1er JANVIER 2020

L’Évangile de Notre-Dame

EN ce 1er janvier 2020 au spectacle de la chute du monde qui nous entoure, la vérité tragique du message de Fatima s’impose à nous, comme elle s’est imposée à notre Père avouant que pour nous commenter l’actualité, il avait « perdu le fil » en 1995. Cette révélation céleste est plus actuelle que jamais :

« Il nous faut revenir à ce message le plus considérable de toute l’histoire chrétienne prouvé par le miracle du soleil, le plus grand de toute l’histoire du monde depuis la résurrection du Christ, attesté par la plus divine et miséricordieuse créature, la bienheureuse Vierge Marie. Le secret de la divine orthodromie passe, en ces temps qui sont les derniers, par la bouche et le Cœur Immaculé de Marie. » Il n’y a pas moyen d’y échapper !

Première révélation de l’enfer sur la terre

« Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. » Notre Père rapprochait à la vision qui a épouvanté les pastoureaux de celle des horreurs de notre monde que nous avons sous les yeux, qui ne font que grandir. « J’ai osé voir notre société actuelle avec les yeux de ma Mère céleste. Dans ce monde d’un athéisme agressif, d’un laïcisme ravageur, contre toute vertu, en faveur de tous les crimes, l’enfer est déjà parmi nous, jouisseur et insolent, insultant, persécuteur, défiant Dieu en de nombreux lieux, en de multitudes d’âmes. Et la vision de Fatima nous montre l’atroce, l’indicible châtiment qui est sur ces impies, sans aucune lumière ni amour, ni aucun adoucissement, et Dieu regarde, attristé. »

La tristesse de Dieu, les enfants l’ont vue de leurs yeux. « Dieu regarde attristé ce monde déjà damné, pour lequel le Christ n’a pas prié. Il est vrai que, au milieu d’eux, de saintes âmes prédestinées, offertes en victime d’amour et de miséricorde, prient, se sacrifient, souffrent et sauvent encore certaines âmes perdues, par l’ardeur de leur charité. » On peut dire que c’est ce qui a été son rôle dans les dix dernières années de sa vie, à lui, notre Père.

Deuxième révélation du Purgatoire ici-bas.

Cette révélation concerne nos affaires terrestres. Ce n’est point déjà l’enfer, mais c’est au moins notre terre déjà changée en purgatoire ! Le 13 juillet 1917, la Grande Guerre bat son plein, Notre-Dame a pitié de nos poilus. “ La guerre va finir ”, annonce-t-elle. Oui, mais à moins d’une héroïque réaction nationale et donc morale, une autre guerre sortira du “ mauvais traité ”. Si on ne cesse d’offenser Dieu, sous le règne de Pie XI en commencera une autre, pire. »

« Pour empêcher cela, avait dit la Vierge, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur Immaculé et la dévotion aux cinq premiers samedis du mois. » La hiérarchie fit la sourde oreille, alors la prophétie s’accomplit inexorablement : « les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, plusieurs nations seront anéanties. » Et ensuite... la prophétie se tait ! Tout est dit. C’est un purgatoire terriblement actuel, dont le Ciel même ne paraît pas voir le bout. Comment alors suivre les actualités ? Tout échappe à nos prises, d’un genre humain sans Dieu, sans Christ, sans révélation évangélique, sans intelligence spirituelle, sans passé, mais seulement robotique, électronique, sans conscience morale.

C’est justement là que réside l’importance de notre deuxième secret. Durant ces durs moments, nous ne sommes nullement chargés par la très Sainte Vierge de parler, de décider, d’agir dans ce chaos des peuples et des religions, mais seulement d’avoir pitié et de prier, de réparer et d’expier, pour obtenir la grâce du Ciel qui, seule, nous donne enfin la paix sur terre et le salut du Ciel. Ignorant tout le reste, nous savons quels moyens de dévotion [c’est-à-dire la communion réparatrice des premiers samedis du mois, le chapelet, le scapulaire, la consécration de la Russie], en eux-mêmes si petits, si disproportionnés aux immenses affaires du monde ! seront les déclencheurs du pardon divin et du salut de tout et de tous.

« C’est le bon plaisir de notre très chéri Père céleste qui les a établis, et c’est notre Divine Mère qui nous les rappelle par sœur Lucie, sa messagère. Voilà qui nous fait acteurs conscients, résolus, patients et persévérants du salut du monde. Que rient les incrédules, que nous ignore le monde. C’est notre purgatoire de souffrir ces mépris et ces persécutions, mais nous regardons de plus haut l’actualité, où les démons et les damnés s’activent pour leur perdition, d’auprès de trône de Marie notre Reine. »

Alors, la vie ici-bas retrouve son sens, son orthodromie. Dans la course mystique de notre Père et de sa Phalange, cette résolution fut un tournant que viendra parachever, après la tourmente, de 1996, notre consécration absolue à l’Immaculée, à qui notre Père passera la main, comme il le dira et fera.

Troisième révélation du Paradis de Marie.

Revenons au secret, véritable fil de la Vierge pour éclairer notre route mondiale et nous conduire au salut temporel et éternel. Malgré les objurgations de sœur Lucie réclamant qu’il soit révélé à partir de 1960. Deux phrases sont sûres : « Au Portugal se conservera toujours le dogme de la foi » et « à la fin, mon Cœur Immaculé triomphera. »

« Durant le déchaînement des forces de l’enfer, une terre bénie demeure inviolable : le domaine de la Sainte Vierge. En sachant que Fatima est partout où quelque âme, famille, paroisse, couvent, nation, adhère au message du Ciel, qui sont tout un catéchisme catholique et accomplit les demandes de Notre-Dame, qui sont par sa grâce toute une pratique de la vraie religion inchangée. C’est ça, le Portugal, où se conserve le dogme de la foi. Pour sa part, notre Père s’engageait, comme s’il ne devait ni ne pouvait rien faire de lui-même, à « invoquer Marie, de plus en plus souvent, et avec une ferveur grandissante. »

C’est cette résolution que nous voulons faire nôtre en cette nouvelle année de grâce pour hâter l’heure de la renaissance de l’Église et du triomphe du Cœur Immaculé de Marie : « Aujourd’hui, plus que jamais, le Cœur Immaculé de Marie est notre Arche de salut, notre Arche de Noé, notre refuge dans le déluge universel de l’apostasie envahissante. Quiconque n’a pas la dévotion au Cœur immaculé de Marie périra, sera noyé. La Sainte Vierge est non seulement notre Arche de Noé, notre échelle qui nous élève jusqu’à Dieu ; mais Dieu Lui-même s’appuie sur Elle pour descendre jusqu’à nous et nous faire partager ses grâces. Elle est la Médiatrice obligée, universelle, hors de laquelle il n’y a pas de communication entre le Ciel et la terre. »

Frère Bruno de Jésus-Marie
Extraits des sermons de frère Bruno du 4 décembre 2004 et du 28 mai 2012