10 MAI 2018 - ASCENSION

Jésus est monté au Ciel avec son Corps

AUJOURD’HUI, nous fêtons l’Ascension de Notre Seigneur. Jésus est monté au Ciel. Qu’est-ce que cela veut dire ? Le Ciel, c’est là où est le Bon Dieu avec les anges et les saints. C’est là-haut puisque Jésus a levé les yeux vers le Ciel pour apprendre à ses Apôtres à prier en disant : « Notre Père qui êtes aux Cieux. » Il faut vraiment que Jésus nous y transporte, ou les anges, comme ils le firent pour la Sainte Vierge, le jour de l’Assomption. Et quand les Apôtres ont vu Jésus s’élever dans le ciel, ils n’ont pas été tristes de la séparation, tellement ils étaient ivres de joie de ce spectacle. C’était le Christ victorieux, retourné du monde au Ciel et il nous faisait signe de le suivre.

Après le séjour de la terre qui est si court, on va au Ciel où on est heureux avec les anges et les saints, en présence de Dieu. C’est merveilleux ! et ainsi, depuis que l’Église est fondée, de génération en génération, les hommes ont compris qu’il ne fallait pas trop s’attarder dans les biens de la terre, qu’il fallait supporter les épreuves de la terre pour cheminer vers le Ciel.

Imaginez maintenant une autre histoire : l’Ascension, c’est une image pour dire que Jésus est en Dieu. Dans le catéchisme de l’Église catholique, il est affirmé que Jésus est sorti de l’espace et du temps, qu’il est dématérialisé. Le Ciel n’est donc plus un lieu. Le Ciel, c’est nulle part et c’est une joie pour des gens qui sont dématérialisés. Nous sommes en pleine confusion. Inutile de dire que tout cela est une injure à Dieu.

Je suis de plus en plus frappé par la simplicité de la vérité et la complexité de l’erreur. Depuis que Jésus a fait ce miracle de monter aux cieux, que les Apôtres ont raconté cet événement historique dans les Actes des Apôtres, tout le monde a cru à la vérité de ce fait splendide, miraculeux de l’Ascension, nous instruisant sur la vérité de notre religion et le sens de notre destinée. Et ces théologiens qui refusent de croire à ce que l’Église a toujours enseigné se condamnent eux-mêmes. Ce sont eux qui sont dans l’erreur et c’est nous qui avons raison.

Comment peut-on mettre en doute les paroles de Jésus ? Enfin ! Jésus savait parler un langage de vérité et s’il nous dit qu’il va au Ciel, qu’il retourne dans la maison de son Père, Lui, le Fils de Dieu ! Il n’est tout de même pas un menteur ! Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures, cela veut dire que le Ciel est un lieu. Sans cela, Jésus est un menteur, notre religion est par terre, et nous n’avons plus aucun moyen de faire des efforts surnaturels contre nous-mêmes pour aller au Ciel. Jésus l’a dit, Jésus l’a fait, c’est un des articles de notre foi.

Lorsque je lis dans le catéchisme de l’Église catholique que Jésus n’est monté nulle part, que le Ciel comme le purgatoire n’est pas un lieu... Je tranche et je n’ai pas peur de me tromper : nous sommes en pleine apostasie. Mais il est tellement effrayant de penser que nos petits enfants recevront cet enseignement de malheur que j’en suis bouleversé. Nous avons donc besoin de réveiller en nous la conviction catholique sans laquelle il n’y a pas de foi qui plaise à Dieu.

Je terminerai en disant que j’aime Jésus et la Sainte Vierge parce que mes parents m’ont appris à les aimer. Et aller au Ciel, c’est aller voir Jésus et Marie. J’ai connu un théologien, à la guerre de 14-18 qui était aumônier dans les tranchées. Et comme il fallait aller chercher un malheureux tombé entre deux tranchées, quelqu’un le dissuada en lui disant : « Ne faites pas cela ; vous allez vous faire tuer ! » Il s’est retourné vers lui en disant : « Je vais voir Jésus ! » Et il y est allé puisqu’il est mort quelques instants après.

J’ai besoin de penser que Jésus est au Ciel avec la Sainte Vierge et tous ceux que j’ai connus et qui sont morts saintement. Tout ce monde-là vit là-haut et nous allons les rejoindre. Mais si quelqu’un avait des doutes, qu’il sache que ces doutes viennent du démon et peuvent nous conduire en enfer. Alors, soyons fidèles à ce que l’Église nous a toujours enseigné en croyant que Jésus est monté au Ciel avec son Corps glorieux.

Abbé Georges de Nantes
Extraits du sermon du 20 mai 1993