Il est ressuscité !
N° 255 – Mai 2024
Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard
LA LIGUE
L’Europe mortelle !
LE dimanche 5 mai, si le calme régnait à la maison Saint-Joseph, les ermitages, en revanche, accueillaient nos amis pour la récollection mensuelle. Frère Michel prononça donc à leur intention une conférence d’Actualités, suivie en direct à Fons, Frébourg et Magé. Il commença par une annonce qui ne surprit personne : le 9 juin, nos communautés n’iront pas voter lors des élections européennes. Pourquoi ? Parce qu’elles opposent des partis qui défendent tous des idées qui vont contre l’intérêt de la France. En particulier, ils s’accommodent de la primauté des règles communautaires sur les lois nationales.
NON À L’EUROPE !
Aurélien Bernier, dans le Monde diplomatique de ce mois-ci, réexplique cette tare fondamentale de l’Union européenne : « En matière de droit international, la France s’en tient depuis les années 1920 à la doctrine dite “ Matter ” (du nom d’un premier président de la Cour de cassation, Paul Matter) qui dit qu’un traité entre États prime sur une loi si et seulement si elle est antérieure à sa ratification. C’est le principe de la loi-écran : aucune norme, fût-elle internationale, ne peut s’opposer à l’expression par la loi de la volonté générale. Quant à la Constitution, elle se situe toujours au sommet de la hiérarchie des normes. »
Le journaliste explique ensuite comment cette doctrine a été battue en brèche par le projet de l’Europe. Malheureusement, la faiblesse de sa critique est de ne pas dénoncer d’abord le traître qui est à l’origine de la construction européenne, de Gaulle : l’homme du condominium franco-britannique de juin 1940, qui a reparlé longuement de la nécessité de l’Europe à Oxford en novembre 1941, de nouveau à Alger en 1944 et encore à Bar-le-Duc en 1946 ; de Gaulle qui comptait dans son équipe un certain Jean Monnet. De Gaulle, père de l’Europe, qui a inscrit dans ses gènes une volonté d’ignorer les frontières, les souverainetés nationales, les identités des peuples pour créer « une organisation politique européenne », précisait-il dans une note de 1960. Et pendant ce temps, celui qui sauvait la France, contre l’Europe nazie et contre l’Europe communiste, c’était le maréchal Pétain. Notre destin national dérive depuis quatre-vingts ans de cette opposition originelle.
Ayant fait l’impasse sur la trahison gaulliste, Bernier veut montrer que le premier projet européen n’était pas fédéraliste et que ses réalisations furent d’abord d’ordre économique et non pas politique : « Après le refus de la Communauté européenne de défense (CED) par les députés français en 1954, le traité de Rome de 1957 a surtout vocation à favoriser le libre-échange. L’année qui suit l’avènement de la Communauté économique européenne (CEE), en 1958, la Ve République inscrit la doctrine Matter à l’article 55 de sa Constitution (...).
« Cette approche contredit celle de la Commission européenne, qui veut bâtir un ordre juridique supranational. Son premier président, le chrétien-démocrate allemand Walter Hallstein, défend un fédéralisme juridique dans lequel les traités feraient office de Constitution et fondé sur trois piliers : 1o l’effet direct – la norme communautaire doit s’appliquer, autant que possible, sans même que les Parlements nationaux adoptent une loi ; 2o la primauté – en cas de conflit avec le droit national, le droit communautaire l’emporte systématiquement ; 3o et l’uniformité – le droit européen s’applique partout de la même manière, ce qui implique de confier son interprétation à la seule Cour de justice des Communautés européennes (CJCE). »
Jusque dans les années 1960, en France, aucune Cour suprême n’a osé faire prévaloir la loi européenne sur la loi nationale. Il a fallu attendre que des européanistes convaincus, comme Pierre-Henri Teitgen l’épurateur, forment dans les universités leurs élèves à l’idée de la supranationalité pour que, peu à peu, cette folie soit mise en œuvre. En 1975, la Cour de cassation franchit le pas, à l’occasion de l’affaire de la société des cafés Jacques Vabre, et abandonne le principe de la loi-écran. Mais le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel refusent de suivre et persistent à considérer que le droit européen relève du droit international classique.
Mitterrand mit un terme à cette intenable contradiction de jurisprudence : d’une part, en nommant de nouveaux membres au Conseil constitutionnel et au Conseil d’État, favorables à la primauté du droit européen ; d’autre part, en promouvant la ratification en 1992 du traité de Maastricht. Celui-ci, moyennant une distinction subtile et mensongère, permit un transfert non pas de souveraineté, en soi inconstitutionnel, mais un transfert de compétence, ce qui dans les faits revenait au même.
Analysant ce traité dans son numéro de juin-juillet 1992, notre Père, l’abbé de Nantes, reprit et éclaira les analyses de Marie-France Garaud et de Philippe Séguin en démontrant que l’Union européenne est « une manœuvre d’étouffement des nations ».
« L’obscurité la plus profonde du traité, avertissait madame Garaud, tient à son intention première, à demi cachée, à demi travestie. Intention politique de constituer un État fédéral sur les décombres des nations actuelles. »
Le fédéralisme est donc inscrit dans le Traité sur l’Union européenne. En conséquence, l’Europe des nations que nous font miroiter les partis de droite est un attrape-nigauds. En canalisant l’opposition anti-européenne, elle fait le lit de l’Europe fédérale qui est la mort de la France.
LA TAMBOUILLE DES PARTIS.
Cela démontré, frère Michel nous présenta les positions des différents partis en lice aux élections.
Macron : une ambition aux dimensions de l’Europe.
L’Europe est la colonne vertébrale de la politique étrangère du président de la République. Malgré le refus de la disparition de la souveraineté nationale exprimé par les Français en 2005 lors du référendum sur la Constitution européenne – et déjà méprisé alors par Sarkozy – Macron pousse à fond pour la réalisation d’une fédération des États-Unis d’Europe. Le fil rouge de son discours du 25 avril à la Sorbonne était ainsi la souveraineté européenne, en mettant l’accent sur la puissance, notamment militaire, allant jusqu’à parler, et c’est inquiétant, de partage européen du système de dissuasion nucléaire français et de fin de l’unanimité dans les prises de décision, sur l’ensemble des domaines, y compris les secteurs stratégiques comme la défense et la politique extérieure commune. Le président de la République trahit ainsi sa mission de garant de notre indépendance nationale et de chef des armées. Il prend parti pour la disparition du droit de veto des États membres et par là même, du peu de souveraineté qu’il nous restait.
En 1992, notre Père avait cité cette critique de Marie-France Garaud : « Les dirigeants français comptent mettre fin au sentiment (qu’on a) de leur faiblesse en participant à l’organisation d’une autorité puissante et, comme ils n’ont pas perdu toute prétention personnelle, ils se flattent de jouer un rôle encore plus important appuyés par des forces étrangères que s’ils demeuraient dans leur médiocre défense des intérêts nationaux. »
Voilà Macron : sa gestion de la France est une catastrophe, mais il cherche une fuite dans l’Europe.
LES RÉPUBLICAINS : LA DROITE GOBEMOUCHE.
Ce parti est par terre depuis la campagne de 2017. François Fillon, qui aurait dû gagner cette présidentielle, avait alors été éliminé au profit de Macron au terme d’un complot médiatico-politique mensonger monté par la franc-maçonnerie et les gens d’argent qui ne voulaient pas du retour de la France de l’ordre. Le 24 avril dernier, la Cour de cassation a d’ailleurs définitivement confirmé la culpabilité de François Fillon pour détournement de fonds publics et complicité dans l’affaire des prétendus emplois fictifs de son épouse et de son suppléant. Cette condamnation injuste était cependant prévisible : la justice était obligée de la prononcer sous peine de reconnaître avoir influé sur le jeu démocratique et changé la marche du pays.
« Si la Cour de cassation avait donné raison aux époux Fillon, écrit Yves d’Amécourt dans Valeurs actuelles, leur procès en appel serait devenu le procès de l’institution judiciaire, de son indépendance politique et idéologique. » Allons au fond des choses : cela aurait été le procès de la République, qui monte des procès iniques pour sauver ses serviteurs magouilleurs et corrupteurs.
Après l’échec de Valérie Pécresse en 2022, le parti a été repris et conduit par Éric Ciotti et Laurent Wauquiez sur une ligne conservatrice. C’est pourquoi ils ont mis en tête de la liste européenne François-Xavier Bellamy, Céline Imart et le général Christophe Gomart. Ils sont contre Macron et le ralliement à son parti, contre les normes de l’Europe et ses choix idéologiques, contre la gauche, pour un assainissement des finances, etc. Ils se veulent agressifs, ils sont compétents dans leurs domaines, concrets, précis. Ils assument d’être de droite, parlant d’identité et d’enracinement, d’ordre, de sécurité, de liberté aussi. Ils s’en remettent un peu plus à Dieu que leurs pères, notamment par angoisse de sauver notre civilisation. C’est la marque du Mouvement conservateur (ex-Sens commun), du Parti chrétien-démocrate de Christine Boutin, du Cercle Fraternité de Jean-Frédéric Poisson et, en général, des catholiques issus de La Manif’ pour tous engagés en politique.
Mais ce parti ne gagnera pas, pour deux raisons. D’abord, il souffre d’une division majeure. Les candidats éligibles et les militants LR tranchent avec les anciens élus, libéraux toujours soucieux de ne pas encourir l’épithète d’extrême-droite.
De plus, et c’est leur deuxième faiblesse, ces gens de droite révoltés contre l’injustice de 2017 n’en ont pas tiré les leçons. Ils sont toujours pour l’Europe, une Europe des nations, mais une Europe quand même et pour une saine démocratie... Ils n’ont pas compris que si un nouveau Fillon sortait de leurs rangs, il lui arriverait la même chose qu’au premier, car le système républicain ne veut pas de gens comme eux.
Le Rassemblement national : la droite des lobbies.
Le RN crève tous les plafonds depuis une dizaine d’années, depuis que Marine Le Pen a pris les choses en mains pour dédiaboliser son parti, c’est-à-dire pour trahir toutes les idées les plus conservatrices de son père, qui était contre l’Europe, pour la peine de mort, contre la laïcité, contre les lobbies juifs, homos et francs-maçons. Contrairement à ce qu’a prétendu Macron en février dans L’Humanité, le RN est aujourd’hui tout à fait dans l’arc républicain. Marine Le Pen et Jordan Bardella, son poulain pour les européennes, ont pleuré sur Manouchian, ce communiste FTP récemment panthéonisé ; ils ont tous les deux rendu hommage à Badinter lorsqu’il est mort ; ils sont pour l’avortement et pas absolument contre la PMA.
Contre l’immigration, ils multiplient les déclarations, mais se bornent à dénoncer l’islamisme sans jamais remonter aux véritables causes : la République, la décolonisation, l’Union européenne, la laïcité, la démocratie, la déchristianisation, la franc-maçonnerie.
La trahison de Marine Le Pen va jusqu’à accepter dans son parti une frange très importante d’homosexuels, qui représentent un quart de ses députés, avec en tête Sébastien Chenu et Jean-Philippe Tanguy. Le noyautage du RN par le réseau homosexuel nous interdit d’en attendre rien de bon, mais explique pourquoi toutes les portes lui sont soudainement ouvertes. Dès lors, Bardella, grand favori des européennes, mène sa campagne avec une facilité déconcertante : « Une campagne dans un fauteuil », titre La Croix !
Autre parrainage décisif : la franc-maçonnerie. Le 15 février, le candidat du RN a en effet honoré l’invitation à déjeuner de la Grande Loge nationale de France. Philippe Ploncard d’Assac commentait : « Si elle a estimé pouvoir jouer ce jeu avec Bardella, c’est qu’elle a estimé qu’il coche toutes les cases nécessaires de la doxa républicaine du politiquement correct. »
Nous verrons bien quelle musique les francs-maçons feront jouer à leur nouvel exécutant. De toute façon, la République n’a rien à y perdre et la France rien à y gagner. On peut craindre, si Édouard Philippe ou Gabriel Attal ne sont pas à la hauteur des présidentielles 2027, que les francs-maçons laissent alors élire Bardella pour lui faire passer l’ardoise de la faillite de Macron, et permettre ensuite au parti En marche ! de regagner les élections suivantes...
Zemmour : une droite... franco-sioniste !
Le programme de Reconquête, le parti d’Éric Zemmour et Marion Maréchal, est à peu près le même que celui du RN, sauf sur les questions de morale. Zemmour demeure contre le mariage pour tous, contre les lobbies LGBT, contre la PMA et la GPA, pour s’opposer à une « rupture civilisationnelle ». C’est ce qui lui attire une partie des bons catholiques.
Certes, Zemmour aime la France, mais la France de son idée et même, il faut le dire, de sa religion juive. Il aime la France parce qu’elle est un second Israël. Il veut une France forte, qui revienne même à son christianisme originel, mais il faut qu’elle regarde Israël comme son frère jumeau. Son dessein est de faire de la France un soutien à sa première patrie, Israël.
Cette vision est clairement exposée dans son livre sur l’histoire de France, Destin français, publié en 2018, au chapitre sur “ Saint Louis, le roi juif ”. Zemmour reprend à son compte le parallèle qui nous est si cher entre le peuple élu d’Israël et les Francs, en le privant toutefois de son explication surnaturelle, orthodromique : « Le christianisme s’est désigné successeur d’Israël, verus Israël, le “ vrai Israël ”... Les Francs sont le nouveau peuple d’Israël... le nouveau peuple élu... la France est le royaume de la nouvelle Alliance. » Elle a d’ailleurs repris tous les symboles d’Israël : le sacre, l’huile sainte, etc. « La France fait sien le destin messianique d’Israël. Elle se l’approprie (...). Comme la fidélité des rois d’Israël à leur Dieu a fait la gloire du peuple élu, la christianisation sans tache des rois de France assure le destin glorieux de leur nation. »
Pour l’auteur, Israël a donc permis l’essor de la France, parce que la France l’a copié.
Réciproquement, il explique que la France a fait renaître Israël. Le nationalisme français du dix-neuvième siècle a donné naissance aux nations italienne, allemande, polonaise, etc., et enfin au sionisme qui est « un des derniers mouvements de nationalités du dix-neuvième siècle inspiré par la “ grande nation ” ».
Après avoir naturalisé notre religion royale, l’essayiste omet maintenant de préciser que ce nouveau nationalisme, révolutionnaire et barbare, en est l’antithèse ! C’est sur la base de cette confusion qu’il va tâcher de nous gagner à son franco-sionisme.
Il poursuit : « Israël a été pendant des siècles le modèle de la France. La France devient à son tour le modèle d’Israël. Mais leurs temporalités se désaccordent. Israël est aujourd’hui la nation que la France [devenue gauchiste et mondialiste] s’interdit d’être. La nation farouche, sûre d’elle-même et dominatrice, pour qui la guerre est la continuation naturelle de la politique, pour qui la gloire des armes est une forme suprême d’art. Tsahal renoue avec l’enthousiasme des soldats de l’an II et l’audace de ses jeunes officiers rappelle celle des généraux des armées du Rhin ou d’Italie. Les deux pays ont connu la logique sans tendresse des États-nations condamnés à n’avoir que des alliés et jamais d’amis. Israël est une nation du dix-neuvième siècle pour laquelle la souveraineté nationale est un bien aussi inespéré que sacré, tandis que la France a troqué cette souveraineté qu’elle avait inventée, qui l’avait fondée et préservée à travers les âges, pour les chimères pacifistes d’une fédération européenne impuissante et ingrate.
« Les deux nations sont condamnées sous peine de mort à retrouver leur intimité ancestrale. Sans l’universalisme chrétien, Israël s’enferme dans un nationalisme ethnique et ségrégationniste qui trouve sa légitimité rationnelle dans le déséquilibre démographique. Sans le nationalisme juif, la France s’abîme dans la sortie de l’Histoire d’une nation millénaire dépossédée de son État, de son passé, de ses racines, de son territoire même, au nom de la religion abstraite et aveugle des droits de l’homme.
« Ce n’est pas un hasard si Israël est haï depuis des décennies par une gauche française postchrétienne et postnationale qui, après avoir vénéré l’Union soviétique de Staline et la Chine de Mao (certains de leurs aînés n’avaient pas hésité à collaborer avec l’Allemagne d’Hitler), s’est soumise à l’islam comme ultime bannière impériale pour abattre les nations. C’est la France qu’ils vomissent en Israël. La France d’antan et la France éternelle. La France, son État-nation, son histoire millénaire et sa terre sacrée. Israël est le miroir d’une France qu’ils haïssent tant qu’ils veulent en effacer jusqu’à son reflet. »
Zemmour promet de restaurer le « droit d’aînesse culturel » du catholicisme en France, il accepte même de dire qu’elle est la fille aînée de l’Église, mais de l’Église comme institution. En revanche, il n’aime pas et ne connaît pas la France de Jésus-Christ, la France royaume de Marie, la France de sainte Jeanne d’Arc – qui n’est selon lui qu’une héroïne « bien française », c’est-à-dire « insolente et obstinée ».
Maurras voulait renverser la République et avait une rigueur de vie irréprochable. Il a voulu sauver la France par la monarchie, par l’Église catholique et par la raison droite. Et il a échoué. À combien plus forte raison Zemmour échouera-t-il, lui qui n’attaque jamais la République et qui veut sauver la France par ses racines chrétiennes et par les vertus d’Israël. Et le comble fut sa précision, en novembre 2021, qu’il était pour l’Église, mais contre le Christ, car « le Christ, ce n’est pas liberté, c’est la mort ».
On peut regretter que Marion Maréchal, qui a de vraies qualités de débatteuse, qui est bien française, catholique, qui n’est pas corrompue et qui parle souvent vrai, se soit embarquée dans cette galère.
Il est impossible, comme phalangistes, que nous croyions au salut de la France par Zemmour. Le Sacré-Cœur ne permettra pas que nous obtenions la victoire sans Lui et sans sa divine Mère.
FRONT UKRAINIEN.
L’armée russe continue de progresser inexorablement, achevant la reconquête du Donbass.
Dans un entretien publié par The Economist du 2 mai, le général Vadym Skibitsky, chef adjoint du renseignement militaire ukrainien avoue qu’il ne voit pas de moyen pour l’Ukraine de gagner seule la guerre. Il reconnaît aussi que de tels conflits ne peuvent prendre fin qu’avec des traités. Voilà qui est sage !
Mais le même jour, dans le même journal, Macron a tenu des propos insensés, réaffirmant la possibilité d’envoyer des troupes occidentales au sol en Ukraine. « J’ai un objectif stratégique clair, a-t-il insisté : la Russie ne peut pas gagner en Ukraine. »
Le président de la République n’hésite pas à mentir : « Si la Russie gagne en Ukraine, nous n’aurons plus de sécurité en Europe. Qui peut prétendre que la Russie va s’arrêter là ? Quelle sécurité pour les autres pays avoisinants, la Moldavie, la Roumanie, la Pologne, la Lituanie et tant d’autres ? Et derrière, quelle crédibilité pour les Européens qui auraient dépensé des milliards, qui auraient dit que c’est la survie du continent qui se jouait là et qui ne se seraient pas donné les moyens de stopper la Russie ? Donc oui, nous ne devons rien exclure. »
Macron et son gouvernement n’arrêtent d’ailleurs pas de mentir, comme l’a fait remarquer Jacques Sapir. Ils préfèrent mentir que d’avouer leurs erreurs d’analyse et d’admettre la victoire de la Russie. Tout cela pour forcer l’opinion publique à accepter les dépenses et l’envoi de troupes en Ukraine. Cela paraît fou, mais précisément, en République, sous la présidence de Macron, nous ne sommes pas à l’abri d’une folie.
CONFLIT IRAN-ISRAËL.
Au Proche-Orient, s’est produite au mois d’avril une série de ripostes extrêmement dangereuses entre l’Iran et Israël. Cela a commencé le 1er avril par une frappe israélienne meurtrière contre un bâtiment du consulat iranien à Damas, en Syrie, pour procéder à l’élimination ciblée de hauts cadres des Gardiens de la Révolution. En riposte, la République islamique d’Iran a, pour la première fois en quarante-cinq ans d’existence, attaqué directement l’État hébreu dans la nuit du 13 au 14 avril. Frère Michel en tira plusieurs leçons importantes.
Un succès israélien de façade.
L’armée israélienne s’est félicitée de ce que 98 % des drones et des missiles tirés par Téhéran ont été interceptés par son système de défense. Très peu de dégâts ont été causés. Aucun drone ne serait entré en Israël. Seuls quelques missiles sont parvenus à leur objectif, la base militaire de Netivim dans le sud du pays, sans grands dégâts, car les Iraniens avaient prévenu de leur attaque, afin d’éviter une escalade. Alors on a loué l’efficacité du système de protection israélien appelé Dôme de fer et on a beaucoup remercié les États-Unis, bien sûr, l’allié privilégié, mais aussi la Grande-Bretagne et la France.
Un Dôme de fer... à prix d’or !
Certes, le Dôme de fer a fonctionné, mais c’est surtout les dizaines de patrouilles d’avions israéliens et américains dans le ciel irakien qui ont véritablement arrêté les missiles et les drones iraniens. Et la facture pour faire voler en continu ces aéronefs, payer les navires alliés, le Dôme de fer, etc. a été d’au moins 345 millions de dollars, soit sept fois le prix qu’a coûté son attaque à l’Iran ! Un général israélien l’a même estimée à 1, 2 milliard de dollars. On a parlé de succès israélien, mais on ne peut pas s’en offrir de tels tous les jours... Et encore faut-il être prévenu à l’avance.
Une fissure dans le Dôme de fer.
De plus, si les missiles classiques ont été interceptés, les missiles balistiques, en revanche, sont passés et ont atteint leur cible. Israël a admis officiellement neuf frappes réussies. Or, c’est surtout cela que l’Iran, mais aussi tous les pays du Sud global, la Chine, la Russie, ont retenu. Le Dôme de fer vendu par les Américains aux Israéliens a un défaut. Et donc le système américain installé dans les îles du Pacifique, ou en Corée est vulnérable.
L’Iran sous un bulbe d’or.
Une autre leçon à tirer de cet épisode : l’Ukraine et le Proche-Orient sont deux théâtres d’une même guerre. Un peu plus de quarante-huit heures avant l’annonce iranienne de son attaque contre Israël, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a confirmé officiellement le soutien de son pays à l’Iran contre les États-Unis : « Nous sommes en contact permanent [avec l’Iran]. De nouvelles discussions approfondies sur l’ensemble des questions liées au Moyen-Orient sont également attendues dans un avenir proche au sein des BRICS. »
Et il a ajouté : « La complaisance, au cœur de la politique de Washington, avec les actions israéliennes au Moyen-Orient, devient à bien des égards la cause première de nouvelles tragédies. »
Le soutien des BRICS à leur partenaire iranien, qui les a rejoints officiellement en janvier dernier, est effectif, puisque les missiles tirés sur Israël ont utilisé le système chinois de navigation par satellite Beidou et le système russe Glonass.
L’ÉGLISE ET L’EUROPE.
L’Église ne fait pas de politique ! Il n’empêche... Abordant le chapitre des nouvelles religieuses, frère Michel commença par nous faire part de la lettre pastorale “ Un nouveau souffle pour l’Europe ”, écrite à l’approche des élections européennes par les évêques de l’Euregio (les diocèses frontaliers du cœur de l’Europe), réunis dans la maison et autour du tombeau du “ vénérable ” Robert Schuman à Scy-Chazelles.
Tout en reconnaissant que « l’Europe n’est pas parfaite », Mgr Stenger, évêque émérite de Troyes, nous exhorte à « l’améliorer avec les outils que nous offre... la démocratie ». Les évêques appellent donc à « choisir les candidats qui soutiennent le projet européen ». N’allez pas croire que tout cela soit de la politique, même s’ils écrivent aussi que l’Europe nous a heureusement sortis du totalitarisme espagnol et portugais.
Le but de leur lettre est de rappeler les fondements de l’Europe, aujourd’hui en pleine « crise de conscience ». La preuve ? La montée du nationalisme et de l’euroscepticisme, à cause desquels « on stigmatise le fonctionnement supranational de l’UE » (on vous dit qu’on ne fait pas de politique !) alors que toute sa raison d’être est « la paix et la solidarité dans la diversité ».
Quels sont donc les fondements de l’Europe ? C’est essentiellement l’ « humanisme européen » qui repose sur quatre piliers : le principe que l’être humain doit être au cœur des intérêts communs ; la diversité des nations, mais sans tomber dans le nationalisme ; le goût de la paix, qui forcément heurte les nationalismes ; la justice et la solidarité. Quid du christianisme ?
Nos évêques démocrates-chrétiens ont décidé de se mettre explicitement au service de la construction d’une « solidarité mondiale » et d’une « communauté humaine », selon les recommandations du pape François et le modèle du vénérable Robert, père de l’Europe, qui disait qu’à travers elle, « notre objectif doit être d’établir une communauté spirituelle entre les hommes et entre les nations. » Exit l’Église.
DIGNITAS INFINITA.
Le 2 avril 2024, à l’occasion du 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi a publié une déclaration intitulée Dignitas infinita, dont l’intention première est de « souligner le caractère incontournable du concept de dignité de la personne humaine au sein de l’anthropologie chrétienne » (cf. supra, p. 1-11).
Cet anniversaire est révélateur. En 1992, notre Père fêtait pour sa part le 75e anniversaire... des apparitions de Notre-Dame à Fatima en écrivant : « Ce qui nous guide depuis trente ans et plus dans notre observation attentive des événements du monde, c’est la grande révélation de Fatima du 13 juillet 1917 », qui définit les clauses d’une « nouvelle Alliance ».
« Donc les affaires de ce siècle sont conduites d’En-Haut par Dieu selon les engagements de cette alliance (...). Donc les événements mondiaux que nous apprenons par nos radios et journaux ne pourront que vérifier ces lumières divines, quand bien même tous les sourds et aveugles directeurs de l’opinion mondiale y contrediraient. »
C’est malheureusement à la lumière des droits de l’homme que le Vatican a choisi de se guider.
Frère Michel exposa les deux buts de Dignitas infinita. Le premier et le plus dangereux est de vouloir ancrer dans la doctrine catholique le principe révolutionnaire de la dignité de l’homme, qui y avait déjà été introduit lors du concile Vatican II par la déclaration Dignitatis humanæ. Le voici affirmé dès le premier paragraphe : « Une infinie dignité, inaliénablement fondée dans son être même, appartient à chaque personne humaine, en toutes circonstances et dans quelque état ou situation qu’elle se trouve. »
Le deuxième but est d’apaiser le tollé suscité par Fiducia supplicans en rappelant certaines positions de la morale traditionnelle de l’Église : interdiction de l’avortement, de la GPA, de l’euthanasie, du suicide assisté, de la théorie du genre, etc.
Notre frère nous expliqua ensuite comment, depuis Vatican II et Dignitatis humanæ, et de l’aveu même du Père Martelet, expert au Concile, les théologiens romains ne parviennent pas à trouver les fondements surnaturels de cette dignité inaliénable de la personne. Avec cette nouvelle déclaration, ils s’y essayent de nouveau, mais sans succès. Et pour cause ! puisqu’il s’agit d’une hérésie, qui conduit à nier qu’il y ait des âmes en enfer, malgré les avertissements de Notre-Seigneur dans l’Évangile et de Notre-Dame de Fatima.
Lors de la conférence de presse présentant Dignitas Infinita, le cardinal Fernandez s’est vu poser la question suivante par la journaliste américaine Diane Montagna : « Si l’homme a une dignité infinie, comment peut-il être condamné à la souffrance éternelle de l’enfer ? »
Le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi a répondu : « Le pape François a dit à plusieurs reprises que l’affirmation de la possibilité d’une condamnation à l’enfer est avant tout une sorte de culte (de vénération) de la liberté humaine, que l’être humain peut choisir, et que Dieu veut respecter cette liberté, même si c’est une liberté limitée, et même si c’est parfois une liberté obscurcie ou infirme, mais Dieu veut la respecter. Tel est le principe. Mais alors la question que pose le pape François est la suivante : “ Avec toutes les limites que notre liberté a vraiment, ne se pourrait-il pas que l’enfer soit vide ? ” C’est la question que le pape François pose parfois. »
Réponse tortueuse, à laquelle frère Michel opposa la révélation bouleversante du 13 juillet 1917, aux antipodes du recours à l’infinie dignité de l’homme dont on voit tous les fruits de guerre et d’immoralité aujourd’hui : pour sauver les pauvres pécheurs du feu de l’enfer, Dieu veut établir dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.
Il est vrai qu’en édictant de nouvelles « normes procédurales pour le discernement de phénomènes surnaturels présumés », entrées en vigueur le 19 mai, le même cardinal Fernandez a prévenu l’objection. Son refus de se prononcer désormais sur la réalité surnaturelle des apparitions de la Sainte Vierge et donc sur la vérité de ses messages discrédite la révélation de Fatima. Le Dicastère pour la Doctrine de la Foi nivelle les manifestations célestes véritables, les simagrées de Satan et les supercheries humaines au niveau de la conscience individuelle.
Tandis que le diable, depuis le Vatican, multiplie ainsi les artifices pour aveugler les âmes sur le péril de l’enfer, notre frère conclut sa conférence en rappelant que le désir du Cœur de Dieu est toujours, en ce siècle particulièrement dangereux, de sauver les âmes des pauvres pécheurs. Or, dans sa Sainteté de justice et de miséricorde, il se doit d’appeler toute l’Église répandue dans le monde à contribuer à ce salut par le moyen qu’il a décrété lui-même dans sa volonté de bon plaisir, et qui est l’épanouissement grandiose, universel, de la dévotion au Cœur Immaculé de Celle qu’il a voulu faire elle-même messagère de cette demande et mettre ainsi en avant de Lui comme sa propre Reine et maîtresse !
PÈLERINAGE EN FLANDRE
Prêcher le recours à la Médiation universelle de la Vierge Marie fut précisément la vocation du bienheureux Édouard Poppe. Pour célébrer le centenaire de sa mort, nos amis flamands avaient organisé pendant le pont de l’Ascension, du 9 au 11 mai, un pèlerinage sur ses traces. Pèlerinage bilingue, minutieusement préparé, depuis les lieux d’hospitalité jusqu’à l’escorte de police sécurisant les marches sur la voie publique ! Les Français participants, plus d’une centaine, furent enchantés, à cette occasion, de mieux connaître les phalangistes belges.
Le premier jour, jeudi de l’Ascension, le pèlerinage s’ouvrit par la participation aux cérémonies grandioses organisées chaque année dans la ville de Bruges en l’honneur de la relique du Saint-Sang de Notre-Seigneur. Elle avait été donnée par le roi de Jérusalem à l’issue de la deuxième Croisade au comte de Flandre, qui la ramena dans sa capitale, Bruges, en 1150. Depuis 1304, la relique est honorée en la fête de l’Ascension par une immense procession, au cours de laquelle mille huit cents figurants mettent en lumière le mystère du Précieux Sang dans des tableaux somptueux représentant des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. La richesse et la variété des costumes, l’élégance des chevaux, l’éclat des fanfares charment les spectateurs et les disposent à recevoir l’enseignement de ce catéchisme en images, pour accueillir enfin la sainte Relique non plus en touristes, mais en fidèles. Nos frères et nos pèlerins sont revenus émerveillés de ce spectacle très religieux, à la manière des mystères du Moyen Âge.
Le pèlerinage se poursuivit à la suite de l’abbé Poppe : à Oostakker, le “ Lourdes flamand ”, à Tamise, sa ville natale, à Gand où il exerça son premier ministère dans la paroisse Sainte-Colette, à Moerzeke enfin, où il mourut. De station en station, les instructions de nos frères Thomas et Edward firent entrer nos amis dans la familiarité de ce saint tellement aimable, brûlant d’amour de Jésus-Eucharistie et de Marie, dévoré du zèle de leur règne. Frère Bruno nous a résumé ces trois jours de grâces – dont le prochain numéro d’Il est ressuscité ! vous livrera le récit complet – par cette maxime de notre saint : « Puissions-nous comprendre que la dévotion à Marie ne s’arrête pas à Elle, mais qu’elle est simplement, en vérité, dévotion à Jésus et à la Très Sainte Trinité adorée dans son temple d’élection. »
PROFESSIONS DE FOI
Le lendemain, dimanche 12 mai, quinze enfants firent leur profession de foi à la maison Saint-Joseph. Le célébrant, qui faisait avec bonheur la connaissance de nos communautés, leur donna pour modèle sainte Jeanne d’Arc, dont nous solennisions la fête. Si nous admirons le miracle éclatant de son épopée politique et militaire, nous désirons surtout imiter sa vie mystique, son intime union avec Jésus, aux pâturages de Domrémy comme sur les champs de bataille, dans les prisons, devant ses juges et jusqu’au bûcher de Rouen. C’est là que réside le ressort de sa mission ; c’est là que nos communiants devront puiser à leur tour le courage de leur vocation de futurs phalangistes.
SESSION DE PENTECÔTE
Du 19 au 21 mai, deux cents de leurs aînés ont rejoint la maison Saint-Joseph pour la session de la Pentecôte, durant laquelle ils ont écouté les conférences et sermons prononcés par l’abbé de Nantes pour la fondation de la Phalange, à la Toussaint 1984. Notre Père la définissait d’abord comme un tiers ordre religieux : « plutôt qu’un mouvement activiste et dur, une communauté d’amour de Dieu et de la Vierge Marie, d’amour et de service de la Patrie, et d’abord de charité vraie, effective, entre nous, à la base de toute action ».
Or, pour défendre ses amours et résister à l’apostasie, tandis que Satan mène son dernier combat contre l’Immaculée et ses enfants, le phalangiste a besoin d’être blindé dans le dogme et la morale. Le Père concevait donc cette Phalange comme un armement général contre les idées fausses et les exemples désastreux dont nous subissons le bombardement continuel.
Voilà pourquoi il lui donna tout à la fois pour modèles saint Charles de Foucauld, sa tendresse pour Jesus-Caritas débordant en charité universelle pour le prochain, mais aussi les Camelots du Roi, dont l’amitié incomparable et le dévouement au bien commun de la Patrie étaient fondés sur leur communion de pensée, à l’école de leur maître Charles Maurras.
Quarante ans plus tard, force est de constater que les orientations fixées par notre Père ont été mises en œuvre – à travers quelles vicissitudes, pourtant ! –, nous maintenant dans la communion de l’Église et l’amour de la France, en sympathie avec le peuple réel, malgré ses autorités légales dévoyées, tant religieuses que politiques. Et cette année, au cours de la grand-messe de la Pentecôte, vingt jeunes s’approchèrent à leur tour pour affirmer leur “ ego promitto fidelitatem ”, à la suite de leurs parents, voire de leurs grands-parents !
IN MEMORIAM : MÉLANIE CLÉMENT
Au cours de la session, le Père avait souligné que « l’unique but du phalangiste est la vie éternelle » :
« Nous ne sommes pas faits pour vivre sur la terre et la mort n’est qu’une porte que l’on pousse et on entre au Ciel. Pour ceux-là qui vivent ainsi, je pense qu’il n’y a pas de Purgatoire. L’homme qui meurt en parfait abandon de lui-même à la volonté de Dieu est digne comme les martyrs d’entrer dans le Ciel, tout droit.
« Quand nous ferons notre promesse de phalangiste, ce ne sera pas en détournant les yeux de l’obstacle, mais en regardant la mort en face, sachant qu’elle est le plus bel acte de la vie. Seigneur, je m’offre moi-même à Vous en sacrifice d’agréable odeur, uni au sacrifice du Christ et de la Sainte Vierge, au sacrifice quotidien de l’Église, pour votre règne et le règne du Cœur Immaculé de Marie par toute la terre ! »
C’est précisément l’exemple que nous a donné Mélanie Clément, décédée le 14 mai, avec sa petite Jacinthe née prématurément la veille, en l’anniversaire de la première apparition de Notre-Dame de Fatima. Comment douter que la Sainte Vierge n’ait accueilli sur son Cœur cette mère de famille si soucieuse de la consoler, avec son mari et leurs cinq enfants ? Car Mélanie avait embrassé, avec la foi et les convictions CRC de son époux, Martin, sa dévotion réparatrice au Cœur Immaculé de Marie. Au début de l’année 2023, ils avaient convaincu leur curé d’instaurer les cinq premiers samedis dans sa paroisse. Depuis lors, c’est eux qui les animaient chaque mois pour un nombre croissant de fidèles, avant d’en redoubler les exercices, le lendemain, à Frébourg. Dans leur foyer, ces époux phalangistes avaient pris l’habitude d’offrir toutes leurs difficultés, toutes leurs peines en réparation au Cœur Immaculé de Marie, jusqu’au sacrifice ultime de ce matin du 14 mai, offert en récitant un dernier chapelet. Quel bel exemple phalangiste !
La veillée mortuaire à Rouen, les funérailles à Troyes, en présence de la famille, de nos communautés de Frébourg, de Saint-Parres et des nombreux amis phalangistes furent encore autant d’occasions d’honorer le Cœur Immaculé de Marie.
C’est maintenant au tour de Notre-Dame de consoler ses enfants, cette famille en deuil qui rayonne néanmoins d’espérance, dans la paix du sacrifice accepté. « À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut. Ces âmes seront chéries de Dieu comme des fleurs placées par moi pour orner son trône. »
frère Guy de la Miséricorde.