L'Église catholique aux États-Unis
sous l'égide de la liberté religieuse
LES États-Unis, qu’on a coutume de présenter comme une nation très religieuse, leur devise nationale n’est-elle pas « In God we trust », sont en réalité une nation sécularisée depuis que le premier amendement de la Constitution, voté en 1789, a proclamé la liberté religieuse et le principe de la séparation de la religion et de l’État. Pourtant l’Église catholique y a connu une expansion qui peut paraître spectaculaire : en 1790, l’année du sacre du premier évêque américain, on n’y comptait que 25 000 fidèles représentant un peu moins de 1 % de la population, alors qu’aujourd’hui, 22 % des Américains sont catholiques et constituent la « dénomination » religieuse la plus importante du pays, après les « évangélistes » (23 %). En réalité, derrière ce beau résultat se cache une histoire chaotique qui illustre parfaitement les dangers et l’illusion, pour l’Église catholique, du « droit social à la liberté religieuse ».