Mercredi 11 juin
Dévouement héroïque
OUTRE les attentats, les épidémies firent de nombreuses victimes. Un détachement de trente-quatre zouaves découvrit un soir à Albano un spectacle affreux. Le choléra y avait fait des ravages. Vingt cadavres jonchaient la place publique! Le gouverneur, malade d’angoisse, ne quittait pas son lit; le maire avait pris la fuite et le premier adjoint était mort. Beaucoup d’habitants épargnés avaient abandonné leurs malades.
Le lieutenant constata rapidement la gravité de la situation et organisa les secours. Mais personne n’osait toucher aux cadavres. Aidé de son sergent-major, le lieutenant en prit un et le porta au cimetière. Puis, il lança à ses hommes: « Je vous ai donné l’exemple; ceux qui veulent travailler avec moi restent ici, ceux qui ne se sentent pas le courage rentrent à la caserne.»
Personne ne bougea. Impressionnés et enthousiasmés par cet héroïsme, ils imitèrent leur chef et passèrent la nuit à soigner les malades ou à enterrer les morts.
À l’exemple de ces soldats, soyons oublieux de nous-mêmes. Sachons sacrifier de notre temps, de nos biens ou de nos aises pour aider notre prochain.
Cœur de Jésus, charité immense, ayez pitié de nous.
Colorier quelques flammes (du Sacré-Cœur).