Point 127. En attendant, le rôle de la phalange
La restauration de l’écologie catholique nécessitera donc, pour être intégrale, que l’Église soit revenue de son apostasie par une Contre-Réforme et que l’autorité souveraine de l’État soit restaurée indépendamment des puissances capitalistes. Deux conditions qui, elles-mêmes, supposent le triomphe préalable du Cœur Immaculé de Marie. Cependant, il ne faut pas attendre que ces conditions soient accomplies pour y travailler, avec le secours de sa médiation, pour deux raisons.
1. La révolution nationale répondra à l’aspiration du peuple souffrant des funestes conséquences du capitalisme. Plus il y aura d’ “ îlots de Chrétienté ” pratiquant déjà l’écologie catholique, dans le petit espace de liberté qui nous reste, plus le peuple aura sous les yeux des modèles qui attiseront sa critique du système capitaliste et le disposeront aux grandes réformes.
2. Les mesures de la révolution nationale doivent être préparées par le labeur d’équipes intellectuelles libres de toute attache aux classes dominantes, dirigeantes, qu’il faut démasquer et dénoncer avant de les renverser. Ce travail se fera donc dans le temps où elles détiennent encore l’argent, le pouvoir politique et policier, l’information, l’encadrement des partis et des syndicats.
Ce sera l’œuvre d’une Phalange héroïque. Et parce qu’il est nécessaire de faire la révolution proprement, sans laisser dévier le mouvement libérateur sur des objectifs d’importance nulle ou de diversion calculée, tels le clergé progressiste, la bourgeoisie conservatrice, les immigrés..., il y faudra une Phalange sage. Mais la prodigieuse merveille d’une libération réussie mérite tant d’efforts et de si grands ménagements !
3. Dès maintenant, il faut donc mettre en place une véritable action sociale, catholique et nationale, dont la mission de longue haleine sera de « refaire l’entente naturelle des patrons et des ouvriers au sein de l’entreprise et y constituer des systèmes d’accord, d’un rendement immédiat ; ces îlots pacifiques prépareront l’ample et riche système d’économie nationale dont un nouvel État légitime dotera le pays » (Amicus).