Il est ressuscité !

N° 253 – Mars 2024

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


LA LIGUE

La Ligue

Frère Georges de Jésus-Marie

NOUS célébrons le  centenaire de notre vénéré Père fondateur, frère Georges de Jésus-Marie, né à Toulon le 3 avril 1924 et baptisé le surlendemain en l’Église Saint-Louis. Il aimait nous rappeler que le nom de Georges qu’il reçut alors, « sonore comme un grand coup de clairon », complété en religion par le vocable très unique de Jésus-Marie, exprime toute la vocation du phalangiste. Georges : c’est un appel au combat contre un ennemi infernal, contre l’hydre de l’antichrist qu’il affronta lui-même jusqu’à la mort. Un monstre plus répugnant que jamais, depuis que la déclaration Fiducia supplicans a fait rimer Rome avec Sodome.

Par quelles armes lutter ? Ouvrant la retraite mensuelle à la maison Saint-Joseph, le samedi 2 mars, frère Bruno nous rappela l’intercession d’Abraham en faveur de Sodome et Gomorrhe, renouvelée depuis 1917 par Notre-Dame de Fatima, à laquelle s’unissent les âmes qui embrassent la dévotion réparatrice à son Cœur Immaculé, pour sauver de l’enfer les âmes des pauvres pécheurs. Notre frère nous fournit donc une nouvelle arme pour compléter notre arsenal : des litanies de réparation au Cœur Immaculé de Marie (cf. supra, p. 2) dont l’usage s’est rapidement répandu parmi nos amis. L’enjeu ultime de ce nouveau combat de saint Georges, c’est en effet l’amour de Jésus et de Marie. À l’école de notre frère Georges de Jésus-Marie, nous ne savons pas les séparer, quelles que soient nos activités !

LE MYSTÈRE DE NOTRE PURIFICATION.

Ainsi, pour nous purifier l’esprit et le cœur des horreurs de Sodome, notre frère prieur nous fit tenir compagnie à notre Mère du Ciel, en ce premier samedi du mois, en méditant le mystère de la Présentation de l’Enfant-Jésus au Temple. En ce temps de Carême, c’est celui des mystères joyeux du Rosaire qui nous annonce et préfigure le plus clairement les mystères douloureux. Frère Bruno met admirablement en lumière le renversement opéré par Jésus et Marie montant au Temple et ne s’y soumettant aux rites antiques de consécration du fils premier-né et de purification de la jeune accouchée, Lui le Saint de Dieu et Elle, l’Immaculée Conception, que pour leur donner leur valeur, purifier tout leur peuple et sanctifier son culte. Mais il leur en faudra payer le prix et s’offrir tous les deux en victime pour les pécheurs : les douleurs prophétisées par Siméon, le sacrifice sanglant des deux colombes innocentes, annoncent celui de la Croix et son renouvellement lors de chacune de nos messes. Cette méditation, poursuivie le lendemain matin à l’oraison, est un trésor que vous écouterez et réécouterez avec profit dans les logia, pour nourrir et augmenter votre reconnaissance et votre amour compatissant envers le Cœur douloureux de Jésus et Marie.

ACTUALITES : MACRON S’E N VA-T-EN-GUERRE

Dimanche après-midi, frère Michel fit le tour des actualités, particulièrement menaçantes ce mois-ci. Le 17 février, la Russie a repris la ville d’Avdievka. C’est l’heure des bilans pour l’armée ukrainienne dont l’état de délabrement et le manque de personnel sont maintenant reconnus par tous. Cependant, loin d’être incitées à négocier par cette défaite, l’Ukraine et l’Otan s’opiniâtrent. Kiev vote une nouvelle loi de mobilisation en vue de recruter 500 000 hommes, tandis que l’Union européenne s’engage dans un jeu dangereux de surenchère belliciste.

L’OCCIDENT VEUT LA GUERRE.

Une campagne médiatique savamment orchestrée se déploie sous nos yeux, visant à nous faire croire que la Russie veut envahir l’Europe ! Cet épouvantail permet de maintenir la cohésion de l’Otan et d’affoler les opinions publiques.

Or, de médiatique, cette manœuvre devient diplomatique par la conclusion de nombreux accords entre les pays de l’Otan et l’Ukraine. Emmanuel Macron, qui brigue un leadership européen, se fait remarquer par ses rodomontades va-t-en-guerre. Non content de nous lier par des accords bilatéraux à une Ukraine vaincue qui épuise notre budget, il prépare les Français à sacrifier la vie de leurs soldats contre la Russie. De là le durcissement du discours russe et l’évocation de plus en plus précise du recours à des frappes nucléaires, tant par Vladimir Poutine que par Dmitri Medvedev.

« On est en train de jouer avec le feu nucléaire, avertit notre frère, sans mesurer la réalité du risque vital que l’on prend. La seule solution serait d’admettre que l’entreprise d’intégration de l’Ukraine dans l’Otan est un échec, qu’il faut restabiliser la sécurité européenne avec la Russie et qu’il faut abandonner le discours idéologique qu’on tient contre elle. »

POUTINE LIVRE SA PENSÉE.

L’interview accordée par le président de la Fédération de Russie au journaliste américain Tucker Carlson a révélé à l’Occident un chef d’État dont la sagesse exceptionnelle n’est pas sans nous rappeler les leçons de Jacques Bainville : la politique est régie par des lois, la considération des grandes permanences de l’histoire permet de se prémunir contre les dangers futurs.

Pourquoi l’Otan cherche-t-elle à détruire la Russie ? Après un rappel de l’histoire des trois dernières décennies, depuis la chute de l’Urss, Poutine évoque finalement l’acharnement occidental contre « un pays trop grand, avec ses propres opinions ». Derrière cette petite phrase, frère Michel nous fait voir la guerre du mondialisme contre le nationalisme : « Les néoconservateurs veulent détruire toute forme de nation, parce que cela les bloque dans leurs projets mondialistes, projets qui vont contre le dessein de Dieu qui ne veut pas que l’unité de l’humanité se fasse en dehors de l’Église catholique, d’une Chrétienté, d’un concert des nations chrétiennes. »

Cependant, la sagesse empirique de Poutine présente de graves lacunes historiques, politiques, mystiques. Ainsi de son omission, à propos de la Deuxième Guerre mondiale, du pacte germano-soviétique, qui entacherait son “ roman national ” de la Grande Guerre patriotique. Ainsi de son aveuglement sur le péril idéologique du communisme chinois : « une histoire de croque-mitaine », sourit-il. Ainsi, surtout, de son refus de se poser en défenseur de la Chétienté. Au journaliste lui demandant : « Vous êtes un dirigeant chrétien, selon votre propre description. Quel effet cela a-t-il sur vous ? » Vladimir Poutine répond par une profession de multiculturalisme des plus décevantes.

Néanmoins, sous la protection du Cœur Immaculé de Marie, la Russie, non encore convertie mais déjà forte de son nationalisme, paraît être l’instrument de la Providence pour briser la tour de Babel mondialiste !

CHRONIQUE DU SYNODE.

Les dates de la seconde session du Synode sur la synodalité ont été annoncées par le Vatican : du 2 au 27 octobre. Déjà, Mgr Joly a écrit aux évêques de France pour les appeler à « une relecture du fonctionnement des conseils épiscopaux » et pour travailler sur la « coresponsabilité différenciée » dans les diocèses. C’est là l’épicentre de la révolution synodale, qui touche à la constitution divine de l’Église.

Quant au sujet sensible des bénédictions de couples immoraux, le voilà verrouillé autoritairement par le Pape, sans avoir couru le risque de le soumettre à un débat, même synodal. François ne cesse d’insister, par exemple dans son interview à la revue Credere, le 7 février, rendant impossible toute “ herméneutique de la continuité ” à propos de Fiducia supplicans.

Dans le même entretien, le Saint-Père préconisait la « démasculinisation » de l’Église pour lui rendre son « visage féminin ». Et d’opposer dialectiquement « l’Église-épouse » et « Pierre-ministre ». En fait, le Pape prépare les discussions du synode sur le diaconat féminin, auquel il est « très favorable », selon la sœur Linda Pocher, théologienne experte auprès des cardinaux du C 9. Ces dignes éminences ont également invité parmi eux une “ évêque ” anglicane et secrétaire adjointe de la Communion anglicane, Jo Bailey Wells, pour leur donner son expérience quant au rôle des femmes dans l’Église ! Selon sœur Linda, le Pape veut changer la façon dont l’Église « pense et vit la différence entre le ministère ordonné et le sacerdoce baptismal, en étendant à tous les baptisés certains droits qui, jusqu’à récemment, appartenaient aux évêques, aux prêtres ou aux religieux. »

Plus particulièrement, le Saint-Père, ne pouvant donner le sacrement de l’Ordre à des femmes, veut contourner cet obstacle en instituant un diaconat féminin non ordonné, qui leur permettra d’accomplir les principales fonctions du diacre.

Le 19 février, il a de plus nommé consulteurs du Synode trois militantes de l’ordination des femmes : la sœur Weiler, la sociologue Tricia Bruce et la « théologienne féministe » Maria Bingemer.

Mais le pape François et ses séides, lorsqu’ils nous vantent l’efficacité des femmes, méconnaissent le principe de leur fécondité surnaturelle : leur soumission à un représentant de Dieu, père, époux ou curé !

SAINT FRANÇOIS DE SALES ET SAINTE JEANNE DE CHANTAL.

Providentiellement, les trois conférences du Père que nous avions écoutées la veille et le matin (Saint François de Sales et son extraordinaire vocation, S 127) nous avaient immunisés contre les miasmes hérétiques du féminisme en nous plongeant dans le mystère de l’unique Cœur de Jésus et Marie, révélé par celui de nos deux saints.

Au cours des premières instructions, nous avions vu François de Sales atteindre une sainteté consommée, devenir un parfait instrument à la disposition du Bon Dieu. Or, en nous faisant assister à sa rencontre du Carême 1604 à Dijon avec la baronne de Chantal, cette pieuse veuve qui suppliait Dieu de lui envoyer « un homme », un homme saint, religieux, divin, pour prendre en main son existence et la guider vers Lui – on ne peut pas être moins féministe –, en nous lisant les premières lettres de direction du saint évêque à sa nouvelle dirigée, notre Père nous montre le Saint-Esprit saisissant son instrument pour une œuvre nouvelle. Laquelle ? « L’œuvre d’un homme sanctifié, devenu un autre Christ, pour une femme, bien sainte et servante du Seigneur, appelée à devenir sa compagne, son aide, pour lui donner Dieu et en recevoir sa fécondité virginale : nouvelle Ève, autre incarnation de la bienheureuse Vierge Marie. »

De cette sainte union jailliront des flots de charité qui irrigueront toute la Chrétienté par les écrits de saint François et les monastères de la Visitation.

DIALOGUE AVEC LES FRANCS-MAÇONS.

Le 13 novembre dernier, le dicastère pour la Doctrine de la Foi a réaffirmé « l’inconciliabilité de la doctrine catholique et de la franc-maçonnerie », renouvelant sa déclaration de 1983. Cette dernière reprenait déjà, en la mitigeant quelque peu toutefois, la condamnation très ferme de la franc-maçonnerie en 1917. Tour de vis réactionnaire ? Mais voici que le 16 février, plusieurs prélats italiens ont participé impunément à une conférence sur l’Église et la franc-­maçonnerie organisée par la principale loge italienne. Le cardinal Coccopalmerio y a même proposé la création d’une table permanente de dialogue entre Église catholique et maçonnerie !

Et le diable ricane : le grand-maître du Grand Orient, Stefano Bisi a proposé d’appliquer la “ méthode Fiducia ” à la franc-maçonnerie. En effet, si nous sommes tous pécheurs et que tous, y compris les couples irréguliers doivent être accueillis dans l’Église avec tous les droits, pourquoi pas les francs-maçons ?

Voilà le résultat de soixante ans de culte de l’homme et d’ouverture au monde moderne athée. Déjà, dans son premier Liber accusationis, en 1973, notre Père accusait Paul VI d’être « franc-maçon... de religion chrétienne ». Ses successeurs ont poursuivi dans la même ligne, Jean-Paul II, Benoît XVI et aujourd’hui le pape François.

MGR HECTOR AGUER.

Face à l’impudence inouïe des réformateurs, nous demeurons à l’affût de toute amorce d’une salutaire Contre-Réforme dans l’Église. Frère Michel nous fit part d’une intervention de l’archevêque émérite de La Plata, en Argentine, Mgr Hector Aguer. Il est un opposant déclaré au Pape et au cardinal Fernandez qu’il connaît bien, mais ses attaques sont de valeur inégale.

Tout de même, le 31 août dernier, il s’en est pris aux principes mêmes de la Réforme en dénonçant les doctrines de Karl Rahner et de Teilhard de Chardin qui ont inspiré le Concile. Or, les lecteurs des Lettres à mes amis se rappellent que notre Père en avait fait la démonstration précise, dès 1963, dans ses lettres n° 130 et 132 !

« Donc, se réjouit frère Michel, Mgr Aguer ose quand même dire que Teilhard et Rahner sont des gnostiques, que Gaudium et spes en est rempli, que la relation de l’Église avec le monde moderne a été aggravée par le Concile, qu’on a refusé de condamner le communisme et que Jean XXIII a été d’un optimisme naïf en blâmant les prophètes de malheur. »

STAGES DANS LES ERMITAGES.

En attendant que la vérité se fasse jour, il importe de la transmettre à la jeune génération. Les communautés de Fons, Frébourg et Magé s’y sont employées pendant toutes les vacances de février, accueillant les adolescents pour des stages intensifs de prière, de labeur et d’instruction. Le programme varie selon les spécificités de chaque ermitage, mais partout, il s’agit de désinfecter les jeunes des erreurs du monde, de les en prémunir par l’enseignement de la doctrine CRC et les exemples attirants des saints dont frère Pierre nous raconte si bien la vie, de leur donner l’habitude et même le goût du travail à l’école des frères et des sœurs et, par-dessus tout, de les fortifier par la grâce des sacrements et de la prière.

Les lettres de demande d’adhésion à la Phalange que frère Bruno reçoit à la suite de ces stages, très solidement motivées, nous permettent d’apprécier l’efficacité de tels séjours !

RETRAITES DES ENFANTS.

Frère Thomas achève aujourd’hui à la maison Saint-Joseph sa tournée de retraites pour les plus petits, dès sept ans, qui l’a conduit ces dernières semaines au Béarn, en Alsace et en Bretagne. Partout, il a rencontré le concours bienveillant du clergé local, enchanté de confesser tant d’enfants si bien préparés.

À l’école de l’abbé Poppe, qui fut le grand inspirateur de la Croisade eucharistique en Belgique, frère Thomas n’eut aucune peine à enthousiasmer l’amour de ces petits pour Jésus-Hostie et leur dévotion réparatrice au Cœur Immaculé de Marie. Les deux vont ensemble ! L’union de Jésus et de sa Mère, Médiatrice de toutes grâces, est l’héritage le plus précieux du bienheureux Édouard Poppe : « Jésus est tout en Elle et on séparerait plutôt la lumière du soleil que Marie de Jésus. »

Nous n’avons pas fini d’entendre parler de ce saint prêtre consumé par le zèle pour le Règne du Cœur eucharistique de Jésus et Marie, puisque du 9 au 11 mai prochain, près de deux cents phalangistes et amis pèlerineront sur ses traces en Belgique !

Les 17 et 18 février, entre deux stages d’adolescents, nos frères et nos sœurs des maisons Saint-Louis-Marie et Bienheureuse-Marie-Louise accueillirent eux aussi une “ petite retraite ”. Comment garder la foi et la morale catholique dans une Église en état d’apostasie et un monde impie et corrompu ? Par la Contre-Réforme catholique et la dévotion réparatrice au Cœur Immaculé de Marie, bien sûr ! Les enfants qui sont confrontés aux séductions du monde dès leur entrée à l’école, comprennent très tôt cette alternative.

La retraite s’acheva par un pèlerinage à Béhuard. Le froid et la pluie ne firent qu’exciter la ferveur de nos petits pèlerins et leur confiance dans l’intercession de Notre-Dame. Frère Jean Duns leur rappela d’ailleurs plusieurs exemples de son intervention toute puissante au cours de notre histoire et la dévotion que lui portèrent nos rois, spécialement Louis XI. C’est ici qu’il ordonna la récitation de l’Angélus de midi, pour implorer la paix du royaume. Cette prière est aujourd’hui d’autant plus de circonstance que nous savons depuis Fatima que c’est au Cœur Immaculé de Marie que Dieu a confié le don divin de la paix.

Honorant Jésus et Marie, nous n’avons garde d’oublier le premier objet de leurs tendresses, notre bon saint Joseph, notre grand protecteur ! Un mois plus tard, le samedi 16 mars, les communautés de Frébourg et Magé, rejointes par une centaine d’amis, rallièrent son sanctuaire angevin de Saint-­Joseph-du-Chêne. La messe leur fut célébrée par un bon curé de la région. Puis tout au long des 9 km d’une marche pénitente, dans la boue, nos amis implorèrent le secours du Patron de l’Église universelle, avant de vénérer sa statue, installée dans les vestiges de l’antique et monumental chêne.

LE SAINT SUAIRE À PARIS.

Le jeudi 21 mars, tandis que nos communautés chantaient les premières vêpres de la fête de Notre-Dame de Sept Douleurs, nos frères Michel et François se rendirent à Paris pour la projection de la conférence de frère Bruno : La Passion et la Résurrection de Jésus-Christ selon le Saint Suaire (B 83, 2022). Son authenticité ayant été surabondamment prouvée, notre frère recueille les fruits mystiques de ses recherches. Avec la Vierge Marie, il nous fait lire dans les divines empreintes du Linceul, comme en un cinquième Évangile, le récit de la Passion : « Car les moindres détails s’en sont imprimés sur ce Linge et se réfléchissent comme en un miroir dans le Cœur douloureux et immaculé de Marie, comme elle l’a elle-même révélé un jour à une sainte religieuse de la Visitation Sainte-Marie de Chambéry, sœur Marie-Marthe Chambon :  Ma fille, voilà ma Passion à moi : sept glaives sont en mon Cœur et c’est par mon Cœur qu’il faut honorer les Plaies sacrées de mon divin Fils. ” »

À l’issue de la projection, frère Michel interrogea M. Claude de Cointet, l’auxiliaire irremplaçable de frère Bruno dans ses recherches sur le Saint Suaire. Notre ami put ainsi raconter quelques-unes des péripéties de leur traque des carbonari, après la datation au carbone 14 frauduleuse du Saint Suaire en 1988. La CRC demeure seule à dénoncer et démontrer la fraude réalisée par le Dr Tite et ses complices, pour faire passer le Saint Suaire, preuve de la mort et de la Résurrection de Notre-­Seigneur, pour un faux médiéval. « Bonnes machines, mauvaises gens ! » Nous n’avons jamais reçu le moindre démenti. Entre autres preuves, la lettre de Tite à Jacques Évin du 12 février 1988, recopiée subrepticement par notre ami, révèle les intentions du faussaire : en dehors du protocole de datation, il y demandait un tissu sosie du Saint Suaire, daté du quatorzième siècle !

En plus des habitués de la région parisienne, plusieurs dizaines de fidèles de toutes conditions avaient été attirées par les tracts distribués à la sortie des églises par les jeunes de la Permanence. Ils ne regrettèrent pas d’être venus ! Tous furent profondément émus par cette admirable méditation, si richement illustrée, qui les préparait à célébrer les Jours saints.

Pour notre part, nous garderons au cœur pendant notre retraite de Semaine sainte cette maxime de notre frère Georges de Jésus-Marie, inscrite en légende de la Sainte Face de son image d’ordination et qui fonde tout son combat : « Sa mort nous parle de résurrections. Sa Résurrection nous engage à mourir. »

Notre frère Michel-Marie du Cabeço, nos sœurs Marie-Marthe de Jésus couronné d’épines et Sigolaine de Notre-Dame de Santa Cruz la méditeront plus spécialement, pour se préparer à mourir et ressusciter avec Notre-Seigneur, les 20 et 21 avril prochains, lors de leur profession perpétuelle.

    frère Guy de la Miséricorde.