Il est ressuscité !

N° 250 – Décembre 2023

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


L’avertissement du 7 octobre 2023 !

LE pape François a adressé une prière à « Marie »  le 27 octobre, dans la basilique Saint-Pierre, « pour implorer la paix dans le monde », comme il l’avait annoncé à l’audience générale du 25 octobre : « Marie, regarde-nous ! Nous sommes ici devant toi. Tu es Mère, tu connais nos labeurs et nos blessures. Toi, Reine de la paix, tu souffres avec nous et pour nous, en voyant tant de tes enfants éprouvés par les conflits, angoissés par les guerres qui déchirent le monde. » Elle le sait bien, puisque c’est elle qui nous en a prévenus à Fatima !

« En cette heure sombre, nous nous plongeons dans ton regard lumineux et nous nous en remettons à ton cœur, attentif à nos difficultés. Maintenant, Mère, prends une fois de plus l’initiative pour nous, en ces temps déchirés par les conflits et dévastés par les armes. Tourne ton regard miséricordieux vers la famille humaine qui a perdu le chemin de la paix. »

Depuis quand ? Pourquoi ? Parce qu’elle a « préféré Caïn à Abel »... écrit le Pape. Le pape François ne connaît donc pas la cause de la guerre perpétuelle initiée par l’assassinat d’Abel ? C’est le péché originel. Avant Caïn et Abel, il y a Adam et Ève qui ont « perdu le chemin de la paix » en désobéissant à Dieu le Créateur et Père de notre « famille humaine » à l’instigation de Satan, « et qui, perdant le sens de la fraternité, ne retrouvent pas l’atmosphère de la maison », sauf dans l’Église !

Mais le pape François a « perdu le sens » de l’Église et de son « atmosphère ».

« Marie, tu t’es souvent approchée de nous pour nous demander prière et pénitence. »

Particulièrement à Fatima, Pontevedra et Tuy. Mais le Pape ne cite pas Notre-Dame de Fatima descendue sur la terre en 1917, au cœur de la Première Guerre mondiale, pour enseigner à trois petits pâtres que le mal à combattre pour que cesse la guerre était le péché. Le pape François trouve à la guerre une autre raison que le péché :

« Mais nous, pris par nos besoins et distraits par des intérêts mondains, nous sommes restés sourds à tes invitations. Mais toi, qui nous aimes, tu ne te lasses pas de nous. Prends-nous par la main, conduis-nous à la conversion, fais-nous remettre Dieu à la première place. »

C’est précisément ce qu’Elle est venue demander à Fatima : « Dieu veut se servir de toi, dit-Elle à Lucie, afin de me faire connaître et aimer. Il veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. À qui embrassera cette dévotion, je promets le salut, ces âmes seront chéries de Dieu, comme des fleurs placées par moi pour orner son trône. »

Mais le pape François a un autre souci que celui du salut des âmes dans l’autre monde :

« Aide-nous à préserver l’unité de l’Église et à être des artisans de communion dans le monde. Rappelle-nous l’importance de notre rôle, fais que nous nous sentions responsables de la paix, appelés à prier et à adorer, à intercéder et à réparer pour tout le genre humain.

« Seuls, nous n’y arrivons pas, sans ton Fils, nous ne pouvons rien faire. Mais toi, tu nous ramènes à Jésus, qui est notre paix. C’est pourquoi, Mère de Dieu et notre Mère, nous venons à toi, nous cherchons refuge en ton Cœur immaculé. »

C’est en effet ce que recommanda Notre-Dame à Lucie :

« Ne te décourage pas, je ne t’abandonnerai jamais ! Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu. »

Eh bien ! le pape François demande autre chose :

« Aide-nous à préserver l’unité de l’Église et à être des artisans de communion dans le monde. Rappelle-nous l’importance de notre rôle, fais que nous nous sentions responsables de la paix, appelés à prier et à adorer, à intercéder et à réparer pour tout le genre humain. »

C’est presque une citation de la première prière de l’Ange qui précéda Notre-Dame en 1916 : « Ne craignez pas ! Je suis l’Ange de la paix. Priez avec moi : Mon Dieu ! Je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne vous aiment pas. ” »

Tout le vocabulaire du message de Fatima est savamment plagié par le pape François, il manque seulement l’intention de la prière à la Sainte Trinité que l’ange enseigna à Lucie, François et Jacinthe : « pour la conversion des pauvres pécheurs ». L’année suivante, la Sainte Vierge montrait aux enfants, le 13 juillet 1917, l’Enfer où tombaient les pauvres pécheurs pour lesquels personne ne priait.

Tandis que le Saint-Père prie « pour les âmes des cadavres qu’il trouve sur son chemin ». Trop tard pour les convertir et les garder de l’Enfer !

À la prière que les trois enfants avaient si bien apprise et comprise, ils joignaient grands et petits sacrifices pour obtenir « la conversion des pauvres pécheurs ». Mais le pape François parle un autre langage et donne ses ordres à “ Marie ” :

« Secoue l’âme de ceux qui sont pris au piège de la haine, convertis ceux qui nourrissent et attisent les conflits. Sèche les larmes des enfants, assiste ceux qui sont seuls et âgés, soutiens les blessés et les malades, protège ceux qui ont dû quitter leur patrie et leurs êtres chers, console ceux qui sont découragés, redonne de l`espérance.

« Nous te confions et te consacrons nos vies, chaque fibre de notre être, tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, pour toujours. Nous te consacrons l’Église afin que, témoignant au monde l’amour de Jésus, elle soit signe de concorde et instrument de paix. Nous te consacrons notre monde, en particulier les pays et les régions qui sont en guerre.

« Toi, l’aube du salut, ouvre des fenêtres de lumière dans la nuit des conflits. Toi, demeure de l’Esprit Saint, inspire des chemins de paix aux dirigeants des nations. Toi, Mère de tous les peuples, réconcilie tes enfants séduits par le mal, aveuglés par le pouvoir et la haine. Toi qui es proche de chacun, réduis notre éloignement. Toi qui as compassion de tous, apprends-nous à prendre soin des autres. Toi qui révèles la tendresse du Seigneur, fais de nous les témoins de sa consolation. Toi, Reine de la paix, répands en nos cœurs l’harmonie de Dieu. Amen. »

Le décret d’héroïcité des vertus de sœur Lucie, signé le 22 juin dernier, avec l’approbation du pape François mentionne pourtant les apparitions de Pontevedra (1925) et de Tuy (1929), ce qui équivaut à la reconnaissance officielle par l’Église de ces manifestations divines et des claires demandes de Notre-Dame :

« Vois, ma fille, mon Cœur entouré d’épines que les hommes ingrats m’enfoncent à chaque instant par leurs blasphèmes et leurs ingratitudes. Toi, du moins, tâche de me consoler et dis que tous ceux qui, pendant cinq mois, le premier samedi, se confesseront, recevront la sainte Communion, réciteront un chapelet, et me tiendront compagnie pendant quinze minutes en méditant sur les quinze mystères du Rosaire, en esprit de réparation, je promets de les assister à l’heure de la mort avec toutes les grâces nécessaires pour le salut de leur âme. »

Comment le Pape peut-il ignorer cette stupéfiante promesse confirmée par Jésus lui-même, au côté de sa Mère ?

Le 15 février 1926, Notre-Seigneur apparut de nouveau à sœur Lucie : « As-tu révélé au monde ce que la Mère du Ciel t’a demandé ? » Ayant dit cela, Il se transforma en un Enfant resplendissant et donna à sœur Lucie des précisions pratiques au sujet de cette dévotion. Mais le pape François ne veut pas !

Le 26 décembre 1957, sœur Lucie avertissait le Père Fuentes des “ plans de la divine Providence ” :

« Lorsque Dieu va châtier le monde, il épuise auparavant tous les autres recours. Or, quand il a vu que le monde n’a fait cas d’aucun, alors, comme nous dirions dans notre façon imparfaite de parler, il nous offre avec une certaine crainte le dernier moyen de salut, sa très Sainte Mère. Car si nous méprisons et repoussons cet ultime moyen, nous n’aurons plus le pardon du Ciel, parce que nous aurons commis un péché que l’Évangile appelle le péché contre l’Esprit-Saint, qui consiste à repousser ouvertement, en toute connaissance et volonté, le salut qu’on nous offre. Souvenons-nous que Jésus-Christ est un très bon Fils et qu’il ne permet pas que nous offensions et méprisions sa très Sainte Mère. Nous avons comme témoignage évident l’histoire de plusieurs siècles de l’Église qui, par des exemples terribles, nous montre comment Notre-Seigneur Jésus-Christ a toujours pris la défense de l’honneur de sa Mère. »

Le déni opposé par le pape François aux demandes de la Mère de Dieu est la cause des horreurs de la guerre sans cesse renaissante, et particulièrement de celle qui endeuille l’humanité, depuis le 7 octobre !

Mais il suffirait que le Pape tombe à genoux, aux pieds de Notre-Dame du Rosaire, selon la vision prophétique de Jacinthe :

« Oh ! Lucie ! Ne vois-tu pas tant de routes, tant de chemins et de champs pleins de gens morts, perdant leur sang, et d’autres gens qui pleurent de faim et n’ont rien à manger ? Et le Saint-Père, dans une église, priant devant le Cœur Immaculé de Marie ? Et tant de monde qui prie avec lui ? »

frère Bruno de Jésus-Marie