Dimanche 15 juin
Le colonel de Charette
LE bataillon constituait une grande famille. Athanase de Charette, commandant en second des zouaves, était pour tous un père, un ami et un modèle. Doué d’une force physique étonnante, il était courageux jusqu’à la témérité, entraînant ses hommes lorsqu’ils hésitaient devant le danger.
Un jour, il cria à un officier qui lui résistait: « Si dans deux heures vous n’avez pas obéi, je vous fais fusiller. Je n’en ai pas le droit, je serai fusillé aussi, mais vous aurez été fusillé avant moi!»
Profondément catholique et très attaché à ses zouaves on le vit souvent au chevet des mourants réciter les prières des agonisants.
Lorsque Antoinette de Charette mit au monde un fils, un zouave écrivit à sa famille: « Une joyeuse et grosse nouvelle pour le bataillon, un petit commandant nous est né avant-hier à midi. Nous sommes en liesse.»
Mais quelques jours plus tard, la jeune mère mourut d’une péritonite. « Tous nous sommes en deuil. Il faut savoir quels liens mystérieux unissent les membres de cette belle et grande famille qui s’appelle les zouaves pontificaux pour bien comprendre comment la douleur d’un seul est la douleur de tous.»
Petits zouaves du Pape, ayons nous aussi l’esprit de famille. Ayons une grande reconnaissance envers nos parents, admirons-les, prions pour eux. Aimons leur demander conseil et, avec confiance, ouvrons-nous à eux de toutes nos difficultés. Il faut tout dire à ses parents.
Cœur de Jésus, lien de charité, ayez pitié de nous.
Colorier le colonel de Charette (portant la bannière).