Prière du soir
Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Ainsi soit-il.
Mettons-nous en la présence de Dieu et adorons-le.
Je vous adore, ô mon Dieu, avec la soumission que m'inspire la présence de votre souveraine grandeur. Je crois en vous, parce que vous êtes la vérité même. J'espère en vous, parce que vous êtes infiniment bon. Je vous aime de tout mon cœur, parce que vous êtes souverainement aimable ; et j'aime mon prochain comme moi-même pour l'amour de vous.
Remercions Dieu des grâces qu'il nous a faites.
Quelles actions de grâces vous rendrai-je, ô mon Dieu, pour tous les biens que j'ai reçus de vous ? Vous avez songé à moi de toute éternité ; vous m'avez tiré du néant, vous avez donné votre vie pour me racheter et vous me comblez encore tous les jours d'une infinité de faveurs. Hélas ! Seigneur, que puis-je faire en reconnaissance de tant de bontés ? Joignez-vous à moi, Esprits bienheureux, pour louer le Dieu des miséricordes, qui ne cesse de faire du bien à la plus indigne et la plus ingrate de ses créatures.
Demandons à Dieu de connaître nos péchés.
Source éternelle de lumière, Esprit-Saint, dissipez les ténèbres qui me cachent la laideur et la malice du péché. Faites-m'en concevoir une si grande horreur, ô mon Dieu, que je le haïsse s'il se peut autant que vous le haïssez vous-même, et que je ne craigne rien tant que de le commettre à l'avenir.
Examinons notre conscience sur les péchés commis pendant cette journée, envers Dieu, envers le prochain et envers nous-mêmes... en pensées... en paroles... en actions... en omissions.
Demandons pardon à Dieu de nos péchés.
Me voici, Seigneur, tout couvert de confusion et pénétré de douleur à la vue de mes fautes. Je viens les détester devant vous, avec un vrai déplaisir d'avoir offensé un Dieu si bon, si aimable et si digne d'être aimé. Était-ce donc là, ô mon Dieu, ce que vous deviez attendre de ma reconnaissance, après m'avoir aimé jusqu'à répandre votre sang pour moi ? Oui, Seigneur, j'ai poussé trop loin ma malice et mon ingratitude. Je vous en demande très humblement pardon, et je vous conjure, ô mon Dieu, par cette même bonté dont j'ai ressenti tant de fois les effets, de m'accorder la grâce d'en faire, dès aujourd'hui et jusqu'à la mort, une sincère pénitence.
Prenons la ferme résolution de ne plus pécher.
Que je souhaiterais, ô mon Dieu, de ne vous avoir jamais offensé ! Mais, puisque j'ai été assez malheureux pour vous déplaire, je vais vous marquer mon repentir par une conduite meilleure que celle que j'ai gardée jusqu'ici. Je renonce, dès à présent, au péché et à l'occasion du péché, surtout de celui où j'ai la faiblesse de retomber si souvent. Et si vous daignez m'accorder votre grâce, ainsi que je la demande et que je l'espère, je tâcherai de remplir fidèlement mes devoirs, et rien ne sera capable de m'arrêter quand il s'agira de vous servir. Ainsi soit-il.
Notre Père, Je vous aime, ô Marie, Je crois en Dieu, Je confesse à Dieu.
Recommandons-nous à Dieu, à la Sainte Vierge et aux Saints.
Bénissez, ô mon Dieu, le repos que je vais prendre, pour réparer mes forces, afin de vous mieux servir. Vierge sainte, Mère de mon Dieu, et après lui ma plus ferme espérance, saint Joseph, mon bon Ange, mon saint Patron, intercédez pour moi, protégez-moi pendant cette nuit, tout le temps de ma vie, et à l'heure de ma mort. Ainsi soit-il.
Prions pour les vivants et pour les fidèles trépassés.
Répandez, Seigneur, vos bénédictions sur mes parents, mes bienfaiteurs, mes amis et mes ennemis. Protégez tous ceux que vous m'avez donnés pour supérieurs, tant spirituels que temporels. Secourez les pauvres, les prisonniers, les affligés, les voyageurs, les malades et les agonisants. Convertissez les hérétiques et éclairez les infidèles. Dieu de bonté et de miséricorde, ayez aussi pitié des âmes des fidèles qui sont dans le purgatoire, spécialement de celles pour lesquelles je suis obligé de prier. Donnez-leur le repos et la lumière éternelle. Ainsi soit-il.
Prière à tous les Saints.
Âmes bienheureuses, qui avez eu le bonheur de parvenir à la gloire, obtenez-moi deux choses de celui qui est notre Dieu et notre Père : que je ne l'offense jamais mortellement et qu'il ôte de moi tout ce qui lui déplaît. Ainsi soit-il.
Souvenez-Vous
Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu'on n'a jamais entendu dire qu'aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance ou réclamé vos suffrages, ait été abandonné. Animé de cette confiance, ô Vierge des vierges, ô ma Mère, je viens à vous et, gémissant sous le poids de mes péchés, je me prosterne à vos pieds. Ô Mère du Verbe incarné, ne méprisez pas mes prières, mais écoutez-les favorablement et daignez les exaucer. Ainsi soit-il.
Acte d'acceptation de la mort
Le 9 mars 1904, le pape Pie X a accordé à la prière suivante une indulgence plénière,
qui s'écarte de l'usage ordinaire et constitue une faveur spéciale.
Seigneur mon Dieu, dès aujourd'hui, j'accepte de votre main, volontiers et de grand cœur, le genre de vie et de mort qu'il vous plaira de m'envoyer, avec toutes ses angoisses, toutes ses peines et toutes ses douleurs.
Il faut réciter cet acte d'acceptation de la mort avec un vrai sentiment d'amour de Dieu, après avoir confessé ses fautes et reçu la sainte communion. L'indulgence plénière gagnée alors n'est point donnée de suite par Dieu, mais elle est réservée, par la volonté du Vicaire de Jésus-Christ, pour l'heure de la mort. – Il va de soi que l'état de grâce, au moment de la mort, est une condition indispensable pour gagner cette indulgence.