17 NOVEMBRE 2019
Châtiment de Jérusalem,
châtiment des nations
LE discours eschatologique de Jésus vise à nous instruire à la fois de la destruction de Jérusalem en l’an 70 et des catastrophes cosmiques de la fin des temps. C’est un trait de l’esprit biblique de dire les choses d’une manière énigmatique. Si Jésus a souvent adopté délibérément un langage équivoque, c’est afin que l’on soit obligé de s’humilier, de prier, de méditer pour accéder à la vérité.
Essayons d’y voir un peu clair et de comprendre la raison religieuse de cet embrouillamini. Pour ce qui est de nous, personnellement, Dieu veut que nous soyons toujours sur nos gardes afin de rester fidèles à Jésus-Christ, sous peine de damnation. En tant que peuple, nation, race, l’infidélité au Christ est punie de très grands châtiments.
Premier châtiment annoncé : la destruction de Jérusalem. C’est tellement clair que, par le seul fait de la destruction prédite par Jésus et réalisée exactement, les Juifs devaient se convertir. S’ils ne se sont pas convertis alors, et s’ils persistent tout au long des siècles dans leur opposition au Christ, ils sont tous absolument fautifs. Jésus leur a laissé, avec sa mort et sa résurrection, de nombreuses preuves de la vérité de sa mission. Hostiles, ils sont punis de siècle en siècle pour leur obstination.
D’autre part, lorsque nous lisons le livre de l’Apocalypse, nous voyons que saint Jean révèle l’avenir en un discours sur la fin des temps où il met en comparaison la trahison des Juifs suivie de la destruction de Jérusalem avec la trahison des peuples païens convertis. Convertis, ils renieront Jésus-Christ et seront pris un jour dans le même châtiment. Lorsqu’on analyse l’actualité avec cette clé d’interprétation, on comprend qu’il ne faut plus se moquer de Dieu davantage. Les grands saints ont toujours cru que la fin des temps était proche. S’ils se sont trompés sur la date, de toute manière, la prophétie se réalisera.
Nous autres, nous avons des lumières particulières pour penser que nous sommes dans un temps d’apostasie manifeste. Nous sommes dans un temps de catastrophes qui mettent l’humanité tout entière en péril. Nous avons donc le droit et le devoir de dire que les hommes seront châtiés de leur apostasie d’une manière terrible. Nous devons avoir le courage de dire que tout cela est prédit dans nos Saintes Écritures.
Cependant, l’Évangile nous a caché quelque chose. Saint Jean a ignoré ce que Notre-Dame de Fatima nous a dit en conclusion de son message et nous en savons plus que lui. Le Pape, les cardinaux et les évêques devraient le connaître par cœur. Dans la première partie, il nous est dit que ceux qui ne seront pas fidèles à notre sainte religion iront en enfer. C’est affreux, mais ce n’est que la première partie du message. Dans la deuxième partie, nous voyons que face à nos rebellions et tant que durera notre désobéissance, la Sainte Vierge nous prévenait en 1917 que tout au long de notre histoire contemporaine, nous irions de guerre en guerre, de famines en persécutions nouvelles. Notre chemin est hérissé de faits catastrophiques, mais Elle a ajouté : « À la fin mon Cœur Immaculé triomphera, le Saint-Père me consacrera la Russie, et il sera donné au monde un certain temps de paix. » Nous ne sommes donc pas à la fin du monde...
Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point le discours que je vous fais est prodigieux, je vous dis : « Tranquillisez-vous, nous allons passer par des temps terribles, tels que l’Évangile les a annoncés, les gens sécheront de frayeur. Il y aura des mouvements dans le ciel, des guerres, des famines et des persécutions. »
Mais j’ajoute calmement : « Ne vous en faites pas, parce que Jésus a dit : “ Quand ces choses arriveront, relevez la tête, car votre délivrance est proche. ” Jésus l’a dit. Mais avec le message de Fatima, nous pouvons ajouter : « Bientôt la Sainte Vierge triomphera, le Pape fera ce que la Sainte Vierge lui a demandé depuis 100 ans, la Russie se convertira et l’on aura un temps de paix. » La Sainte Vierge l’a dit et prouvé par le miracle du soleil qui est un miracle comme il n’y en a jamais eu dans toute l’histoire.
Nous aurons des moments difficiles à passer, mais nous ne nous suiciderons pas, parce que nous dirons : « La promesse de Notre-Dame de Fatima est inconditionnelle, il y aura une prodigieuse résurrection de l’Église. La religion du Christ triomphera d’un bout du monde à l’autre par la médiation de la Très Sainte Vierge. »
Abbé Georges de Nantres
Extraits du sermon du 3 décembre 1995