Il est ressuscité !
N° 249 – Novembre 2023
Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard
Sœur Lucie déclarée vénérable : le plus grand de ses miracles
LA signature du décret proclamant les vertus héroïques de sœur Lucie par le préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le 22 juin dernier, avec l’approbation du pape François, ouvre la voie à la béatification de la messagère de Notre-Dame. L’étape suivante, la dernière, sera la reconnaissance d’un miracle par les instances romaines.
Le décret d’héroïcité des vertus est d’autant plus important qu’il mentionne les apparitions de Pontevedra (1925) et de Tuy (1929), ce qui équivaut à une reconnaissance officielle par l’Église de ces manifestations divines et des demandes de Notre-Dame. De plus, la mention de la rédaction des premiers Mémoires de sœur Lucie, de 1935 à 1941, et de la troisième partie du Secret le 3 janvier 1944 est une reconnaissance de la validité de son témoignage. Exit les objections modernistes de Dhanis et de ses émules.
Sa vocation y est évoquée en une phrase : « Instruite par Notre-Dame du Rosaire, le 13 juin 1917, elle fut appelée à répandre dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé de Marie. » C’est un peu court. D’autant que toutes les paroles de Notre-Dame citées dans le décret sont amputées. Il y est dit par exemple : Lucie avait « Notre-Dame “ comme refuge et chemin jusqu’à Dieu ” ». Ce fut plus précisément son Cœur Immaculé qui fut son refuge, conformément à la promesse de Notre-Dame : « Mon Cœur Immaculé sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu’à Dieu. » (13 juin 1917)
LA DÉVOTION RÉPARATRICE CENSURÉE.
Plus loin, nous lisons : « L’apparition de Notre-Dame et de l’Enfant-Jésus, dans laquelle lui fut demandée la dévotion des premiers samedis. » On se refuse à écrire la « dévotion réparatrice des premiers samedis ». Le mot de « réparation » n’apparaît pas une seule fois dans le décret.
L’omission est choquante lorsqu’est mentionnée l’offrande de ses sacrifices : « Sœur Lucie répète dans son cœur la prière d’offrande que Notre-Dame lui a enseignée : “ Ô Jésus, c’est pour votre amour. ” » Point final de cette prière !? Voici la suite enseignée par Notre-Dame le 13 juillet 1917 : « ... pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. » C’était la « prière habituelle » de sœur Lucie, selon ses propres dires.
Lucie est présentée comme une « prophétesse de la “ grâce et de la miséricorde ” que Dieu veut répandre sur le monde ». Une miséricorde apparemment accordée sans aucune condition. On reconnaît là la plume d’un ecclésiastique pénétré de la pensée du pape François, qui n’était pas celle de sœur Lucie : « Ma mission est d’indiquer à tous l’imminent danger où nous sommes de perdre notre âme à jamais si nous restons obstinés dans le péché. » (au Père Fuentes, le 26 décembre 1957)
Alors, sœur Lucie, prophétesse ? Certes ! Parce qu’elle fut la messagère de Marie, laquelle est, et Elle seule, dispensatrice de la “ grâce et de la miséricorde ”, mais Elle ne l’est effectivement que si l’on satisfait ses requêtes.
L’omission de la réparation est très sensible dans cette phrase : « Sœur Lucie offre sa vie, en union avec Jésus-Eucharistie et le Cœur Immaculé de Marie, pour l’Église et pour la conversion des pécheurs. »
L’expression « avec le Cœur Immaculé » ne se trouve pas une seule fois dans ses écrits. C’est le pape François qui recommande de marcher avec Marie. En revanche, sœur Lucie, instruite par l’Apparition, sait que Marie est la Médiatrice : elle adresse donc ses prières à Marie et se consacre à son Cœur Immaculé. Sa vie, elle l’offre « pour l’Église et pour la conversion des pécheurs », c’est vrai, mais aussi « en réparation des offenses au Cœur Immaculé de Marie » (voir notre biographie Sœur Lucie, confidente du Cœur Immaculé de Marie, éd. CRC, 2014, p. 120 ; 126 ; 174 ; 196 ; 321 ; 346 ; 399 ; 460 ; 472).
Cette censure systématique, véritable travestissement des révélations et des demandes de Fatima, ne s’explique pas. C’est un mystère d’iniquité, c’est la « lutte diabolique contre le message », pour reprendre une expression de sœur Lucie, dans son sixième Mémoire, rédigé en 1993.
Ainsi se trouve occulté l’essentiel de la vie intime et mystique de la voyante, que tous ses écrits rassemblés et étudiés au cours de son procès de canonisation illustrent pourtant, par exemple son récit Mon chemin, en grande partie encore inédit. Après le récit de l’apparition du 10 décembre 1925, elle ajoute :
« Pour consoler le Cœur de ma chère Mère du Ciel, je serais contente de boire jusqu’à la dernière goutte le calice le plus amer.
« Je désirais souffrir tous les martyres pour offrir réparation au Cœur Immaculé de Marie, ma chère Mère, et lui retirer une à une toutes les épines qui le déchirent, mais je compris que ces épines sont le symbole des nombreux péchés qui se commettent contre son Fils, et se communiquent au Cœur de sa Mère. Oui, parce que par eux beaucoup d’autres de ses fils se perdent éternellement. »
SUR LA CROIX.
L’importance et les spécificités des révélations de Fatima étant méconnues, la voyante devient insignifiante. Le décret ne nous apprend finalement rien sur ses vertus héroïques, absolument rien sur sa charité pour consoler Notre-Dame qu’elle a vue si triste le 13 juillet 1917, rien sur ses sacrifices pour préserver des âmes de l’enfer ; rien sur son attachement indéfectible au dogme de la foi, à l’encontre des erreurs modernistes et progressistes de Vatican II, frère Bruno l’a montré dans son commentaire littéral des Appels du message de Fatima ; rien sur son obéissance à la Vierge Marie en des circonstances tellement dramatiques, mais aussi à ses supérieurs ; rien sur sa patience dans les contradictions de toutes sortes qu’elle a endurées.
On lit aussi dans le décret : « Toute la vie de la Servante de Dieu a été une participation au mystère Pascal du Christ. »
Au mystère pascal ? Oui, mais moyennant le mystère de la Croix que sœur Lucie a connu sur cette terre, notamment quand le Saint-Siège lui a imposé en 1960 certaines « règles » (sic), véritable séquestration ! Elle écrivait alors : « La croix se fait plus pesante. Le sacrifice que Dieu nous demande maintenant est aussi plus sanglant. » (15 mai 1960)
Toutes ses épreuves liées à sa mission prophétique et à l’indifférence et même à l’opposition de la hiérarchie à ses requêtes sont passées sous silence.
SA MISSION N’EST PAS ACHEVÉE.
Il est mensonger d’affirmer : « La consécration du monde au Cœur Immaculé de Marie fut un thème sur lequel sœur Lucie insistait. » Elle a au contraire très souvent rappelé, avec force, que la demande de Notre-Dame n’était pas une consécration du monde. Si elle a insisté, c’était pour préciser, à l’encontre de toutes les pressions qu’elle subissait, que la consécration devait être une consécration de la Russie.
Le décret contient ensuite le mensonge officiel sur l’acte de Jean-Paul II de 1984 : « Le 25 mars 1984, elle vit s’accomplir la consécration par le Pape, en union avec tous les évêques, répondant ainsi à la demande de Notre-Dame. »
Sœur Lucie a affirmé précisément le contraire à maintes reprises (Sœur Lucie, confidente du Cœur Immaculé de Marie, p. 430-431). Nous avons de surcroît démontré et dénoncé le travestissement de son témoignage par les lettres apocryphes de 1989-1990 (ibid., p. 436-438).
Les personnes bien informées ne l’ignorent pas. À Fatima, le 7 septembre 2016, en montrant ma biographie de sœur Lucie à sœur Angela Coelho, vice-postulatrice de la cause de canonisation de la voyante, je lui ai demandé : « L’avez-vous lue ? » Elle m’a répondu : « Oui, je l’ai lue. Vous avez mené votre enquête. »
Pour quelle raison le décret fait-il l’impasse sur la consécration de la Russie (sic) du 25 mars 2022 ? Le pape François l’aurait-il oubliée ?
Il faut maintenant que cette consécration soit complétée par la recommandation de la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois, puisque Dieu le veut ! Cette requête, sœur Lucie l’a souvent formulée, par exemple dans sa lettre à Pie XII du 2 décembre 1940 :
« Je profite, Très Saint-Père, de ce moment pour demander à Votre Sainteté de daigner répandre et bénir cette dévotion pour le monde entier. »
Assurément, il faut prier la vénérable Lucie pour obtenir du Saint-Père la recommandation pontificale de cette dévotion. Ce sera son plus grand miracle ! Mais elle le peut tant est grand son pouvoir d’intercession, comme nous allons le voir.
Sœur Marie-Lucie du Cœur Immaculé
et les colombes de la Vierge pèlerine.
« Ave Maria, gratia plena... Columba formosissima, Intacta Virgo, semper Virgo, Immaculata sanctissima ! Dominus tecum ! Réjouissez-vous, ô Marie, pleine de grâce... Vous êtes la Colombe très belle, la Vierge intacte, toujours Vierge, l’Immaculée très sainte ! Le Seigneur est avec vous !
« En effet, l’Esprit-Saint s’est fait de vous une colombe, il veut habiter en vous, se manifester par vous, comme il s’est manifesté par la Sainte Colombe, entre Père et Fils, lors du baptême de votre Fils Jésus-Christ, et dans la théophanie de Tuy, en jaillissant du sein du Père, sous la forme d’une Colombe s’élançant vers vous. Parce que vous êtes l’habitacle, le sanctuaire de ce Dieu d’Amour qui se plaît à résider en vous et à se manifester à vous. » (frère Bruno de Jésus-Marie)
En 1946, au Portugal, pendant le voyage triomphal qui conduisit une procession de plus de quatre cents kilomètres, organisée pour le renouvellement solennel de la consécration de la nation à la Vierge Immaculée, le 1er décembre se produisit pour la première fois le “ miracle des colombes ”, qui atteste ce mystère : en effet, dans la ville de Bombarral, au moment où la statue de Notre-Dame de Fatima partait pour Cadaval, des six colombes lâchées par deux jeunes filles, cinq vinrent se poser sur le pavois de Notre-Dame et y restèrent jusqu’à Lisbonne, malgré le bruit, les chants, les pétards, etc. Sur le parvis de la cathédrale, avant d’entrer, comme pour prouver à l’immense foule qu’elles n’étaient pas attachées, les colombes s’élevèrent dans les airs, puis revinrent à leur poste.
Plus tard, l’évêque de Leiria fit cadeau à sœur Lucie des colombes qui accompagnèrent la Vierge pèlerine de Fatima à travers le monde. Au carmel, sœur Marie-Inès de l’Eucharistie, nièce de sœur Lucie, fut chargée de s’en occuper. « Comme je ne savais pas faire, confiera-t-elle à nos sœurs de la maison Sainte-Marie lors d’un parloir, sœur Lucie m’aida. Un jour, dans notre jardin, je l’ai trouvée à genoux et assise sur ses talons, les bras en croix, à la façon des carmélites, devant la statue de Marie au Cœur Immaculé. C’était ravissant ! Elle était en train de donner aux colombes le maïs qu’elle avait dans son tablier. Il y en avait bien quatorze ou quinze, partout autour d’elle, sur ses genoux, sur ses bras, sur sa tête ! Quel dommage que je ne sache pas dessiner ! J’ai tout de même pu courir chercher l’appareil photographique de la maison, et je l’ai prise en photo, avec toutes les colombes. Ah ! oui, j’en aurais bien fait un tableau. Mais comme je ne sais pas dessiner... »
Après ce parloir, nos Petites sœurs du Sacré-Cœur se sont empressées de dessiner cette scène qui nous parle tant de la sainteté de la confidente de l’Immaculée. Assurément, pour qui connaît sa vie, la présence si gracieuse de ces colombes qui l’entouraient et qui se posaient sur elle, illustre cette belle vérité, à savoir que sœur Lucie, à l’image de sa Mère chérie, toute réfugiée dans son Cœur Immaculé, était devenue elle-même, en quelque sorte, le réceptacle du Saint-Esprit, rayonnant en toutes ses œuvres ses sept dons.
LES MIRACLES DE SŒUR LUCIE
Au lendemain de sa mort, en février 2005, le Père Kondor, vice-postulateur de la cause de canonisation de Francisco et de Jacinta, déclarait :
« Sœur Lucie réunit toutes les conditions pour être élevée sur les autels. Les pèlerins de Fatima lui attribuent des milliers de miracles. Sœur Lucie en plaisantait, disant qu’elle faisait beaucoup de miracles sans le savoir. »
Dès son noviciat.
De fait, de son vivant, sœur Lucie avait déjà accompli de nombreux miracles, et cela dès son noviciat, en Espagne, à Tuy, alors qu’elle était âgée de trente ans.
Nous avons, dans les archives de la maison Saint-Joseph, des témoignages circonstanciés sur la guérison subite d’une enfant, Teresinha do Menimo-Jesus, Petite Thérèse de l’Enfant-Jésus, fille d’Aristides de Sousa Mendes, consul du Portugal à Vigo.
En effet, le 9 janvier 1928, une petite fille, Teresinha, âgée de trois ans, « tomba malade. Elle souffrait, raconte son père, d’un furoncle à la lèvre supérieure. Le cinquième ou sixième jour, deux abcès apparurent dans le dos, l’un à la hauteur du rein gauche, l’autre dans la région lombaire inférieure. » Les médecins consultés diagnostiquèrent chez cette enfant une infection purulente à streptocoques. « Les abcès étaient très profonds et mettraient du temps à mûrir avant que l’on puisse les percer à la lancette. La petite, qui depuis le début avait une fièvre intense avec délire, souffrait maintenant de douleurs horribles. » Au bout de cinq semaines, l’abcès supérieur, devenu énorme, parut présenter les conditions qu’il fallait pour être opéré. Hélas ! l’intervention chirurgicale n’arrangea rien. De plus, « l’abcès inférieur se mit à atteindre un volume plus grand que celui de l’abcès supérieur et l’enflure se propagea dans la jambe droite, jusqu’au genou ».
Comme ses sœurs allaient à l’école chez les dorothées de Tuy, Lucie apprit la grave maladie de l’enfant. La voyante de Fatima dit alors à ses parents de ne pas s’inquiéter, que Teresinha allait guérir. « Ce fut à ce moment-là, écrit son père, qu’il se passa un phénomène inexplicable pour nous. Pendant la nuit, et contrairement à ce que prévoyait le docteur, tout disparut : la fièvre, l’abcès, l’enflure de la jambe. Quand, au matin, nous vîmes notre fille, quelques heures auparavant si défigurée et enfiévrée, et maintenant sans trace des maux qui, pendant trois mois, l’avaient tourmentée, nous en fûmes véritablement stupéfaits ! Teresinha riait et disait qu’elle voulait aller par terre. »
Le docteur de Sousa n’en fut pas moins surpris. Il concluait comme le père de l’enfant : « Il convient de dire tous nos remerciements aux dorothées. Je crois que ce furent elles qui obtinrent tout par leurs prières. »
« Si mon père, témoignait sa fille Isabelle, n’a pas fait allusion à sœur Lucie, c’est parce que sur la demande de la Mère supérieure nous devions garder secrète sa résidence à Tuy, et c’est pourquoi mon père remercia sœur Lucie de son intervention en nommant toutes les dorothées. » (Sœur Lucie, confidente du Cœur Immaculé de Marie, p. 186-187)
« Allez chercher sœur Lucie... »
Sœur Lucie quitta la ville de Tuy après la guerre, en 1946, pour revenir au Portugal. En effet, comme le président Salazar avait favorisé le retour des religieuses expulsées par les révolutionnaires en 1910, les dorothées avaient pu y rouvrir des collèges. Sœur Lucie fut conduite à Sardao, près de Porto, et les Portugais venaient la voir pour obtenir des guérisons miraculeuses.
« Elle a le don des miracles, écrivait le Père jésuite Luiz Gonzagua Mariz. Voici le récit de sa supérieure de Sardao, racontant une guérison qui offre toutes les caractéristiques d’un miracle authentique.
« Une pauvre mère se présente à la porterie du collège avec son enfant perclus de paralysie. L’enfant pleure et gémit. Sa mère le serre contre sa poitrine et implore la supérieure : “ Allez chercher sœur Lucie pour qu’elle guérisse mon fils !
– Comment ? Vous n’y pensez pas, lui répond la supérieure. Sœur Lucie ne peut pas faire un tel miracle ! ”
« À cet instant, l’enfant paralytique pousse un cri de douleur poignant.
– Vous voyez, Mère supérieure ! Aurez-vous le cœur de laisser souffrir mon fils, alors que vous pouvez le soulager ? ”
« La supérieure, touchée par tant de foi, appelle la voyante et lui dit : “ Portez cet enfant au jardin. ”
« Sœur Lucie prit l’enfant dans ses bras et sortit. Quelques minutes après, elle revint, tenant l’enfant par la main. Celui-ci l’accompagnait, trottinant à petits pas pressés.
« La mère de l’enfant, voyant son fils marcher sans difficulté, allait lancer un cri de bonheur. D’un geste, la supérieure lui imposa silence et elle dit à la voyante : “ Vous pouvez aller. Merci. ”
« La nouvelle de ce miracle se répandit rapidement partout. » (ibid., p. 312)
« Il est trop orgueilleux. »
De son vivant, par l’intercession du Cœur Immaculé de Marie, sœur Lucie a obtenu des conversions qui paraissaient inespérées, par exemple celles de pauvres prêtres très tentés d’abandonner leur ministère. Mais ce ne fut pas toujours le cas : parfois la conversion s’avérait impossible ; comme lorsque Notre-Seigneur se trouva confronté à des incrédules : il n’était pas alors question pour lui de faire un miracle.
Le Père José Valinho, neveu salésien de sœur Lucie, m’a raconté qu’un jour il lui fit rencontrer au parloir du carmel de Coïmbre l’un de ses confrères salésiens qui voulait renoncer à la vie religieuse pour se marier. Après avoir parlé avec ce prêtre, elle confia à son neveu : « Il est trop orgueilleux. Il ne reviendra pas sur sa décision. »
Avec le livre des Mémoires.
Après sa mort, en février 2005, sœur Lucie, qui sur cette terre prenait tant à cœur les intentions de sa famille spirituelle, continua à être attentive à nos supplications et à obtenir des grâces extraordinaires.
Ainsi, le 13 juin 2005, dans le nord de l’Argentine, à Salta, où se trouve le siège de l’Apostolat mondial de Fatima pour ce pays, sœur Lucie a guéri Rosario André.
C’était une enfant de quatre ans lorsque l’on diagnostiqua chez elle le syndrome hémolytique et urémique entraînant une insuffisance rénale et affectant le système nerveux central. C’est une maladie rare avec un taux de mortalité très élevé chez les malades qui en sont atteints. Rosario subit dix jours de soins intensifs à l’hôpital et on commença des hémodialyses. Or, elle contracta à ce moment-là une infection. Mais l’insuffisance rénale contre-indiquait l’emploi de l’antibiotique nécessaire. Rosario avait de la fièvre, de la diarrhée et elle vomissait. Elle était de plus en plus faible. Elle allait bientôt mourir.
C’est alors que sa maman, Alexandra Maria, eut recours à sœur Lucie. Le 13 juin 2005, elle plaça sur sa poitrine le livre de ses Mémoires, et lui demanda de sauver son enfant. Quelques instants plus tard, Rosario se trouva complètement guérie, aussi bien de l’infection que du syndrome. Les médecins ne purent expliquer cette guérison immédiate et complète.
En témoignage de reconnaissance, la mère de famille envoya toute la documentation médicale au sanctuaire de Fatima.
Il est notable que les parents de l’enfant ont comme prénoms Marie et Joseph. La miraculée est née le 6 octobre 2000, la veille du jour consacré à Notre-Dame du Rosaire, et elle fut prénommée Rosario pour honorer cette fête. La guérison arriva un 13, jour anniversaire des apparitions de Fatima et du décès de sœur Lucie.
Six ans plus tard, Rosario était toujours en bonne santé. En mai 2011, le professeur Américo Pablo Lopez Ortiz, président international de l’Apostolat mondial de Fatima, le constata lui-même en rencontrant sa famille à la paroisse Notre-Dame de Fatima, de Salta, puis chez elle (Messenger of the World apostolate of Fatima, 2013, n° 2, p. 14-15).
Lors de la translation de Coïmbre à Fatima :
« Sœur Lucie, Hélène ! »
La translation du corps de sœur Lucie de Coïmbre à Fatima eut lieu un an après sa mort, le 19 février 2006. Sa tombe se trouve désormais dans la basilique de Fatima et les pèlerins qui s’y recueillent obtiennent par son intercession des grâces, parfois des faveurs extraordinaires, dont certaines paraissent d’authentiques miracles. Le bulletin pour sa cause de canonisation en publie des témoignages touchants.
Voici le récit d’une guérison qui a eu lieu précisément le 19 février 2006, lors de l’arrivée du corps de sœur Lucie à Fatima.
Les médecins avaient décelé chez Hélène Bravo Jimenez un mélanome qui est une tumeur de la peau ou des muqueuses. Ils la conduisirent dans une unité oncologique où elle subit une intervention chirurgicale. On lui retira trois ganglions lymphatiques cancéreux.
Après cela fut entamé un traitement chimiothérapique qu’on dut interrompre, suite à une insuffisance immunologique. Lorsque Hélène eut un peu récupéré, on essaya en vain de le reprendre.
Le 9 février 2006, d’autres ganglions cancéreux furent décelés sur une jambe d’Hélène, et le chirurgien lui donna rendez-vous le 20, pour une nouvelle opération.
Or, un parent de la malade avait décidé de faire pèlerinage les 18 et 19 février au Portugal, en raison de la translation du corps de sœur Lucie de Coïmbre à Fatima. Il encouragea Hélène à l’accompagner.
À Fatima, lorsque le cercueil de sœur Lucie arriva à la chapelle des apparitions, raconte-t-il, je parvins à m’en approcher et je posai mes deux mains sur le dessus du cercueil et demandai la guérison d’Hélène. J’ai simplement dit : « Sœur Lucie, Hélène ! »
Après, je posai mes mains sur la tête d’Hélène et lui dis : « De la part de sœur Lucie. » Ensuite, nous avons lavé la partie atteinte de sa jambe avec de l’eau de Fatima.
Le lendemain, lors de son rendez-vous médical, le médecin pratiqua une anesthésie sur la jambe malade, en vue d’un examen, et il fut très surpris : il n’y avait plus rien ! Il fit tout de même un prélèvement pour une biopsie. Trois jours après, il téléphona à Hélène, lui annonçant qu’elle était guérie.
Les années ont passé. Il n’y a pas eu de rechute. Nous sommes très reconnaissants à sœur Lucie de son intercession.
Témoignage de Juan Bravo Jimenez (Bulletin de la cause de canonisation n° 16, septembre-décembre 2013, p. 5).
Disparition d’un cancer de l’ovaire.
Voici le témoignage d’une autre guérison stupéfiante. Un prêtre argentin, le Père Adrian Marzilli, raconte :
J’ai appris que ma nièce, une jeune fille de quinze ans, avait un cancer de l’ovaire. J’ai commencé à faire une neuvaine avec la prière pour demander la béatification de sœur Lucie, précisément neuf jours avant le 13 mai. Je demandais à la confidente de l’Immaculée qu’elle obtienne de Dieu le miracle de la disparition du cancer.
J’ai reçu un coup de téléphone pour me dire que les médecins voulaient l’opérer le 13 juin, car la tumeur risquait de se propager ; mais, trois jours avant, le 10 juin, on a fait une nouvelle échographie et, surprise ! la tumeur avait complètement disparu. Le médecin m’a dit qu’il ne savait pas comment expliquer cette disparition.
Le prêtre argentin, lui, qui avait fait la neuvaine à sœur Lucie, le savait !
(Bulletin n° 30, mai-août 2018).
Toutes les métastases ont disparu.
Il y a cinq ans, lorsque j’avais sept ans, l’état de mon grand-père empira subitement, après divers traitements contre un cancer de l’estomac. Il avait des métastases dans les poumons et dans le cou, au point que les médecins pronostiquèrent deux mois de vie tout au plus. À ce moment-là, lorsque je compris ce qui se passait et que mes parents me préparaient à l’idée que mon grand-père pouvait partir rapidement auprès de Jésus, je demandais à sœur Lucie, en la priant, que mon grand-père ne meure pas.
Avant la fin de l’année, nous apprîmes que toutes les métastases avaient disparu. Mon grand-père a vécu toutes ces dernières années avec une belle qualité de vie. Je dois beaucoup remercier pour tout ce temps que j’ai pu passer avec lui.
(Francisco Carmo Pedro, Portugal. Bulletin n° 36, mai 2021).
Conversions inespérées.
Voici deux conversions inespérées survenues en Irlande. Ce témoignage est signé Margaret.
J’ai prié sœur Lucie en demandant son intercession auprès de Dieu et de Notre-Dame pour mon frère et ma belle-sœur d’un âge avancé, en mauvaise santé. Ils s’étaient éloignés de la pratique des sacrements depuis de nombreuses années et ils ne voulaient pas recevoir l’extrême-onction. Il n’y avait pas le moindre signe qu’ils puissent changer d’avis. Or, grâce à l’intercession de sœur Lucie, ils se confessèrent, reçurent la communion et l’extrême-onction. Ma belle-sœur mourut en mai et mon frère en juin, tous deux avec une grande paix au cœur.
(Bulletin n° 30, mai-août 2018).
Une grande force chez une déprimée.
Voici le récit de la guérison soudaine de la très grave déprime d’une jeune fille belge, Michèle.
Je me trouvais en cinquième année de psychologie quand j’ai fait une forte dépression, j’étais sans courage pour continuer à étudier ou pour faire quoi que ce soit d’autre, et sans volonté de vivre. Quatre années passèrent ainsi. Je continuais à être de plus en plus déprimée.
Un jour, ma mère me dit qu’elle allait demander à sœur Lucie de m’accorder la grâce d’être capable de terminer mes études. Je sentis alors une très grande force en moi et la volonté de réciter tous les jours le chapelet. Je le fis et, en moins d’un mois, je me suis remise à étudier et j’ai réussi à terminer mes études.
Maintenant, je me sens bien et heureuse, et je continue à prier tous les jours Notre-Dame et sœur Lucie, car je veux leur exprimer, ainsi qu’à ma famille, mon extrême reconnaissance.
(Bulletin n° 31, octobre 2018).
Guérie de deux AVC... avant le 13 du mois !
Une nuit, j’ai eu un AVC et je suis restée avec une vive douleur à l’œil et au côté droit du visage, ainsi qu’une grande inflammation. Après avoir subi divers examens, le médecin me dit que, en fait, j’avais eu deux accidents vasculaires cérébraux, et qu’il n’y aurait pas d’amélioration ; et s’il y en avait une, elle serait faible et prendrait de nombreux mois. J’étais résignée, mais comme rien n’est impossible à Dieu, je décidai de recourir à l’intercession de Notre-Dame et de sœur Lucie. Mais les douleurs augmentaient chaque jour et étaient insupportables.
J’ai continué à prier et j’ai dit à sœur Lucie que pour être sûre que les améliorations arriveraient par son intercession, elle devait m’obtenir cette grâce avant le 13 du mois. Nous étions le 9.
Le lendemain, je prenais mon petit-déjeuner et, à mon grand étonnement, en regardant devant moi, je vis le rideau blanc. Les améliorations se poursuivirent le jour suivant, le 11, et le 12 je voyais normalement. Je suis très reconnaissante envers sœur Lucie, car ce fut elle qui m’a aidée pendant cette période difficile sans jamais perdre l’espoir d’une guérison.
(Natércia Nogueira, Portugal, Bulletin n° 35, octobre 2020).
L’INTERCESSION DE SŒUR LUCIE POUR DES FAMILLES CHRETIENNES
Un mariage... célébré à Fatima.
Un 13 octobre, étant dans le sanctuaire de Fatima, j’ai commencé à réciter la prière pour la béatification de sœur Lucie, en lui demandant la grâce de rencontrer un saint homme pour pouvoir faire un saint mariage. Tous les jours j’ai récité cette prière ainsi que le chapelet, comme Notre-Dame l’avait demandé. Au dernier jour de ce même mois d’octobre, j’ai fait la connaissance d’un garçon grâce à un groupe d’amis. Plus ou moins trois mois après, nous avons commencé à nous fréquenter... Et deux ans plus tard, nous nous sommes mariés. Nous avons célébré notre mariage à la basilique de Fatima. Je remercie Dieu pour l’intercession de sœur Lucie en faveur de ce mariage. Je poursuis toujours la récitation de la prière et du chapelet. Lorsqu’après quatre mois je n’attendais pas d’enfant, j’ai récité la prière à cette intention... Et un mois plus tard, je découvrais que j’étais enceinte. Merci sœur Lucie.
(O Maria, Portugal, Bulletin de la cause de canonisation n° 37, octobre 2021).
« Jamais à l’église... »
Si ! grâce à Lucie !
J’ai lu la biographie de sœur Lucie publiée par le carmel de Coïmbre. À la fin du livre se trouve la prière pour demander sa béatification. Je l’ai récitée et j’ai demandé à sœur Lucie qu’elle intercède auprès de Notre-Dame pour la conversion d’un jeune homme avec qui ma fille vivait en union de fait. J’ai prié dans l’intimité de ma chambre, mais j’ai pensé que je devais le faire avec plus de solennité. J’ai décidé de me rendre à Fatima, à la basilique, auprès de la tombe de sœur Lucie, pour faire cette demande mettant tout sous sa protection. Ma fille me disait qu’ils allaient se marier, mais jamais à l’église parce que lui ne le voulait pas.
Cependant, je n’ai pas cessé de prier avec force pour qu’ils fondent une famille chrétienne. Quelques mois plus tard, de façon inattendue, il demanda ma fille en mariage lui disant qu’ils se marieraient à l’église. Depuis lors, il a assisté à certaines messes et il est devenu plus docile lorsqu’il s’agit de Dieu ou de l’Église. J’ai relaté cet événement, car pour moi c’est un véritable miracle : un tel retournement n’a pu se produire que par l’intervention de sœur Lucie.
(Maria Helena Batista, Portugal. Bulletin n° 35, octobre 2020).
Après cinq ans d’attente...
Ma belle-fille désirait beaucoup avoir un fils, mais cela faisait cinq ans qu’elle essayait d’être enceinte sans résultat. Un jour, elle vit à la télévision (RTP) un message du carmel de Coïmbre qui disait que de nombreuses femmes qui n’arrivaient pas à avoir un enfant recouraient à sœur Lucie. Elle s’est nourrie de l’espérance d’obtenir également cette grâce. Ainsi, j’ai commencé à prier sœur Lucie pour ma belle-fille. Elle est maintenant enceinte de cinq mois et nous avons appris que ce sera une fille. Merci, sœur Lucie !
(Clarinda, Venezuela. Bulletin n° 40, mai 2023).
Toutes les possibilités de la médecine étaient épuisées...
Je suis mariée depuis sept ans et, pour des causes génétiques, je ne pouvais pas avoir d’enfant. Nous avons épuisé toutes les possibilités de la médecine et c’est pourquoi j’ai recouru à sœur Lucie. J’ai demandé son intercession auprès de Notre-Dame et de Notre-Seigneur pour qu’elle m’obtienne la grâce d’avoir un enfant. Dieu a entendu et exaucé cette demande puisque nous avons eu un garçon qui fait notre bonheur. Je rends grâce à Dieu pour son infinie bonté et je remercie sœur Lucie pour son intercession.
(Adriana Vicente, Portugal. Bulletin n° 37, octobre 2021).
Une grossesse à risque pour une “ Lucie ”.
J’étais enceinte de vingt-quatre semaines quand le médecin, lors d’une échographie, découvrit que je développais une grossesse à risque. Le bébé que nous attendions devait s’appeler Lucie. Mon mari et moi avons décidé de demander à sœur Lucie de Fatima qu’elle intercède pour ne pas avoir à interrompre la grossesse. Je fus mise au repos et j’avais des contractions qui indiquaient un accouchement. Une fois il parut imminent, mais le bébé ne sortait pas parce qu’il ne pesait que 750 grammes. Quand j’ai dû me mettre au repos, nous avons décidé de réciter chaque jour la prière pour la béatification de sœur Lucie. Nous l’avons diffusée et nous la récitions avec nos familiers et nos amis avec une grande confiance. Lucie est née à la trente-neuvième semaine avec un poids de trois kilos, en parfaite santé. Je suis convaincue que cette grâce de Dieu fut concédée par l’intercession de sœur Lucie de Fatima.
(Rosario, Argentine, Bulletin n° 39, octobre 2022).
Au terme de la cinquième neuvaine.
Je voudrais communiquer une grâce obtenue par une de mes amies. Elle n’arrivait pas à mener une grossesse à son terme et le médecin lui annonça qu’il lui serait impossible d’avoir des enfants. Elle en fut très triste et souffrait énormément de cette situation.
Je l’ai encouragée à garder la foi et, en même temps, j’ai commencé à prier sœur Lucie. J’ai récité neuvaine sur neuvaine et, après la cinquième, mon amie m’apprit qu’elle était enceinte. Je suis très reconnaissante envers sœur Lucie parce que le bébé est né et c’est un magnifique garçon.
Merci, sœur Lucie !
(Maria Prazeres, Portugal. Bulletin n° 40, mai 2023).
Une communion privée... grâce à Lucie.
Je viens juste d’avoir treize ans et je désire remercier Lucie de Fatima pour la grâce qu’elle m’a concédée en me permettant de faire ma première communion le jour de mon anniversaire. Cela faisait trois ans que je désirais recevoir Jésus, mais ma mère ne le voulait pas. Cependant, grâce à Lucie de Fatima, ma mère changea d’avis et me le permit. Grâce à ma première communion, ma famille s’est réunie et nous avons passé une journée merveilleuse. Je serais heureux d’en savoir plus sur l’histoire de Fatima et d’avoir une image de Lucie.
(Diego Leal, Espagne. Bulletin n° 35, octobre 2020).
Du curé Martin Manevy, d’Argentine.
Je suis prêtre de la paroisse Notre-Dame de Fatima, dans l’archidiocèse de Corrientes, en Argentine. Nous y récitons le chapelet, nous y faisons l’adoration eucharistique et, chaque 13 du mois, nous y rappelons particulièrement le Message de Fatima.
Après la mort de sœur Lucie, j’ai commencé à lui demander son intercession auprès du Seigneur pour la guérison des malades que je connaissais. Je vais seulement vous raconter un des nombreux cas de guérison qui sont arrivés chez nous.
Le 13 janvier, un jeune homme qui souffrait d’une tumeur grave est entré dans notre église. J’ai prié pour lui, je lui ai administré le sacrement des malades et j’ai demandé à sœur Lucie d’intercéder pour sa guérison.
Un mois plus tard, le 13 février, ce jeune homme est venu me dire qu’il était guéri. Je vous envoie les documents médicaux.
(Bulletin n° 32, mai 2019).
Rédigé par un médecin.
Voici le récit d’une autre guérison qu’un ami médecin a rédigé à partir de la relation de la malade.
D’après les informations données par le bulletin pour la cause de canonisation de sœur Lucie (Bulletin n° 19, septembre-décembre 2014, p. 8), au début de l’année 2013, Maria Joaquina Roda souffrait d’une récidive précoce d’un cancer du sein, signant l’échec d’une chirurgie et d’une radiothérapie qui avaient pourtant entraîné beaucoup de souffrance et d’inconfort en raison de sérieux ennuis de cicatrisation et d’une réaction cutanée sévère suite à l’irradiation. La nouvelle de la récidive, de très mauvais pronostics en elle-même, et la perspective d’une nouvelle intervention chirurgicale particulièrement délicate avaient plongé la malade dans une grande tristesse.
C’est alors que madame Joaquina Roda eut l’inspiration de faire appel à sœur Lucie pour demander d’être délivrée de son mal, s’il était possible, et la force de supporter les souffrances que le Bon Dieu lui enverrait. Elle eut aussitôt le sentiment d’être entendue. Elle ressentit en même temps un mieux-être physique et une diminution des symptômes douloureux.
Deux jours plus tard, à sa grande surprise, elle eut l’impression, en prenant sa douche, que le nodule tumoral de son sein avait beaucoup diminué de volume ou peut-être même qu’il avait disparu. Stupéfait à son tour, un des médecins de madame Joaquina Roda fit pratiquer une nouvelle biopsie de la région pathologique. À la suite de cette biopsie, l’examen histologique (c’est-à-dire des tissus organiques) n’a montré qu’un nodule résiduel sans cellules malignes.
Le médecin ami commente : « Souhaitons que ce témoignage puisse être corroboré par l’examen du dossier médical. Compte tenu du fait qu’il y a eu apparemment un examen histologique avant et après la guérison et une IRM de sa récidive tumorale quelques jours avant sa guérison, cela pourrait être un cas très démonstratif ! Si tout cela est confirmé par le dossier médical, il y aurait des éléments de preuve suffisants pour affirmer le caractère inexpliqué et miraculeux de cette guérison. »
Ce qu’il faut retenir de ces récits, c’est que ces grâces extraordinaires, obtenues par sœur Lucie, manifestent la toute puissante intercession du Cœur Immaculé de Marie. Si sœur Lucie est puissante sur le Cœur de notre Père céleste, c’est par la médiation du Cœur Immaculé de notre très chère Mère du Ciel.
NOTRE-DAME LE LUI A PROMIS
Actuellement la reconnaissance des miracles par la Congrégation pour les causes des saints ou bien leur contestation et leur rejet paraît surtout dépendre des partis pris des plus hautes autorités romaines. Les prétendus miracles pour les canonisations de Paul VI et de Jean-Paul II furent de faux miracles ; des médecins amis les ont sévèrement critiqués (“ Enquête sur la guérison de Floribeth Mora Diaz ”, dans Il est ressuscité, n° 139, mai 2014, p. 27-30).
Mais ayons confiance. La reconnaissance du miracle nécessaire, d’un vrai miracle, pour la béatification de sœur Lucie viendra à l’heure de Dieu, quand Dieu le voudra.
Nous savons que sœur Lucie est déjà au Ciel, puisque Notre-Dame, dès le 13 mai, lui avait promis de l’y emmener. Nous pouvons donc recourir à son intercession avec la plus grande confiance.
En 1916, l’Ange du Portugal avait annoncé aux trois pastoureaux : « Les Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs à la voix de vos supplications. » Conformément à cette promesse, grand fut le pouvoir d’intercession de Lucie lorsqu’elle vivait en ce monde, nous l’avons vu. Maintenant qu’elle est au Ciel, elle est encore plus puissante pour toucher le Cœur de sa très Sainte Mère. La confidente de l’Immaculée en avait elle-même averti ses correspondants de son vivant : « D’ici peu, nous irons au Ciel et, là, nous supplierons mieux pour toutes ces intentions. Je crois pour ma part qu’un grand apostolat m’attend là-bas. » (26 décembre 1961) Et encore en août 1960, à l’évêque de Fatima qui lui avait envoyé une carte postale de Lisieux : « Quand je serai délivrée de la prison de cette terre, mon apostolat sera plus fécond et mes possibilités décuplées. » Voilà qui doit nous encourager à confier nos grandes intentions à la messagère de l’Immaculée.
frère François de Marie des Anges.