Il est ressuscité !

N° 256 – Juin 2024

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


L’outrage du cardinal Fernandez
au Cœur Immaculé de Marie

« Malheur à vous, scribes 
et pharisiens hypocrites ! »

PAR ces mots, Notre-Seigneur reprochait à ses ennemis, grands prêtres et scribes de Jérusalem, de « fermer aux hommes le Royaume des cieux » (Mt 23, 13) en refusant de se soumettre à Lui, en le condamnant, prétendument, au nom de la Loi mosaïque.

Deux mille ans après, ce 17 mai 2024, le cardinal Fernandez a publié de nouvelles Normes procédurales pour le discernement des phénomènes surnaturels présumés. Selon ces Normes, le message de Notre-Dame de Fatima ne pourrait en aucun cas s’imposer à l’Église universelle, nul catholique, clerc ou laïc, ne serait tenu de s’y soumettre. Ce document, qui sera désormais la loi du discernement dans l’Église, fait obstacle au dessein de miséricorde des Saints Cœurs de Jésus et de Marie en noyant les vraies apparitions de la Vierge Marie dans l’océan des phénomènes surnaturels présumés dont le Dicastère pour la doctrine de la foi se refuse désormais à discerner l’origine : céleste, humaine, ou démoniaque... Fatima ? « Ce pourrait être le démon »...

« Malheur à vous, les légistes, parce que vous avez enlevé la clef de la science ! Vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés ! » (Lc 11, 52)

DES “ NORMES ” PERFIDES

On devine, dès l’introduction de ces nouvelles “ normes ”, les intentions perverses du cardinal Fernandez :

« 1. Tout ce que Dieu voulait révéler, Il l’a fait par son Fils, le Verbe fait chair. C’est pourquoi  l’économie chrétienne, étant l’Alliance nouvelle et définitive, ne passera jamais et aucune nouvelle révélation publique n’est dès lors à attendre avant la manifestation glorieuse de Notre-Seigneur Jésus-Christ.  (Dei Verbum, n° 4) » ( n° 1)

C’est l’argument “ classique ” opposé aux demandes de Notre-Dame de Fatima, auquel notre Père, l’abbé de Nantes, répondait ainsi :

« Je pose une question, une question évidemment indiscrète et insolite : le Christ a-t-il encore le droit d’intervenir (le mot dit tout : intervenir) dans la vie de son Église, des nations et du monde, pour les gouverner ? Et même de prier sa sainte Mère de subvenir aux besoins de ses enfants ?

« Que la Révélation soit close à la mort du dernier Apôtre, c’est vrai, tous les théologiens le savent, mais en plus, en continuité avec elle, qu’en est-il de la conduite du monde et de l’Église ? Qu’en est-il de l’orthodromie, est-ce qu’elle est abandonnée une fois pour toutes aux hommes constitués en dignité, ou est-ce que Dieu est encore libre d’agir ? »

Non, selon Dei Verbum, Dieu ne serait plus libre d’agir.

De ce premier principe, le cardinal Fernandez tire que « la Parole révélée contient tout ce dont la vie chrétienne a besoin » ( n° 2).

C’est bien vrai. On trouve même, dans l’Apocalypse de saint Jean, des figures prophétiques de l’avenir de l’Église, « ce qui doit arriver plus tard » (Ap 1, 19), notamment, au milieu d’un déluge de maux, l’apparition « d’un signe grandiose dans le ciel : une Femme ! Le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête. » (Ap 12, 1)

Comment ne pas voir dans les grandes apparitions mariales modernes de la Rue du Bac, de Lourdes et de Fatima, l’accomplissement, le renouvellement de ce signe prophétique ? D’autant que Notre-Seigneur a annoncé pour les derniers temps des « signes dans le soleil » (Lc 21, 25). Que demander de mieux que celui opéré par la main de Notre-Dame le 13 octobre 1917 ? Notre-Seigneur nous a confiés à sa Mère du haut de la Croix (cf. Jn 19, 26), ne pourrait-elle pas venir au secours de ses enfants ?

C’est une perfidie que d’occulter le message de Notre-Dame de Fatima au nom de « la Parole révélée ».

« Vous scrutez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle, et ce sont elles qui me rendent témoignage, et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! » (Jn 5, 39-40)

LES VRAIES APPARITIONS ÉTOUFFÉES

Le cardinal Fernandez s’en prend aux traditionnelles reconnaissances canoniques des apparitions qui « laissaient en fait penser aux fidèles qu’ils étaient obligés de croire à ces manifestations ». Il insiste : « La conviction de l’Église est que les fidèles ne sont pas obligés d’accepter l’authenticité de ces événements. »

Telle n’était pas la conviction de saint Pie X, qui a voulu étendre à l’Église universelle la fête liturgique de l’Apparition de la Vierge Marie à Lourdes (décret de la Sacrée Congrégation des rites du 13 novembre 1907), et qui évoquait dans son encyclique Ad diem illum (2 février 1904) « les merveilleuses manifestations de la Vierge dans la ville de Lourdes », suivies de « prodiges quotidiens dus à son intercession, qui fournissent de splendides arguments pour confondre l’incrédulité moderne ».

Si saint Pie X voulait que toute l’Église rende grâce pour les apparitions de Lourdes, c’est, évidemment, parce que tous les catholiques doivent y croire ! Pour un motif qui, bien qu’évident aux simples et aux « tout petits », ne l’est pas pour les « sages et les savants » (cf. Lc 10, 21) : si vraiment la Vierge Marie, en son corps glorieux, est descendue du Ciel où Elle vit et règne éternellement, la moindre des choses est de tirer les conséquences des signes qu’Elle donne de sa présence, d’écouter ce qu’Elle dit et d’obéir à ses volontés qui, pour nous pauvres pécheurs, ne peuvent être que des demandes salutaires et miséricordieuses !

Et, à La Salette, si Notre-Dame demande que son message soit transmis « à tout son peuple », ou si Elle annonce et accomplit un miracle cosmique « pour que tous croient », en faisant tomber le soleil devant 70 000 témoins et en l’arrêtant dans sa chute, c’est bien la preuve qu’Elle est messagère de la Volonté divine « d’établir dans le monde la dévotion à son Cœur Immaculé, pour sauver de l’enfer les âmes des pauvres pécheurs » !

Il est du devoir des ministres de son Fils de se faire les relais auprès du peuple fidèle de ces interventions du Ciel.

« Les œuvres que le Père m’a données à mener à bonne fin, ces œuvres mêmes que je fais me rendent témoignage que le Père m’envoie.

« Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa Face, et sa parole, vous ne l’avez pas en vous, puisque vous ne croyez pas Celui qu’il a envoyé. » (Jn 5, 36-38)

ULTIME ESPÉRANCE : 
LA CONVERSION DU SAINT-PÈRE

Notre-Dame de Fatima a dit le 13 juillet 1917 : « Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. »

Le cardinal Fernandez a le front de s’opposer à cette souveraine et salutaire volonté divine. Il écrit que les nouvelles procédures « ne comporteront pas normalement de déclaration sur le caractère surnaturel du phénomène discerné, c’est-à-dire sur la possibilité d’affirmer avec une certitude morale qu’il provient d’une décision de Dieu qui l’a voulu directement » (Lettre de Présentation).

C’est trop tard, monsieur le Cardinal ! Vous pouvez lutter contre le message de Notre-Dame, la mordre au talon tant que vous pourrez, Elle vous écrasera la tête. Vos normes ne s’appliquent pas aux apparitions de Fatima, qu’Elle a attestées par de si grands miracles, et que Mgr da Silva a reconnues le 13 octobre 1930. Une nouvelle Alliance est offerte à l’Église, de par Dieu, dans le Cœur Immaculé de Marie. Vous vous y opposez ? Notre-Seigneur accomplira son dessein malgré vous, contre vous. Ce sera tard, il est déjà très tard, mais le Saint-Père se convertira, le Cœur Immaculé de Marie triomphera, et les foules catholiques converties feront réparation pour tous vos outrages.

Le moindre n’est pas votre insistance à répéter « qu’il n’est pas obligatoire de se servir » de ces révélations nouvelles, comme une réponse à nos demandes répétées de l’instauration de la dévotion réparatrice des cinq premiers samedis du mois pour donner suite à la Consécration de la Russie prononcée par le pape François. Non, dites-vous aux catholiques du monde entier, il n’est pas obligatoire de se servir de cette dévotion ! Alors que Dieu nous la donne “ avec une certaine crainte ”, comme ultime moyen pour sauver les âmes de l’enfer !

Néanmoins, vous écrivez « qu’il reste toutefois possible que le Saint-Père intervienne en autorisant, à titre tout à fait exceptionnel, une procédure pour une éventuelle déclaration du caractère surnaturel des événements ».

Très Saint-Père, nous vous en supplions, rendez-vous à la grâce ! Obéissez aux demandes de notre Mère du Ciel, pour mettre fin à la guerre qui vous afflige, et qui menace de ravager la terre, de faire des millions de victimes, dont combien iront en enfer ?!

Nous n’irons pas à Rome vous le demander. Mais à Fatima et à Pontevedra pour le centenaire de la demande de la dévotion réparatrice.

Il nous faut prier, prier, réparer, comme le faisait la vénérable sœur Marie-Lucie de Jésus et du Cœur Immaculé, à qui Notre-Seigneur disait EN 1939 :

« Demande, insiste de nouveau pour qu’on divulgue la communion réparatrice des premiers samedis en l’honneur du Cœur Immaculé de Marie. Le moment approche où les rigueurs de ma justice vont punir les crimes de plusieurs nations. Quelques-unes seront anéanties. À la fin, les rigueurs de ma justice tomberont plus sévèrement sur ceux qui veulent détruire mon règne dans les âmes. »

Ah ! restez avec nous, Notre-Dame ! Soyez le salut du pape François. Enflammez son cœur de Pasteur du désir de vous consoler et le dogme de la Foi sera restauré, et les âmes sauvées de l’enfer !

Frère Bruno de Jésus-Marie