierge un grand triomphe : Il veut que ce soit elle, et non lui-même, qui écrase le démon. Le petit pied virginal de Marie Immaculée suffira ! Dieu lui donnera sa toute-puissance, à elle si faible, pour qu’elle ouvre le règne divin qui durera jusqu’à la fin des temps. »

Pendant cet Avent, méditons les hauts faits de la Vierge Marie, elle qui est « terrible comme une armée rangée en bataille ». Par ses interventions guerrières, apprenons quelles saintes causes elle soutient, quelles sont ses volontés souveraines et quels sont les préférés de son Cœur.

Prions-la pour l’Église et la France, puisqu’elle n’abandonne jamais ceux qui la supplient !

Offrons nos sacrifices pour que le pape François donne à l’Immaculée la première place en tous domaines, et qu’il obéisse enfin aux demandes qu’elle a faites à Fatima. Pour la paix du monde et le salut des âmes : C’est urgent !

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Dimanche 27 novembre – Ier de l’Avent

NOTRE-DAME DE CZESTOCHOWA

EN 326, sainte Hélène se rendit en pèlerinage à Jérusalem où elle découvrit un tableau représentant une Vierge à l’Enfant. Elle le donna à son fils, l’empereur Constantin, afin qu’il l’honorât dans son oratoire à Constantinople. Présenté depuis les murailles de la ville, lors d’une attaque des Sarrasins, ce portrait les mit en déroute.

Charlemagne offrit l’image miraculeuse au prince Léon de Ruthénie (nord de la Hongrie). Au onzième siècle, lors d’une invasion, le roi pria Notre-Dame de soutenir sa petite armée. Aussitôt, une soudaine obscurité s’abattit sur les troupes ennemies qui s’entre-déchirèrent.

Trois siècles plus tard, on transféra l’icône à la “ Montagne de la Lumière ” (Jasna Gora), en Pologne. En 1382, les Tartares envahirent la forteresse princière. Une de leurs flèches traversa le tableau à l’endroit du cou de la Madone. Bouleversé à la pensée que cette représentation de la Mère de Dieu pouvait tomber en des mains infidèles, le prince Ladislas la cacha dans une petite église de Czestochowa. Plus tard, il fit construire dans ce village un monastère et une église plus vaste, pour abriter le tableau.

En 1430, des révolutionnaires hussites se dirigèrent vers le couvent pour le saccager. Un des soldats érafla par deux fois le visage de Notre-Dame. Ces coups sont encore visibles sur la peinture. Il s’apprêtait à continuer lorsqu’il s’écroula, en proie à de vives douleurs, et mourut !

En 1655, la Pologne était presque entièrement envahie par les forces du roi Charles X de Suède. Seul, le terrain entourant le monastère demeurait inoccupé. Malgré les 12 000 soldats qui assiégeaient le sanctuaire, les 300 défenseurs résistèrent et chassèrent les envahisseurs grâce au bon secours de la Vierge de Czestochowa.

« L’Avent est pour nous un temps de plus grand recueillement et de prière plus intime. C’est ce dont maintenant nous avons besoin par-dessus tout ! » (sœur Lucie)

Colorier le bœuf.

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Lundi 28 novembre

LES ALMOHADES

UN grave danger menaçait la Chrétienté au début du treizième siècle. Une secte musulmane, les Almohades, se lançait à l’assaut de l’Europe par l’Occident, tandis que les Turcs attaquaient par l’Orient.

Alphonse VIII de Castille tenta de les arrêter, en vain. Les mahométans arrivèrent aux portes de Tolède. La situation était désespérée. Ne pouvant tenir tête au calife Muhammad an-Nasîr, le souverain espagnol implora la protection du pape Innocent III. Ce dernier lança un appel aux princes chrétiens. Les rois d’Aragon et de Navarre, les chevaliers de Malte et de Calatrava, ainsi que quelques seigneurs français joignirent leurs forces à celles de l’Espagne.

La “ Reine des Batailles ” aussi apporta son secours. Trois samedis consécutifs, elle apparut au religieux sacristain de Rocamadour. Après lui avoir remis un étendard, elle lui ordonna de l’apporter de sa part à Alphonse VIII. Notre-Dame ajouta qu’il ne faudrait pas le déployer avant le jour du combat ni, ce jour-là même, avant le moment d’une pressante nécessité.

Le moine objecta qu’on ne croirait pas à ses paroles ; il fut frappé de mort. La Mère de Dieu ne lui laissa que le temps de transmettre la céleste demande à son prieur qui partit aussitôt pour l’Espagne...

« Nous sommes les intendants des armées de la Très Sainte Vierge ; consultons nos cœurs et nous connaîtrons s’ils sont remplis d’un saint désir de La servir au préjudice de nos biens, de notre repos et de nos vies, qui d’une façon, qui d’une autre, il ne nous importe, pourvu que nous concourions à la conquête des âmes les plus abandonnées, sous la conduite de notre Généralissime. » (Mgr Pallu)

Colorier l’âne.

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Mardi 29 novembre

LAS NAVAS DE TOLOSA

LA veille du 16 juillet 1212, près de Las Navas de Tolosa, les soixante-dix mille soldats de l’armée catholique se confessèrent et assistèrent à la Messe. Puis, au signal de l’attaque, Alphonse VIII, brandissant son épée, s’adressa à l’évêque de Tolède :

« Archevêque, vous et moi, ici nous mourrons.

 Dieu veuille que vous ne mouriez pas ici, puisque vous devez triompher ici de vos ennemis. »

Rapidement, les flèches musulmanes décimèrent l’avant-garde de l’armée catholique. Les chevaliers de Malte et de Calatrava, ainsi que la seconde ligne, reculèrent en déroute.

Dans cette extrémité, le Roi déploya la bannière. Elle représentait la Bienheureuse Vierge Marie tenant son enfant entre ses bras et, à ses pieds, les armes du roi de Castille. Fléchissant le genou, tous les guerriers la saluèrent avec un indicible enthousiasme et repartirent au combat. Dès lors, ils enfoncèrent le centre des troupes ennemies. Décontenancés, les musulmans s’enfuirent en désordre. Les chrétiens avaient compté de grandes pertes, mais à partir du moment où ils arborèrent l’image de Notre-Dame, trente hommes à peine tombèrent.

L’archevêque entonna le Te Deum et, quand l’armée victorieuse entra dans Tolède, elle rendit grâces à la Vierge Marie. Cette bataille marqua le tournant décisif de la Reconquista.

« Le Cœur Immaculé est mon refuge, surtout dans les heures les plus difficiles. Et là je suis toujours en sûreté. C’est le cœur de la meilleure des mères, toujours attentif, veillant sur la dernière de ses filles. Combien cette certitude m’encourage et me réconforte ! » (sœur Lucie)

Colorier un ange tirant une flèche.

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Mercredi 30 novembre

VERDUN, CITÉ DE MARIE

EN 1129, Renaud, comte de Bar, attaqua la cathédrale de Verdun, brisa les autels et détruisit sa toiture. Tout à coup, les rayons d’une lumière céleste environnèrent le lieu saint. Saisi d’effroi, l’ennemi se retira.

Deux ans plus tard, le comte menaça de nouveau la ville. L’évêque ordonna des prières publiques et des processions. Durant l’une d’elles, les rayons d’une lumière extraordinaire reparurent sur l’église. Encouragé, l’évêque se mit à la tête des bourgeois armés, s’avança contre les assaillants retranchés dans une tour et les mit en déroute. Au sommet de la tour reconquise, il fixa alors la bannière de la Sainte Vierge.

Nouvelle attaque en 1562 par le prince de Condé, à la tête des calvinistes. L’évêque exhorta le peuple à la pénitence. Dans la nuit du 2 au 3 septembre, alors que les hérétiques s’apprêtaient à pénétrer dans la “ cité de Marie ”, la cloche de l’église retentit, appelant le clergé à matines. Frappés d’une terreur panique, les calvinistes s’enfuirent, entraînant avec eux le gros de l’armée venue les soutenir.

Récitons le “ Souvenez-vous ” à la Sainte Vierge pour qu’elle nous garde toujours fidèles à notre foi, quoi qu’il nous en coûte.

Colorier un mouton.

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Jeudi 1er décembre

GARDIENNE DES CLÉS

EN 1202, le secrétaire du maire de Poitiers promit aux Anglais de leur ouvrir les portes de la ville à minuit, pendant la veillée pascale. Au jour et à l’heure convenus, le traître réveilla le maire pour lui demander les clés de Poitiers. Le maire voulut les lui remettre lorsqu’il s’aperçut qu’elles avaient disparu !

Soupçonnant quelque trahison, il avertit aussitôt les habitants de courir aux remparts, tandis qu’il recommandait la ville à Dieu et à la Sainte Vierge. Or, priant devant la statue de Notre-Dame, quelle ne fut pas sa surprise d’apercevoir, dans les mains de la Vierge, les clés de la cité !

Pendant ce temps, une Reine richement vêtue de blanc, accompagnée d’une religieuse, d’un évêque et de nombreuses gens armés attaquaient les Anglais et les repoussaient ! Quinze cents étaient déjà morts et d’autres s’entre-tuaient.

Notre-Dame Marie, patronne de Poitiers, s’était constituée gardienne de sa ville, avec sainte Radegonde et saint Hilaire !

« Ô Marie-Auxiliatrice, qui aimez la France, priez pour nous ! »

Colorier un ange tirant une flèche.

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Vendredi 2 décembre – premier vendredi du mois

PHILIPPE LE BEL

AU début de son règne, Philippe le Bel affronta la révolte des Flamands. À cette époque, la Flandre était un fief du royaume de France, gouverné par le comte Guy de Dampierre. En 1297, ce duc abjura son allégeance et passa aux Anglais. Philippe le Bel leva alors une armée contre le traître, remporta la victoire de Furnes et nomma un gouverneur. Mais ce dernier fut massacré à Bruges avec ses soldats, au cours de sanglantes “ matines ”.

Le Roi envoya sur place la fleur de la noblesse française. Le comte d’Artois, qui dirigeait l’opération, négligea de reconnaître le terrain et lança ses chevaliers... dans des marécages où ils s’embourbèrent et furent massacrés. Nouveau désastre, coup terrible au cœur du Roi et de la France entière !

Philippe le Bel n’en laissa rien paraître. Toutefois, pendant deux ans, il prépara sa revanche.

En août 1304, sa marine remportait la victoire de Zieriksée. La semaine suivante, il levait l’oriflamme de Saint-Denis et rencontrait les Flamands à Mons-en-Pévèle. Après une journée de combat incertain, chacun regagna son camp. À la faveur de l’obscurité, les Flamands se ruèrent sur le camp français, provoquant une panique effroyable.

Après une invocation à la Sainte Vierge, Philippe le Bel monta sur un destrier et se battit avec une telle bravoure qu’il rallia tous ses chevaliers. Ainsi mit-il en fuite les Flamands.

En action de grâces, il offrit son armure à Notre-Dame de Chartres et demanda l’institution de la fête de “ Notre-Dame de la Victoire ”.

Récitons la prière de saint Pie X pour la France (E 14).

Colorier un mouton.

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Samedi 3 décembre – premier samedi du mois

PROTECTRICE DE LA FRANCE

VERS le huitième siècle, les Normands envahirent la France et arrivèrent aux portes d’Orléans. Le soldat qui gardait la porte de la ville prit la statue de la Sainte Vierge comme bouclier : caché derrière elle, il lançait ses flèches contre l’ennemi et en tua beaucoup.

L’un d’eux le somma d’ouvrir la porte : « Tu ne saurais maintenant éviter la mort ni cette image te défendre ! » Et il lui lança son dard. Mais la Vierge Marie, protégeant son serviteur, étendit le genou et reçut la flèche. Elle sauva ainsi la ville !

Pendant la guerre de Cent Ans, en 1357, alors que la ville de Rennes était assiégée par les Anglais, les cloches de l’église Saint-Sauveur se mirent en branle à minuit. Stupéfaits, les habitants accoururent ; la statue s’illumina, leva les mains et désigna un endroit. On creusa et l’on découvrit une mine placée par l’envahisseur. Réconfortés et fortifiés par ce miracle, les Rennais attaquèrent les Anglais et délivrèrent leur ville.

Récitons notre chapelet en confiant à notre Mère du Ciel tous nos soucis.

« La très Sainte Vierge, en ces derniers temps que nous vivons, a donné une efficacité nouvelle à la récitation du Rosaire. De telle façon qu’il n’y a aucun problème, si difficile soit-il, temporel ou surtout spirituel, se rapportant à la vie personnelle de chacun de nous, de nos familles [...] ou des communautés religieuses, ou bien à la vie des peuples, il n’y a aucun problème, dis-je, si difficile soit-il, que nous ne puissions résoudre par la prière du saint Rosaire. Avec le saint Rosaire, nous nous sauverons, nous nous sanctifierons, nous consolerons Notre-Seigneur et nous obtiendrons le salut de beaucoup d’âmes. » (sœur Lucie)

Colorier la Sainte Vierge (dans la crèche).

Dimanche 4 décembre – IIe de l’Avent

EMPERIÈRE DES AMÉRIQUES

À la fin du quinzième siècle, alors que les nations chrétiennes étaient menacées par l’islam et ravagées par les guerres de religion, les navigateurs espagnols et portugais abordaient aux Amériques. Ils y plantaient la Croix en même temps qu’ils prenaient possession de ces territoires pour leur Roi.

La Vierge Marie protégea l’entreprise missionnaire de ces nations catholiques. Un jour où les Espagnols étaient en grand danger d’être anéantis, Notre-Dame survint et mit les Indiens en fuite en les aveuglant avec du sable.

Une autre fois, Notre-Dame secourut ses combattants en dirigeant vers les Indiens un ouragan de feu, rouge comme du sang, enveloppé de braise et accompagné d’éclairs. La tornade les contourna. Terrifiés, les ennemis se rendirent aux Espagnols.

« Ô Marie-Auxiliatrice, Patronne des missionnaires que vous secondez dans leurs efforts, priez pour nous ! »

Colorier un ange tirant une flèche.

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Lundi 5 décembre

LE VŒU DE NAVAL

LES premiers missionnaires qui débarquèrent aux Philippines, en 1565, évangélisèrent le pays par le moyen de la dévotion à “ Marie Très Sainte ”. Or, en 1646, devant Manille, deux petits bateaux furent attaqués par des Hollandais calvinistes qui formaient quinze bataillons.

Avant le combat, les marins catholiques avaient récité le rosaire. Au plus fort de l’offensive, ils firent “ le vœu de Naval ”, s’engageant à célébrer une fête en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, si elle leur accordait la Victoire. Et ils furent victorieux !

Aux Indes, à Fort-Dieu, en 1536, une armée de musulmans et leur chef Mahmoud assiégèrent une forteresse catholique, bâtie par les Portugais. Les assaillants allaient emporter d’assaut la citadelle, lorsque Jean de Castro, vice-roi de l’Inde, vint au secours de la place avec trente mille hommes.

Au plus fort de la contre-attaque, une Femme d’une beauté ravissante se montra au-dessus de la chapelle. Les vifs rayons qu’Elle lança contre les musulmans les éblouirent et les aveuglèrent. L’armée royale n’eut plus de peine à repousser l’ennemi, tuant quatre mille hommes, alors que les Portugais n’avaient à déplorer la mort que de soixante des leurs !

« Ô Notre-Dame du Rosaire, déjà victorieuse au Ciel, venez au secours de vos enfants qui sont encore dans les dangers des combats d’ici-bas. »

Colorier saint Joseph.

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Mardi 6 décembre

NOTRE-DAME DU ROSAIRE

LE 25 mai 1571, le pape Pie V signa l’alliance du Saint-Siège avec l’Espagne et la république de Venise, contre les Turcs. Il ordonna la récitation du Rosaire dans toute la Chrétienté et, de la part de Dieu, promit le triomphe de nos armées. Puis il organisa la Croisade et nomma généralissime don Juan d’Espagne. Ce prince de vingt-quatre ans venait de révéler sa bravoure dans une expédition contre les Barbaresques et les Maures.

Le 15 septembre 1571, les navires levèrent l’ancre. Don Juan divisa la flotte en escadres et lui imposa, dès le départ, l’ordre de bataille. Pendant vingt jours, les alliés naviguèrent sur la mer Ionienne sans découvrir aucune galiote. Soudain, le 7 octobre au matin, près de Lépante, le guetteur de “ la Réale ”, le navire-­amiral, poussa un cri : « Deux voiles droit devant nous ! »

C’était la flotte du sultan !

En liesse, don Juan dansa sur la place d’armes de sa galère ! Puis, Crucifix en main, il exhorta marins et soldats :

« Ce jour est celui où la Chrétienté doit montrer sa puissance, pour éteindre cette secte maudite et remporter une victoire sans précédent. Souvenez-vous que vous combattez pour la Foi. Aucun poltron ne gagnera le Ciel ! »

« La prière est nécessaire mais ne dispense pas de l’action. Si l’une se joint à l’autre, elles obtiendront la victoire, mais elles sont nécessaires toutes les deux, l’une unie à l’autre. » (sœur Lucie)

Colorier la flotte turque.

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Mercredi 7 décembre

RETOURNEMENT MIRACULEUX

TANDIS que l’aumônier donne l’absolution générale, notre jeune amiral déploie la splendide bannière de Notre-Dame que lui a offerte le Souverain Pontife, et à laquelle il accroche un rosaire bénit. Tous se pressent pour recevoir médailles, scapulaires et rosaires.

De son côté, Méhémet Ali Pacha hisse à son mât le gigantesque étendard blanc brodé en or de versets du Coran.

Les vents, bien établis à l’est-sud-est, soufflent brusquement à l’ouest. Aussitôt, un grand désordre se produit dans la flotte turque. Un premier coup de canon part de la capitane de Méhémet Ali Pacha. Après un court intervalle, don Juan donne la réplique par un coup de canon isolé. Nouvel intervalle. Puis, de part et d’autre, l’artillerie éclate. Le choc est terrible.

« Allah Akbar ! » (Dieu est grand !) clame le capitan-pacha avant de se ruer dans la mêlée. Chaque coup de son cimeterre est ponctué d’un « Allah ïar ! » (Dieu aidant !) Tous le suivent !

Sentant fléchir le courage de ses troupes, don Juan reçoit de la Sainte Vierge l’inspiration de délivrer les galériens turcs de leurs chaînes, leur promettant la liberté s’ils combattent aux côtés des chrétiens. Les chefs mahométans l’imitent, mais leurs captifs chrétiens se retournent contre eux...

« Il est malheureux que le démon et ses séides aient réussi à perturber autant la paix de notre terre, mais nous avons l’espérance que notre céleste Patronne aidera à ­calmer la tempête de sorte qu’une fois de plus surviendra sa victoire et celle de ses fils choisis. » (sœur Lucie)

Colorier la flotte catholique.

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Jeudi 8 décembre – fête de l’Immaculée Conception

VICTOIRE ÉCLATANTE

BLESSÉ, Méhémet Ali se poignarde. La bannière musulmane est prise ! Mais le combat continue. Frappé à son tour, don Juan lutte avec un courage extraordinaire. Ulluch Ali ne songe plus qu’à fuir, entraînant à sa suite une vingtaine de galères. Dès ce moment, les rafales turques, tirées de loin, n’atteignent plus leurs cibles, tandis que les coups de l’armée catholique causent à l’adversaire de grands dommages.

Il est environ 5 heures du soir lorsque la lutte se termine. Ali Pacha et 30 000 hommes sont morts, 8 000 musulmans prisonniers, 12 000 esclaves chrétiens délivrés de leurs fers ; 190 galères, un grand nombre de galiotes [petites galères plus légères] et de fustes [autre sorte de galères] sont tombées aux mains des chrétiens.

Ce 7 octobre 1571, à cette même heure, saint Pie V, qui redoublait de mortifications et de prières depuis le départ de la flotte, mû par une inspiration divine, ­avertit son entourage : « Ne nous occupons plus d’affaires mais allons remercier Dieu. L’armée chrétienne vient de remporter la victoire. »

Ô Marie, Auxiliatrice de la victoire à Lépante, priez pour nous.

Colorier la bannière de la flotte catholique.

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Vendredi 9 décembre

LEVEZ-VOUS DONC, Ô MARIE !

APRÈS la rupture de Luther avec Rome, en 1517, le protestantisme envahit la moitié de l’Europe, arrachant des milliers de fidèles à la foi catholique. La Bohême devint bientôt un foyer de révolte. Fidèle à ses serments, Ferdinand II résolut de marcher contre l’hérétique.

Comme légat auprès de l’empereur, le Souverain Pontife Paul V nomma un saint carme, le Père Dominique de Jésus-Marie, et l’investit des pouvoirs nécessaires à sa mission.

La présence du Père raviva l’espérance dans tous les cœurs. Le jour de l’Assomption, Notre-Seigneur révéla au carme la prochaine victoire de Prague. Dès lors, le religieux mit sa confiance en la Sainte Vierge et imposa le scapulaire à tous les soldats.

Le 8 novembre 1620, les avantages étaient du côté de l’ennemi : nombre, force, position. Les généraux catholiques hésitaient sur le parti à prendre, mais le Père Dominique intervint : « Messieurs, ce n’est pas le moment de discuter, il s’agit de combattre. »

L’ennemi s’avança menaçant et gagna vite du terrain, la victoire semblait lui être acquise. Le choc des armées fut terrible ! Le Père prit la tête de la Croisade. Au nom de Marie et le crucifix en main, il exhorta les catholiques à mettre en fuite leurs adversaires si puissants.

Montrant de l’autre main un petit tableau de la Nativité que les protestants avaient profané, il répéta à haute voix :

« Levez-vous, Seigneur, et jugez votre cause et celle de votre Mère ! Tournez vers nous vos regards miséricordieux, ô clémente, ô pieuse, ô douce Vierge Marie ! »

Un cri se fit bientôt entendre : “ Victoire ! Victoire ! ”

Trois heures avaient suffi pour disperser l’armée protestante, forte de 100 000 hommes. Elle déplora grand nombre de morts et de prisonniers. Plusieurs réussirent à prendre la fuite et, refusant de reconnaître le doigt de Dieu, répandirent le bruit qu’un mage était venu de Rome jeter parmi eux le désordre et la terreur !

En ce premier samedi du mois, faisons nôtre cette recommandation de sœur Lucie : « Je vous demande d’emporter, comme arme de combat, la dévotion des cinq samedis, et le Cœur Immaculé de Marie bénira votre mission par d’abondantes grâces de conversion. »

Colorier un ange tirant une flèche.

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Samedi 10 décembre

« DIEU A VAINCU »

AVEC une armée de près de deux cent mille hommes, les Turcs et les Tartares assiégèrent Vienne, l’an 1683. Ils espéraient se rendre maîtres de cette ville et pénétrer ensuite dans toute la Chrétienté. Leurs troupes avaient déjà fait de grands ravages et exercé des cruautés inouïes, ne laissant que des ruines après leur passage.

Les musulmans ouvrirent la tranchée, le 14 juillet. Les catholiques se mirent en prière pour la prospérité des armées chrétiennes. Celles-ci se consacrèrent à la Sainte Vierge, pour obtenir sa protection. Au début du mois d’août, les Ismaélites incendièrent l’église des Écossais. L’incendie allait gagner l’arsenal, où se trouvaient la poudre et les autres munitions. Si l’arsenal explosait, ouvrant ainsi une brèche dans les remparts, c’en était fait de la ville. Or, le 15 août, le feu s’arrêta tout à coup !

Après deux mois de siège, Vienne était sur le point de se rendre lorsque le roi de Pologne, Jean Sobieski, arriva à la rescousse, avec sa puissante armée. Le 12 septembre au matin, Jean Sobieski entendit la Messe, communia, et fit bénir ses hommes. Puis il les encouragea : « Marchons à l’ennemi avec une entière confiance en la protection du Ciel et avec l’assistance de la Sainte Vierge ! »

Les troupes attaquèrent les Turcs avec tant de vigueur que ces derniers prirent honteusement la fuite, abandonnant tentes, artillerie et munitions ! La victoire était acquise.

Les assiégés chantèrent le Te Deum et ovationnèrent leur libérateur. Mais le roi de Pologne n’attribuait le succès de ses armes qu’à Dieu : « Je suis venu, j’ai vu, Dieu a vaincu. »

En action de grâces pour une si miraculeuse victoire et pour en perpétuer le souvenir, le pape Innocent XI instaura la fête du Saint Nom de Marie, le 12 septembre.

Dans notre communion, demandons au Cœur Immaculé de hâter son triomphe : « Cœur Sacré de Jésus, par le Cœur joyeux et immaculé de Marie, ayez pitié de nous, que votre règne arrive ! »

Colorier une dizaine du chapelet tenu par les anges.

Dimanche 11 décembre – IIIe de l’Avent

NOTRE-DAME DE LA VICTOIRE

NOUS sommes en 1690. Deux redoutables armées anglaises convergent vers la Nouvelle-France. ­Frontenac, gouverneur du Canada, ordonne aussitôt la levée de toutes les milices du pays, tandis que Mgr de Saint-Vallier désigne à tous les Français le véritable rempart de leur cité : la Très Sainte Vierge Marie, « plus puissante qu’une armée en ordre de bataille ».

Arrivé à portée de canon du cap Diamant, l’amiral Phipps envoie un émissaire sommer Québec de se rendre dans les deux heures. « Allez dire à votre maître que je lui répondrai par la bouche de mes canons », répliqua Frontenac.

Aussitôt le combat s’engage. Les canonniers protestants visent particulièrement le clocher de la cathédrale, manifestant ainsi l’impiété qui anime leurs belliqueuses intentions. Pour détourner leurs coups, l’évêque suspend en haut du clocher un tableau de la Sainte Famille. En aval de Québec, vers Beaupré et Beauport, mille cinq cents Bostoniens débarquent avec des canons. Les habitants, conduits à l’assaut par leur curé et soutenus par les miliciens embusqués dans les taillis, les rejettent au fleuve, leur infligeant de lourdes pertes.

À la fin du mois d’octobre, surviennent les premiers grands froids. Craignant que ses vaisseaux ne soient pris dans les glaces, l’amiral anglais désespère de vaincre la résistance des Français et ordonne de lever l’ancre. Apprenant la nouvelle, le général Winthrop décide aussi le retrait de ses forces que ravage déjà la petite vérole... Les Canadiens comptaient six tués, et les Anglais cent fois plus ! Rien ne laissait prévoir une si heureuse issue à cette guerre.

Tous les Canadiens en rendirent grâces à la Vierge Marie. Cette victoire était vraiment la sienne : ils le proclamèrent lors de grandioses cérémonies au cours desquelles le sanctuaire de la basse-ville de Québec lui fut dédié, sous le vocable de “ Notre-Dame de la Victoire ”.

« Ô Marie-Auxiliatrice, Rempart de la Chrétienté, priez pour nous ! »

Colorier le sanctuaire de Notre-Dame de la Victoire.

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Lundi 12 décembre

NOTRE-DAME DES VICTOIRES

CEPENDANT, en 1711, les Anglais repartirent à l’assaut de la colonie du Saint-Laurent. Une armée de quatre mille hommes suivit la voie de pénétration du fleuve Richelieu, pendant que la flotte de l’amiral Walker faisait voile vers Québec, transportant dix mille soldats et des familles d’Écossais, pour peupler le pays conquis ! Ce déploiement inouï de forces militaires ne laissait aucun doute sur la victoire de l’agresseur ! Le marquis de Vaudreuil, gouverneur de la Nouvelle-France, ne pouvait lui opposer que deux mille trois cents hommes. Il consolida les fortifications et convoqua les milices.

Devant un tel danger, les âmes angoissées se tournèrent vers le Ciel. La milice de Montréal arbora une bannière de la Sainte Vierge, sur laquelle était brodée cette profession de foi : « Nos ennemis mettent leur confiance en leurs armes, mais nous mettons la nôtre en le nom de la Reine des anges que nous invoquons. Elle est terrible comme une armée rangée en bataille. Sous sa protection, nous espérons vaincre nos ennemis. »

Soudain, une voile parut sur le fleuve. Des Français ! Ils apportaient l’incroyable nouvelle : onze des navires de Walker avaient sombré dans le golfe du Saint-Laurent, se brisant sur les écueils qu’une brume providentielle avait dérobés aux yeux des pilotes. Devant une telle déroute, la flotte entière avait rebroussé chemin, provoquant la retraite de l’armée qui s’avançait dans la vallée du Richelieu !

À la nouvelle de cette miraculeuse délivrance, la liesse éclata dans Québec. Dès lors, le sanctuaire de la basse-ville fut appelé “ Notre-Dame des Victoires ”.

« Ô Marie, spéciale Auxiliatrice des rois et des peuples catholiques du monde entier, priez pour nous ! »

Colorier une dizaine du chapelet tenu par les anges.

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Mardi 13 décembre

LA VICTOIRE DE LA MONONGAHELA

QUARANTE ans après, la Vierge Marie manifesta de nouveau sa protection envers le Canada français. Tandis qu’une colonne de 2 000 Anglais s’avançait vers le fort Duquesne, une petite troupe de 70 soldats du Roi, assistés de 146 miliciens et de 637 Indiens vint à sa rencontre. Les deux armées entrèrent en contact près de la rivière Monongahéla, le 9 juillet 1755. Nos soldats ouvrirent le feu, par rang de quinze. Les Anglais mirent en batterie leur artillerie qui semblait devoir nous écraser, quand une contre-attaque des Indiens, dissimulés dans la forêt, retourna la situation !

Immobilisée, la longue colonne anglaise ne pouvait plus manœuvrer. Braddock se dépensa pour ranimer le courage des siens. En vain. La panique s’empara des Anglais que les Indiens taillèrent en pièces.

On compta 420 morts anglais contre 23 dans nos rangs. La saisie d’importants documents sur les dépouilles de l’ennemi, notamment toutes ses directives générales et ses plans d’attaque, acheva une victoire qu’un butin considérable avait de surcroît enrichie !

Au soir de leur défaite, nos adversaires restaient stupéfaits : « Nous avons été battus, honteusement battus par une poignée de Français qui ne songeaient qu’à inquiéter notre route. Quelques instants avant l’action, nous croyions nos forces presque égales à toutes celles du Canada ; et cependant, contre toute probabilité, nous avons été complètement défaits, et nous avons tout perdu. Pendant la bataille, une Dame se tenait au-dessus des Français, et nos balles se perdaient dans les plis de son manteau. »

De leur côté, les Français ne s’expliquaient pas que leurs ennemis braquent trop haut leurs armes, tirant ainsi au-dessus d’eux !

« Ô Marie, notre Mère, soyez notre salut ; ne résistez pas plus longtemps aux supplications et aux larmes de vos enfants. Priez pour nous, intercédez pour nous auprès de votre Divin Fils, arrêtez son bras vengeur. Souvenez-vous que vous êtes la Reine de la France et sauvez votre Royaume. »

Colorier un ange tirant une flèche.

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Mercredi 14 décembre

L’ARC-EN-CIEL DE LA PAIX

C’ÉTAIT en 1759. Au sanctuaire de la Vierge de Hosn, au Liban, le combat faisait rage depuis huit heures. Les musulmans métoualis ne cessaient leurs attaques contre les chrétiens. Soudain, un arc-en-ciel resplendit, qui allait de Saïdet-el-Hosn à la résidence patriarcale de Qannoubîne, les deux sanctuaires les plus vénérés de la région.

Sur ce pont aérien qui couvrait le champ de bataille, les combattants virent glisser une forme lumineuse, tenant en main une épée. Elle l’abaissa vers la terre.

« C’est la Sainte Vierge de Hosn ! » s’écrièrent les chrétiens. Frappés d’effroi, les Métoualis s’enfuirent.

« Ô Marie Immaculée, arc-en-ciel du salut, priez pour nous qui avons recours à vous. »

Colorier l’arc-en-ciel.

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Jeudi 15 décembre

NOTRE-DAME DE PONTMAIN

LORSQU’EN 1870, la France déclara la guerre aux Prussiens, le général de Sonis eut la consolation d’apprendre que la vaillante troupe des zouaves pontificaux était affectée au Corps d’armée qu’il commandait. Ils apportaient la bannière du Sacré-Cœur en guise d’étendard.

À la hauteur du village de Loigny, les Français se retrouvèrent encerclés par les Prussiens. Décimés, ils furent alors contraints de battre en retraite.

Étendu sur le sol gelé, le général de Sonis, blessé, se préparait à la mort. Il pensait à la détresse des siens, lorsque Notre-Dame de Lourdes lui apparut... Elle ne le quitta plus de toute la nuit, le réconfortant dans ses souffrances, lui donnant une paix et une consolation ineffables. Transporté le lendemain au presbytère du village, sa courageuse épouse réussit à le rejoindre. Quarante-cinq jours durant, elle fut le témoin impuissant de ses atroces souffrances, après l’amputation de sa jambe.

Le quarante-cinquième jour, l’agonie du général de Sonis prenait fin, celle de la France aussi. C’était le 17 janvier 1871. Ce soir-là, Notre-Dame apparaissait à de petits enfants, dans le ciel de Pontmain, et arrêtait l’avancée des Prussiens.

« Mère de l’Espérance dont le nom est si doux, protégez notre France, priez, priez pour nous. » (E 73)

Colorier un ange tirant une flèche.

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Vendredi 16 décembre

LE SIÈGE DU PÉ-TANG

QUAND sœur Hélène de Jaurias arriva à Pékin (Chine), les missions catholiques possédaient plusieurs établissements. Le principal était le Pé-Tang, situé en pleine “ Ville Jaune ”, presque sous les murs de la “ Cité Interdite ”. Là se trouvaient l’évêché, la cathédrale, ainsi que la maison des sœurs de Saint-Vincent-de-Paul, avec leurs diverses œuvres de charité.

Au début de l’année 1900, la haine de l’administration chinoise envers les Français se manifesta ouvertement. Pour chasser les étrangers, la Cour n’hésita pas à contracter une alliance avec la secte des Boxers. Aux portes de Pékin, des villages furent incendiés, des Européens et des chrétiens torturés et massacrés.

Devant un tel danger, Mgr Favier recourut au Sacré-Cœur de Jésus pour implorer miséricorde. Il chargea le jeune enseigne de vaisseau, Paul Henry, de la défense de l’évêché. Celui-ci organisa le Pé-Tang en place forte, sur laquelle il fit flotter le drapeau français.

On s’attendait à toute heure à un assaut. Une nuit, une foule hystérique chercha à enfoncer les portes. « Nous nous tenions dans la chapelle, écrit mère de Jaurias. Nous avions fait la sainte communion en viatique, à 11 heures du soir ; nous avions consommé la Sainte Réserve. Nous étions tout à fait entre les mains du Bon Dieu. »

Le 15 juin, à la nuit tombée, les Chinois donnèrent le premier assaut. Ils furent repoussés. Les chrétiens firent une sortie et s’emparèrent des armes laissées sur le terrain. Pendant le siège, ils recommenceront plusieurs fois cet exploit ! Pour se venger, les Boxers tentèrent d’incendier le Pé-Tang. Mais « heureusement, écrit Mgr Favier, que le Bon Dieu fit changer la direction du vent en notre faveur ! »

Les secours français n’arrivant toujours pas, le Pé-Tang se prépara à soutenir un siège. Le 22 juin, les Boxers envoyèrent plus de neuf cents obus sur la mission. Les bombardements visaient la cathédrale, et surtout sur la grande croix qui la couronnait. Celle-ci fut abattue. « Nos soldats, écrit la supérieure, ont tué beaucoup de brigands, sans pertes de leur côté ; ils disent eux-mêmes que c’est le Bon Dieu qui les aide. Après la victoire ils ont récité l’Ave Maria et ont crié : “ Vive la Madone ! Vive la France ! Vive l’Italie ! ” »

« Nos marins sont vraiment admirables ! Ils portent tous un scapulaire et un crucifix, et se sentent protégés par le Bon Dieu. »

« Ô Marie, votre Nom est notre défense, protégez-nous. »

Colorier un ange tenant le chapelet.

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Samedi 17 décembre

LA DAME BLANCHE

PENDANT deux mois, les Chinois ne cessèrent d’entretenir contre la mission un feu nourri. Au grand étonnement des Français, ils visaient les toits de la cathédrale et la balustrade qui l’entoure. En effet, ils tiraient en haut de l’église sur une “ Dame blanche ” et, plus bas, sur une troupe de soldats vêtus d’habits blancs avec de grandes ailes. C’était la Sainte Vierge, Reine des Anges, saint Michel et la milice céleste !

En un autre endroit, plusieurs centaines de Boxers s’avançaient vers une maison de religieuses, pour la mettre à sac. Aucun défenseur n’était là pour les arrêter. Réunies à la chapelle, les sœurs priaient en attendant la mort. Or, les Boxers s’arrêtèrent au pied du mur du couvent... et se dispersèrent. Une multitude de soldats, qui n’étaient autres que les milices célestes, avaient pris la défense de la communauté !

La “ Dame blanche ” apparut aussi dans plusieurs autres paroisses. Un jour, pendant le massacre d’une chrétienté, les païens entendirent une musique céleste : les âmes de ces martyrs recevaient au Ciel leur récompense !

Une autre fois, comme un établissement était menacé, aux portes de Pékin, une dizaine de fidèles aperçurent une grande croix blanche qu’ils adorèrent.

« Ô Marie, voyez le péril où nous sommes, ayez pitié de nous. Ne vous rendez point difficile à écouter nos vœux ; si vous daignez prier votre Fils, il nous exaucera. Il suffit que vous vouliez nous sauver pour que nous ne puissions manquer d’être sauvés. »

Colorier la Sainte Vierge sur l’arc-en-ciel, abaissant son épée vers la terre.

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Dimanche 18 décembre – IVe de l’Avent

VICTIMES POUR LA CHRÉTIENTÉ

QUE devenait le brave Paul Henry ? Depuis un mois, il veillait sans relâche, dirigeant les combats de son dangereux poste d’observation. Il courait partout où il y avait du danger. L’évêque l’exhortait à prendre un peu de repos, en vain. « Je ne descendrai que lorsque vous n’aurez plus besoin de moi ! » lui répondait-il.

Le 30 juillet, une balle l’atteignit au côté et une autre au cou : l’officier enfin se coucha auprès de ses hommes ! À cette nouvelle, la désolation s’empara de la petite chrétienté. Tous commençaient à désespérer de la délivrance et se préparaient au martyre. Ils ne savaient pas que la Providence les protégeait au milieu même de leurs cruelles épreuves.

Un soir, les assaillants revinrent dans leur camp et avouèrent : « Pendant l’attaque, nous avons été assaillis par des petits hommes complètement habillés de blanc, qui nous ont tué et blessé beaucoup de monde. En outre, il nous a semblé voir le Pé-Tang tout entouré d’eau et tout à fait inaccessible. »

Le 14 août, les bombardements continuèrent mais les étendards chinois disparurent. Vers 1 heure du matin, des balles traversèrent le dortoir des sœurs. Un moment, on crut que mère Hélène de Jaurias était touchée : « Je ne suis pas blessée, dit-elle, mais je crois que je vais être paralysée. »

En effet, le 15 août, elle fut saisie d’une attaque de paralysie et reçut les derniers sacrements. Le lendemain, le Pé-Tang était délivré.

Le 19, vers 10 heures du matin, la courageuse religieuse inclina la tête sur son bureau, son corps s’affaissa. Deux jours après, sans effort, sans convulsion, elle rendit son âme à Dieu, épuisée par tant de chagrins et de privations.

« Ô Marie conçue sans péché, regardez la France, priez pour la France, sauvez la France ! »

Colorier une dizaine du chapelet tenu par les anges.

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Lundi 19 décembre

LA VIERGE DE LA MARNE

SEPTEMBRE 1914 : la France entrait en guerre, sans préparation et le général Joffre lançait nos soldats dans des offensives meurtrières qui n’arrêtaient pas les Allemands. Ceux-ci avancèrent rapidement jusqu’aux environs de Paris. À leur approche, l’administration républicaine déserta, laissant les populations civiles sans ravitaillement et les blessés sans soins.

Dans cette situation désespérée, la Sainte Vierge intervint au jour de sa fête, le 8 septembre 1914. Elle repoussa l’ennemi, au moment où s’achevait à Paris un triduum d’ardentes prières à Notre-Dame des Victoires et devant la châsse de sainte Geneviève.

« Pendant les combats, nous étions surpris d’être refoulés, témoignera un prisonnier allemand, car nous étions beaucoup plus nombreux que les troupes françaises ; nous pensions bien arriver à Paris, mais nous vîmes une Vierge tout habillée de blanc avec une ceinture bleue, inclinée vers la France et Paris. Elle nous tournait le dos et de sa main droite nous refoulait (...). Le 8 septembre, Elle nous repoussa avec tant de force que, tous, nous nous enfuîmes. Cela, je l’ai vu et un grand nombre des nôtres l’a vu aussi, peut-être cent mille. »

Quelques jours plus tard, deux officiers allemands, blessés, étaient conduits dans une ambulance de la Croix Rouge française. Apercevant la statue de Notre-Dame de Lourdes, ils s’exclamèrent : « Oh ! la Vierge de la Marne ! »

« Ô Marie conçue sans péché, souvenez-vous que la France est votre fille et que vous êtes notre Mère ! »

Colorier une dizaine du chapelet tenu par les anges.

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Mardi 20 décembre

VIVA CRISTO REY !

LA persécution religieuse atteignit son paroxysme au Mexique en 1926-1927. Les fidèles catholiques se soulevèrent pour défendre leur foi, leurs prêtres, leurs églises et leurs familles, jusqu’à la mort, au cri de : « Viva Cristo Rey ! »

L’Immaculée prit la défense de ses fidèles enfants, alors qu’ils étaient trahis par les autorités de l’Église. Elle intervint en leur faveur dans de nombreux combats. Tantôt un torrent en crue emportait les fédérés jusqu’à les livrer entre les mains des Cristeros, tantôt un brouillard sauvait les catholiques de la déroute. Leur seul cri de “ Viva Cristo Rey ! Viva la Virgen de Guadalupe ! ” faisait trembler l’ennemi et paralysait leurs chevaux.

Un jour que les fédérés étaient sur le point de remporter la victoire, ils aperçurent au milieu des troupes catholiques une Femme sur un cheval blanc et un soldat invincible monté sur un cheval gris. La Sainte Vierge et saint Jacques venaient au secours des Cristeros. Quand les communistes tiraient sur cette Dame ou sur ce « général très vaillant » qui se tenaient soit aux côtés des Cristeros, soit dans le ciel, ils manquaient leur cible et ne pouvaient rien faire à leur approche !

« Notre-Dame de Guadalupe, je Vous consacre tout mon être, ma vie, mes souffrances, mes joies, tous ceux que Vous m’avez confiés et tout ce qui m’appartient. »

Colorier un ange tenant le chapelet.

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Mercredi 21 décembre

NOTRE-DAME DEL PILAR

EN mai 1928, un général espagnol de quarante-quatre ans, nouvellement promu, Francisco Franco, reçut l’ordre de restaurer l’ancienne Académie militaire de Saragosse, laissée à l’abandon. Chargé aussi bien de la reconstruction des bâtiments que du programme de formation militaire, culturelle et morale des cadets, il confia cette entreprise à Notre-Dame del Pilar.

« Je veux placer dans la cour centrale un autel à Notre-Dame del Pilar afin que, depuis sa première jeunesse, le cadet apprenne à l’aimer et à forger en Elle la foi qui le conduira à la victoire. »

Il voulut également donner à la Légion un esprit religieux en la consacrant au Saint Christ de la Bonne Mort. Par la foi en ce Christ, à l’heure de la mort, les légionnaires aguerris entendront de ses lèvres divines ces paroles encourageantes : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui tu seras avec moi au Paradis. »

En juillet 1936, la révolution éclata en Espagne. Franco décida de prendre la tête de l’armée pour sauver sa patrie. Depuis le Maroc espagnol, il organisa un pont aérien et maritime, avec quelques bateaux de pêche, afin de faire passer les légionnaires et les Thabor marocains par le détroit de Gibraltar.

Quand il apprit que les troupes avaient réussi à débarquer à Algésiras, il descendit au sanctuaire de Notre-Dame d’Afrique (au Maroc) pour remercier la Vierge et lui confier la Reconquista. Dès lors l’Immaculée prit la tête de la Croisade espagnole. Elle reconquit les villes sur les révolutionnaires athées.

« Ô Marie, dépositaire et dispensatrice des grâces que Jésus accorde aux chrétiens, priez pour nous qui avons recours à vous. »

Colorier un mouton.

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Jeudi 22 décembre

LA CROISADE DU GÉNÉRAL FRANCO

AINSI de Séville, assiégée par vingt camions chargés de dynamite, et seulement défendue par deux cents hommes : la défaite était certaine. Les révolutionnaires approchaient. Tout à coup, dominant le vacarme des moteurs, on entendit des cris parmi les Rouges :

« Dites-lui de se retirer !... Qu’elle s’en aille !... Que fait cette Femme, là, au milieu de la route avec son bébé dans les bras ?... Écrasez-la ! »

Les nationalistes ne comprenaient pas ce qui se passait et contre-attaquaient avec courage malgré leur infériorité ! On en vint au corps à corps. La Femme se plaça face à la colonne ennemie. Son aspect était terrible. Immobile comme une statue, elle regardait sévèrement les Rouges et les clouait sur place. Terrorisés, ils se rendirent !

Or, quelques jours plus tard, on revêtit la Madone de Séville de ses habits somptueux. Quelle surprise de constater que ses chaussures étaient usées comme par l’effet d’une longue marche ; que les bras étaient couverts de boue, la robe pleine de poussière, et l’ourlet effiloché !

Revêtue de ses vêtements royaux, Notre-Dame avait pris la tête de ses armées fidèles et arrêté les révolutionnaires !

« Auguste Mère de Dieu, soyez le sûr chemin qui nous conduira à Dieu ; soyez notre Médiatrice et notre Avocate ; obtenez-nous de Dieu le pardon de nos péchés, la fidélité à la loi chrétienne et la persévérance dans le bien. » (Extrait de la consécration de l’Espagne au Cœur Immaculé de Marie par le général Franco, le 12 octobre 1954)

Colorier un mouton.

Vendredi 23 décembre

NOTRE-DAME DE L’ALCAZAR

LES Rouges assiégèrent Tolède. Les cadets, enfermés à l’Alcazar, élevèrent un autel à l’Immaculée Con­ception. Les femmes s’y tenaient constamment en prière et les soldats se relayaient pour réciter le chapelet. Ils résistèrent héroïquement jusqu’à la délivrance de la ville.

La foi soutenait ces braves. Le 24 septembre, fête de Notre-Dame de la Merci, Rédemptrice des captifs, ils apprirent l’arrivée prochaine de l’Armée libératrice.

« Nous étions tous convaincus, témoignera le lieutenant-colonel Romero, que nous avions l’aide de Dieu. Lors du premier bombardement, l’image de la Vierge était restée intacte. Par un vrai miracle, aucun éclat ne l’effleura. Voilà notre Protectrice. On l’appelle à Tolède : “ Notre-Dame de l’Alcazar. ” »

« Ô Marie Immaculée, tour imprenable aux ennemis de notre salut, priez pour nous qui avons recours à vous. »

Colorier une dizaine du chapelet tenu par les anges.

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Samedi 24 décembre

ORCHOMÈNE

AU matin du 10 septembre 1941, une colonne de chars d’assaut allemands parvint devant le village grec d’Orchomène. La veille, une bourgade voisine avait été complètement détruite ; la population vivait dans la terreur.

La Vierge se manifesta dans une auréole éblouissante de lumière, retenant le colonel allemand qui dirigeait les opérations : « Tu ne nuiras point au peuple d’Orchomène », défendit-elle. Soudain, il tomba une pluie diluvienne. Pris dans la boue, les chars ne pouvaient plus avancer ni reculer. La “ Reine des Batailles ” avait sauvé ses enfants d’Orchomène !

« Ô Marie, protectrice très puissante et très libérale de ceux qui vous invoquent, priez pour nous qui avons recours à vous. »

Colorier un mouton.

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Dimanche 25 décembre

NOËL !

DANS les années 2000-2010 le péril communiste menaçait plus que jamais le Pérou. Quelques chrétiens se rassemblèrent pour réciter le chapelet afin que la Sainte Vierge les délivrât de ce danger, comme elle l’avait promis à Fatima.

Ils ajoutèrent à ce chapelet la prière suivante :

« Ô Vierge Marie, les peuples d’Amérique accourent à vous, car ils sont menacés. Vous êtes la patronne et la protectrice de notre peuple, vous qui avez dit à Juan Diego au Tepeyac : “ Ne suis-je pas là, moi, ta Mère ? ” Nous vous supplions de nous sauver du communisme athée qui prétend détruire notre civilisation chrétienne, comme vous nous en avez prévenus à Fatima.

« Nos familles, nos enfants vous offrent ce chapelet, victorieux à Lépante et tant de fois au long des siècles. Oh ! notre Mère, nous nous confions à vous.

« Mettez-vous à la tête de la milice céleste pour remporter la victoire sur nos ennemis. »

Dans un même élan de foi, le président P. Kuczynski a consacré, le 21 octobre 2016, l’État péruvien au Sacré-Cœur et au Cœur Immaculé de Marie.

Alors que va débuter l’année 2017, centenaire des apparitions de Notre-Dame à Fatima, nous devons plus que jamais attendre d’une forte et sainte Espérance la défaite de Satan et le triomphe certain du Cœur Immaculé de Marie ! Même si tout semble aller de plus en plus mal dans l’Église et dans le monde, « il nous faut donc, non pas pleurer sur le malheur des temps, mais demeurer dans le “ camp des saints ” », bien fidèlement, comme nous y exhortait frère Bruno, et croire que bientôt nous verrons le relèvement de l’Église et le salut de nos nations.

« Ô Marie-Auxiliatrice, qui visiblement nous protégez de tout péril, priez pour nous ! ».

Colorier l’Enfant-Jésus.