Il est ressuscité !

N° 245 – Juillet 2023

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


In memoriam 

La mort d’un phalangiste de l’Immaculée :
Benoît George

LE premier avril 2023 était le premier anniversaire de la mort de Papa, Benoît George.

Tous ceux qui ont connu son père André George nous disent qu’il lui ressemblait beaucoup.

Droit, loyal, soucieux du bien commun qu’il servait en occupant plusieurs fonctions dans sa petite ville de Bar-sur-Seine, André George avait trouvé dans les Lettres à mes amis la réponse à ses inquiétudes concernant l’abandon de l’Algérie française et l’esprit de révolution qui commençait de bouleverser l’Église. Ce n’est que vers 1966 qu’il se décida à rencontrer l’abbé de Nantes, dont la communauté naissante avait trouvé refuge non loin de là, à Saint-Parres-lès-Vaudes.

Aussitôt, une profonde amitié se noua entre l’assureur et le théologien. La famille George s’investit alors dans l’œuvre de la Contre-Réforme Catholique, participant à la mise en série du bulletin. Elle eut même le privilège d’être reçue le dimanche à la maison Saint-Joseph pour la messe ou pour les vêpres. Les enfants pouvaient alors assister à de passionnantes conversations, ou bien jouaient avec frère Bruno.

Né le 10 novembre 1958, Papa grandit dans cette ambiance de discussions et d’activités politiques et religieuses, auxquelles se mêlaient les fantaisies d’une mère aussi ardente qu’artiste.

Le 10 avril 1973, André George fit partie des soixante délégués de la Contre-Réforme qui portèrent à Rome le Livre d’Accusation à l’encontre de Sa Sainteté le Pape Paul VI. Il disait que c’était l’honneur de toute sa vie.

Mais en 1975, il fut emporté en quelques jours, à la suite d’une rupture d’anévrisme.

Benoît n’avait alors que dix-sept ans. D’un point de vue spirituel, c’est l’abbé de Nantes qui remplaça son père. Avec ses frères et sœurs, Papa assista aux nombreuses récollections où il reçut un enseignement d’une solidité et d’une clarté incomparable. C’était l’époque où notre Père formait les jeunes avec lesquels il allait fonder la Phalange Catholique, Royaliste et Communautaire. Papa laissa façonner son esprit en bon disciple, et noua de solides amitiés qu’il conserva toute sa vie.

Il participa aux premiers camps vélo organisés par frère Gérard à partir de 1976, puis aux camps de frère Bruno où il dirigeait la chorale. Plus tard, il devint membre de la Communion phalangiste.

En 1977, étudiant en fac de droit, il fut pris à partie par une étudiante qui, après l’avoir injurié, lui demanda ce que signifiait l’insigne CRC qu’il portait au revers de sa veste. La controverse se poursuivit plusieurs années durant lesquelles Papa, patiemment, conquit son esprit et son cœur. Leur mariage en 1982 fut fondé sur le roc de la vérité totale.

Le sermon que prononça notre Père pour les fiançailles, le 2 janvier 1982, était sans fard :

« Dans l’expérience de votre amour, il y a une profondeur insoupçonnable que la foi nous dévoile, c’est l’amour du Christ pour l’Église, l’amour de Dieu pour l’homme.

« Il vous est dit, à vous, de courir à votre tour cette carrière, de considérer cette grande vocation qui vous est donnée sous les apparences les plus communes et les plus simples, et vous-mêmes, d’incarner profondément cet idéal dans la réalité de votre vie quotidienne.

« Votre vie sera la vie d’un ménage habituel, d’un ménage médiocre, même, si j’ose dire ! Il n’y aura pas de miracles qui fleuriront sous vos pieds. Vous avancerez dans la vie, vous connaîtrez les difficultés de tout le monde et la routine qui frappe toutes choses humaines dans l’inépuisable répétition des mêmes gestes et des mêmes paroles. Cela, vous l’accepterez, avec modestie, comme Notre-Seigneur, la Vierge Marie ont accepté, eux qui étaient des êtres exceptionnels, cette vie tellement quotidienne de Nazareth.

« Et puisque c’est aujourd’hui le premier samedi du mois, c’est à la Bienheureuse Vierge Marie qu’il faut demander comment, tout au long d’une vie simple, allier aux humilités et aux charges de la vie, les choses les plus sublimes c’est-à-dire la réponse la plus joyeuse et la plus fidèle à la grâce. »

En 1984, ils s’installèrent à Angers où Papa fut formé par un Avoué qui lui enseigna le métier en le corrigeant à la virgule près ! Suivirent trente-cinq années d’une collaboration exemplaire. Papa tirait profit de tout ce qu’il avait appris auprès de notre Père, en particulier la métaphysique relationnelle qui lui faisait considérer la personne non comme un individu isolé dans la société, mais comme un être relationnel.

En 1991, il prononça le serment et devint Avoué à la Cour :

« Jurez-vous de loyalement remplir vos fonctions avec exactitude et probité et d’observer en tout les devoirs qu’elle lui impose ? »

« Droit, honnête, précis, Benoît a été un très bon avoué », dira Maître Leconte à la messe de funérailles.

L’avoué avait un rôle comparable à celui de l’avocat, mais spécialisé en seconde instance, c’est-à-dire lorsque, l’une des parties ayant fait appel, il fallait revoir le procès d’une manière approfondie. Contrairement à l’avocat, l’avoué ne plaidait pas, ce qui convenait tout à fait à Papa qui préférait passer des heures dans ses dossiers pour essayer de soulager toutes sortes de misères.

Le Père lui demandait toujours : « Comment va la misère humaine ? » Papa répondait qu’humainement il pouvait faire du bien, mais qu’il aurait aimé pouvoir faire plus.

Quand il réussissait à quitter l’Étude, il entreprenait toutes sortes de travaux. Il avait l’habitude de longuement réfléchir avant de passer à la mise en œuvre. Il aimait étudier à fond chaque chose et touchait à beaucoup de métiers : électricité, plomberie, menuiserie, couverture, jardin, mais aussi informatique, puisqu’il a participé à la conception d’un des premiers logiciels utilisés par les avoués.

Bien vite, il nous associa à ses travaux, ce qui nous permettait de passer du temps avec lui. Il ne craignait pas de nous montrer et de nous laisser ses outils, quitte à ce que le travail soit moins bien fait. Ces dernières années, il commençait à travailler avec ses petits-enfants.

À partir des années 1990, la famille George eut la grâce d’héberger frère Pascal lorsqu’il venait faire des recherches pour sa biographie de Mgr Freppel. Ces séjours, qui se répétèrent durant des années, furent des occasions de passionnantes conversations, nous donnant en particulier l’horreur du libéralisme.

En juillet 2000, Papa nous conduisit à Fatima, quelques semaines après le voyage de notre Père. Ce n’était que le premier acte d’une trilogie qui devait nous mener de Fatima en Russie, et de Russie à Rome. En 2001, notre famille fut chaleureusement accueillie en Ukraine par des amis de la maîtrise de la cathédrale orthodoxe de Tchernivsty. Quelques mois auparavant, le métropolite de Kiev avait refusé de recevoir le pape Jean-Paul II. Papa avait gardé le souvenir de nombreuses conversations qui montraient notre plein accord sur les méfaits du communisme et sur la décadence de l’Occident. Un épiscope orthodoxe nous disait que la Révolution française et la Révolution bolchevique avaient été fomentées « par le même diable ».

Quant à notre voyage à Rome, il fut indéfiniment repoussé, remplacé par d’autres pèlerinages à Fatima ou ailleurs.

Papa était soucieux de voir ses enfants grandir dans la fidélité au Père. Sa solide formation intellectuelle lui permettait de répondre à toutes nos questions, et même à celles de nos camarades de lycée ou de fac. Il disait toujours que s’il n’avait pas connu le Père, il aurait depuis longtemps quitté l’Église, il aurait peut-être même perdu la foi.

Papa se souciait aussi beaucoup du cercle d’Angers, qui avait été florissant jusqu’à ce que des diffamations y mettent le trouble au moment de l’affaire des sectes. Mais il se releva sous le nom de cercle Freppel, et c’était une joie pour Papa de voir des jeunes s’intéresser à la doctrine CRC. Papa tenait à étudier des sujets difficiles que les jeunes n’auraient pas abordés seuls.

Une ancienne étudiante témoigne : « Au cercle, il savait très bien nous expliquer ce qu’on n’avait pas compris, ou souligner le plus important. Il tenait à reparler de la conférence qu’on venait d’écouter. Il m’avait raconté que du temps où il faisait les camps, cela l’énervait quand, une fois la conférence terminée, les jeunes parlaient d’autre chose. Il lui arrivait alors de faire “ celui qui n’est pas vraiment d’accord avec le Père sur tel point ”. En réponse, tout le monde se mettait à défendre le Père et à argumenter, et ainsi, on reparlait de la conférence !... M. George faisait bénéficier aux habitués du cercle angevin de sa gigantesque bibliothèque de cassettes CRC. Il savait très bien “ convaincre gentiment ”, amener la doctrine du Père dans une conversation ordinaire. Il connaissait tellement bien le Père qu’il en était tout imprégné. Il l’admirait avec intelligence autant qu’avec cœur. Il donnait l’impression d’avoir tellement mis la CRC et le Père en premier dans sa vie et dans celle de sa famille que cela mangeait tout son horizon. »

Papa considérait que c’était une grande grâce d’avoir pu donner un fils au Bon Dieu, dans la communauté des Petits Frères du Sacré-Cœur.

En 2004, la paralysie de notre Père lui fut une dure épreuve, lui qui avait l’habitude de tout demander au Père. Le 15 février 2010, Papa perdit son second père.

Dans les mêmes années, il rencontra de graves difficultés professionnelles. Voici ce qu’il m’écrivait en 2008 :

« La résolution 213 du Rapport Attali est de supprimer la profession d’avoué, jugée inutile. Le véritable motif est que nous avons le titre d’Officiers Ministériels, derniers vestiges de l’Ancien Régime. C’est tout notre système judiciaire qui est remis en cause, afin que la France quitte son héritage romain pour adopter le format anglo-saxon, où il n’existe effectivement pas d’avoués ni équivalents. Les avoués, titulaires d’une charge, ne sont pas soumis à la concurrence, et leur rémunération est réglementée afin d’assurer à égalité la représentation de tous, riches ou pauvres [...]. Tout ceci me fait plus que jamais comprendre combien notre CRC ne doit pas, ou pas seulement, être embrassée comme un courant de pensée, mais il doit être empoigné comme une arme de combat. »

D’un point de vue personnel, c’est la fin de la carrière de Papa et sa reconversion en avocat. « C’est comme si tu demandais à un chirurgien de devenir médecin généraliste ! Ce n’est pas du tout le même métier ! »

Mais, comme l’explique si bien notre Père : « Dieu est bon quand il brise la carrière de quelqu’un... »

Après avoir lutté en vain pour la sauvegarde de leur profession, quelques anciens avoués décidèrent de fonder un cabinet d’avocats spécialisés dans la procédure civile. La société Lexavoué permit à ses trente associés répartis sur toute la France de s’imposer dans le milieu des avocats.

C’est à cette époque que Papa s’enthousiasma pour saint Yves, le saint patron des avocats qui, au treizième siècle, plaidait gratuitement pour les pauvres.

Cependant, Lexavoué avait besoin de monter un cabinet à Rennes. Ce n’est qu’après un pèlerinage à Lisieux que Papa accepta cette charge. Les débuts furent très pénibles, car les avocats de Rennes voyaient cette concurrence d’un mauvais œil. Ce furent des années difficiles, tant moralement que physiquement, qui épuisèrent Papa.

Mais l’enthousiasme pour l’œuvre de la CRC ne faisait que croître.

« Depuis la suppression des avoués, nous n’avons plus la même aisance pour assurer notre soutien à l’œuvre sainte de votre communauté, mais c’est encore mieux de faire comme la veuve de l’Évangile, prendre sur les besoins et non sur le surplus, comme gage de la sincérité de nos suppliques pour le triomphe du Saint Cœur de Jésus et du Cœur Immaculé de Marie [...]. Remerciements et profonde reconnaissance à frère Bruno pour toutes ses actions, fascinés que nous sommes par sa science et son incroyable lucidité, autant que par son courage qui ne peut venir que d’En Haut, dans la poursuite de l’œuvre de notre Père ». (21 janvier 2016)

En 2013, la fondation de Magé lui fut une joie profonde, même s’il se rendait compte que les activités organisées par la maison Saint-Louis-Marie lui prendraient le peu de temps qui lui restait pour se reposer. Il voyait l’importance de cette fondation pour la formation intellectuelle de nos jeunes, ce qui le souciait beaucoup. Jusque sur son lit d’hôpital, il prenait des nouvelles des travaux, des stages de jeunes, et des camps. « C’est vraiment l’esprit du Père qui revit dans tous les ermitages, celui que nous avons connu dans les camps et les sessions ! »

D’un point de vue professionnel, Papa eut la consolation de s’investir dans un nouveau mode de règlement des conflits qui lui tenait à cœur, et qui se pratiquait déjà à l’époque de Saint Louis : la médiation. Celle-ci consiste à chercher à résoudre un conflit en évitant le procès. Le rôle du médiateur de justice est de faire rencontrer les parties et de les faire parler dans le but de comprendre les tenants et aboutissants du contentieux et d’en retrouver les origines. Papa prenait souvent l’exemple de deux personnes qui se disputent une orange : en faisant parler l’un et l’autre, le médiateur finit par se rendre compte que l’un a besoin de l’orange pour la pulpe, alors que l’autre n’utilise que l’écorce : n’y aurait-il pas moyen de trouver un accord ? À des époux qui veulent divorcer, le médiateur essaye de faire comprendre que s’ils ne trouvaient pas un terrain d’entente, ce serait le juge qui déciderait de l’avenir de leurs enfants. Il n’est pas rare que la médiation soit l’occasion de réconciliations, après que chacun a vidé son sac. Cette manière chrétienne de dirimer un conflit plaisait à Papa. Il était pressé de trouver un successeur au cabinet pour pouvoir se consacrer davantage à la médiation.

Mais il dut tout interrompre en octobre 2018 à cause d’un cancer qui fut le début d’un long chemin de croix. C’est grâce au soutien de Maman et de sainte Thérèse qu’il trouva le courage de surmonter cette épreuve, lui qui se sentait si faible pour porter sa croix. La devise qu’il adopta alors nous montre dans quel esprit il prenait cette épreuve : « Pour Dieu et pour son Église, par l’Immaculée, va où Elle te porte ! »

Après quatre mois de traitement, lorsqu’il put reprendre son travail, l’enthousiasme n’y était plus, et c’est avec l’aide de saint Joseph qu’il se remit à son devoir d’état. Il se rendait tous les ans à Cotignac pour déposer son fardeau aux pieds du chef de la Sainte Famille. Il prit aussi l’habitude de faire de courtes visites au Saint-Sacrement en se rendant à son travail.

Mais il était épuisé, et le 5 octobre 2021, une dissection de l’aorte suivie d’un AVC le plongea dans le coma.

La suite, je l’ai racontée dans mon allocution au cimetière :

« Après un mois de réanimation, et grâce au soutien d’innombrables prières, tu as commencé à reprendre contact avec nous. Au début, tu n’avais pas retrouvé l’usage de la parole. Nous avons découvert alors combien ces prières vocales, récitées avec plus ou moins d’application tout au long de la vie, peuvent devenir le seul moyen de se comprendre, lorsque toute communication est devenue impossible.

« Quelle grâce de découvrir que tu t’associais à nous par quelques gestes, lorsque nous récitions près de toi la prière d’abandon du Père de Foucauld :  Mon Père je m’abandonne à vous, faites de moi ce qu’il vous plaira...  Nous apprenions ainsi que tu prenais cette épreuve sans révolte.

« Peu à peu tu as réalisé que l’AVC t’avait laissé paralysé sur tout le côté gauche, que tu ne pouvais plus t’alimenter, ni même boire, ce qui t’a été un véritable martyre. Puis, contre toute attente, tu as retrouvé l’usage de la parole, de la lecture, et même de l’écriture. Durant ces longs mois de rééducation, tu as toujours pu compter sur l’indéfectible soutien de Maman.

« Je me souviens qu’une des choses qui t’ont beaucoup coûté, c’est de ne pouvoir communier.

« À Noël, lorsque tu as pu enfin assister à la messe célébrée dans l’hôpital, tu as fondu en larmes quand tu as compris que ton état ne te permettrait pas de recevoir la communion. Tu savais que c’est ce qui te donnerait la force surnaturelle pour gravir ton calvaire.

« Après quelques semaines de rééducation, nous avons pu te porter régulièrement la Sainte Communion.

« En février, tu avais fait suffisamment de progrès pour que nous envisagions un retour à la maison et tu t’en faisais une joie.

« Le Bon Dieu en avait décidé autrement.

« Tu appris que ton état s’était subitement aggravé. Une fois de plus, tu nous as édifiés par ton abandon à la volonté de Dieu. Début mars, tu reçus l’Extrême Onction et c’est dans une grande lucidité que tu t’es préparé à mourir.

« Petit à petit, tes forces ont diminué. Tu ne pouvais plus rien faire sur ton lit de malade que contempler une image de Notre-Dame de Fatima que tu aimais tellement. C’est pour la consoler que tu offrais tes souffrances. »

Papa eut l’immense grâce de recevoir la visite de frère Bruno. C’est le secret de ses derniers mois d’épreuve, lui qui nous avouait : « On a beaucoup écouté frère Bruno, mais on n’a rien fait.... On est resté nonchalant... »

Il était très inquiet pour les événements d’Ukraine, non seulement parce que nous y avions des amis, mais surtout parce qu’il savait la gravité de ce conflit qui, bien au-delà de l’Ukraine, opposait en réalité la Russie aux États-Unis. Le 28 février, je lui ai lu la supplique demandant la consécration de la Russie. Les jours suivants, quel que soit son état de fatigue, Papa demandait qu’on récite avec lui un deuxième chapelet, le « chapelet de frère Bruno ».

C’est le jour anniversaire de la découverte de la Tsarine Céleste, le 15 mars 1917, alors que Maman lui en avait apporté une image, qu’il apprit la décision du Pape de consacrer la Russie et l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie. Le 25 mars, il put assister en direct à la cérémonie qui se déroulait à Rome.

Mais son état déclinait. Il fallut renoncer à l’alimenter, il perdit peu à peu la force de parler et ce fut à nous de prononcer pour lui les prières qu’il avait coutume de réciter. Il s’éteignit dans la soirée du premier avril, premier vendredi du mois, dans une grande paix.

Papa se désolait toujours de ne rien faire pour la Phalange. Il ne s’était jamais remis d’avoir refusé de donner son témoignage pour le montage vidéo sur les premiers phalangistes. Sur son lit d’hôpital, il avait vraiment le sentiment de travailler pour la Sainte Vierge. C’est alors que son état était au plus mal qu’il m’avait dit : « Je me sens de plus en plus phalangiste ! »

Nous gardons de lui ces dernières réflexions à propos de l’Acte de Consécration à l’Immaculée Conception :

« C’est un engagement de vie, un engagement de réparation... Dieu propose sa grâce par le Cœur Immaculé de Marie... L’immaculée, c’est une source intarissable de grâces !... »

frère Alexis de Jésus-Hostie.