Une encyclique sans destinataire 

La lettre encyclique Dilexit nos 
du Saint-Père François sur l’amour humain et divin du Cœur de Jésus-Christ (5)

LA dernière encyclique du pape François, rappelé  à Dieu le lundi de Pâques 21 avril dernier, restera comme le testament de son pontificat. Ce grand texte sur le Sacré-Cœur tranche avec les encycliques précédentes du Pape, tout simplement par son sujet religieux, ses nombreux exemples tirés de la doctrine des saints, des Pères et docteurs de l’Église, sans équivalent depuis le Concile !

Le Pape l’a signée le jeudi 24 octobre 2024. Deux jours après, le samedi 26 octobre, il concluait le Synode sur la synodalité, en promulguant ipso facto le rapport final et lui donnant force de magistère. Ces publications quasi simultanées ne sont pas une circonstance fortuite. Non plus une manière de faire passer, par un élan de dévotion, l’accélération de la réforme auprès des conservateurs. Ce n’en semble même pas une justification religieuse a posteriori. Non, l’encyclique Dilexit nos nous paraît être le fondement même, le moteur religieux, voulu par le pape François, prétendument appuyé sur l’Évangile et la tradition, d’une prochaine réussite espérée du projet du concile Vatican II pour le vingt et unième siècle.

C’est un constat d’échec pourtant lucide qui guidait le pape François : échec de la paix, échec de l’entente entre les hommes, partant échec du progrès de l’humanité, etc. En bref : échec de la chimère du Concile. Le remède qu’il a entrevu, c’est de redonner du cœur au monde, pour aboutir enfin au règne du cœur. Car si le cœur triomphe, alors, ce sera l’avènement de la civilisation de l’Amour, gage de la paix universelle par la bonne entente de tous avec tous : « Le monde peut changer à partir du cœur », a-t-il écrit ( no 28). Pour y parvenir, le cœur de l’homme se doit donc d’être large et généreux, ouvert à tous, attentif à toutes misères de son prochain. D’abord parce que le cœur a besoin de l’autre pour se découvrir et se réaliser lui-même. Ensuite, parce que, « prendre le cœur au sérieux a des conséquences sociales », que le Pape avait précisées dans la ligne de Gaudium et Spes : c’est « le progrès du genre humain » ( no 29) par la participation à la construction du monde, de tous pour tous.

Le cœur du pape François se voulait ainsi. Le Cœur de Jésus aussi ?... pas tout à fait.

Mais, aveuglé par la chimère conciliaire, il semble que le pape François ait préféré son propre cœur au Cœur du Jésus des Évangiles. Du moins, il a brossé un portrait de Jésus sur le modèle de son cœur à lui, bon et compatissant à toute pauvreté et misère, quelle qu’elle soit, sans examen... mais au prix de l’omission de rien moins que la moitié des Évangiles ! Inquiétant. (cf. Il est ressuscité no 260, novembre 2024, p. 16-17).

Poursuivant son étude du cœur, le Pape introduisait un développement théologique pour montrer l’élan du Cœur de Jésus au sein de la Trinité, tourné vers son Père et y attirant les hommes.

Comme ce Cœur du Jésus du pape François est à moitié vrai, il en ressort une religion largement quiétiste, où, finalement, l’Amour, prétendu inconditionnel, de Dieu pour l’homme surclassera toutes difficultés, en tous et pour tous. Sans notion de vérité ni d’erreur, d’offenses à Dieu ni de repentir ou de rédemption. Et avec une restriction importante : pas d’ingérence du Bon Dieu dans notre vie d’ici-bas ! (cf. Excursus, la vraie question : les révélations privées, in Il est ressuscité no 261, décembre 2024 p. 24-29)

Non, c’est l’Esprit d’Amour (du Père et du Fils ?) qui s’occupera de gouverner l’humanité. En distillant ses motions directement au sein du peuple de dieux ? C’est précisément cela que le Pape veut scruter.

D’abord dans l’Ancien Testament où le Pape ne trouvait que l’expression d’un amour de Dieu inconditionnel, et même lointain et indifférent au péché des hommes (cf. Il est ressuscité no 262, janvier 2025, p. 26-32).

Alors, passant à l’ « histoire de la foi chrétienne » ( no 102), le pape François a choisi ses exemples chez les saints.

Ce qui est séduisant pour nous, c’est que ce sont ceux que notre Père aurait lui-même choisis. La plupart sont Français (c’est notre honneur !), et le Pape a pris le temps d’expliquer chacun... du moins, la moitié de chacun. Car la mise en regard des études de notre Père sur ces mêmes saints (cf. Il est ressuscité no 264, mars 2025, p. 9-20) a révélé des lacunes importantes, toujours dans le même sens. Ainsi nous en étions parvenus à saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal, dont le Pape n’avait retenu que la recherche d’une rencontre avec Dieu, pour trouver le repos (quiétude !) en Dieu, dans le Cœur de Jésus. Notre Père nous avait montré dans la sainte amitié de ces deux grands saints, comme une figure de l’union des Cœurs de Jésus et Marie, œuvrant au salut des âmes dans un mystère de passion et de compassion, avec une ardeur décuplée par l’Amour, de Dieu, en Dieu. Ce qui est différent d’une simple recherche du bonheur et du repos d’un cœur au fond centré sur lui-même.

Nous en arrivons au nœud de l’encyclique : Jésus va intervenir en personne en apparaissant à Paray-le-Monial, en 1673. Va-t-il abonder dans le sens du pape François ? Le moment est crucial, à vrai dire tragique.

IV. L’AMOUR QUI DONNE À BOIRE 
( NOS 92 A 163, SUITE)

UNE NOUVELLE DÉCLARATION D’AMOUR.

Le pape François annonce : « Les événements de Paray-le-Monial, à la fin du dix-septième siècle, se sont déroulés sous l’influence salutaire de cette spiritualité salésienne. » ( no 119)

C’est vrai que Jésus a choisi d’apparaître à une visitandine, fille de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal. Mais notre Père observait que sainte Marguerite-Marie était quand même à part, à cause de la volonté du Sacré-Cœur de se révéler à elle pour une mission bien particulière. Il y a donc du nouveau :

« Que ce soit saint Jean Eudes ou saint François de Sales, ils nous ont appris la dévotion au Sacré-Cœur, cette grande voie de spiritualité qui réveille d’autres échos. Je ne vais pas remonter à saint Bernard, sainte Mechtilde, etc.., mais ils nous l’ont montrée. Je me complaisais à penser à la douceur de saint François de Sales qui est comme le miroir du Cœur de Jésus, et tout cela me conduisait à honorer aussi sainte Jeanne-Françoise de Chantal, à admirer l’harmonie, la fusion de ces deux cœurs en un seul par la grâce de Dieu, afin que nous ayons en eux deux une vue bien complète de ce qu’est le Cœur de Jésus et Marie dans son admirable unité. Chose merveilleuse qui me poussait à embraser mon cœur d’amour pour ces deux grands saints, quand il y en eut une qui frappa à la porte et qui entra sans qu’on lui ait donné permission. C’est sainte Marguerite-Marie.

« Je suis passé de ces deux grands saints à sainte Marguerite, me posant la question de savoir quelle avait été leur influence sur cette religieuse de la Visitation qui a tout de même une spiritualité très différente de celle de saint Jean Eudes, plus prononcée, plus accusée dans ses lignes maîtresses que celle de saint François de Sales et sainte Jeanne de Chantal. Elle est à part, parce qu’elle est la confidente du Sacré-Cœur. Jésus avait, en la choisissant, à lui dire des choses spéciales, non que ce soit une nouveauté dans la tradition [...]. Ce message de Marguerite-Marie, que le monde moderne évidemment repousse tant qu’il peut, a une importance capitale pour dénouer une difficulté à laquelle nous nous heurtons. Elle donne sa clarté et elle impose la vérité de Jésus-Christ que nous ne pouvons pas fuir, que nous n’avons pas le droit de changer. Qu’est-ce ? » (frère Georges de Jésus-Marie, sermon du 29 janvier 1998)

À cette question, le pape François va donner sa réponse :

« Sainte Marguerite-Marie Alacoque a fait le récit d’importantes apparitions entre la fin de décembre 1673 et juin 1675. De la première grande apparition, ressort essentiellement une déclaration d’amour. Jésus dit :  Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les êtres humains, et pour toi en particulier, que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre ”. » ( no 119)

Ici, le Pape a censuré le Sacré-Cœur qui continuait ainsi : « ... ses précieux trésors que je te découvre et qui contiennent les grâces sanctifiantes et salutaires nécessaires pour les retirer de l’abîme de perdition. Et je t’ai choisie comme un abîme d’indignité et d’ignorance pour l’accomplissement de ce grand dessein afin que tout soit fait par moi. » (Autobiographie no 53)

Cela campe un tout autre horizon que celui du pape François ! Cette « déclaration d’amour » du Sacré-Cœur a un but très précis : « Retirer de l’abîme de perdition » les hommes, et le Sacré-Cœur attache visiblement une grande importance à son « grand dessein ».

Le Pape, lui, est très loin d’embrasser ce souci. Par trois fois il va exercer son « discernement » en censurant, selon le principe qu’il donne : « Cette reconnaissance intense de l’amour de Jésus-Christ que sainte Marguerite-Marie nous a transmise nous offre de précieux stimulants pour notre union avec Lui. Cela ne signifie pas que nous nous sentions obligés d’accepter ou d’assumer tous les détails de cette proposition spirituelle, où, comme c’est souvent le cas, l’action divine est mêlée à des éléments humains liés à nos désirs, à nos préoccupations et à nos images intérieures. » Le Pape se réfère ici aux nouvelles Normes de discernement des phénomènes surnaturels présumés, du cardinal Fernandez.

Mais il ajoute : « Il faut toujours la relire à la lumière de l’Évangile et de la riche tradition spirituelle de l’Église, en reconnaissant tout le bien qu’elle a fait à tant de sœurs et de frères. Cela nous permet de reconnaître les dons de l’Esprit-Saint dans cette expérience de foi et d’amour. » ( no 121)

Que le pape François veuille se fonder sur « l’Évangile et la riche tradition spirituelle de l’Église » est certainement catholique. Concernant les dits et faits de sainte Marguerite-Marie, béatifiée par Pie IX, canonisée par Benoît XV, nous n’aurions rien à craindre. L’Église a pris le temps, beaucoup de temps, et a bien fait son travail. Mais pour le Pape, « l’Évangile », c’est celui qu’il nous a exposé, trié par lui. De même, de la « riche tradition spirituelle » il a amputé toute une partie. Et le Pape compte discerner l’action de l’Esprit-Saint ainsi ? Mais les dés sont pipés !

Le pape François a un a priori, que nous commençons à bien comprendre : il consiste à considérer le salut comme acquis, de plein droit tout simplement parce que Dieu fait miséricorde pour tous. Nos laideurs et nos péchés qui existent pourtant, le Pape le déplore, ne sont finalement rien en regard de ce Dieu, qui ne les considère que pour les pardonner... automatiquement, gratuitement, sans examen, ni jugement, encore moins châtiment, apparemment sans nécessité de participation en retour d’un tel amour, à la rencontre duquel le pape François prétend nous inviter.

C’est la vieille hérésie de Socin (seizième siècle italien) que notre Père avait déjà retrouvée dans les nouveaux catéchismes au sortir du Concile, et que le pape François a bue au temps même de sa formation :

« L’erreur nous guette, celle de Socin, selon laquelle il n’en coûte rien à Dieu d’oublier les péchés parce qu’il est inaccessible à la colère, indifférent à toute justice, insensible à nos injures. À l’extrême opposé de la théorie protestante où Dieu se cabrait sous l’injure, on nous le donne ici comme établi dans une infinie bienveillance envers ses créatures jusqu’au point de supporter leurs révoltes et leurs extravagances sans réagir. Dès lors, le péché perd toute gravité, toute importance et n’a plus d’autre inconvénient que ses fâcheuses suites naturelles. Dieu ne compte plus. C’est ce socinianisme et ce rationalisme que distillent avec malice les Nouveaux Catéchismes, le hollandais pour adultes comme le français pour enfants ; je l’ai démontré ailleurs sans que personne n’ait rien à répondre (CRC no 17, p. 4-5 ; no 31, p. 6-9).

« Si tel est l’amour de Dieu pour nous, il cesse d’être lié au fait de la Croix, il n’est plus une miséricorde sublime accordée dans la douleur au pécheur gracié. Arraché à son contexte évangélique, il se change en un attribut intemporel, nécessaire et finalement insignifiant, d’une divinité inaccessible à nos insultes comme à nos prières. Le bel amour que voilà ! Ainsi la réponse de Dieu aux péchés de l’humanité est connue d’avance, c’est un pardon sans condition qui prend figure de glaciale indifférence ! C’est la nouvelle religion qu’on apprend aux enfants et que les adultes découvrent avec une coupable satisfaction : “ Paix sur la terre aux hommes qu’il aime... Dieu aime l’Homme ” ! Mais qu’est-ce qu’un amour qui supporte sans broncher tous les mépris, toutes les révoltes, toutes les ingratitudes ? Si un homme nous montrait jamais pareil amour nous n’en voudrions pas, je crois même que nous le détesterions. Alors, Dieu ! » (CRC no 43, p. 7, avril 1971)

C’est pourtant ce qui semble être l’objet de l’encyclique : découvrir puis aller à la rencontre personnelle de cette miséricorde, selon le cœur du pape François. Mais ce dieu du pape François n’est plus le Dieu de Jésus-Christ, notre Bon Dieu catholique !

Et comme le Pape ne peut pas y plier sainte Marguerite-Marie, ou plutôt le Sacré-Cœur, il va choisir et trier en fonction de son idée de ce que doit être le Sacré-Cœur. En religion, lorsqu’on opère ainsi un “ choix ”, c’est très simplement : une hérésie (haíresis, en grec : choisir).

Mais ainsi, il passe complètement à côté du principal du message du Sacré-Cœur à Paray-le-­Monial et qui est en définitive le tout de notre religion. Notre Père, qui sera un jour déclaré le Docteur mystique de la foi catholique, n’avait pas son pareil pour l’expliquer très simplement :

« Sainte Marguerite-Marie a, je ne dis pas ajouté à la Révélation du Christ, mais a ajouté une sorte d’explication de l’Évangile qui est absolument saisissante, à savoir que Dieu est Saint. C’est assez inaccessible à nos esprits. Dieu est Saint, c’est-à-dire que Dieu est parfait, que Dieu ne supporte pas en lui-même, évidemment, la moindre tare, imperfection. Dieu est Saint, Il accomplit toutes vertus, toute justice ; en lui, il n’y a point de vices, de tentations, de faiblesses. Ce Dieu est tellement Saint qu’il ne peut pas accepter en sa présence le moindre péché, la moindre injustice, la moindre déloyauté, la moindre impureté. Tous, nous sommes plus ou moins atteints par le péché originel, il nous en reste quelque chose et, dans sa Sainteté de Justice, Dieu ne peut pas supporter en sa présence l’injustice. Il faut donc réparer, il faut donc que l’on paie le prix de cette injustice, afin que dans sa justice souveraine, Dieu puisse nous pardonner. C’est une affirmation tout à fait fausse de dire que Dieu ne pardonne pas le péché, comme le faisaient les jansénistes, mais c’est une chose tout à fait fausse et aussi contemporaine de Marguerite-Marie, qui s’appelle le quiétisme, de dire que Dieu nous aime tellement qu’il nous pardonne tous nos péchés. Dieu peut faire de ce pécheur un innocent, lui rendre sa virginité première, lui rendre la blancheur de son âme au sortir du baptême, mais il le fait en payant pour lui. Il y a une justice divine qui exige une réparation proportionnée à la faute, à la tache qui nous a souillés.

« Sainteté de Justice, ô Sainteté de Justice, que vous êtes terrible ! C’est alors que son amour choisit des âmes d’élection comme cette Marguerite-Marie pour devenir l’instrument de son amour, l’instrument du salut de toutes ces âmes qu’il veut sauver, car dans sa miséricorde, Il veut les sauver. Cependant, il faut qu’on paie comme son Fils a payé, que d’autres âmes se lèvent pour payer afin qu’à ce prix, ces âmes pécheresses se retrouvent dans la clarté de l’innocence au jour du jugement dernier. C’est la Sainteté de Miséricorde.

« Il y a donc en Dieu justice, une justice que sa Sainteté exige. Le Ciel, c’est le principal de l’existence puisque cela durera des siècles et des siècles après les années passées sur la terre ; nous sommes donc tous voués au Ciel. Dans le Ciel, Il ne pourra pas supporter, et les élus ne pourront pas supporter de voir la moindre tache, la moindre souillure, la moindre injustice. Au Ciel, nous serons tous parfaits par la grâce de Dieu, par l’amour de Dieu, mais encore il aura fallu que quelqu’un paie. Sainte Marguerite-Marie s’est trouvée pour ainsi dire affublée du péché, des péchés de tous ses proches et des péchés de sa communauté, des imperfections, pour ne pas dire des vices, qui s’y étaient glissés. La voilà qui est comme Jésus qui s’est fait péché pour nous, la voilà qui a été chargée des péchés de ses sœurs, de ses sœurs qui n’étaient pas, vis-à-vis d’elle, d’une charité parfaite. Il fallait qu’elle souffre tout cela pour leur salut.

« Notre-Seigneur nous montrait cela pour que nous nous convertissions, afin que nous invoquions les mérites des saints, les mérites de la Vierge Marie pour être sauvés ; et, si nous étions choisis par Notre-Seigneur pour l’aimer davantage, rentrer dans cette économie de son amour, dans cette Sagesse... » (frère Georges de Jésus-Marie, sermon du 17 octobre 1993)

Notre père mettait lui-même en pratique ce dessein de miséricorde, par amour, en retour de cet Amour :

« Je me lève le matin pour plaire à Dieu et prêt à assumer ma croix quotidienne par sa grâce, afin que, par cette croix, Il puisse assouvir son désir de miséricorde. C’est prodigieux, c’est une religion qui est tragique d’une certaine manière, mais le tragique débouche sur une béatitude infinie au Ciel. Pour ma part, je ne peux croire au bonheur éternel du Ciel que si je sais que des âmes ainsi souffrent avec le Christ pour la Rédemption du genre humain car enfin, tous ces gens qu’on voit dans le métro, à la télé ou ailleurs, tous ces gens qui n’ont ni foi ni loi, sont-ils voués à aller en enfer ? Jésus-Christ ne le veut pas, la Vierge Marie intercède, mais pour que ces gens-là puissent être l’objet d’une miséricorde immense de Notre-Seigneur, il faut que s’interposent des âmes choisies.

« C’est la parole de la Vierge Marie à Fatima qui vient redoubler les leçons du Sacré-Cœur de Paray-le-Monial, à savoir que tant d’âmes vont en enfer parce que personne ne fait réparation pour elles. C’est extraordinaire, cette parole ! Cela doit vous donner une soif du salut des âmes, mais qui ne s’en tient pas à des vœux platoniques, et j’accepte ma croix, ma croix bien mesurée à ma faiblesse, ma croix de rien du tout, mais j’accepte le peu de choses que Dieu me demande, le peu de contradictions, le peu de peines intimes ou extérieures que Dieu me demande pour ce salut des âmes. C’est ainsi que je peux montrer à Notre- Seigneur l’amour que j’ai pour lui et qui n’est que le débordement, la reproduction dans mon cœur de l’amour que lui-même a pour moi, pécheur, et pour les autres avec moi.

« Voilà comment cette sainte Marguerite-Marie me paraît être une âme d’une grandeur étonnante. On ne l’a pas assez glorifiée ; on n’a pas compris sa vie, on n’a pas encore compris le message de Paray-le-Monial, et pas davantage celui de Fatima. Il y a à découvrir dans ces trésors des siècles passés les raisons mêmes de notre conversion, de notre perfection et du salut du genre humain qui nous est promis pour bientôt. » (ibid.)

Alors, l’amour, la rencontre d’amour avec le Seigneur, oui, mais pour souffrir pour son amour et ainsi le consoler, et gagner des âmes. L’angoisse du salut des âmes qui est celle du Sacré-Cœur, et de tous les saints, ne semble pas être du tout la préoccupation du pape François.

Il poursuit : « Cette manifestation est une invitation à grandir dans la rencontre avec le Christ grâce à une confiance sans réserve, jusqu’à atteindre une union pleine et définitive : Il faut que ce divin Cœur de Jésus soit tellement substitué en la place du nôtre que Lui seul vive et agisse en nous et pour nous ; que sa volonté [ici le Pape a censuré :... tienne tellement la nôtre anéantie qu’elle...] puisse agir absolument sans résistance de notre part ; et enfin que ses affections, ses pensées et ses désirs soient en la place des nôtres, mais surtout son amour, qui s’aimera Lui-même en nous et pour nous. Et ainsi, cet aimable Cœur nous étant tout en toute chose, nous pourrons dire avec saint Paul que nous ne vivons plus, mais que c’est Lui qui vit en nous ”. » ( no 122 citant une lettre de sainte Marguerite-Marie censurée...)

Cette lettre de sœur Marguerite-Marie à la sœur de la Barge, est magnifique. Mais c’est la lettre d’une sainte maîtresse des novices à une religieuse, pour sa direction spirituelle ! Ce n’est pas tout le monde, hélas ! qui en est à ce point de perfection que de pouvoir cesser de craindre l’enfer et se jeter dans le brasier ardent du Sacré-Cœur. Notre Père l’expliquait en conclusion de sa grande retraite sur Le secret de Paray-le-Monial, ce bonheur est principalement « la voie parfaite des religieux » selon l’expression de notre Père, qui ont tout laissé pour l’amour du Sacré-Cœur.

« Pour ceux qui ont échappé à cette terreur par des réelles contritions, amendements, et sont revenus à la régularité et à l’ardeur de la vie de communauté, l’impression de l’intime convenance de l’état de consacré avec la sainteté d’amour est incomparable. Intime convenance de notre état pour répondre à l’amour de ce Cœur par un amour semblable : les trois vœux de chasteté, de pauvreté et surtout d’obéissance, dans le cadre d’une communauté fraternelle, communauté tenue dans la régularité par la sainte Règle, voilà le cadre où l’on peut aimer Notre-Seigneur.

« Quand deux êtres s’aiment passionnément, ils cherchent le cadre, le lieu secret où ils pourront échanger leur amour en toute paix et tranquillité, certitude de ne pas être dérangés, et ferveur. Ce cadre, c’est la vie de communauté sous la règle, dans l’obéissance, dans l’amour fraternel. Et ainsi ces âmes se rendent compte que la sainteté d’amour est devenue la grande maîtresse de toute leur vie. Elles peuvent se livrer à l’amour. Et selon une parole très remarquable de notre sainte, dans la Lettre à la sœur de la Barge [cette même lettre que le Pape vient de citer] : “ Nous avons des cœurs pour aimer et des corps pour souffrir. ” Voilà qui est dit en deux mots. Le religieux découvre avec ravissement, quand il aborde cette sainteté d’amour, qu’il a un cœur bien situé dans ce lieu favorable qu’est la communauté, le monastère, la Visitation Sainte-Marie par exemple ; dans ce cadre, son cœur peut aimer à loisir, et son corps peut souffrir. Il n’est pas marié, il n’est pas exposé aux dangers du monde, aux sollicitations du monde. Son corps est là pour souffrir. » (Frère Georges de Jésus-Marie, Le secret de Paray-le-­Monial, retraite de l’automne 1985)

Et notre Père résumait ainsi cette merveilleuse doctrine mystique enseignée par le Sacré-Cœur à sainte Marguerite-Marie :

« L’amour appelle l’amour. Nous sommes en plein dans la pensée brûlante de notre sœur Marguerite-­Marie. Un amour qui préfère invinciblement souffrir que jouir, tant que la vie va durer. Les séraphins jouissent dans le Ciel, mais ils jouissent pour nous et ils prient pour nous. Mais nous, pendant ce temps, livrons-nous à la souffrance qu’ils ne peuvent endurer.

« L’amour appelle la réparation, l’expiation. L’amour du Cœur de Jésus, tellement blessé, cet amour même du religieux ou de la religieuse est blessé de toutes les injures subies, toutes les épines qui blessent le Cœur de Jésus et le Cœur de Marie. Cet amour va se porter à la réparation, à l’expiation. Si ardemment qu’il va s’offrir en victime à la justice de Dieu, pour les pécheurs. Cela sera toute une étape de sa vie, surtout s’il y est appelé d’une manière concrète, comme d’une mission spéciale, comme sainte Marguerite-Marie l’a été un beau jour, s’est récusée et finalement l’a acceptée.

« Ensuite, quand l’amour progresse encore, cet amour veut souffrir par amour de son bien-aimé. Il se porte si ardemment vers son bien-aimé que, sans aucun autre motif, son oblation se fait immolation de soi à l’amour même : “ Faites de moi ce que vous voudrez, c’est-à-dire consumez-moi, détruisez-moi selon votre bon plaisir pour la satisfaction et la consommation de notre mariage, mariage eucharistique. ” » (ibid.)

Cela, c’est la pure mystique catholique, au plus loin de toute illusion quiétiste, comme aussi de tout rigorisme janséniste.

Le pape François donne une dernière idée sur les révélations de Paray : « À un autre moment, nous constatons que celui qui se donne à nous c’est le Christ ressuscité, plein de gloire, de vie et de lumière. Certes, Il parle ailleurs des souffrances endurées pour nous et de l’ingratitude qu’Il reçoit ; mais ici ce ne sont ni le sang ni les blessures souffrantes qui ressortent, mais la lumière et le feu du Vivant. Les plaies de la Passion ne disparaissent pas, mais sont transfigurées. » ( no 124)

C’est gentil pour le Sacré-Cœur de lui reconnaître cette Gloire de la Résurrection. Mais, en même temps, et c’est mystérieux, Jésus continue à souffrir... de ses ministres qui lui refusent la Gloire qu’il est venu précisément demander à Paray-le-Monial, en juin 1689, lors d’une dernière apparition à sainte Marguerite-Marie. Celle-ci en fit le récit dans une lettre à mère de Saumaise, juste après la fête du Sacré-Cœur de 1689 :

« Il désire donc, ce me semble, entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et des rois pour y être honoré autant qu’il y a été outragé, méprisé et humilié en sa Passion, et qu’il reçoive autant de plaisir de voir les grands de la terre abaissés et humiliés devant lui, comme il a senti d’amertume de se voir anéanti à leurs pieds. »

Et le Sacré-Cœur continuait, à l’adresse du roi de France Louis XIV : « Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien, et par son entremise de celui des grands de la terre. » (Lettre no 100 de sainte Marguerite-Marie à mère de Saumaise, juin 1689)

Voilà ce que le Sacré-Cœur voulait : régner sur nos sociétés humaines. Hélas, Louis XIV n’en fit rien. Nos papes modernes pas davantage pour ce qui concerne les nouvelles demandes du Cœur de Jésus exprimées à Fatima. Et de cette “ invasion ” du Sacré-Cœur dans notre univers terrestre pour y régner, il n’est pas du tout question dans l’Encyclique... pire, cette volonté expresse du Sacré-Cœur de voir honorer le Cœur Immaculé de Marie semble même supplantée par l’ambition d’un autre règne instauré depuis le Concile, celui de l’Homme qui se fait dieu, et se constitue en fraternité universelle, indépendante du Bon Dieu.

Jésus s’en est plaint à sœur Lucie, le 29 août 1931 à Rianjo : « Fais savoir à mes ministres, étant donné qu’ils suivent l’exemple du roi de France en retardant l’exécution de ma demande, qu’ils le suivront dans le malheur. »

Mais Jésus ajoutait : « Jamais il ne sera trop tard pour recourir à Jésus et à Marie. »

CONCLUSION

Il n’est pas nécessaire que nous poursuivions plus loin l’étude littérale de cette encyclique du pape François. La suite et la fin de cette quatrième partie vérifient amplement ce que nous avons déjà démontré, à savoir une mutilation de la religion catholique, pour en faire un quiétisme sans mystère de la Rédemption, ni péché originel, ni inquiétude du salut des âmes.

Le pape François poursuit ses falsifications et omissions en étudiant saint Claude de La Colombière, saint Charles de Foucauld. Il s’étend longuement sur sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, sur sa petite voie d’enfance. Mais à aucun moment il ne mentionne ce qui fait le fond de toute la vocation de cette très grande sainte : le salut éternel des âmes. Et c’était réellement le souci de toute sa vie, tel qu’elle l’a affirmé dans l’Histoire d’une âme :

« Un dimanche, en regardant une photographie de Notre-Seigneur en Croix, je fus frappée par le Sang qui tombait d’une de ses mains Divines, j’éprouvai une grande peine en pensant que ce sang tombait à terre sans que personne ne s’empresse de le recueillir, et je résolus de me tenir en esprit au pied de la Croix pour recevoir la Divine rosée qui en découlait, comprenant qu’il me faudrait ensuite la répandre sur les âmes. Le cri de Jésus sur la Croix retentissait aussi continuellement dans mon cœur : “ J’ai soif ! ” Ces paroles allumaient en moi une ardeur inconnue et très vive. Je voulais donner à boire à mon Bien-Aimé et je me sentais moi-même dévorée de la soif des âmes. Ce n’était pas encore les âmes de prêtres qui m’attiraient, mais celles des grands pécheurs, je brûlais du désir de les arracher aux flammes éternelles. »

Et encore, au seuil de son éternité de gloire, sur son lit de douleur : « Non, jamais je n’aurais cru qu’on pouvait tant souffrir, jamais, jamais ! Je ne puis m’expliquer cela que par les désirs ardents que j’ai eu de sauver des âmes. »

Le pape François a préféré enseigner la « réparation sociale », qui est le but avoué, la fin de la religion que François a exposée tout au long de son encyclique, et qui en occupe toute la cinquième partie. « Avec le Christ, nous sommes appelés à construire une nouvelle civilisation de l’amour sur les ruines que nous avons laissées en ce monde par notre péché. Telle est la réparation que le Cœur du Christ attend de nous. Au milieu du désastre laissé par le mal, le Cœur du Christ veut avoir besoin de notre collaboration pour reconstruire le bien et le beau. » ( no 182)

Aussi incroyable que cela puisse paraître, le pape François explique tout tranquillement que c’est le Sacré-Cœur qui va être la cheville ouvrière, pour l’homme qui n’y a pas réussi pour le moment, de la construction de la « civilisation de l’amour », cette chimère conciliaire, proclamée par le pape Paul VI, d’une fraternité universelle. C’est un renversement prodigieux de l’ordre voulu par le Sacré-Cœur. Toutes les énergies de la religion catholique, ou du moins de la religion du pape François qui lui ressemble, mais qui n’est plus catholique, sont mises en œuvres : « Saint Jean-Paul II a également déclaré que, pour construire la civilisation de l’amour, l’humanité a aujourd’hui besoin du Cœur du Christ. La réparation chrétienne ne peut être comprise uniquement comme un ensemble d’œuvres extérieures, bien qu’indispensables et parfois admirables. Elle exige une mystique, une âme, un sens qui leur donne force, élan et créativité inlassables. Elle a besoin de la vie, du feu et de la lumière qui procèdent du Cœur du Christ. » ( no 184)

De fait, cette cinquième partie recèle de très beaux passages : tout le vocabulaire religieux, et même mystique, y passe, de la « consolation » ( no 151) à la « beauté du pardon » ( no 187) en passant par la « componction » ( no 158), l’ « Acte d’offrande à l’Amour miséricordieux » de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus (nos 195 à 199), et Jésus « doux et humble de cœur » ( no 202). C’est séduisant. Cela ressemble beaucoup à notre religion catholique... à moitié... Car jamais il n’est question de salut éternel, jamais il n’est question de correspondre à l’Amour de Dieu, à sa vérité, à son dessein de salut des âmes. C’est l’homme qui dirige, qui prend modèle, qui a besoin des forces procurées par le Cœur du Christ, pour son grand œuvre de la fraternité universelle. Et même, ce ne sera pas sans le Christ : « Notre réparation au Cœur du Christ s’adresse donc en définitive au Père qui se réjouit de nous voir unis au Christ lorsque nous nous offrons par Lui, avec Lui et en Lui. » ( no 204) Cependant, sans que Jésus n’en soit jamais ni le centre ni la fin : « Ces actes d’amour du prochain, avec les renoncements, les abnégations, les souffrances et les peines qu’ils comportent, remplissent cette fonction réparatrice lorsqu’ils sont nourris par la charité du Christ qui nous rend capables d’aimer comme Il a aimé. Et c’est de cette manière qu’Il aime et sert à travers nous. » ( no 203) Pauvre Jésus devenu serviteur de la fraternité universelle !

Pas besoin non plus de Vierge Médiatrice de toutes grâces. Le Pape dénie ce titre à la Sainte Vierge explicitement ( no 176), remettant Marie à sa place en citant Lumen Gentium (le « rôle subordonné de Marie »). Il complète par ceci : « La dévotion au cœur de Marie n’entend pas affaiblir l’adoration unique due au Cœur du Christ, mais la stimuler. » ( no 176) Notre Père vengeait l’honneur de notre Reine dans l’Autodafé : « Dites ce que vous voudrez, mais ceux qui parlent en ces termes, se donnant comme l’Église, ont envers la Très Sainte Vierge Marie une absence de tact, de vénération, de respect, d’amour qui est, ici, scandaleux. » (Autodafé, p. 129)

Enfin, le pape François conclut son encyclique Dilexit nos en la donnant comme le couronnement de son œuvre : « Ce document nous a permis de découvrir que le contenu des encycliques sociales Laudato si’ et Fratelli tutti n’est pas étranger à notre rencontre avec l’amour de Jésus-Christ. En nous abreuvant de cet amour, nous devenons capables de tisser des liens fraternels, de reconnaître la dignité de tout être humain et de prendre soin ensemble de notre maison commune. » ( no 217)

La religion du pape François se présente donc comme une nouvelle métastase du cancer conciliaire qui ronge l’Église depuis soixante ans. Plus virulente que les précédentes, car elle s’appuie et bénéficie largement des “ acquis ” de Jean-Paul II et Paul VI. Distincte cependant par son côté cordial et presque religieux, elle n’en est que d’autant plus nocive. Dans le cas du pape François, cette métastase conciliaire a attaqué le cœur pour largement dériver en anarchisme, comme il advient de tout quiétisme depuis Fénelon. Durant tout son pontificat, le pape François a largement manifesté cette hantise d’abolir toute “ structure ” contraignante tant politique qu’ecclésiastique au nom de la liberté du cœur. Ici, il est notable qu’il n’est jamais fait mention d’une quelconque institution durant tout ce long texte. Sauf à la toute fin, pour appeler, dans l’élan même de cette religion et en conséquence nécessaire, à la réforme de l’Église, en ses « structures » :

« L’Église aussi en a besoin pour ne pas remplacer l’amour du Christ par des structures dépassées, des obsessions d’un autre âge, adoration de sa propre mentalité, des fanatismes de toutes sortes qui finissent par prendre la place de l’amour gratuit de Dieu qui libère, vivifie, réjouit le cœur et nourrit les communautés. Un fleuve qui ne s’épuise pas, qui ne passe pas, qui s’offre toujours de nouveau à qui veut aimer, continue de jaillir de la blessure du côté du Christ. Seul son amour rendra possible une nouvelle humanité. » ( no 219)

« On ne travaille pas pour l’Église, on travaille pour l’humanité », c’était déjà le slogan du Sillon, condamné par saint Pie X en 1910. (Lettre sur le Sillon, no 39)

CŒUR SACRÉ DE JÉSUS, QUE VOTRE RÈGNE ARRIVE !

« Jésus veut régner sur le monde. C’est un règne de douceur, un règne de tendresse, de sainteté, de pureté, mais c’est un règne exigeant, qui nous demande de ne pas faire notre volonté à nous, mais sa volonté à Lui, qui nous demande de ne pas penser notre vie et la vie des autres selon nous, selon nos projets, mais selon sa volonté à Lui. Et sa volonté, c’est de régner sur tout, sur toute notre vie, sur toute notre vie intime, sur toute notre vie familiale, sur toute notre vie professionnelle, politique, nationale et internationale.

« Voilà ce qu’est pour nous la dévotion au Cœur de Jésus : la docilité au Cœur de Jésus. » (Abbé Georges de Nantes, conférence donnée au Canada, novembre 1974)

Prions pour le successeur du pape François, afin qu’il entre dans cette docilité aimable au Cœur de Jésus qui « veut qu’on vénère avec Lui le Cœur Immaculé de Marie » (sainte Jacinthe de Fatima). Alors, le cancer conciliaire sera extirpé par la pratique de la dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du mois, si chère au Sacré-Cœur de Jésus, pour le triomphe du Cœur Immaculé de Marie, notre Mère à tous, à jamais !

frère Sébastien du Cœur de Marie Immaculée.