Mgr Ernest Binton
Du Canada, frère Pierre nous fait part du rappel à Dieu, le 8 septembre dernier, de Mgr Ernest Binton, vicaire général du diocèse de Kenge en République démocratique du Congo :
« L’an dernier, à pareille date, il était parmi nous à la maison Sainte-Thérèse, pour le Congrès CRC, après avoir été l’aumônier de nos camps d’été. Ordonné prêtre en 1949, nommé vicaire général en 1961, il avait reçu la lourde charge de la réorganisation du système scolaire catholique de son diocèse et des diocèses voisins, après l’indépendance. En quarante ans d’efforts, il mit en place un réseau de plus d’un millier d’écoles primaires et secondaires.
« En 2001, une fois à la retraite, il entama des études universitaires en Belgique puis au Canada afin de mieux comprendre l’histoire de son pays et les raisons de l’échec d’une colonisation catholique si bien commencée sous l’égide des Pères spiritains. C’est dans le cadre de ses travaux qu’une amie lui fit connaître notre série de conférences “ Missions et colonisation ” qui l’intéressa au plus haut point puisque ses conclusions rejoignaient les nôtres. Il avait en effet découvert que la cause de l’échec de la colonisation belge au Congo remontait à l’installation des protestants et des puissances capitalistes, qui n’avait pu se faire qu’à la faveur de l’éviction des spiritains sur l’ordre de Léon XIII.
« Grand dévot de la Sainte Vierge, il découvrit avec enthousiasme nos études sur Fatima, puis l’ensemble de la doctrine de notre Père, y compris sa critique du Concile qu’il accepta devant le constat des faits, malgré quelques réticences. Il en tint compte dans la rédaction de sa thèse qu’il acheva avant que la maladie ne l’oblige à repartir pour son pays où il put la remettre à l’un de ses fils spirituels devenu son évêque. Il nous a quittés dans l’action de grâces d’avoir connu la CRC :
« J’ai vu la RENAISSANCE CATHOLIQUE » répétait-il. Et il était convaincu que l’œuvre de notre Père aboutirait.
« Après avoir eu la consolation de visiter une dernière fois son diocèse, il s’éteignit paisiblement au milieu des siens, offrant ses souffrances pour la consolation du Cœur Immaculé de Marie et pour la CRC. »
Extraits de Il est ressuscité ! n° 74, octobre 2008, p. 32