Il est ressuscité !
N° 237 – Octobre-novembre 2022
Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard
LA LIGUE
Opération mariale spéciale
QUE le lecteur inquiet se rassure : si ce numéro d’Il est ressuscité ! est bimestriel, ce n’est pas par manque de matière, mais plutôt par excès d’activité ! Jugez-en vous-mêmes...
SÉJOUR AU CANADA.
Du 6 au 22 septembre, frère Bruno et mère Lucie ont visité nos communautés canadiennes. Ils y ont fêté le quarantième anniversaire de fondation de la maison Sainte-Thérèse et le vingtième du dies natalis de notre frère Hugues du Christ-Roi, rappelé à Dieu le 13 septembre 2002. C’est sous son patronage que fut placé notre dernier petit frère canadien, frère Hugues de Sainte-Marie, qui reçut la coule monastique le 10 septembre.
La semaine suivante, samedi 17 septembre, nos sœurs Gabrielle de Notre-Dame de Lourdes, Agnès de la Compassion et Marguerite du Bon Samaritain prononcèrent leurs vœux perpétuels. La CRC canadienne est bien solidement établie. Les belles familles réunies à la maison Sainte-Thérèse en ces deux occasions, dont certains jeunes prononcèrent leur acte d’allégeance à la Phalange, témoignent de la fécondité de l’œuvre de notre Père et du dévouement de nos frères et de nos sœurs de Nouvelle-France !
À paraître pour Noël :
IL ÉTAIT UNE FOIS... GEORGES DE NANTES
par les Petites sœurs du Sacré-Cœur.
Livre pour enfants de 9 à 12 ans.
Livre broché, illustré par de très nombreux dessins.
144 pages, format A4, imprimé sur papier couché brillant, 135 g.
Prix : 25 € + port.
Le dernier bienfait de la Contre-Réforme catholique au Canada est l’analyse du « pèlerinage pénitentiel » du pape François en juillet dernier, pour expier le « génocide culturel » (sic !) dont il accuse nos saints missionnaires. Le Saint-Père s’y est montré une fois de plus le disciple résolu de Paul VI et de Jean-Paul II – qui avait déjà effectué un voyage de “ repentance ” analogue en 1984 – et renouvelle leur schisme par sa détestation de toutes les œuvres saintes de l’Église antéconciliaire. Le scandale en indigne certains, en désespère d’autres, mais laisse les masses indifférentes. Seul frère Bruno se préoccupe de prier davantage pour le Pape. De sa conversion dépend le salut de l’Église et du monde ! (Le « pèlerinage pénitentiel » du pape François au Canada : l’humiliation de l’Église, A 147)
PÈLERINAGES DE RENTRÉE.
Le 10 septembre, bien en communion avec la maison Sainte-Thérèse, trois cents amis CRC, entraînés par les communautés de Frébourg et Magé, firent pèlerinage à Lisieux. Avant de parcourir les lieux saints de la ville, frère Benoît fixa l’intention de la journée : « Nous sommes venus aujourd’hui pour demander à cette sainte immense la grâce de la petitesse et de la simplicité, afin de repartir ce soir plus forts, plus résolus de nous livrer à l’œuvre qui est la nôtre : notre vocation CRC. »
Deux semaines plus tard, le dimanche 25 septembre, ce fut au tour du cercle de Lyon d’accomplir sa rentrée, en compagnie des frères et des sœurs de Fons. Frère Michel leur fit visiter la colline de Fourvière. Sous l’impulsion de la bienheureuse Pauline Jaricot, elle était devenue au dix-neuvième siècle un ardent foyer de la “ religion de nos pères ”. Pas moins d’une dizaine de communautés religieuses s’y implantèrent alors ! Elles furent les canaux des grâces que l’Immaculée répandit depuis sa colline sur les nécessiteux et sur la ville tout entière.
CINQUANTE-DEUXIÈME CONGRÈS CRC.
Quel réconfort de se retrouver très nombreux, ces 1er et 2 octobre, nous fortifiant mutuellement dans notre unanimité de convictions CRC, d’angoisse pour l’Église et la Patrie, de dévotion au Cœur Immaculé de Marie ! Le dimanche, notre foule remplit la plus vaste église de “ l’ensemble pastoral ”, pour la plus grande joie des paroissiens !
La conférence d’actualités de frère Bruno fut grave. En effet, même si la Russie bénéficie manifestement de la protection du Cœur Immaculé à qui elle est confiée, elle n’en est pas moins mise à rude épreuve par la guerre que lui livrent les États-Unis et leurs alliés, prêts à enfoncer le monde dans le malheur pour que triomphe leur messianisme. Et dans ces périls, la république française prouve surabondamment son incurie congénitale... La conclusion, toujours plus flagrante, plus urgente : seule la dévotion réparatrice, à promouvoir par le Saint-Père, pourra nous donner la paix.
Dans ce contexte, frère Bruno tient à intensifier notre “ opération mariale spéciale ” pour consoler davantage le Cœur Immaculé de Marie. Il nous faut redoubler d’efforts pour répandre la dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du mois. À l’heure où vous nous lisez, nos frères imprimeurs achèvent d’imprimer le dixième mille du livret de présentation de cette “ petite dévotion ”. Ces munitions sont à votre disposition pour blesser les âmes de bonne volonté d’amour pour le Cœur Immaculé de Marie. Pour compléter votre arsenal, nous vous proposons une affiche décrivant les pratiques de la dévotion réparatrice (ci-dessous), afin de la déployer dans vos églises. L’idéal est de parvenir à instaurer officiellement dans nos paroisses le culte du Cœur Immaculé de Marie, avec l’approbation du curé.
Ce n’est pas encore assez. Frère Bruno a donc décidé le lancement de la “ Phase 2 ” de notre opération spéciale, comme l’expliqua frère Thomas. Il s’agit d’organiser, chacun dans sa province, dans son diocèse, en famille, entre amis, un pèlerinage à la Sainte Vierge, afin d’y retrouver d’une part les marques de Sa prédilection pour son royaume, « France la doulce, France la sainte », et d’autre part les témoignages d’amour, de fidélité de ses sujets pour leur Reine, Notre-Dame de tous nos pays, Notre-Dame de chez nous ! On dit qu’en France, « tous les chemins mènent à Marie », et sur ces routes mariales, il est bien rare que nous ne rencontrions pas un saint, une sainte, pour nous communiquer la flamme de sa dévotion !
RETRAITE DE COMMUNAUTÉ.
Prenant la tête de cette offensive réparatrice, frère Bruno a choisi, lors de notre retraite de communauté, du 9 au 16 octobre, de nous raconter la Vie de la Très Sainte Vierge, comme jamais nous ne l’avions entendue. Cela commence dès avant la création du monde, dans la conversation des trois Personnes divines, et nous entraîne jusqu’au Couronnement de la Vierge Marie, qui parachèvera le Jugement dernier ! Dans l’intervalle, à travers la vie de Notre-Dame, frère Bruno retraça toute celle de son Fils et les débuts de son Église : à chaque étape, Marie paraît, inséparable de son Fils, la collaboratrice fidèle de ses œuvres et la Médiatrice de toutes ses grâces. Après ces quatorze heures de conférences, qui osera prétendre encore qu’il est difficile de méditer les mystères du Rosaire pendant un quart d’heure ? Nos amis qui viendront accomplir les exercices de la dévotion réparatrice chaque premier samedi du mois dans nos ermitages auront le privilège de suivre à leur tour ces conférences merveilleuses, qui enflammeront leur amour pour le Cœur Immaculé de Marie en tous ses mystères.
NOTRE-DAME DE FATIMA INSPECTE SES TROUPES.
À notre sortie de retraite, il semble que Notre-Dame ait voulu nous en manifester son contentement. Depuis plusieurs mois, frère François avait appris qu’une statue de la Vierge pèlerine de Fatima devait visiter la région parisienne. Fin limier comme vous le connaissez, il n’avait pourtant pas réussi à découvrir son parcours. Or voici qu’une famille CRC l’informa que la statue était arrivée dans sa paroisse, mais que le clergé, faute de savoir qu’en faire, la laissait dans sa caisse à la sacristie !
Notre frère se hâta donc d’envoyer une phalangiste demander la permission au curé de recevoir Notre-Dame chez elle. Aussitôt dit, aussitôt fait. Et le surlendemain, jeudi 20 octobre, frère François pouvait annoncer aux Parisiens que la réunion de la Permanence se ferait aux pieds de la Vierge pèlerine ! De Notre-Dame de Fatima visitant sa Phalange, ou bien de la petite foule fervente de nos amis récitant leur chapelet pour réparer tant d’indifférence de l’Église de France, nous ne savons qui fut le plus consolé. Espérons que notre Mère chérie sera mieux accueillie et honorée par les paroisses lors de la suite de son périple... Le culte du Cœur Immaculé de Marie deviendrait-il, hélas ! un monopole de la CRC ?
PÈLERINAGE À L’ÎLE-BOUCHARD.
De Magé, frère Jean Duns a tenu à mettre en œuvre sans retard la nouvelle stratégie de notre frère prieur. Le 23 octobre, il emmena frères, sœurs et phalangistes en pèlerinage à l’Île-Bouchard. Le sanctuaire fête le soixante-quinzième anniversaire de l’apparition de la Sainte Vierge, le 8 décembre 1947. Grâce à l’accueil chaleureux du recteur, ce fut une belle journée de prière pour le Saint-Père et pour la France « en grand danger », selon la demande instante de Notre-Dame aux petites voyantes.
SESSION DE LA TOUSSAINT.
Frère Bruno y avait invité les jeunes CRC avec un titre engageant : La morale phalangiste à l’heure de la dévotion réparatrice au Cœur Immaculé de Marie. Adolescents ou jeunes adultes, tous furent captivés par les conférences de notre Père, prononcées en 1989. Il adressait alors ses conseils et ses recommandations à des jeunes qui les ont si bien mis en pratique que, trente-trois ans plus tard, dans la même salle communale de Saint-Parres-lès-Vaudes, c’est au tour de leurs enfants de venir les écouter ! La force de notre morale phalangiste est d’être enracinée dans la mystique incomparable de notre Père. Et aujourd’hui, la dévotion réparatrice en révèle le sens plénier. L’engagement catholique auquel nous sommes appelés, cette « décision de mettre Dieu dans notre vie comme notre Seigneur, notre Maître, et de correspondre à ses volontés », conduit à embrasser la dévotion au Cœur Immaculé de Marie qu’il veut instaurer dans le monde, à aimer, servir et tout souffrir en esprit de réparation.
Frère Bruno compléta les instructions de notre Père en commentant les mystères joyeux du Rosaire lors de ses sermons et oraisons. Il fit ainsi d’une pierre deux coups : non seulement enseigner à nos jeunes comment méditer, puisque c’est l’une des demandes de Notre-Dame, mais aussi leur montrer dans la vie cachée de Jésus, Marie et Joseph le modèle parfait de la vie familiale phalangiste.
frère Guy de la Miséricorde.