Jeudi 5 mars
Le corps labouré
LES plaies de la flagellation ont toutes la même forme : celle d’une petite haltère de trois centimètres. Deux cercles représentent les balles de plomb ; celles-ci semblent reliées par une tige : c’est la trace laissée par la lanière à l’extrémité de laquelle elles sont enfilées comme des perles. Elles sont presque toutes disposées par paire de deux plaies parallèles. Le fouet, ou flagrum romain, devait donc être formé de deux lanières.
Les impacts se laissent dénombrer : en tout, près de soixante coups, sans compter ceux qui n’ont pas marqué. N’ayant provoqué qu’un bleu qui n’a pas laissé de trace sur le Linceul, nous ne pouvons les voir qu’aux ultraviolets avec émotion.
Les clarisses, dans leur profonde dévotion avaient vu juste : « La diversité des coups fait voir qu’ils se servirent de diverses sortes de fouets, comme de verges nouées d’épines, de cordes de fer qui le déchiraient cruellement. »
On ne sait qu’admirer le plus : de la tendre dévotion de ces modernes “ Véronique ”, ou de la précision scientifique de leurs observations !
Cette flagellation n’a épargné aucun endroit du corps de Notre-Seigneur. La prophétie d’Isaïe, sept siècles avant la venue du Rédempteur, se trouve ainsi accomplie :
« De la plante des pieds à la tête, plus rien n’est intact : blessures, contusions, plaies ouvertes ni pansées ni bandées ni soignées à l’huile. » (Isaïe 1, 6)
« Père Éternel, je vous offre les Plaies de votre Divin Fils pour réparer celles de nos âmes. » (sœur Marie-Marthe Chambon)
Colorier le fouet romain.
Photographies du Saint Suaire