27 SEPTEMBRE 2020

L’imitation de Notre-Seigneur Jésus-Christ

EN ce 26e dimanche du temps ordinaire, nous voyons saint Paul exhorter ses chers Philippiens à avoir entre eux une intense charité, rien de moins que les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus. Cet idéal du véritable disciple de Jésus-Christ est aussi celui du vrai phalangiste de l’Immaculée tel que notre Père l’a désiré et défini dans les 150 points.

« La vérité du mystère de l’Incarnation introduit dans l’histoire humaine une nouveauté absolue. Jésus devient la mesure de toute sagesse, loi, bonté, beauté du monde. C’est le terme de référence, le centre de l’histoire ; tout doit être jugé par rapport à Lui. Le phalangiste met Jésus-Christ, Sa Personne, Sa parole, Son œuvre, au-dessus de tout.

« La seule religion qui vaille est la sienne, éclipsant toutes les autres ; la seule révélation est celle qui L’annonce, qui Le montre et qui L’explique ; la seule sagesse, la seule morale, la seule civilisation sont celles qui émanent de Lui et demeurent fondées sur Lui, garanties par Lui, vivifiées par Lui.

« Jésus a sauvé le monde de l’esclavage de Satan et déchargé chaque homme du fardeau de ses propres fautes, par l’humaine expiation et le divin pardon de la Croix. Il a un ardent désir, une soif inextinguible d’aimer et d’être aimé. D’aimer son Père infiniment, de toute la force de son cœur humain et d’être aimé de Lui, immensément, afin d’attirer sa vie, sa grâce, sa gloire parmi les hommes. D’aimer les hommes et d’être aimé d’eux aussi, son Sacré-Cœur a soif, pour que les hommes répondent à son appel, pour Lui et pour eux, pour sa satisfaction et sa gloire, pour leur rédemption et leur béatitude éternelle.

« Constitué leur médiateur, il rend la vie aux hommes et leur rouvre le Ciel par son sacrifice. Il est l’auteur de leur salut, sa Croix en est le moyen. Tous sont ses débiteurs, ses sauvés. Il s’est acquis des droits sur eux, ou plutôt il les attire à son amour, à son obéissance.

« De là vient au phalangiste sa dévotion au Cœur Sacré de Jésus et à sa sainte Croix. Il connaît le Père dans le Fils et il puise sa joie dans la gloire qui paraît sur la Face de Jésus crucifié, révélée au monde sur le Saint Suaire. La gloire de Dieu rayonne sur sa Face outragée, l’amour de Dieu déborde de son Cœur transpercé, la beauté de Dieu est dans sa conversation, la grâce de Dieu est dans ses mains. Le phalangiste ne songe à rien d’autre qu’à l’imiter en vivant comme un autre Christ. »

« Le phalangiste vénérera donc indissociablement le Cœur et la Croix de Jésus par la médiation du Cœur Immaculé de Marie, pour entrer dans ce mystère de souffrance et de mort par amour, mystère de beauté dans la douleur, de joie dans la peine, d’honneur dans le service, de gloire dans l’humiliation, de béatitude ultime dans la persécution et le martyre.

« Trouver le Père dans le Fils, c’est accéder à la gloire par la Croix, chercher le bonheur dans l’épreuve, la richesse dans la pauvreté, la vie dans le sacrifice et la mort par amour. Telles sont les Béatitudes évangéliques, tel est le mystère révélé de la sagesse divine “ qui est folie aux yeux des hommes ”, mais vérité et bénédiction pour ceux qui croient. La Croix est le privilège de la Phalange. Le phalangiste entre résolument dans ce mystère de la Croix, sachant qu’en renonçant à tout et se renonçant lui-même, le centuple en ce monde et la vie éternelle lui sont promis.

Extraits des points 8 et 10 des 150 points