Jeudi 12 juin
La vie quotidienne
LEUR vie quotidienne de soldats du Pape se nourrissait de vraie dévotion. Le clairon sonnait les prières du matin et du soir. Le factionnaire montait la garde, le fusil au bras et le chapelet à la main.
Tous les jours où le service le permettait, les zouaves assistaient à la Messe célébrée par un de leurs aumôniers et, le dimanche, ils chantaient les vêpres dans une des églises de la ville: « Je n’ai jamais rien vu de plus beau: tout un bataillon debout ou à genoux, priant Dieu de bénir ses armes et le chef de l’Église.»
Les officiers eux-mêmes veillaient autant à la vie religieuse qu’à la formation militaire. «Un soir de 1861, le bataillon bivouaquait dans un champ. Le colonel de Becdelièvre commanda “ Genou en terre!” puis: “ Monsieur l’aumônier, commencez la prière.” Or le temps qu’il mit à tirer son calepin de la profondeur de ses poches impatienta le bouillant officier, connu pour ses emportements qu’il regrettait aussitôt.
– Eh bien! Monsieur l’aumônier, y sommes-nous?
– Oui, mon colonel, mais il me faut de la lumière, je ne sais pas par cœur la nouvelle prière.
– Mille millions de tonnerre, un aumônier qui ne sait pas sa prière! C’est du propre! Allez à votre place.
«Et, avisant un sous-officier: “ Sergent! Notre Père... Je vous salue... Je crois en Dieu... Faites la prière!”
«Ce fut dans les rangs une explosion de fous rires.»
En fidèles petits zouaves du Pape, appliquons-nous à bien réciter notre prière du matin et du soir, avec attention et application, pour l’amour de Jésus et de Marie.
«La force de l’homme, c’est la prière. Et la prière de l’homme humble, c’est la faiblesse de Dieu. Le Seigneur n’est faible qu’en cela: il est faible devant la prière de son peuple.» (pape François)
Cœur de Jésus qui aimez que nous vous priions et suppliions, exaucez nos humbles demandes et accordez-nous vos grâces.
Colorier une clé (des armoiries du Pape).