Il est ressuscité !

N° 240 – Février 2023

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


LA LIGUE

La Ligue

Enfants de l’Immaculée

À LA mesure de l’envahissement de son cœur par l’amour de la Vierge Marie, notre Père l’abbé de Nantes a peu à peu embrassé tous ses désirs, tous ses soucis, nous apprenant à nous conformer à notre tour à ses volontés maternelles. D’où notre dévotion réparatrice pour son Cœur Immaculé, que Dieu veut établir dans le monde, d’où notre intérêt croissant pour la Russie qui lui est confiée, ou encore notre angoisse pour la conversion du Saint-Père dont elle veut conquérir le cœur.

PÈLERINAGE AUX GRÉCO-CATHOLIQUES

Cette attention aux prédilections du Cœur Immaculé de Marie fut aussi la source de la vénération de notre Père pour l’héroïque Église uniate, gréco-catholique, tellement décriée, mais en qui nous retrouvons nos grandes préoccupations : Marie, Rome, Moscou. Indéfectiblement attachés à la papauté, voués au rattachement de tous les Slaves orthodoxes à l’Église romaine, autrement dit à la conversion de la Russie, les uniates, s’exclamait notre Père en 1991, sont « les chéris de la Sainte Vierge, les seuls vrais catholiques au monde ».

Le dimanche 15 janvier, frère François avait donné rendez-vous aux amis de la région parisienne dans l’église Saint-Vladimir, dans le sixième arrondissement de Paris. Dès l’entrée, quel dépaysement pour nos âmes latines ! Frère André décrivit longuement l’iconostase qui sépare le sanctuaire de la nef, s’imposant à la contemplation du fidèle. Les icônes qui y sont représentées, essentielles dans la piété orientale, doivent répondre aux canons immuables de l’art religieux, dont le respect garantit l’orthodoxie de la dévotion.

Ce fut l’occasion de brosser la vie des saints tutélaires de la Chrétienté slave : sainte Olga († 969), la sage et fière princesse par qui la lumière de la foi s’introduisit dans la principauté de Kiev ; saint Vladimir surtout († 1015), son petit-fils, ce guerrier de légende, barbare farouche et vicieux, mais qui fut conquis par la grâce. « Il se fait baptiser, lui et tout son peuple, en 988, tel Clovis cinq cents ans plus tôt, et de débauché qu’il était, il devient saint d’un seul coup. Son royaume de Kiev est le modèle des États chrétiens, aux mœurs évangéliques. » (La Russie avant et après 1983, CRC n° 184, décembre 1982, p. 17)

Vladimir Soloviev tira la leçon définitive de cette conversion : « Pour réaliser le royaume de Dieu dans la vie sociale et politique, pour créer un État vraiment chrétien, la Russie doit se soumettre à l’ordre établi par le Christ, entrer dans la voie qu’il a ouverte. Cet ordre et cette voie, c’est la monarchie ecclésiastique. Pour être chrétien, un État national doit recevoir sa sanction d’un pouvoir spirituel vraiment universel et existant de droit divin... Le chef de l’État chrétien doit être fils de l’Église. » (cf. “ La vocation catholique de la Russie ”, Résurrection n° 10, oct. 2001)

Ces saints hauts en couleur sont représentatifs de l’âme russe, telle que notre Père nous a appris à l’aimer. L’âme russe, chez des Ukrainiens ?! C’est un rapprochement périlleux, par les temps qui courent... D’ailleurs, le curé de la paroisse, qui édifia nos frères et nos amis par sa modestie et sa piété, tint à préciser avec bienveillance qu’il ne fallait pas amalgamer la Rouss de Kiev et la Russie moscovite.

Notre Père avait déjà répondu à cette objection, dans son étude magistrale de La Russie avant et après 1983. Lorsque les hordes tartares recouvrirent la principauté de Kiev au treizième siècle, la civilisation chrétienne se réfugia dans les impénétrables forêts du Nord où elle refleurit lentement, à Novgorod, à Rostov puis à Moscou.

« Quoi qu’il en soit, c’est à Kiev que s’est façonnée l’âme russe, faite de radicalisme évangélique, d’un sens violent du péché et d’un élan égal vers la sainteté ; et son désir obsédant de purification et de transfiguration allant jusqu’à la hantise d’une rédemption universelle et même cosmique. Le nœud de ce mysticisme est assurément cette piété viscérale que le Russe, si souvent tenté par le vertige de la cruauté inutile, éprouve pour la “ souffrance innocente ”, pour le “ juste persécuté ”. Qu’y a-t-il de plus évangélique qu’un tel sentiment, si profondément imprimé dans l’âme slave devenue chrétienne ?

« Ajoutez à cela, non point inspirés par l’immensité des plaines et leur monotonie, mais par la méditation évangélique, ces autres caractères fondamentaux du mysticisme russe populaire, le sens communautaire, le détachement des biens terrestres satisfait par les pèlerinages des pauvres gens, pérégrinations sans fin d’un monastère à un autre, et l’éblouissement des âmes dans l’exubérance de la liturgie byzantine et le flamboiement des iconostases, et vous connaîtrez, vous aimerez l’âme russe. » (p. 17)

Frère François avait envisagé un temps une sortie dans la somptueuse cathédrale du patriarcat de Moscou, quai Branly. Mais on entre bien mieux dans les vues de Notre-Dame de Fatima en pénétrant dans la pauvre église des Ukrainiens gréco-catholiques. Au-delà de la guerre actuelle où les a jetés un Occident apostat, les uniates sont en effet depuis cinq siècles les prémices de la Russie convertie.

Pour le comprendre, notre frère rappela comment la Chrétienté slave de Kiev puis de Moscou demeura attachée à Rome longtemps après le schisme de Byzance, son Église mère. Ce n’est qu’en 1448 que le grand-prince Basile résolut de prendre son indépendance religieuse. Funeste rupture, origine de tous les malheurs de la Russie.

Un siècle et demi plus tard, en 1595, les évêques de Ruthénie – vaste région aux marches de la Pologne, de la Lituanie et de la Moscovie, correspondant à l’Ukraine et la Biélorussie actuelles – résolurent de se réunir à l’Église romaine, alors en pleine Contre-­Réforme, de laquelle seule ils pouvaient espérer le flot de grâce et les élans apostoliques qui ranimeraient la ferveur de leur troupeau. Odieuse aux schismatiques endurcis, méprisée des catholiques latins pour l’archaïsme de son rite et la grossièreté de ses fidèles, l’Union n’aurait pu se maintenir sans l’exemple et les mérites d’un très grand saint, d’un martyr : saint Josaphat (1580-1623). Il fut le premier d’une innombrable lignée de confesseurs de la foi et de martyrs, sous les tsars et surtout sous le régime communiste. Trop souvent délaissée par sa grande sœur latine, l’Église uniate a fait la preuve de sa fécondité chaque fois que de saints pontifes ont pris soin d’elle – le bienheureux Pie IX et saint Pie X, notamment –, travaillant alors à la conversion de ses persécuteurs.

À partir du concile Vatican II, notre Père s’est dressé avec véhémence contre la trahison de ses frères uniates par une hiérarchie éprise d’œcuménisme, d’ouverture à l’Est et de dialogue avec le communisme.

Après l’exposé des frères, nos familles firent le tour de l’église. Passant devant le Saint-Sacrement, conservé derrière l’iconostase dont le curé avait ouvert les “ portes royales ”, tous honorèrent Jésus-­Hostie par une belle génuflexion. Ce geste inusité en Orient exprimait une piété qui bouleversa le clergé et les quelques fidèles présents. Jamais sans doute ils n’avaient vu tant de catholiques latins dans leur petite église : elle était comble !

Partageant ensuite un goûter dans un jardin voisin, nos amis dirent leur joie d’avoir mieux compris l’intérêt de notre Père pour la Sainte Russie et les uniates. Prions pour qu’ils restent fidèles à leur vocation : le retour de tous les Slaves à l’Église romaine. Malgré la désorientation diabolique actuelle et les propagandes révolutionnaires qui les dressent contre la Russie dans une guerre fratricide, ce sont leurs évêques qui ont demandé au Pape sa consécration au Cœur Immaculé de Marie.

PREMIER SAMEDI DU MOIS

Cette consécration du 25 mars 2022, que Notre-Dame demandait depuis 1929, est l’objet principal de nos méditations depuis un an. Tandis que le pape François n’a donné aucune suite à ce qui demeurera pourtant le plus grand acte de son pontificat, frère Bruno profita des deux jours de retraite mensuelle pour enseigner à nos amis comment la mettre en œuvre, à notre mesure.

Il y a un mois, nous avions cru atteindre un maximum d’affluence dans nos diverses maisons. Il n’en était rien. Nos amis étaient encore plus nombreux cette fois-ci pour fêter la Chandeleur. Et les familles phalangistes s’accroissent toujours, nous mettant au défi d’agrandir nos hospitalités à la même vitesse.

Frère Bruno rappela nos grandes intentions à tout ce monde, relié “ en direct ” à la maison-mère : nous voulons consoler le Cœur Immaculé de Marie en sauvant les âmes de l’enfer, et obtenir la paix du monde. Pour cela, notre frère prieur nous mit à l’école de saint Maximilien-Marie Kolbe, le précurseur de l’Immaculée. C’est déjà son exemple qui avait guidé notre Père sur le chemin d’une consécration de sa personne et de toute son œuvre à l’Immaculée Conception, en 1997. Les sermons de notre frère, que vous retrouverez dans les logia, sur la VOD, réveillèrent cette grâce déterminante dans l’histoire de notre Phalange.

Par notre consécration, nous sommes enrôlés sous la bannière de l’Immaculée dans la bataille décisive contre Satan. Bien plus, nous devenons intimement siens. Quel mystère ! « Nous voudrions être possédés par Elle afin qu’Elle-même pense, parle et agisse par notre entremise, écrivait le saint franciscain. Nous voudrions appartenir tellement à l’Immaculée qu’il ne reste rien en nous qui ne soit pas Elle, afin que nous soyons comme anéantis en Elle, que nous soyons changés en Elle, que nous soyons transsubstantiés en Elle, qu’il ne reste plus qu’Elle. »

Dès lors, notre consécration à l’Immaculée Conception nous conduit à obéir à ses demandes, participer à ses labeurs, jouir de ses tendresses et compatir à ses peines. Cet amour qui brûlait dans le cœur du Père Kolbe doit embraser les nôtres et se propager au monde entier. Ce feu purificateur suscitera dans les âmes un désir de conversion, afin de ne pas offenser davantage le Cœur blessé d’épines de notre Mère chérie.

Ce mystère de consécration illustrait bien la solennité de la Présentation de l’Enfant-Jésus au Temple que nous célébrions. Sans oublier la mémoire de la Septuagésime, accentuant les perspectives douloureuses de cette fête. D’ailleurs, les conférences de la dernière retraite de communauté que nos amis écoutèrent pour nourrir leur méditation (S 174, Vie de la Très Sainte Vierge), orientèrent nos esprits vers la Passion de Jésus et Marie, nous donnant à contempler et aimer davantage son Cœur Douloureux et Immaculé.

PASSION.

À l’heure suprême du Calvaire, tandis que tous abandonnent Jésus, Marie le rejoint. Non pour le consoler, mais pour souffrir avec Lui, pour épouser tous les sentiments de son Fils rédempteur. Qui dira la profondeur de leur face à face, lors de leur rencontre sur la Voie douloureuse, puis tout au long des trois heures de la crucifixion ? Qui dira l’union de leurs deux Cœurs douloureux en parfaite intelligence ?

En la personne de saint Jean, Jésus confie à sa Mère, la nouvelle Ève, toute l’humanité qu’ils sont en train de sauver. Dès lors, « tout est accompli » (Jn 19, 30), Jésus n’a plus soif que de mourir pour remettre son Esprit, afin que s’ouvre la carrière de l’Église et que les âmes soient sauvées.

Demeurée seule, la Vierge Marie, remplie de la force du Saint-Esprit, se relève pour accomplir la volonté de son Fils : pleine de foi, elle se sent responsable des pauvres Apôtres. Et de nous autres aujourd’hui !

MARIE CORÉDEMPTRICE.

Corédemptrice : c’est le mot que l’Église a choisi pour exprimer le plus complètement l’union de Jésus et Marie au Calvaire. Elle est sa Mère, bien sûr, dont il se désapproprie pour la donner à saint Jean et à nous tous à travers lui. Bien plus, Marie est très véritablement l’épouse du Fils de Dieu crucifié, faisant siens tous ses sentiments, toutes ses volontés, partageant ses souffrances. Et cela de toute éternité. N’est-elle pas sa compagne, dès les origines, la Femme promise comme espérance à Adam et Ève ?

Nul mieux que notre Père n’a su sonder et expliquer ce mystère, à la lumière de toute la Sainte Écriture. Avec Marie, Jésus enfante à la grâce l’humanité pécheresse qu’il est en train de sauver. Elle est la nouvelle Ève de ce nouvel Adam, la « Femme » par excellence. C’est elle que figurait la Sion prophétique, épouse de Dieu et Mère de tous les peuples ! La Vierge Marie récapitule tout l’héritage de l’Israël ancien, infidèle, pour le transmettre à l’Église, l’Israël nouveau. À la jonction de l’Ancien et du Nouveau Testament, elle est Médiatrice.

Si ce passage se fait dans les douleurs, ces souffrances sont un fruit de son amour. Marie attendait et désirait cette heure de toute éternité. Elle sait que Jésus ressuscitera, elle l’admire immensément et, déjà, dans l’ignominie de sa croix, elle voit resplendir sa gloire !

AN 2023 : AN I DE L’EXPANSION DU RÈGNE
DU CŒUR IMMACULÉ DE MARIE

La solennité de la Chandeleur est traditionnellement l’occasion de la “ Journée champenoise ”, au cours de laquelle notre Père présentait les grands sujets de l’année à ses anciens paroissiens de Villemaur et aux autres amis de la région. De la même manière, frère Bruno prononça à la grand-messe un magistral sermon démontrant que pour lutter contre les erreurs du communisme, aujourd’hui combattues par la Russie mais répandues dans le monde entier, la consécration accomplie par le pape François nous donne un avantage stratégique. À condition d’avoir la bonne doctrine d’emploi de cette arme décisive, en embrassant la dévotion réparatrice !

La conférence d’Actualités du dimanche après-midi étoffa cette démonstration. Les nouvelles de France, d’abord, sont désolantes. Euthanasie, crise énergétique, problème nucléaire, réforme des retraites... Autant de chapitres d’actualités, autant de preuves supplémentaires de l’incurie constitutive de la République et, bien pire, de son impiété. Sans rappel de la loi de Dieu et sans autorité pour l’imposer, la France démocratique est ingouvernable et court inéluctablement à sa perte.

Au même moment, la guerre gronde à l’Est. Malgré les propagandes, malgré l’aveuglement volontaire des médias, il devient impossible de dissi­muler le bain de sang qui inonde l’Ukraine. L’armée ukro-atlantiste, saignée à blanc, est près de s’effondrer. La ligne de front craque. Cependant, nous avertit frère Bruno, une prochaine victoire russe ne suffirait pas à ramener la paix, l’establishment de la politique étrangère américaine ayant décidé qu’une confrontation militaire directe était le seul moyen d’inverser le déclin des États-Unis. Le conflit en Ukraine n’est que la première manifestation de cette stratégie. Il s’agit d’une guerre idéologique dont l’enjeu est l’instauration du “ Nouvel Ordre mondial ”, ce gouvernement global que la franc-maçonnerie veut établir dans le monde.

Pour leur part, les Russes n’accordent plus aucun crédit aux négociations avec l’Occident. Ils ont perdu toute confiance dans ses dirigeants incapables d’honorer leurs engagements. Poutine sait que la seule façon d’assurer la sécurité de son peuple est d’imposer ses conditions à ses ennemis vaincus.

Or, maintenant qu’il n’y a presque plus d’Ukrainiens à envoyer sur le front, l’Amérique doit impérativement pousser les Européens à s’engager eux-mêmes dans la guerre. Certes, pour le moment, les membres de l’Otan ne semblent pas pressés de mobiliser leurs forces pour une longue et épuisante guerre d’usure avec la Russie en Ukraine, au risque de déclencher une guerre nucléaire. En revanche, tous ont entrepris un effort de réarmement inédit depuis la fin de la guerre froide, portant leurs dépenses militaires à hauteur de 2 % de leur PIB, l’objectif fixé par l’Otan, ou même davantage.

La montée en puissance des Européens contre la Russie doit soulager les États-Unis pour leur permettre d’affronter le plus librement possible leur ennemi principal : la Chine. Selon une stratégie analogue à celle employée en Ukraine : provoquer Pékin à déclencher une action militaire contre Taïwan, préalablement transformée en “ porc-épic ” hérissé d’armements. Plus largement, les États-Unis renforcent leur présence et leur activité militaires dans tous les pays de la région, au Japon et aux Philippines notamment. Leur but n’est pas de défendre la démocratie ou la petite Taïwan, mais d’affaiblir la puissance chinoise, de briser l’alliance sino-russe pour s’assurer enfin la domination de la masse continentale eurasienne et de ses vastes ressources humaines et naturelles.

Tandis que l’analyse de la situation internationale nous montre un orage près d’éclater sur nos têtes, les récentes déclarations du pape François sur l’homo­sexualité appellent sur nous le feu de la colère de Dieu, comme jadis sur Sodome et Gomorrhe. Frère Bruno est très impressionné par cette convergence des actualités politiques et religieuses. Le Pape, relayé en France par NN. SS. de Moulins-Beaufort et Ulrich, prépare une modification de la morale catholique, qu’il a l’intention d’inscrire dans le catéchisme.

« Devant toutes ces menaces militaires et morales, conclut notre frère, il ne nous reste plus qu’à prier le Cœur Immaculé de Marie.

« À travers toute la France, vous avez été très nombreux à organiser avec nos frères et à suivre les pèlerinages de réparation au Cœur Immaculé de Marie dans de nombreux sanctuaires et lieux de pèlerinages voués à la Sainte Vierge » : à Boulogne, dans le sanctuaire de Notre-Dame du Grand Retour ; à Annecy sur les terres de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal ; mais aussi à Pau, en Normandie, à Liesse, à Dijon, etc. Le dernier en date était à Pontmain, mais il y en a encore beaucoup de prévus d’ici la fin juin.

Tant d’apparitions de Notre-Dame, de grâces mariales, tant de saints qui ont sanctifié notre pays, tant de prières et de supplications lancées vers le Ciel par nos pères nous font espérer que la Sainte Vierge est prête à se laisser toucher encore et à intervenir en notre faveur, si nous la prions.

Les amis des régions concernées seront avertis systématiquement du programme de ces pèlerinages ; pour ceux qui désirent les rejoindre, il suffira de nous en faire la demande. Ainsi que notre Père l’avait prévu, la vie de la Phalange s’identifie de plus en plus au culte de l’Immaculée !

Vous avez été très zélés également à répandre dans vos paroisses la dévotion au Cœur Immaculé. Nous avons eu quantité de témoignages de phalangistes qui ont distribué des livrets sur la dévotion réparatrice dans leur église, qui sont allés voir leur curé pour lui demander de pratiquer les demandes des premiers samedis, qui se sont proposés pour organiser des chapelets et pour mettre en place le quart d’heure de méditation. Certains ont été rebuffés, d’autres ont obtenu que s’établisse tout ou partie de la dévotion réparatrice. Ainsi, à travers toute la France, notre Phalange contribue à établir officiellement dans les paroisses le culte du Cœur Immaculé de Marie. Que notre Mère du Ciel doit être consolée ! Quel gage de bénédictions pour la France !

Mais il reste encore bien du travail, bien des paroisses où instaurer cette “ petite dévotion ”. Il s’agit d’allumer un incendie dans le monde entier ! Le “ départ de feu ”, comme disent les pompiers, est dans la dernière recommandation de sainte Jacinthe à Lucie : « Dis à tout le monde que Dieu nous accorde ses grâces par le moyen du Cœur Immaculé de Marie ; que c’est à elle qu’il faut les demander ; que le Cœur de Jésus veut qu’on vénère avec lui le Cœur Immaculé de Marie ; que l’on demande la paix au Cœur Immaculé de Marie, car c’est à elle que Dieu l’a confiée. Ah ! si je pouvais mettre dans tous les cœurs le feu que j’ai là, dans ma poitrine, et qui me brûle et me fait tant aimer le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie ! »

frère Guy de la Miséricorde.