1er DÉcembre 2019 – 1er dimanche de l’Avent
Résolutions pour l’Avent
dans la dévotion à l’Immaculée
NOUS célébrons aujourd’hui le premier dimanche de l’Avent, ouverture d’une nouvelle année liturgique ; nous sommes aussi dans la neuvaine de préparation à la fête de l’Immaculée Conception qui marque, pour nous, depuis des années, l’entrée dans la nouvelle année.
Et de fait, c’est Elle qui écrasera la tête du démon, c’est Elle qui vaincra toutes les hérésies contre lesquelles notre Père a lutté pendant quarante ans, nous le répétons chaque jour en récitant notre acte de consécration à l’Immaculée Conception. Du coup, notre Phalange s’est muée en Phalange de l’Immaculée.
En ce début de l’Avent, nous avons donc à prendre une résolution principale :
Aimer beaucoup la Sainte Vierge en faisant nôtre ce que notre Père écrivait à nos frères et sœurs canadiens en janvier 1998 : « Le tout de notre vie religieuse est pour nous de prier le chapelet, de pratiquer notre douce et humble Règle et d’aimer de plus en plus l’Immaculée. C’est le débordement de cet amour qui fécondera, embellira, pacifiera toute notre vie à longueur de jour, à l’année longue. »
Mais pour que cette contemplation bienheureuse porte du fruit, elle doit s’accompagner de sacrifice, sous peine d’être inopérante comme les feux de paille charismatiques : « Offrez sans cesse au Très-Haut des prières et des sacrifices ! » dit l’Ange gardien dans sa deuxième apparition, en 1916. Il le dit à Lucie, François et Jacinthe, mais en les chargeant de nous le redire. C’est une révélation pour le monde entier... C’est pour nous aujourd’hui, plus qu’il y a presque cent ans déjà !
« De tout ce que vous pourrez, offrez à Dieu un sacrifice, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. »
Quoi, précisément ?
« Il y a une série de petits sacrifices que nous pouvons et devons offrir à Dieu, selon notre mesure. »
Sœur Lucie en énumère de cinq sortes où chacun pourra reconnaître ce qu’il peut et doit faire pendant l’Avent qui est un temps de pénitence, mais de pénitence joyeuse, avec le sourire, dans l’attente joyeuse de Noël.
1° « Faire notre prière avec foi et attention, en évitant, autant que possible, les distractions. Notre prière doit être humble et accompagnée de l’esprit de sacrifice. »
Ensuite, pendant la journée, interrompre un travail, une lecture, pour la visite au Saint-Sacrement. Ou, au contraire, sacrifier notre temps d’oraison pour achever un travail, par obéissance. « Dieu nous demande de renoncer à nos goûts et à nos caprices », dit sœur Lucie. Et n’oublions pas de dire chaque fois, au lieu de râler : « Ô Jésus, c’est pour votre amour, en réparation des offenses au Cœur Immaculé de Marie et pour la conversion des pauvres pécheurs. »
Alors, effectivement, tout devient, à longueur de journée, occasion de sacrifice...
2° « Il nous serait bon d’offrir à Dieu, en sacrifice, un petit plaisir dans la nourriture sans nuire à nos forces physiques, qui sont nécessaires à notre travail.
« Lorsque nous nous servons, ne choisissons pas le meilleur. Mais si nous ne pouvons pas laisser la bonne part sans être remarqués, prenons-la avec simplicité et sans scrupule, en remerciant Dieu de la gâterie qu’Il nous offre. En effet, n’imaginons pas que Dieu, qui est un si bon Père, n’est content de nous que lorsqu’Il nous voit nous mortifier ! Dieu a créé toutes les bonnes choses pour ses enfants. Alors, prenons ce qui est bon avec reconnaissance et amour pour Celui qui nous comble de ses dons. »
Et voici le principal, ce que notre Père nous a toujours assigné comme résolution principale, en toutes circonstances :
2° « Il nous est bon de supporter avec sérénité les contrariétés qui surgissent sur notre chemin. Parfois, il ne s’agira que d’une parole désagréable, irritante, ennuyeuse ; d’autres fois, nous aurons à souffrir d’un sourire ironique, d’un geste de dédain, d’une mise à l’écart, d’un manque de considération ; ou encore, nous serons incompris, blâmés, rejetés, oubliés ; on nous manquera d’égards, on nous paiera d’ingratitude ; etc.
« Il est bien nécessaire d’apprendre à supporter les maux, d’offrir à Dieu notre sacrifice et de ne pas attacher d’importance à ces choses : on les laisse passer, comme si on était aveugle, sourd et muet, dans le but de mieux voir Dieu, de Lui parler avec plus de sagesse et d’entendre sa voix.
« Laissons prévaloir les autres, en apparence ; je dis bien : en apparence, car, en réalité, c’est celui qui sait supporter ses peines en silence pour l’amour de Dieu, qui se montre supérieur.
« Laissons volontiers les autres occuper les premières places, que tout ce qu’il y a de mieux soit pour eux, qu’ils triomphent en profitant de nos travaux, de nos sacrifices, de notre activité, de nos talents, de nos renoncements, et même de nos vertus, comme si cela leur appartenait, et contentons-nous d’être humbles et sacrifiés pour l’amour de Dieu et du prochain.
« Supporter volontiers la compagnie de ceux qui ne nous sont pas sympathiques et nous déplaisent, de ceux qui nous contredisent, nous ennuient, nous importunent par leurs questions indiscrètes ou malintentionnées ; offrons-leur un sourire, un service, une faveur, pardonnons, aimons, en gardant notre regard fixé sur Dieu.
« Combien ce renoncement à nous-mêmes coûte à la pauvre nature humaine ! Mais ce sacrifice est très agréable à Dieu et très méritoire pour nous. »
Et c’est ainsi que nous mériterons la grâce d’entrer dans la joie de Noël tout en répondant aux petites demandes de Notre Dame de Fatima pour hâter l’Heure du triomphe de son Cœur Immaculée qui ne saurait tarder.
Frère Bruno de Jésus-Marie
Extraits de l’oraison du 28 novembre 2004