Point 124. Justice et charité fraternelles

Pour une communauté nationale dont le lien essentiel est la vraie religion, il n’est nul besoin de « mystique » raciste, gnostique, matérialiste. La France n’est pas une déesse, ni l’État un dieu, encore moins l’homme un absolu. La fin et le centre de tout, ce n’est rien d’économique, de politique ou d’humain, c’est Dieu ! Et voilà qui simplifie, pacifie, tranquillise la vie.

1. La communauté nationale, dans tous ses cercles naturels, accueille, éduque et protège ses membres, d’abord par une pure générosité naturelle, ensuite selon une « immense réciprocité de services » (Mgr Freppel) où se déterminent spontanément et sans trop de calcul égalitaire les droits et devoirs de chacun pour le meilleur bien de tous, compte tenu de la vocation surnaturelle commune et du service national exigé de chaque personne.

2. La loi du travail est sacrée : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front. » En conséquence, tout devoir accompli, tout travail honnête, tout service devient source de mérite et de droit. Le travail et le service social sont protégés, c’est-à-dire aidés et favorisés, garantis dans la mesure du possible par l’autorité publique, parce qu’ils sont la première et principale source de la richesse, de l’honneur, de l’autorité dans la nation, par opposition à la spéculation, à l’intrigue, au favoritisme.

Cette loi du travail et du service social interdit le parasitisme des riches comme des pauvres, les revendications de droits sans devoirs, les outrances d’assistances sociales dégradantes.

3. C’est l’initiative individuelle et celle de l’Église qui suscitent les services de charité dont la communauté nationale a besoin, « Vous êtes tous frères, vous n’avez tous qu’un même Père », enseigne Jésus-Christ. Notre Père commun, ce n’est pas l’État mais Dieu. Certes, exceptionnellement l’État peut agir par suppléance provisoire, dans la carence de dévouements spontanés, mais une grande part reviendra aux communautés locales et professionnelles directement au contact des misères à soulager : tels l’accueil des immigrés, le reclassement des “ marginaux ”, le secours aux chômeurs, l’aide aux pauvres, et généralement répondant à toute sollicitation pour ceux qui tombent dans les trous du tissu social et restent, de ce fait, privés de tout secours.

Car « vous aurez toujours des pauvres parmi vous », et peut-être serez-vous l’un de ces pauvres qui demandent à être secourus. À chacun de faire aux autres, non par justice, non par politique, mais par charité, ce qu’il voudrait qu’en pareille détresse il lui soit fait à lui-même.