Il est ressuscité !

N° 253 – Mars 2024

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


Notre médiatrice, fille d’Abraham

DÈS les premières pages de l’Histoire sainte, le récit du terrible châtiment de la ville de Sodome inspire l’horreur du vice contre nature qui tire son nom de ce récit.

Malgré l’intercession d’Abraham, avec qui Dieu a noué une Alliance :

« Yahweh s’était dit :  Vais-je cacher à Abraham ce que je vais faire, ” alors qu’Abraham deviendra une nation grande et puissante et que par lui se béniront toutes les nations de la terre ? Car je l’ai distingué, pour qu’il prescrive à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de Yahweh en accomplissant la justice et le droit ; de la sorte, Yahweh réalisera pour Abraham ce qu’il lui a promis. 

« Donc, Yahweh dit : Le cri contre Sodome et Gomorrhe est bien grand ! Leur péché est bien grave ! Je veux descendre et voir s’ils ont fait ou non, tout ce qu’indique le cri qui, contre eux, est monté vers moi ; alors je saurai. ” » (Gn 18, 17-21)

Abraham qui « se tenait devant Yahweh, s’approcha et dit : Vas-tu vraiment supprimer le juste avec le pécheur ? Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les supprimer et ne pardonneras-tu pas à la cité pour les cinquante justes qui sont dans son sein ? ” »

Yahweh répondit : « Si je trouve à Sodome cinquante justes dans la ville, je pardonnerai à toute la cité à cause d’eux. » (v. 26)

Abraham s’enhardit : « “ Mais peut-être, des cinquante justes en manquera-t-il cinq : feras-tu, pour cinq, périr toute la ville ?  Il répondit : Non, si j’y trouve quarante-cinq justes. 

« Abraham reprit encore la parole et dit : Peut-être n’y en aura-t-il que quarante ”, et il répondit : Je ne le ferai pas, à cause des quarante. 

« Abraham dit : Que mon Seigneur ne s’irrite pas et que je puisse parler : peut-être s’en trouvera-t-il trente ”, et il répondit : Je ne le ferai pas, si j’en trouve trente. 

« Il dit : Je suis bien hardi de parler à mon Seigneur : peut-être s’en trouvera-t-il vingt ”, et il répondit : Je ne détruirai pas, à cause des vingt. 

« Il dit : Que mon Seigneur ne s’irrite pas et je parlerai une dernière fois : peut-être s’en trouvera-t-il dix ”, et il répondit : Je ne détruirai pas, à cause des dix. 

« Yahweh, ayant achevé de parler à Abraham, s’en alla, et Abraham retourna chez lui. » (Gn 18, 27-33)

Le lendemain, Abraham revint pour voir :

« Levé de bon matin, Abraham vint à l’endroit où il s’était tenu devant Yahweh et il jeta son regard sur Sodome, sur Gomorrhe et sur toute la Plaine, et voici qu’il vit la fumée monter du pays comme la fumée d’une fournaise ! » (Gn 19, 27-28)

Ainsi en va-t-il aujourd’hui de la divine intercession de Notre-Dame de Fatima en 1917, au cours de la Première Guerre mondiale. Lors de la troisième apparition, le 13 juillet, Marie répondit à Lucie qui lui demandait : « Que veut de moi Votre Grâce ?

– Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient, que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l’honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu’Elle seule pourra vous secourir.

– Je voudrais vous demander de nous dire qui vous êtes, et de faire un miracle afin que tous croient que Votre Grâce nous apparaît.

– Continuez à venir ici tous les mois. En octobre, Je dirai qui Je suis, ce que Je veux, et Je ferai un miracle que tous verront pour croire. »

Lucie se mit à présenter à la Vierge Marie les requêtes qu’on lui avait confiées. Notre-Dame répondit qu’elle guérirait les uns, les autres non.

« Ici, je fis quelques demandes :

 Ne pourriez-vous pas convertir une femme de Pedrogao et une autre de Fatima, et guérir un enfant de Moita ?

« Notre-Dame répondit qu’il était nécessaire de réciter le chapelet afin d’obtenir ces grâces dans l’année. Quant au fils estropié de Maria Carreira, elle dit qu’il ne guérira pas. Il restera pauvre. Il doit réciter tous les jours le chapelet avec sa famille et il pourra gagner sa vie. »

Jean Carreira conserva donc ses infirmités, mais il deviendra le sacristain de la chapelle des apparitions.

Lucie présenta d’autres requêtes qu’on lui avait confiées :

« Je dois demander à Votre Grâce d’emmener au Ciel un malade d’Atouguia, le plus vite serait le mieux.

 Qu’il ne soit pas trop pressé. Je sais bien quand je dois venir le chercher. »

Il s’agissait de Manuel da Silva Reis, que Notre-Dame ne vint en effet chercher que sept ans plus tard, le 18 février 1924.

On demandait aussi des conversions : une femme de Fatima et ses enfants ; une autre de Pedrogao, des buveurs à corriger de leur vice, d’autres guérisons... Tous devaient réciter le chapelet, telle était la condition générale pour obtenir dans l’année les grâces demandées.

« Ensuite, écrit Lucie dans ses Mémoires, afin de ranimer ma ferveur refroidie, Notre-Dame nous dit :

Sacrifiez-vous pour les pécheurs, et dites souvent à Jésus, ­spécialement lorsque vous ferez un sacrifice :

 Ô Jésus, c’est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs, et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie. 

« En disant ces dernières paroles, elle ouvrit de nouveau les mains, comme les deux derniers mois. Le reflet de la lumière parut pénétrer la terre et nous vîmes comme un océan de feu. Plongés dans ce feu nous voyions les démons et les âmes des damnés.

« Celles-ci étaient comme des braises transparentes, noires ou bronzées, ayant formes humaines. Elles flottaient dans cet incendie, soulevées par les flammes qui sortaient d’elles-mêmes, avec des nuages de fumée. Elles retombaient de tous côtés, comme les étincelles dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, au milieu des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. C’est à la vue de ce spectacle que j’ai dû pousser ce cri : Aïe ! que l’on dit avoir entendu de moi. Les démons se distinguaient des âmes des damnés par des formes horribles et répugnantes d’animaux effrayants et inconnus, mais transparents comme de noirs charbons embrasés. »

Or, voilà que notre Saint-Père, le pape François, au lieu de prier pour la conversion des pauvres pécheurs adonnés à ce vice qui les voue à l’Enfer, leur accorde ce qu’il appelle une “ bénédiction descendante ” de Dieu lui-même « sur ceux qui se reconnaissant indigents et ayant besoin de son aide, ne revendiquent pas la légitimité de leur propre statut – en clair : refusent de se convertir – mais demandent que tout ce qui est vrai, bon et humainement valable dans leur vie et dans leurs relations soit investi, guéri et élevé par la présence de l’Esprit-Saint. » (Fiducia supplicans, n° 31)

Ainsi Notre-Dame intercède, comme Abraham à Sodome et Gomorrhe, tandis que le pape François bénit les pécheurs ! sans leur demander de se convertir ! Que faire ? Consoler Notre-Dame !

frère Bruno de Jésus-Marie

LITANIES DE RÉPARATION AU CŒUR IMMACULÉ DE MARIE

Seigneur, ayez pitié de nous – Jésus-Christ, ayez pitié de nous, Seigneur, ayez pitié de nous.

Jésus-Christ, écoutez-nous – Jésus-Christ, exaucez-nous.

Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Fils, Rédempteur du monde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Esprit-Saint qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

Très Sainte Trinité, qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous.

Ô Marie, Fille chérie du Père, je veux vous consoler !

Ô Marie, Mère et Épouse de Jésus vrai Dieu fait homme, je veux vous consoler !

Ô Marie, Colombe du Divin Paraclet, je veux vous consoler !

Ô Marie, notre Mère, je veux vous consoler !

Ô Marie, au Cœur Immaculé en grand chagrin,

Ô Marie, qui désirez tant sauver les pécheurs,

Ô Marie, qui êtes si triste de voir les âmes tomber en enfer,

Ô Marie, qui offrez votre Cœur Immaculé pour le salut du monde,

Ô Marie, qui voulez que nous récitions le chapelet tous les jours,

Ô Marie, qui réclamez nos prières et nos sacrifices en acte de réparation,

Ô Marie, qui nous suppliez de cesser d’offenser Dieu Notre-Seigneur,

Ô Marie, blasphémée par ceux qui nient votre Immaculée Conception,

Ô Marie, outragée par ceux qui nient votre Virginité perpétuelle,

Ô Marie, injuriée par ceux qui nient votre Maternité divine,

Ô Marie, bafouée par ceux qui vous refusent pour leur Mère,

Ô Marie, blessée par ceux qui détournent de vous les petits enfants et leur apprennent à vous mépriser,

Ô Marie, frappée par ceux qui profanent vos saintes images,

Ô Marie, méprisée par ceux qui refusent d’obéir à vos demandes,

Ô Marie, rejetée par ceux qui occultent vos volontés,

Ô Marie, au Cœur douloureux et immaculé,

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, pardonnez-nous nos péchés.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, préservez-nous du feu de l’enfer.

Agneau de Dieu, qui effacez les péchés du monde, conduisez au Ciel toutes les âmes.

V. Doux Cœur de Marie. – R. Soyez notre salut.

PRIONS

TRÈS chéri Père céleste, qui voulez nous voir consacrés à retirer du Cœur Immaculé de Marie les épines que les hommes ingrats lui enfoncent à chaque instant ; faites que, touchés de compassion pour cet aimable Cœur, nous soyons animés d’une tendre dévotion et d’un saint zèle pour faire tout ce qui dépendra de nous pour consoler et faire connaître et aimer le Cœur Immaculé de la Mère de votre Fils, Notre-Seigneur, Lui qui vit et règne avec Vous, dans l’unité de votre Esprit d’Amour dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.