Chapitre 2 : Ruth dans les champs de Booz
CE chapitre décrit comment Ruth fut introduite dans le champ de Booz pour y travailler et comment, guidée par les conseils de Noémi, elle se fit peu à peu remarquer par le maître de la moisson. Ruth donne en ce chapitre l’image de l’âme chrétienne au début de la vie spirituelle. C’est la vie ascétique avec les efforts nécessaires pour être fidèle et se sanctifier. L’âme y est soutenue par l’Eucharistie : le repas que Booz offre à Ruth en est le figuratif. Noémi, quant à elle, tient la place du directeur spirituel guidant l’âme dans son ascension vers Dieu, dont Booz est l’image.
Les deux femmes sont donc arrivées à Bethléem. Nous sommes aux premières heures du jour et la dure réalité est qu’elles sont pauvres, Pourtant, elles ne sont pas sans relation, sans recours possible :
« Noémi avait, du côté de son mari, un parent. C’était un homme de condition qui appartenait au même clan qu’Élimélek ; il s’appelait Booz. » (2, v. 1)
Avant que Noémi ait décidé quelque chose, Ruth prend l’initiative. Cette païenne manifeste déjà du caractère, de la vertu. Elle ne songe pas à aller voir ce parent pour lui demander du travail, du secours. Non, elle ne revendique rien. Elle songe à aller travailler comme une pauvresse, où on l’acceptera. Et elle demande la permission à Noémi : « Permets-moi d’aller dans les champs glaner des épis [...]. » (2, v. 2) Ruth est courageuse, elle est filiale et elle est humble.
« [Noémi] lui répondit : “ Va, ma fille. ” Ruth partit donc et s’en vint glaner dans les champs derrière les moissonneurs. (2, v. 2-3)
À peine détachée du monde païen, elle doit quitter sa mère et se mettre résolument au travail. C’est dans l’ordre du serment qu’elle a prononcé la veille, c’est une nécessité si elle veut rester à Bethléem. Cette ascèse des commençants, peut se mettre sous la forme d’équation algébrique :
Foi + indigence = ascèse.
Entrer à Bethléem quand on est une étrangère, cela impose une conduite de servante, de pauvreté ; sans penser même à attirer le regard et la complaisance de personne. Ruth doit se faire toute petite, demander humblement si elle peut glaner et ensuite travailler pour elle-même sans s’occuper de rien d’autre.
Venant d’un monde païen, Ruth ne doit pas avoir naturellement beaucoup de vertus. Elle s’efforce pourtant de les acquérir et de les pratiquer. Elle ne cherche pas une meilleure place, elle n’essaie pas d’intriguer. Elle travaille avec vaillance, sans méditer sur son sort, sans perdre courage, et sans mettre en question sa fidélité à sa mère, à son serment. [...]
Appliquons maintenant ce passage à la vie spirituelle. La conduite de Ruth est l’image de l’ascèse élémentaire qu’il faut personnellement s’imposer afin d’acquérir les vertus naturelles. Ce sont les efforts que doit fournir le catéchumène dans l’Église, le jeune religieux dans son monastère : « je suis là, donc je dois me purifier, me sanctifier. » C’est un bon commencement, c’est un fondement solide que cette détermination absolue, qui se tourne tout de suite en pratique de courage. Comme pour Ruth, c’est une nécessité, de tenir, d’être accepté, d’être agréé par les serviteurs de Dieu, sous peine de tout perdre. Bien sûr, il y a des quantités de difficultés dans la vie qui donnent parfois envie de tout laisser tomber, et c’est vrai pour tous, pour la postulante comme pour la jeune femme mariée. « Oui, mais, si je laisse tomber, je perds tout : alors jamais ! » Voilà. La nécessité, c’est comme la coque d’une noix ; et la noix elle-même qui est à l’intérieur, c’est l’amour. Faire les choses par nécessité est le signe d’un amour commençant, d’un amour naissant, qui peut être inexprimé, qui est fondé sur une espérance confuse de l’avenir. Un amour qui n’a pas encore reçu de réponse très manifeste de Dieu, qui est incertain de l’avenir, mais qui part bien. [...]
La Providence a conduit Ruth dans le champ de Booz, le parent d’Élimélek. Ce Booz est un puissant, un riche, un notable, un homme considéré et considérable. C’est un homme d’âge et de sagesse, et dans tout le récit il paraîtra très bon, avec majesté. Tandis que Ruth est au travail, celui-ci vient y visiter ses moissonneurs. Booz est comme ce père de famille que l’on voit sans cesse dans les paraboles de l’évangile. Ces paraboles sont des allégories : ce père, c’est l’image de Dieu. [...]
Dans la rencontre de Booz avec Ruth, du premier moment, nous pouvons le dire quand nous connaissons la suite, il y a un mystère des cœurs. Puisque ce Booz, dans notre allégorie, représente Dieu, et Ruth sa créature, une créature aimée, privilégiée, nous pouvons deviner que dès cette première rencontre, il s’est passé quelque chose qui échappe à ceux qui les entourent. D’abord, le cœur de Dieu. Dès son entrée dans le champ, il n’a vu qu’elle. C’est la prédestination par laquelle Dieu nous aime, mais c’est un mystère du cœur de Booz qui ne se révèle pas, presque pas, jusqu’à la fin. Et le cœur de la Moabite ? Du même amour qui l’avait attachée à l’envoyée, à Noémi, elle s’attache maintenant au maître dont elle pressent la bonté. Cependant, ces pressentiments-là n’ôtent rien aux incertitudes et aux lenteurs du chemin que Ruth doit encore parcourir. [...]
« Booz demanda alors à celui de ses serviteurs qui commandait aux moissonneurs : “ À qui est cette jeune femme ? ” Et le serviteur qui commandait aux moissonneurs répondit : “ Cette jeune femme est la Moabite, celle qui est revenue des Champs de Moab avec Noémi. Elle a dit : Permets-moi de glaner et de ramasser ce qui tombe des gerbes derrière les moissonneurs. Elle est donc venue et elle est restée sur ses jambes, depuis le matin jusqu’à présent, sans prendre le moindre repos. ” (2, v. 5-7)
Ruth a été envoyée par sa belle-mère avec de très bons conseils, en prenant bien des précautions parce que c’est une païenne et qu’elle arrive là comme une esclave, une étrangère à qui l’on peut faire du mal ou dont on peut se jouer. Ruth s’est montrée sage, prudente, édifiante et celui qui commande aux moissonneurs n’a que du bien à dire d’elle. Elle mérite ainsi d’être agréée du maître de la moisson. Elle, la Moabite, s’est acquis sans même y prendre garde une place à Bethléem. [...]
Revenons à notre allégorie. Booz est l’image de Dieu. Le maître vient de tout là-haut, du Ciel où est sa demeure ; et il vient visiter son domaine et ceux qui travaillent. Les paraboles le montrent visitant sa vigne, ici il vient encourager ses ouvriers dans son champ : c’est l’Église militante. [...]
« Booz dit à Ruth : “ Tu entends, n’est-ce pas ma fille ? Ne va pas glaner dans un autre champ, ne t’éloigne pas d’ici mais attache-toi à mes servantes. [...] Sache que j’ai interdit aux serviteurs de te frapper. Si tu as soif, va aux cruches et bois de ce qu’ils auront puisé. ”
Alors Ruth, tombant la face contre terre, se prosterna et lui dit : “ Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux pour que tu t’intéresses à moi qui ne suis qu’une étrangère ? ’’ » (2, v. 8-10)
Booz la distingue à cause de la vertu qu’il trouve en elle. Ayant appris le dévouement de Ruth à l’égard de Noémi, Booz lui montre plus que de la bienveillance. Il a un langage où l’amour est à peine voilé, ou plutôt, déjà il se manifeste par ses dons. Ruth est bouleversée de cette bonté. Elle était là, humiliée et craintive, et cependant espérant tout de sa bonté. Et voilà qu’il lui parle comme à sa fille et qu’il l’attache à lui. Il veut la voir sous sa protection et a déjà pris des mesures pour qu’elle soit bien traitée. [...]
“ C’est qu’on m’a bien rapporté, lui dit Booz, tout ce que tu as fait pour ta belle-mère après la mort de ton mari ; comment tu as quitté ton père, ta mère et ton pays natal pour te rendre chez un peuple que tu n’avais jamais connu, ni d’hier ni d’avant-hier. Que Yahweh te rende ce que tu as fait et que tu obtiennes pleine récompense de la part de Yahweh, le Dieu d’Israël, sous les ailes de qui tu es venue t’abriter ! ” (2, v. 11-12)
C’est Booz qui rappelle à Ruth sa générosité envers Noémi. Dans l’allégorie entre ce Livre et la vie spirituelle, cela signifie que Dieu récompense magnifiquement notre attachement à l’Église. Le commençant ne sait pas s’il aime Dieu, mais ce qu’il sait, c’est qu’il est attaché à l’Église, à l’envoyée de Dieu. Tout ce que nous faisons pour l’Église, Dieu le compte comme fait à lui-même. Nous sommes entrés dans la voie de la perfection, à peine nous avons fait quelques efforts que Dieu compte nos mérites pour que, lorsque nous sommes le visage contre terre, à l’adorer et à être saisis de ses bienfaits, nous nous trouvions réconfortés, encouragés par lui-même. [...]
« Elle dit : “ Puissé-je toujours trouver grâce à tes yeux, mon Seigneur ! Tu m’as consolée et tu as parlé au cœur de ta servante, alors que je ne suis même pas l’égale d’une de tes servantes. ” » (2, v. 13)
Voici donc Ruth bénie par Booz. Ce devait être un peu étonnant pour les moissonneurs de voir la place faite à cette païenne. Notre-Seigneur n’a-t-il pas provoqué une semblable stupéfaction en plaçant Marie-Madeleine parmi les saintes femmes ? Ruth est désormais l’une d’entre les femmes de la Maison, admise au partage de la vie, du labeur et des biens. Avant la venue de Booz, elle était dans la crainte servile. Après cette première rencontre, elle est rassurée, son cœur est plein de joie et de reconnaissance. Elle ne le sait peut-être pas encore, mais c’est déjà l’amour [...]
Revenons à notre allégorie. L’âme dévote qui s’applique au travail, à la vertu, à la piété, reçoit la visite de Dieu, comme Booz est venu visiter Ruth. Cette visite se fait, par exemple, par le moyen de l’Office Divin, lorsque l’âme vient auprès de son Dieu pour écouter et chanter sa gloire. L’oraison aussi est un colloque intime où Dieu lui parle, où Dieu la regarde. Il y a enfin l’action de grâces, qui est l’exultation de l’âme comblée par le Père du Ciel et réconfortée par ses dons. Prenant appui sur les manifestations de l’amour de Dieu et sur sa grâce, l’âme s’établit ainsi dans une paix qui est au-delà des états intimes de consolation ou de désolation. Comme Ruth retournant au travail, l’âme est prête à reprendre l’effort avec joie. Le travail reprenant, il y aura des ennuis, des difficultés, mais la paix est en elle. Pourquoi ? Parce qu’il y a eu le passage de Dieu, conclu par l’action de grâces. [...]
Ruth est donc retournée glaner. Au moment du repas, les moissonneurs se sont arrêtés, ils ont laissé tomber leurs faucilles, et puis ils se sont rapprochés de l’endroit où Booz les attendait et où des servantes avaient apporté la nourriture. Ils se rassemblent et l’humble Ruth reste à l’écart. Elle ne dépasse pas ce qui lui est permis et elle est reconnaissante à tous de ce qui lui est donné à elle qui n’est rien, ne mérite rien. L’humilité va être vraiment sa vertu majeure. [...]
« Booz dit à Ruth : “ Approche-toi, mange de ce pain et trempe ton morceau dans le vinaigre. ” Elle s’assit donc à côté des moissonneurs et Booz lui fit aussi un tas de grains rôtis. Après qu’elle eut mangé à satiété, elle en eut de reste. » (2, v. 14)
Ce repas champêtre, qui va donner tant de courage à la petite Ruth, est la figure lointaine de l’alliance dans le Corps et le Sang du Seigneur. Notre repas à nous, c’est la messe. Cette Ruth qui vient d’être admise au repas du Seigneur, c’est la figure du baptisé mais à titre spécial de ceux qui ont été jusqu’au bout de leur vocation de baptisé, par grâce de Dieu, et qui se sont consacrés. [...]
La communion est à la fois une union au Christ et une union entre nous en Jésus. Elle est source d’une énergie nouvelle au service de Dieu, d’une joie extrême. [...]
« Lorsqu’elle se fut levée pour glaner » (2, v. 15)
Ruth ne s’est pas enorgueillie quand elle a vu qu’elle était l’objet d’attentions, d’un commencement d’amour de la part du maître de la moisson. Elle est courageusement retournée à son travail avec la joie au cœur, mais la différence d’avec ce matin, c’est que son travail devient extraordinairement fructueux
« Booz donna cet ordre à ses serviteurs : “ Laissez-la glaner entre les gerbes, et vous, ne la molestez pas. Et même, ayez soin de tirer vous-mêmes quelques épis de vos javelles, vous les laisserez tomber, elle pourra les ramasser et vous ne crierez pas après elle. ” » (2, v. 15-16)
Booz l’ayant admise dans le cercle des moissonneurs, Ruth pouvait observer leurs attitudes, leurs gestes, leurs paroles et ainsi s’instruire, se civiliser pour devenir membre à part entière de Bethléem. Maintenant, le maître fait encore plus pour elle. Il ordonne à ses serviteurs de l’aider, mais pas assez pour qu’elle s’en aperçoive. Booz fait ainsi les serviteurs participants de sa bienveillance. Aidée par eux, Ruth continuera son modeste travail, mais elle fera une bonne récolte. Comme elle est humble, elle ne va pas s’en attribuer le mérite, elle le fera remonter à plus haut qu’elle. Elle devinera que les moissonneurs laissent tomber les épis à dessein, et elle y verra la preuve de l’amour du maître. [...]
Qu’est-ce que cela signifie dans nos vies ? C’est que, quand on s’est confié à l’Église, tous les Saints qui y sont, c’est-à-dire les consacrés qui marchent devant nous, déjà sanctifiés par les sacrements, nous donnent à profusion toutes les richesses dont nous avons besoin, ce qui produit, dans notre vie, l’éclosion de grandes vertus religieuses. Indiscutablement, la fin de ce chapitre nous donne la description d’une nouvelle étape de la vie spirituelle, celle de l’âme aimée de Dieu dans son Église. [...]
« Ruth glana dans le champ jusqu’au soir, et lorsqu’elle eut battu ce qu’elle avait ramassé, il y avait environ une mesure d’orge. » (2, v. 17)
Ruth, rentre à la maison avec bonne récolte, mais cependant, elle n’est pas tranquille du tout. Voyant que le maître du champ l’a remarquée, l’a privilégiée, elle se demande si c’est pour le bien. C’est tellement inouï et nouveau qu’elle craint d’être dans l’illusion ou d’être jouée par un homme hypocrite. Pourtant, tout ce qu’elle a vu, tout ce qu’elle a entendu, tout ce qu’elle a su de lui proteste que Booz est bon, qu’il est loyal, qu’elle peut se confier en lui. Ne sachant que penser, Ruth dit tout à sa mère et attend son jugement. [...]
« Ruth fit connaître à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé ; elle dit : “ L’homme chez qui j’ai travaillé aujourd’hui s’appelle Booz. ” Noémi dit à sa bru : “ Qu’il soit béni de Yahweh qui ne cesse d’exercer sa bienveillance envers les vivants et les morts ! ” Et Noémi ajouta : “ Cet homme est notre proche parent, il est de ceux qui ont sur nous droit de rachat. ” (2, v. 19-20)
Ruth dit tout, d’une manière très brève. Que va penser sa mère ? Il se trouve que Noémi ne cesse de bénir Dieu et qu’elle rappelle que la chose est surnaturelle. C’est tout de même un hasard étonnant, consolant, réconfortant : cet homme est leur proche parent. Selon la loi juive, il a le droit de rachat sur les biens du mari de Ruth, décédé, et aussi sur sa femme. En vertu du droit matrimonial juif, cet homme est son “ Goël ”. Pour le moment, Noémi ne va pas insister là-dessus, mais elle voit que tout vient de Dieu et devine déjà ses desseins, voyant bien au-delà de ce que peut soupçonner sa fille. [...]
« Ruth la Moabite dit à sa belle-mère : “ Il m’a dit aussi : Reste avec mes serviteurs jusqu’à ce qu’ils aient achevé toute la moisson. ” Noémi dit à Ruth, sa bru : “ Il est bon, ma fille, que tu ailles avec ses servantes, ainsi on ne te maltraitera pas dans un autre champ. ” » (2, v. 21-22)
C’est donc dans l’obéissance, la confiance et la sécurité que Ruth pourra retourner dans les champs de Booz. Chaque soir, elle reviendra fidèlement dans la maison de Noémi. Avec sagesse, sa mère la guidera dans la conduite qu’elle doit avoir auprès de cet homme qui semble s’incliner vers elle et qui est en même temps son maître. [...]
C’est en effet le commencement d’une histoire merveilleuse entre Booz et la petite Moabite. C’est Booz qui sait tout, qui dirige tout selon sa volonté, selon sa grâce. C’est l’amour de celui qui est tout pour celle qui n’est rien, d’où le bouleversement et la joie de celle qui sait qu’elle n’est rien qu’indigne de cet amour. Heureusement qu’auprès de Ruth, il y a sa belle-mère Noémi pour lui dire ce qu’il lui faut faire, la réserve qu’il faut avoir pour mériter l’amour de cet homme puisqu’il semble s’incliner vers elle. [...]
C’est bien ainsi dans la vie spirituelle. C’est Dieu qui aime le premier. La créature n’a pas à se tourmenter pour commencer d’aimer son Dieu, c’est Dieu qui se charge de se faire aimer de nous. Toute notre vie est ainsi une œuvre de grâce et de miséricorde. La créature n’a qu’à correspondre aux grâces qui lui sont faites. Pour cela, Dieu place auprès d’elle un directeur spirituel merveilleusement illustré par Noémi. Dans la suite du Livre, Ruth va obéir à Noémi avec une intelligence, une promptitude, une soumission tout à fait admirables. Dans ce monde nouveau, Bethléem, où Ruth est introduite, elle ne sait rien et Noémi sait tout. [...]
« Et elle resta parmi les servantes de Booz pour glaner jusqu’à la fin de la moisson des orges et de la moisson des blés, et elle habitait avec sa belle-mère. » (2, v. 23)
Les choses se passent comme l’a pensé Noémi. Avec sagesse, Noémi comprend que Booz est attaché à Ruth qui lui rend un attachement semblable et que c’est Dieu qui les a rapprochés.
Abbé Georges de Nantes
Extraits de la retraite de communauté Le Livre de Ruth, S 16, automne 1971.