Jeudi 17 décembre
Au service de Jésus-Hostie
EN juillet 1920, les premiers garçons de Moerzeke vinrent chez le recteur pour s’inscrire à la Croisade Eucharistique. Quand il était absent, c’était madame Poppe qui notait noms et adresses, et les enfants repartaient avec un morceau de sucre à sucer.
Les réunions étaient présidées par l’abbé Poppe lui-même, quand sa santé le permettait. Elles se tenaient le samedi après-midi dans une classe de l’école du couvent ou parfois dans le jardin, en été, autour de la chaise longue du Père.
Un des garçons racontera plus tard que les réunions étaient agréables et les sujets très variés. La sainte ardeur du directeur les impressionnait. Pendant qu’il parlait, il tenait toujours dans sa main, à moitié caché, un petit crucifix. Pour leur apprendre les chants, l’abbé Poppe s’exerça même à jouer de l’harmonium. Les réunions se terminaient à la chapelle, et les enfants étaient invités à venir aussi à l’Heure sainte du jeudi.
Faisons nôtre ce passage de la consécration que prononçaient les Croisés, lors de la cérémonie de leur incorporation :
« Ô Jésus qui avez dit : “ Laissez venir à moi les petits enfants, car le Royaume des Cieux appartient à ceux qui leur ressemblent ”, Vous qui avez voulu être, dans le Très Saint-Sacrement, notre nourriture quotidienne depuis notre plus tendre jeunesse, Vous qui nous avez demandé d’aider le Saint-Père à “ tout restaurer dans le Christ ”, nous nous mettons entièrement à votre service dans la Croisade Eucharistique.
« Comme de bons soldats de Dieu, de l’Église et du Pape, nous combattrons par la prière, les sacrifices et la communion pour faire triompher le Divin Cœur de Jésus sur le monde, et surtout dans notre cher pays.
« Nous vous le promettons ! Comme les Croisés qui combattaient pour la délivrance du Saint Sépulcre, nous combattrons afin que la Sainte Église triomphe. Nous voulons voir Dieu régner sur le monde et dans notre Patrie.
« Ô Marie, Reine de la Croisade, aidez-nous ; acceptez la parole d’honneur de vos Croisés. Ainsi soit-il. »
Colorier un enfant.