Il est ressuscité !

N° 260 – Novembre 2024

Rédaction : Frère Bruno Bonnet-Eymard


L’Église vaincra le cancer synodal

L’ASSEMBLÉE synodale convoquée au terme de la  phase délibérative du Synode 2021-2024 « Pour une Église synodale », a rendu sa copie ce 26 octobre. Le pape François a déclaré qu’il ne publierait pas d’exhortation apostolique post-synodale, comme il est d’usage, « mais qu’il remettait ce Document au saint Peuple fidèle de Dieu, montrant ainsi la valeur qu’il reconnaissait au chemin synodal accompli ».

S’ouvre désormais la « phase de mise en œuvre », pour instaurer le nouvel esprit “ synodal ” dans toute l’Église, tandis que dix groupes d’experts mandatés par le Saint-Père continueront à travailler jusqu’en juin 2025 sur des thèmes cruciaux comme « les formes ministérielles spécifiques », à savoir le diaconat féminin, la révision du programme de formation des séminaristes et de “ nouveaux critères pour le discernement des questions théologiques controversées ”, en vue « de décisions qui impliqueront toute l’Église », a dit François. On en tremble d’avance...

Notre Père écrivait que le concile Vatican II avait eu pour « principe directeur un mot magique, qui promettait tout, mais ne disait rien : Aggiornamento ».

Le “ mot magique ” de la réforme de François, aussi énigmatique que récurrent dans ses discours, est : Synodalité. De quoi s’agit-il ?

La première partie du Document final l’explique : « La synodalité est un chemin de renouveau spirituel et de réforme structurelle pour rendre l’Église plus participative et missionnaire, c’est-à-dire pour la rendre plus capable de marcher avec chaque homme et chaque femme en rayonnant la lumière du Christ. » ( n° 28)

Il s’agit donc de réformer encore l’Église afin de plaire « aux hommes et aux femmes » d’aujourd’hui... C’est « un véritable acte de réception ultérieure du Concile, prolongeant son inspiration et relançant sa force prophétique pour le monde d’aujourd’hui » ( n° 5).

Soixante ans après Vatican II, l’assemblée synodale fait pourtant le constat de l’effroyable état du monde actuel, et de l’Église : « Trop de guerres ont continué à causer la mort et la destruction » ( n° 2). « Nous vivons à une époque marquée par des inégalités croissantes », et même par « une désillusion à l’égard du fonctionnement de la démocratie » ( n° 47) ! « Tant de maux qui frappent notre monde se manifestent aussi dans l’Église » ( n° 55)... Quoi d’étonnant, puisqu’elle s’est ralliée à lui lors du Concile ? La seule solution catholique, la voici :

UNE CONTRE-RÉFORME S’IMPOSE

Pourtant, ils n’en démordent pas, et pour parvenir enfin à établir “ l’unité ” du genre humain, leur premier objectif est la “ réconciliation ” œcuménique :

« Le chemin synodal nous oriente vers une unité pleine et visible des chrétiens, comme les délégués des autres traditions chrétiennes [hérétiques et schismatiques] l’ont témoigné par leur présence. L’unité fermente silencieusement au sein de la Sainte Église de Dieu : elle est une prophétie d’unité pour le monde entier. » ( n° 4)

En fait de “ fermentation ”, cet œcuménisme va pourrir encore davantage les membres du Corps mystique : la participation de représentants des “ autres communions chrétiennes ” est envisagée dans tous les conseils épiscopaux ou paroissiaux ( n° 106), ainsi qu’un « synode œcuménique sur l’évangélisation » ( n° 138), et même, une réforme « du ministère de l’évêque de Rome à la lumière de la synodalité » et du « cheminement œcuménique » ( nos 130-137).

En effet, comme l’expliquait frère Pierre-Julien dans son article Illuminisme synodal, paru en octobre 2023, où toute cette réforme est déjà analysée et dénoncée, « il se trouve que l’Église par sa constitution divine même, demeure encore aujourd’hui, un obstacle à ce projet de fraternité universelle. D’où cette volonté, soixante années après le concile Vatican II, de poursuivre sa réforme, l’adapter à ces liens fraternels universels. »

La seconde partie du Document final définit donc une « conversion des relations » qui doit être entreprise dans toute l’Église. Car, durant le parcours synodal, « il n’a pas manqué de personnes qui ont partagé la souffrance de se sentir exclues ou jugées en raison de leur situation matrimoniale, de leur identité et de leur sexualité [...]. Être une Église synodale exige donc une véritable conversion relationnelle. » ( n° 50)

Dans l’Évangile, « où nous trouvons les contours de la conversion qui nous est demandée, Jésus ne renvoie personne sans s’arrêter pour écouter et sans entrer en dialogue » !

Il nous faut apprendre « à faire nôtres les attitudes de Jésus » ( n° 51).

Qu’il nous soit donc permis de suivre notre Modèle Unique en dénonçant le pharisaïsme de ce sanhédrin synodal, qui substitue des préceptes humains de dialogue fraternel, à la Parole de Dieu (cf. Mt 15, 1-9) et son exhortation à la pénitence pour le salut des âmes.

« Si Jésus a été bon pour les égarés et les pécheurs, écrivait saint Pie X dans sa Lettre sur le Sillon, il n’a pas respecté leurs convictions erronées, quelques sincères qu’elles parussent ; il les a tous aimés pour les instruire, les convertir et les sauver. »

Voilà ce qui manque au pape François, qui prêche sans cesse “ l’ouverture à l’autre ” au nom de la Miséricorde divine, mais d’un “ dieu ” qui ne chercherait pas tant à convertir les hommes à Lui qu’à les faire s’aimer entre eux sur la terre, même s’ils sont athées, idolâtres, pécheurs endurcis, etc. (cf. François, un réformisme gnostique, Il est ressuscité n° 253, mars 2024)

On voit ici le rapport entre les réformes synodales du Saint-Père et son encyclique Dilexit nos sur le Sacré-Cœur (cf. infra p. 5). Tout est destiné à l’instauration de la fraternité humaine par la restauration des relations, du cœur et de l’amour, mais en sautant par-dessus l’étape nécessaire à ce dessein : la conversion à l’Église catholique, l’adhésion à la foi et le baptême de tous les hommes, s’il est possible. Faute de quoi, la revendication de l’exemple de Notre-­Seigneur comme « modèle de dialogue », et même de sa Sainte Mère comme « figure d’une Église synodale » ( n° 29) est blasphématoire.

LE CANCER SYNODAL

La « conversion des relations » vise surtout l’autorité pastorale des prêtres et des évêques, qui est encore trop paternaliste, et qui doit « s’ouvrir à un style synodal de proximité, d’accueil et d’écoute de chacun » ( n° 72). “ Chacun ”, ce sont les laïcs, grands bénéficiaires de cette réforme, qui se voient accorder une « coresponsabilité dans l’exercice du ministère » ( n° 74), ainsi que « la promotion de formes plus nombreuses de ministères laïques » ( n° 66), notamment, dans certaines circonstances, pour la célébration des sacrements du baptême et du mariage ( n° 76).

C’est la suite logique de la constitution Lumen Gentium et de sa définition de l’Église comme un “ Peuple de Dieu ” rassemblé par l’Esprit, et non plus enfanté à la Vie et à la Vérité par la hiérarchie.

Le document final revendique également une plus grande place pour les femmes, pour les enfants et pour les jeunes (nos 60-62), ainsi que l’expérimentation d’un « ministère d’écoute et d’accompagnement pour ceux qui sont en marge de la communauté ecclésiale » ( n° 78), c’est-à-dire ceux qui sont perdus de mœurs.

La conséquence majeure et désastreuse de ce Synode sera donc d’imposer à l’Église “ l’écoute ” des lobbys progressistes, féministes, et LGBT. Et d’aggraver encore le calvaire des prêtres qui restent héroïquement fidèles à leur ministère et subissent le despotisme des conseils paroissiaux en tous genres où les laïcs, à qui le Concile a appris qu’ils étaient “ prêtres, prophètes et rois ”, imposent toutes leurs exigences.

En cela, la “ Synodalité ” est un véritable cancer, qui permettra aux cellules malignes, aux minorités de progressistes révolutionnaires, de dominer, contaminer et miner les membres sains du Corps mystique.

ILLUMINISME INSTITUTIONNEL

La « conversion des processus » de décision et de discernement présentée dans la troisième partie du Document final vise encore à la réforme du gouvernement de l’Église. Il s’agit de soumettre l’autorité des prêtres et des évêques à celle des “ organes participatifs ” qui les assistent, synodes diocésains, conseils presbytéraux et paroissiaux, etc. « Chacune de ces instances participe aux processus de décision dans les formes établies et constitue un cadre de responsabilisation et de contrôle »... de l’autorité ! ( n° 103)

D’autorisées, ces assemblées deviennent obligatoires ( n° 104), et une révision du droit canonique est requise pour que, d’exclusivement “ consultatives ”, elles deviennent “ délibératives ” ( n° 92). C’est la collégialité, obtenue de haute lutte par les réformistes au Concile à l’encontre de la constitution divine de l’Église, étendue à tous les échelons de la hiérarchie. En effet, parce que Notre-Seigneur a fondé son Église sur ses Apôtres, tout pouvoir de juridiction appartient au Saint-Père et aux évêques unis à lui, qui le délèguent à leurs prêtres, pour gouverner leur troupeau au nom du Christ sur le chemin du Ciel. Hors de cette hiérarchie, il n’est aucun pouvoir d’institution divine, l’autorité nouvelle accordée aux « organes participatifs » est nulle et sans fondement.

Pour tout « discernement ecclésial » ou « processus de décision », c’est-à-dire tous les actes de gouvernement, le Document final préconise une « méthodologie de travail synodal, à savoir la conversation dans l’Esprit » ( n° 105). La justification s’en trouve dans les actes du Concile :

« Par la présence et l’action continue de l’Esprit,  la tradition, qui vient des Apôtres, progresse dans l’Église  (Dei Verbum n° 8). » Faux ! La Tradition est le dépôt intangible de la Vérité révélée par Notre-­Seigneur à ses Apôtres. Tout au plus, l’Église en approfondit sa compréhension. « Invoquant sa lumière, le Peuple de Dieu, participant à la fonction prophétique du Christ (cf. Lumen Gentium n° 12),  cherche à discerner dans les événements, les exigences et les aspirations, auxquels il prend part avec les autres peuples de notre temps, quels sont les signes véritables de la présence ou du dessein de Dieu  (Gaudium et spes n° 11). » ( n° 81)

La conversation dans l’Esprit consiste donc en la recherche d’un consensus entre les membres du peuple de “ dieux ”, qui témoignerait de la présence de l’Esprit ( n° 28), auquel le président de l’assemblée doit apporter son assentiment ( n° 92) : c’est proprement révolutionnaire.

En 1965, en plein Concile, notre Père avait dénoncé le vice intrinsèque de ces constitutions Dei Verbum et Lumen Gentium, et prévu les conséquences où elles mènent l’Église aujourd’hui :

« Si l’Église est définie, selon la Tradition, comme la société de ceux qui ont reçu la foi et le baptême d’une hiérarchie dont le Pape est la tête, alors tout pouvoir vient d’En-Haut et passe par lui. Si l’Église est, selon les novateurs, un peuple de Dieu animé par l’Esprit et mystérieusement constitué par les élus aux quatre vents du monde, alors le pouvoir vient d’En-Bas. Les uns tirent leur autorité du Dieu de Jésus-Christ et de l’Église ; les autres leur opposent celle qui vient du Peuple, Peuple de Dieu où parle l’Esprit !

« Dès que l’on s’éloigne si peu que ce soit de la doctrine immuable, dès que la hiérarchie ne se consacre plus exclusivement à son œuvre d’autorité, dès que les fidèles prétendent échapper à l’obéissance de la foi, l’Église se dissout et se perd. C’est tout le projet moderniste qui se trouve réalisé, selon lequel l’Église, devenue démocratique, se règle souverainement sur l’Esprit du monde et tombe sous la coupe de ses princes et de ses prophètes. Nous y sommes. » (Lettre à mes amis n° 204, 13 mai 1965)

Nous y sommes toujours... Les revendications de l’Esprit du monde sont présentées à l’Église comme des volontés de l’Esprit-Saint :

« Il n’y a aucune raison pour que les femmes n’assument pas des rôles de leadership dans l’Église : ce qui vient de l’Esprit-Saint ne peut être arrêté. » ( n° 60)

C’est une contrefaçon de la Vérité : le Saint Esprit travaille à instaurer le Règne de « La Femme » (Gn 3, 15), et Elle triomphera, malgré tout ses ennemis. La raison qui y fait obstacle est l’incrédulité du Saint-Père qui, au moment même où il institutionnalise l’illuminisme le plus arbitraire, nie toute autorité aux vraies interventions divines, comme celle de Notre-Dame de Fatima, par ses Normes procédurales pour le discernement des phénomènes surnaturels présumés.

L’union de l’Église à son Divin Époux ne peut se faire que dans la communion à sa Vérité, et la pratique fidèle de ses commandements. À l’inverse, si, au nom de la synodalité, l’erreur et le péché ont libre cours dans l’Église, les membres corrompus ne recevront plus la Vie divine du Cep, ils se dessécheront et seront finalement jetés au feu (cf. Jn 15, 6-7). Dans la mesure où cette réforme sera appliquée, la désertification de nos églises va s’aggraver encore, ainsi que la crise des vocations.

TROIS JOURS APRÈS LA CLÔTURE DU SYNODE...

Des pluies diluviennes se sont abattues sur la province de Valence en Espagne les 29 et 30 octobre : dans la ville de Turis, on a mesuré 180 mm d’eau / m 2 tombés en une heure ! Les images sont apocalyptiques : les voitures emportées dans les rues comme des fétus de paille, par un torrent de boue... On compte au moins 211 morts et 78 disparus. Le montant des dégâts provoqués est estimé à plusieurs milliards d’euros. Depuis, d’autres inondations similaires ont eu lieu, encore au sud de l’Espagne ainsi qu’en Sicile.

Tandis qu’elle devait rédiger la troisième partie du Secret de Notre-Dame, sœur Lucie eut une vision prophétique, dans son couvent de Tuy, en Espagne : « La mer, les fleuves et les nuages sortent de leurs frontières, débordent, inondent et emportent avec eux dans un tourbillon un nombre de gens incalculable ; c’est la purification du monde pour le péché dans lequel il est plongé. La haine, l’ambition provoquent la guerre destructrice ! Puis je sentis, parmi les battements accélérés de mon cœur et dans mon esprit, l’écho d’une voix douce qui me disait : “ Dans le temps, une seule foi, un seul baptême, une seule Église, sainte, catholique, apostolique. Dans l’éternité, le Ciel ! ” »

L’ÉGLISE, JÉSUS-MARIE RÉPANDUS ET COMMUNIQUÉS

La Synodalité est antichrist, parce qu’en sapant l’autorité de la hiérarchie, elle fait obstacle au Règne de Jésus-Christ sur l’Église qu’Il s’est acquise par son Précieux Sang et qu’Il gouverne par des hommes à qui il confère ses propres Pouvoirs afin qu’ils le représentent. C’est pourquoi tout pouvoir ecclésiastique est monarchique, personnel, exercé par chacun, Pape ou évêque, de manière libre et responsable.

C’est la merveilleuse « constitution divine de l’Église », par laquelle les fidèles ont accès à Notre-­Seigneur. Par ses ministres, Il enseigne sa Parole, Il donne sa Miséricorde et sa Vie, Il gouverne fidèles, à qui l’Esprit-Saint inspire de répondre avec reconnaissance et docilité à cet amour. Et si ses ministres défaillent, Jésus continue à agir par eux, ex opere operato, dans les sacrements et, lorsqu’il s’agit du Souverain Pontife, dans l’exercice de son pouvoir extraordinaire d’enseignement solennel et infaillible.

Soixante ans après le concile Vatican II, ce règne du Christ dans l’Église par la hiérarchie est déjà très entravé par la corruption de la foi des Pasteurs. Le temps passe, le mal s’aggrave, et la lancinante question s’impose : comment l’Église pourra-t-elle sortir de ce marasme et recouvrer sa beauté rayonnante, sa force conquérante pour établir le Règne du Sacré-Cœur dans le monde entier, comme Il l’a promis ?

LE CŒUR VIRGINAL DU CORPS MYSTIQUE.

L’Église est un Corps dont le Saint-Esprit est l’Âme, la Vie. Et, comme l’écrivait sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus de la Sainte Face, si l’Église « est composée de différents membres, le plus nécessaire, le plus noble de tous ne lui manque pas. Je compris que l’Église avait un Cœur, et que ce Cœur était brûlant d’Amour. »

C’est de ce Cœur de l’Église que doit venir la santé pour surmonter les maladies qui atteignent ses membres, l’énergie qui vaincra le “ cancer ” synodal.

En 1946, lors d’un concours de théologie mariale, l’abbé de Nantes, qui n’était alors que séminariste, émit une conception très neuve de ce Cœur de l’Église, qui enchanta son correcteur, et nous à sa suite :

« Unissant trois merveilles du trésor de l’Église, le culte du Sacré-Cœur, la théologie mariale et celle du Corps Mystique du Christ, dépassant les Pères qui firent de Marie le cou de l’Église, ne proposera-t-on pas à la piété des saints le Cœur de l’Église, cette Vierge Protectrice qui est la flamme vivifiante, l’Amour de l’Épouse pour l’Époux, l’organe dont les pulsations mystérieusement unies à celles du Sacré-Cœur transmettent au Corps entier l’Amour, la vie et la Grâce. Cœur qui attire l’Église à Dieu autant qu’elle attire le regard de Dieu et Son Cœur débordant d’Amour vers l’Église. »

Alors nous comprenons comment l’Église reste Sainte, fidèle, malgré tout. Le Cœur Immaculé de Marie est le Cœur de l’Église, c’est une forteresse inexpugnable, sur laquelle les réformistes n’ont aucune emprise, et que jamais les « portes de l’enfer ne pourront dominer » (Mt 16, 18). C’est une Source vivifiante, qui pourra régénérer le Corps mystique en sa constitution divine, parce que « l’Amour dont brûle ce Cœur, l’Amour seul fait agir les membres de l’Église, l’Amour seul renferme toutes les vocations », continuait sainte Thérèse. Dans ce Cœur de l’Église, elle a trouvé toutes les vocations que l’Esprit-Saint lui inspirait d’accomplir pour l’amour de Jésus :

« Je me sens la vocation de GUERRIER, de PRÊTRE, d’APÔTRE, de DOCTEUR, de MARTYR ; enfin, je sens le besoin, le désir d’accomplir pour toi Jésus, toutes les œuvres les plus héroïques... Je sens en mon âme le courage d’un Croisé, d’un Zouave Pontifical, je voudrais mourir sur un champ de bataille pour la défense de l’Église...

« Je sens en moi la vocation de PRÊTRE ; avec quel amour, ô Jésus, je te porterais dans mes mains lorsque, à ma voix, tu descendrais du Ciel... Avec quel amour je te donnerais aux âmes !... Mais hélas ! tout en désirant d’être Prêtre, j’admire et j’envie l’humilité de saint François d’Assise et je me sens la vocation de l’imiter en refusant la sublime dignité du Sacerdoce. [...] Ah ! malgré ma petitesse, je voudrais éclairer les âmes comme les Prophètes, les Docteurs, j’ai la vocation d’être Apôtre [...]. Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles... Mais je voudrais par-dessus tout, ô mon Bien-Aimé Sauveur, je voudrais verser mon sang pour toi jusqu’à la dernière goutte... »

Notre Père expliquait que ce texte nous dévoile le mystère du Cœur Immaculé de Marie, rempli par le Saint-Esprit de toutes les vocations et donc de toutes les grâces d’état qu’Il donne par Elle aux membres de l’Église pour qu’ils remplissent leur rôle au service et pour l’amour de son Fils. La dévotion au Cœur Immaculé de Marie est l’antidote à l’esprit de revendication synodale.

Quand on aura enfin recours à Elle, Elle inspirera à l’Église la grande remise en ordre qui s’impose : le Pape soumis exclusivement à Jésus-Christ et obéi par tous, les Évêques, unis à lui et dévoués au seul salut des âmes du troupeau commis à leur charge, et leurs prêtres les représentants dans la paroisse auprès des fidèles soumis et reconnaissants, tous embrasés par l’Amour de leur Reine et Divine Mère, pèlerins sur la terre, pour aller La voir un jour, au Ciel !

frère Joseph-Sarto du Christ Roi.