26 MAI 2024
Le mystère de la Sainte Trinité
LES mystères de notre sainte religion sont les divines vérités que Dieu lui-même a fait connaître aux hommes, qu’Il a révélées par ses Prophètes, par ses Apôtres, mais surtout par son Fils Jésus-Christ qui les a toutes enseignées ou corroborées de sa souveraine autorité et de sa science divine, durant sa vie terrestre. Il les a confirmées par de nombreux miracles, puis il a laissé à l’Esprit-Saint le soin de rappeler ces vérités et de faire suffisamment comprendre ces mystères à son Église afin qu’elle les tienne et enseigne elle-même infailliblement.
Les trois plus grands mystères chrétiens, qui nous sont rappelés et que nous professons par le signe de la croix, sont les Mystères de la Sainte Trinité, de l’Incarnation du Verbe et de la Rédemption du monde par sa croix.
Aujourd’hui donc je vais vous entretenir du mystère de la Trinité, qui est le mystère même de Dieu, de son être intime. C’est le premier mystère, celui qui explique tous les autres et sans lequel les autres seraient inexplicables.
C’est le Mystère de l’Unique Dieu vivant en trois Personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit.
C’est Jésus seul qui l’a fait connaître aux hommes durant sa vie publique. C’est Lui qui l’a formulé enfin avec la dernière clarté quand il a envoyé ses Apôtres baptiser tous les hommes qui croiraient en Lui, « au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Mt 28, 19).
Le « Nom », au singulier, indique que les Trois sont un seul et même Dieu, une substance ou nature divine unique. « Le Père, le Fils et le Saint-Esprit » désignent indubitablement trois personnes distinctes, « égales en toutes choses car, étant un seul et même Dieu, elles ont toutes trois les mêmes perfections », explique le petit catéchisme. Le mot de « personne » et celui, grec, d’ « hypostase » ont été choisis par l’Église, infailliblement, pour bien marquer que le Père, le Fils, l’Esprit-Saint subsistent sans division, sans confusion et non pas par simple union morale mais existentiellement, ils sont Trois en une seule et même « Substance ».
Ce mystère est difficile, inaccessible à la raison. Il nous est demandé par Dieu de croire en Lui, sur sa Parole. Cependant il a été donné aux hommes de savourer quelque rayon de ce mystère quand le Père, ayant envoyé son Fils en ce monde, fait homme de notre lignage, se manifesta par une Voix venue du ciel et montra leur Esprit-Saint planant sous la forme d’une colombe, ou plus tard descendant sur les Apôtres avec un grand vent, sous la forme de langues de feu.
Aussi la meilleure représentation que nous puissions faire de la Sainte Trinité, et la plus traditionnelle, est celle que tant de saints ont eue en visions, et encore sœur Lucie de Fatima, à Tuy, le 13 juin 1929 : Notre Père céleste, comme un Vieillard plein de majesté et de bonté, penché, les bras ouverts, vers son Fils unique sur la croix, tandis que l’Esprit-Saint vole de l’un à l’autre comme une colombe immaculée.
Ce sont tous les mystères de notre sainte religion qui nous sont figurés là jaillissant du cœur de Dieu notre Père, de son fils crucifié, et de leur commun amour la Vierge Marie, temple du Saint-Esprit. Nous voyons qui est Dieu, combien il nous aime et comment il veut être aimé de nous.
Malgré tous les assauts de la propagande laïque qui cherche à nous faire perdre la foi, nous n’avons aucune raison de douter, aucun motif de nous éloigner de la divine religion dans laquelle nous avons été baptisés à la naissance, ou à laquelle nous avons cru par notre conversion. Car tout y est vrai, tout y est salutaire, tout y est incomparablement beau, et marqué du sceau de son Origine divine.
Au contraire les autres religions ou idéologies laissent voir par nombre d’erreurs, d’horreurs, de misères, qu’elles sont des inventions humaines.
Le catholique n’a donc besoin de s’instruire que de sa religion catholique, il a le devoir de la pratiquer, il est appelé à la défendre et à la faire connaître aux autres hommes pour leur salut. Telle est la foi dans laquelle nous voulons vivre et mourir pour aller voir dans le Ciel, Dieu le Père, son Fils Jésus et leur sainte Colombe à tous deux, la Bienheureuse Vierge Marie.
Abbé Georges de Nantes
Extraits de “ Toute notre religion ”, réponse au catéchisme “ Pierres Vivante