Regnum Mariæ

JAMAIS nous ne médite- rons assez cette belle vérité rappelée par frère Bruno en ouvrant la session de la Toussaint : la France est le royaume de Marie. Les diaboliques en ont pris possession depuis deux siècles. Ils se sont même emparés de l’Église lors du concile Vatican II. Mais Jésus et Marie ne ratifieront jamais cette occupation illégale de leurs domaines ! Pour préparer leur “grand retour” au terme de notre Croisade de dévotion réparatrice, il nous revient de les consoler, mais aussi de nous instruire des merveilles accomplies par Notre-Dame, illustrant sa toute-puissance tout au long de notre histoire.

D’ailleurs, la jeunesse CRC en est avide. Elle s’est pressée, plus nombreuse que jamais, lors de la session à la maison Saint-Joseph. Pour ces jeunes noyés à longueur d’année dans des masses indifférentes ou hostiles, il est très réconfortant de se retrouver, prier, étudier dans une chaleureuse unanimité. Les nouveaux venus en sont émerveillés.

Afin de prolonger notre étude de l’été sur La France royaume de Marie, frère Bruno avait voulu que nous écoutions les instructions de notre Père en 1992 sur Marie Médiatrice (publié sur la VOD sous le sigle S 117). Il y mettait en lumière les diverses facettes de ce dogme qui, ayant mûri depuis les origines de l’Église, aurait dû être défini infailliblement par le concile Vatican II. Mais les réformateurs sont rebelles à la royauté de Marie. Il n’empêche, de méditer sur le mystère de l’Immaculée Conception, sa toute puissante intercession, sa mission d’Auxiliatrice dans tous nos combats passés, présents et surtout à venir nous assure de sa victoire prochaine !

Frère Bruno poursuivit aussi sa présentation du martyre de l’obéissance de la foi enduré par l’abbé de Nantes (cf. Il est ressuscité ! n° 259, p. 5 à 32). Pour les adultes du Congrès, c’était une révision. Mais à la session, pour des jeunes de quinze à vingt-cinq ans, il s’agit de former leurs convictions fondamentales.

Dans ses Actualités, frère Michel dressa le tableau des fruits de la Révolution. La France est en faillite, à cause des politiciens du moment, mais bien plus, à cause de l’idéologie révolutionnaire. Dans un monde en guerre, il ne s’agit pas de prendre le parti des Brics contre l’Otan, ni des Arabes contre les Israéliens, mais de revenir en Chrétienté. Enfin, le Synode impose à l’Église entière une pseudo-mystique révolutionnaire et démocratique, jadis prophétisée par Lamennais.

Pour autant, la victoire apparente de la révolution n’est pas inéluctable ! Le 11 novembre avait lieu la controverse organisée chaque année par frère François et la Permanence parisienne, attirant nombre de provinciaux. Or le sujet en était cette fois-ci : “La Croisade du général Franco : exemplaire ?”

Démontant scientifiquement l’impressionnante panoplie de mensonges déployée par la propagande républicaine et communiste, les phalangistes présentèrent la Croisade espagnole comme la réponse du Ciel à la consécration de l’Espagne au Sacré-Cœur par le roi Alphonse XIII en 1911. Notre-Seigneur ne pouvait pas l’abandonner aux diaboliques et il suscita pour la sauver un chef remarquable par sa valeur militaire, mais plus encore par sa sagesse et sa foi. Le Caudillo fut un grand soldat, mais surtout le pacificateur de l’Espagne, à qui il donna quarante ans de paix chrétienne, dont l’apothéose fut la consécration de la nation au Cœur Immaculé de Marie, en 1954.

Demain, cette Croisade exemplaire servira de modèle au chef que l’Immaculée nous enverra, pour sauver son royaume de France de la Révolution.

frère Guy de la Miséricorde.