Il est ressuscité !

N° 258 – Septembre 2024

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


La France de Marie en proie 

aux diaboliques

LES abominations de la cérémonie d’ouverture  des Jeux olympiques ne nous ont pas étonnés. Indignés, oui. À cause de l’outrage fait au Sacré Cœur de Jésus dans le Sacrement de son Amour, et de l’image de la France souillée aux yeux du monde entier. Affligés, également, à cause des épines que de tels outrages enfoncent encore davantage dans le Cœur Immaculé de notre Mère du Ciel.

Mais étonnés, non. J’ai toujours dit que Macron est un serpent.

Et puis, lorsque se sont déroulées ces horreurs, nous étions plongés dans la préparation de notre étude de la France de Marie, pour le camp de la Phalange. Étude de la relation de notre France avec la Vierge Médiatrice de toutes grâces, au long de son histoire. Étude qui, au fond, explique l’histoire de notre pays et sa vocation dans leur totalité, puisque du Ciel où Il trône, notre très chéri Père céleste gouverne et conduit l’histoire universelle vers le triomphe du Cœur Immaculé de sa Fille Unique et Bien-aimée.

Mais comme jadis pour le peuple hébreu, il doit souffrir l’infidélité de ses enfants et les châtier, pour que s’accomplisse la rédemption des fils d’Adam. C’est le mystère de la Croix, et du douloureux enfantement de l’humanité rachetée par la Mère des vivants.

Loin d’être étrangère à notre actualité, ou même d’être infirmée par elle, l’histoire de la France de Marie lui donne tout son sens, elle en explique la présente perversité.

LE ROYAUME DE JÉSUS-CHRIST INFESTÉ PAR SATAN

Le Puy-en-Velay, Boulogne, Chartres, puis Rocamadour et Cléry : ces noms jalonnent notre histoire de France du fait des innombrables pèlerinages que nos rois y ont faits, suivis par leur peuple suppliant, pour y confier à Notre-Dame la destinée du Royaume en péril. Ce sont les « hauts lieux où tant de fois, l’âme de la France s’est retrempée », dont parlait le maréchal Pétain. Ainsi la Vierge Marie a-t-elle sanctifié cette âme de la France, au long de son histoire, jusqu’à la faire véritablement sienne en inspirant la Consécration du Royaume par Louis XIII en 1638, qui fit vraiment de notre pays la France de Marie. Telle était la Volonté de son Divin Fils, révélée à sœur Anne-Marie de Jésus-Crucifié : « Je rendrai son Royaume, par l’intercession de ma Mère la plus heureuse patrie qui soit sous le ciel. »

Cette intercession de la Vierge Marie devait préparer de plus grandes merveilles encore, révélées cinquante ans plus tard à sainte Marguerite-Marie : faire de la France, par la médiation de son Roi, l’instrument du Règne universel du Sacré-Cœur de Jésus et du triomphe de la Sainte Église.

Louis XIV n’a pas voulu. Puisqu’en lui le Roi de France ne reconnaissait plus la souveraineté de Jésus-Christ sur sa personne et son Royaume, Celui-ci, indigné, l’abandonnait au pouvoir de Satan.

C’est la Révolution qui éclate cent ans plus tard, instaurant le règne du mensonge, de l’homicide et du blasphème.

Le mensonge est constant, pour faire table rase du passé et couvrir les meurtres et massacres en tout genre.

L’homicide est la “ garantie de la liberté ” : il faut tuer le Roi et la Reine qui oppriment le peuple, il faut tuer les prêtres qui maintiennent les foules sous l’insupportable joug de leur superstition, il faut tuer les religieux, les Carmélites de Compiègne, parce que leur vœu d’obéissance est contraire à la liberté.

Le blasphème, c’est le bout de la queue du diable, qui se manifeste ainsi invariablement. Comme à Notre-Dame de Paris, où en 1793 on “ célébrait ” le culte de la “ déesse raison ”, autour d’une prostituée trônant dans le chœur, en lieu et place du Saint-­Sacrifice de la Messe.

NOUS EN SOMMES TOUJOURS LÀ.

La France n’est pas sortie de la Révolution, ou plutôt elle y est retombée après les restaurations que lui offrait le Ciel, en 1815 et, au siècle suivant, en 1940. Après la divine surprise du règne du maréchal Pétain, la prétendue libération de 1944 a ramené la tyrannie révolutionnaire, dont Emmanuel Macron est un “ digne ” représentant. La mise en scène, lors de l’ouverture des J. O., de la Reine Marie-Antoinette guillotinée le montre bien.

Le mensonge règne toujours pour justifier les plus criminels desseins, jusqu’à celui d’une guerre contre la Russie.

L’homicide a force de loi, celui des enfants dans le sein de leur mère, au nom de la liberté de la femme, en attendant celui des vieillards au nom de la liberté de mourir “ dignement ”.

La parodie blasphématoire de la Sainte Cène dont Macron a permis la mise en scène devant le monde entier le 26 juillet fut une grimace de Satan. Ce qui rend manifeste qu’à la place d’un Lieutenant du Christ, nous avons toujours un lieutenant du Prince de ce monde, pour la perte des âmes et la mort de la France.

LE REFUS DU SALUT PAR MARIE

C’est après la révolution de 1789 que les apparitions de la Sainte Vierge en France se sont faites plus grandioses. À la Rue du Bac, à La Salette, à Lourdes, à Pontmain et Pellevoisin, Notre-Dame appelle son peuple à la conversion, Elle lui manifeste encore davantage sa miséricorde et son universelle souveraineté. Parce que c’est Elle qui doit écraser la tête du Serpent qui sévit en France et partout ; Dieu le veut pour que le monde entier embrasse la dévotion à son Cœur Immaculé. C’est l’évangile de Fatima, l’accomplissement de cette histoire sainte.

Mais parce que « l’on n’a cessé d’offenser Dieu », parce que les Papes n’ont pas cru en cet évangile, cette “ bonne nouvelle ”, la terre subit son châtiment : la guerre, la famine, et surtout, « la Russie a répandu ses erreurs dans le monde entier ». C’est le pire châtiment, parce que ces erreurs conduisent les âmes dans l’abîme de feu que Notre-Dame a montré aux trois enfants. Il ne s’agit pas exclusivement de la “ lutte des classes ” marxiste, mais d’un esprit de révolution contre tout ordre établi, d’absolutisation de la liberté individuelle, qui voile une froide haine contre Dieu notre Père et ses volontés. C’est aujourd’hui ce que l’on appelle le wokisme, ou la déconstruction.

La cérémonie d’ouverture des J. O. a manifesté que la France de Macron veut paraître comme le foyer de ces erreurs, la Nation très woke, la fille aînée de la Révolution. Depuis l’exaltation de la chanteuse Aya Nakamura, qui se plaît à massacrer la langue française, jusqu’à l’étalage de la plus abjecte licence des mœurs dans la parodie de la Cène... Aux applaudissements unanimes sur les réseaux sociaux des membres de notre gouvernement dissous... mais toujours en poste.

Que les diaboliques blasphèment, ce n’est pas étonnant. Mais que les évêques et le Pape n’aient rien dit pour défendre l’honneur de leur Seigneur... C’est l’indifférence pour laquelle l’Ange de Fatima demandait réparation. Ce blasphème de notoriété mondiale était l’occasion ou jamais de manifester l’esprit de réparation demandé par Notre-Dame à Fatima... Nous en sommes loin. Les différentes réactions, de la CEF, de Mgr Gobillard et du Vatican – obtenues grâce à l’insistance du grand Turc Erdogan ! – furent des réactions d’agnostiques : il n’est jamais question de Dieu Notre-Seigneur qui est trop offensé, mais tout au plus des “ croyants blessés dans leur foi ”. Et Jésus-Christ ? “ Je ne connais pas cet homme ”...

Parce qu’il n’instaure pas la dévotion réparatrice, le pape François est, comme ses prédécesseurs, responsable de cette diffusion des erreurs de la Russie. Il en est même complice, et le Synode en cours a pour but de les introduire encore davantage dans l’Église, pour accomplir l’œuvre de Vatican II. Dès lors, comment pourrait-il s’élever contre cet esprit de blasphème, et en faire réparation ?

Ce serait le commencement de sa conversion, qui viendra finalement, nous en sommes absolument certains parce que notre Mère l’a promis : à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. Et dans ce triomphe, la France devra jouer à nouveau son rôle de “ Fille aînée de l’Église ”, pour faire bénéficier la Chrétienté renaissante des leçons que le Ciel lui a données, celles de Saint Louis, de sainte Jeanne d’Arc et de Louis XIII.

NOTRE CROISADE.

En attendant, nous souffrons le juste châtiment de Dieu. Châtiment du joug d’un pouvoir impie, comme les Hébreux captifs à Babylone. Comme eux, faisons mémoire des merveilles que Dieu a faites pour nous au long de notre histoire, pour notre enseignement et notre espérance, et pour toucher le Cœur de Dieu :

Memento Domine David... Souvenez-vous, Seigneur, de Saint Louis, souvenez-vous ô notre Mère et Reine de France, de Louis XIII... Souvenez-vous de Jean-Paul Ier, de sa fidélité à vos demandes, et de notre bien-aimé Père, frère Georges de Jésus-Marie !

Saint Louis, guéri miraculeusement par l’imposition de la Sainte Couronne d’épines en 1244, a voulu dès lors porter la Croix, pour l’amour de Jésus et Marie. Nous voulons le suivre. Nous n’irons pas à Jérusalem, mais à Pontevedra, autre Terre sainte abandonnée, le 1er novembre 2025.

Notre Croisade est de travailler de toutes nos forces à la victoire des Saints Cœurs de Jésus et Marie sur ces funestes erreurs de la Russie, et la prière est notre arme principale. Nous voulons porter la couronne d’épines qui les blesse, en combattant en nous toute complicité avec l’esprit d’orgueil et de révolte, et en paraissant fous aux yeux du monde, par notre dévotion. Puissions-nous mourir ainsi Croisés, comme le saint Roi, alors sera tout proche le triomphe de notre Reine !

frère Bruno de Jésus-Marie.