Il est ressuscité !
N° 206 – Février 2020
Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard
LA LIGUE
Mais priez, mes enfants
TELLE est la pressante invitation de la Très Sainte Vierge Marie à chacune de ses apparitions. Telle est donc aussi la résolution que, de pèlerinages en retraites et de sermons en conférences, frère Bruno et les communautés s’efforcent d’entretenir chez nos amis, en puisant dans les trésors de doctrine et de dévotion que nous a laissés notre Père l’abbé de Nantes.
Le 16 janvier, par exemple, les plus courageux des phalangistes parisiens avaient bravé les grèves pour venir écouter frère Bruno à la Permanence. Ils ne le regrettèrent pas ! Leur récompense fut une magnifique conférence dressant le portrait de l’âme de notre Père, dévoilée dans ses Pages mystiques. Pour les plus jeunes, mais aussi pour ceux qui ont connu ce grand saint et veulent faire fructifier cette grâce insigne, le témoignage de frère Bruno, son disciple fidèle, est irremplaçable : il nous introduit à la suite de notre Père dans la familiarité du Ciel.
PÈLERINAGE A PONTMAIN.
Dix jours plus tard, le dimanche 26 janvier, les frères et les sœurs de Frébourg et Magé avaient donné rendez-vous aux amis de l’Ouest à Pontmain. Est-ce en raison des malheurs de notre pauvre France ? Ils étaient plus nombreux que jamais à venir supplier Notre-Dame, pour qu’elle la sauve une nouvelle fois. Chapelets, messe, conférence enthousiasmante de frère Philippe sur l’Immaculée Médiatrice, salut du Saint- Sacrement... Quelle journée comblée de grâces ! L’accueil chaleureux du clergé aidant, ce fut peut-être le plus heureux de nos pèlerinages à la Vierge aux étoiles.
Frère Benoît témoigne : « Ce qui me frappe et qui est vraiment la grâce de notre Phalange, c’est de constater la vraie et fervente dévotion de nos amis pour la Sainte Vierge. Elle est tout ! et le résultat est devant nos yeux : ces familles unies qui prient d’une seule âme et d’un seul cœur, même en fin de journée quand il faut tenir une ribambelle d’enfants dix minutes en silence devant le Saint-Sacrement ! C’est l’œuvre de notre Père et conjointement de frère Bruno. »
JOURNÉES LYONNAISES.
Le 1er et 2 février, ce fut au tour du cercle de Lyon, un peu élargi, de bénéficier de la doctrine mystique de notre Père. Frère Michel prononça une série de sermons pour expliquer, à l’aide des Lettres à mes amis, ce qu’est un mystique ; frère Bruno, par ses conférences de la retraite d’automne (S 164, Pages mystiques), leur révéla en notre Père, frère Georges de Jésus-Marie, un modèle attirant de vie mystique ; notre Père lui-même, enfin, paracheva cet enseignement par une conférence de la session de Toussaint 1985 sur le haut mysticisme catholique. Au terme de cette session, nos amis furent convaincus que leur vocation était, eux aussi, de vivre ici-bas le cœur au Ciel.
Puisque la vraie mystique nous jette dans la polémique, frère Michel fit aussi une conférence sur Medjugorje, cette vaste mystification qui profite si bien aux charismatiques et nuit gravement à Notre-Dame, délaissée dans ses véritables sanctuaires. Notre frère résuma notre livre paru en 1991 (Medjugorje en toute vérité, par frère Michel de la Sainte Trinité) et le prolongea en décryptant le jeu trouble du Vatican qui, malgré des enquêtes accablantes, promeut les pèlerinages sous prétexte de pastorale, mais refuse de faire son devoir en étudiant le fondement historique de ces événements. En vis-à-vis, il est réconfortant de découvrir en Mgr Peric, l’actuel évêque de Mostar, un véritable confesseur de la foi, aussi courageusement opposé à ces fausses apparitions de la Sainte Vierge que son prédécesseur, Mgr Zanic. Nos amis sont maintenant bien armés pour résister à la propagande massive en faveur de la Gospa !
PREMIER SAMEDI A LA MAISON SAINT-JOSEPH.
Pendant ce temps, notre maison-mère faisait face à l’invasion mensuelle des familles CRC. Qu’est-ce qui les attire en si grand nombre ? Le désir de consoler le Cœur Immaculé de Marie ? Au premier chef. La joie religieuse des belles liturgies de la Chandeleur ? Sans aucun doute ! Mais ils sont aussi avides de la riche prédication de frère Bruno, qui mit cette fois-ci en parallèle les mystères joyeux du Rosaire et les apparitions de Fatima, les grâces mystiques de notre Père et celles de sainte Jacinthe Marto. Ajoutez enfin à tout cela les diverses activités de retraite, selon les âges : depuis les conférences de la retraite d’automne sur les Pages mystiques pour les parents, jusqu’à la garderie chez nos sœurs pour les plus petits. Quant à la troupe des garçons de sept à treize ans, elle eut le privilège de faire pèlerinage à Troyes sur les pas de sainte Marguerite Bourgeoys dont nous célébrons cette année le quatrième centenaire de la naissance : occasion de les enthousiasmer pour la geste missionnaire et coloniale de la Nouvelle-France, modèle pour la restauration de la Chrétienté, quand Dieu voudra.
Enfin, l’évocation du bonheur de ce premier samedi du mois à la maison Saint-Joseph serait incomplète sans la mention des piles de crêpes servies par nos sœurs, aussi délicieuses que la bonne amitié phalangiste !
« CHRONIQUE DES DERNIERS TEMPS »
Le dimanche après-midi, en introduction de sa dramatique conférence d’Actualités, frère Bruno décrivit les incendies qui transforment l’Australie, ce paradis capitaliste, en un effroyable enfer de feu et de fumée. Saisissante actualisation de la destruction de Sodome et Gomorrhe, c’est la figure des châtiments temporels et éternels qui nous menacent si le Pape et les évêques persistent à proscrire le Cœur Immaculé de Marie.
Car pour l’heure, la servilité de la hiérarchie catholique vis-à-vis du monde pervers transforme l’Église en une porcherie où s’étalent mensonge et corruption. La désorientation diabolique est à son comble.
Voyez les palinodies de Benoît XVI – qui fait figure d’antipape ! – au sujet de la publication du livre écrit avec le cardinal Sarah, pour défendre le célibat sacerdotal, en déplorant un illusoire « synode des médias » et « l’esprit de 1968 ». Elles démontrent une nouvelle fois que l’Église ne pourra pas faire l’économie d’une véritable Contre-Réforme catholique, à l’école de l’abbé de Nantes.
Quant au pape François, il travaille avec acharnement à sa réforme de l’Église : il fustige la Curie, proclame la mort de la Chrétienté, trahit les catholiques chinois... Le 17 décembre, il a édicté une mesure très spectaculaire : l’abolition du secret pontifical qui protégeait l’aveu de certains crimes dont le jugement et l’absolution étaient réservés au Saint-Père. C’est l’institution de la délation dans l’Église ! Et dans son sillage, en France, Mgr de Metz-Noblat, évêque de Langres et président du Conseil épiscopal pour les questions canoniques, a signé un protocole de coopération avec le procureur de la République, pour inciter les prêtres et les membres de l’enseignement catholique à dénoncer faits ou simples soupçons. L’évêque précise : le secret de la confession peut être rompu.
Ce n’est pas tout : le même Mgr de Metz-Noblat déplore que la mention « fils / fille de... et de » dans les actes de baptême pose un « problème de vocabulaire ». Invoquant une attitude « pragmatique » et « sans jugement moral », il travaille donc à la remplacer par « noms et prénoms des parents ou des autres titulaires de l’autorité parentale ». La conférence épiscopale, ralliée à la République, se doit de tenir compte de la législation nouvelle sur le “ mariage ” et nous prépare à une reconnaissance des unions homosexuelles en France.
Pour nous réconforter, nous avons dans la Russie la vitrine des merveilles que Notre-Dame veut opérer dans le monde. Que sera-ce quand le Saint-Père l’aura consacrée à son Cœur Immaculé ! Où qu’il intervienne, Vladimir Poutine agit en médiateur de paix, contrecarrant le bellicisme américain.
Sur le plan intérieur, la Russie poursuit sa restauration nationale, comme le fait comprendre le remarquable discours de son président, prononcé devant l’Assemblée fédérale le 15 janvier dernier et que frère Bruno nous commenta longuement. De la promotion de la famille à celle des hautes technologies, de la réforme de la Constitution à la stabilité budgétaire c’est, en action, un chef d’État, investi de la responsabilité de protéger sa nation, qui donne aux institutions ses grandes directives pour gouverner le pays tout en veillant à ce qu’elles travaillent utilement ensemble et remplissent leurs charges dans le seul intérêt de la Russie.
Conclusion de frère Bruno : démocratie, droits de l’homme, laïcité et mondialisation, ces quatre mots sont absents de ce discours ; ces quatre maux dont la France va périr si Dieu n’intervient pas, à l’instante demande de “ saint Georges de chez nous ”, dont nous fêterons ce 15 février le dixième anniversaire du dies natalis. Sans oublier sainte Jacinthe, que prieront nos cent soixante-dix pèlerins le 20 février, à Lisbonne, pour le centenaire de son entrée au Ciel.
frère Guy de la Miséricorde.