1er JUILLET 2022
La mission catholique et ses missionnaires
« La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux ; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. » Dans l’évangile de ce dimanche, nous voyons à quel point Jésus accorde une grande importance à la Mission, qui est la moisson des âmes. Cela lui tient tellement à cœur qu’il n’hésitera pas à nous révéler que les villes qui refuseront le missionnaire seront très sévèrement punies : « Mais en quelque ville que vous entriez, si l’on ne vous accueille pas, sortez sur ses places et dites : “ Même la poussière de votre ville qui s’est collée à nos pieds, nous l’essuyons pour vous la laisser. Pourtant, sachez-le, le Royaume de Dieu est tout proche. ” Je vous dis que pour Sodome, en ce Jour-là, il y aura moins de rigueur que pour cette ville-là. »
Pourquoi Jésus attache-t-il une si grande importance à la Mission ? Comment les missionnaires au cours des siècles ont-ils satisfait ce désir du Cœur de Jésus ? Avant de monter aux Cieux, lors d’un ultime entretien avec ses apôtres, Jésus leur donna cet ordre de mission :
« Allez, enseignez toutes les nations, leur apprenant tout ce que je vous ai révélé, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné. » (Mc 16, 15-16)
Depuis ce jour, les successeurs des Apôtres n’ont cessé d’obéir à cet ordre du Seigneur, même et surtout à travers les persécutions et le martyre. À la fin de sa vie, saint Grégoire le Thaumaturge faisait remarquer à ses fidèles que, lorsqu’il était venu comme évêque dans leur ville (Césarée de Cappadoce), il n’y avait qu’une famille chrétienne : toutes les autres étaient païennes. Mais que maintenant, il laissait à son successeur le soin de convertir une seule famille païenne... car toutes les autres étaient devenues chrétiennes !
À travers les siècles, ce genre de miracle n’a cessé de se reproduire, de telle sorte qu’on peut dire qu’en 2000 ans, l’Église catholique et apostolique a conquis le monde. Il y avait par exemple, en France, un village qui s’appelait le Mesnil- Saint-Loup, et un autre qui s’appelait Ars. Ces villages avaient été pris dans la tourmente de la Révolution française et de l’Empire, et ils étaient retournés au paganisme. Il a suffi d’un Père Emmanuel et d’un curé d’Ars pour que, par leurs prières, leurs souffrances et leurs prédications, les gens se convertissent de nouveau ! C’était toujours la même parole de Jésus qui révélait son efficacité... à condition toutefois qu’on lui obéisse : « Allez, enseignez toutes les nations, leur apprenant tout ce que je vous ai révélé, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné. »
Je me rappelle que dans ma jeunesse, sous Pie XII, on croyait que le monde entier allait être chrétien. Aux États-Unis les conversions étaient innombrables ; les missionnaires en Chine et en Afrique répandaient le nom du Christ et baptisaient par milliers ! Puis... une grande catastrophe s’est produite dans les années soixante, le monde a changé. Au lieu de réagir contre l’apostasie, le Concile Vatican II a précipité le mouvement. Ceux qui étaient chrétiens ont commencé à cesser de l’être. Faut-il en conclure pour autant que c’est la fin du monde ?
Nous ne le pensons pas, parce que nous avons des preuves irrécusables que Dieu n’a pas abandonné la terre. Et la première de ces preuves, ce sont les apparitions de Fatima et le miracle du soleil qui a tourné dans le ciel le 13 octobre 1917. La Sainte Vierge l’a inconditionnellement promis : « À la fin mon Cœur Immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie qui se convertira et il sera donné au monde un certain temps de paix. »
Ce sont ces paroles de Notre Dame de Fatima qui nous redonnent du courage. Elles nous donnent l’assurance que nous ne nous battons pas pour rien, que nous pouvons aider par nos prières et nos sacrifices à la réalisation de cette promesse formidable.
Abbé Georges de Nantes
Extraits du sermon du 11 septembre 1994