Lundi 23 juin
Les Volontaires de l’Ouest
LES zouaves français, rapatriés par mer, débarquèrent à Toulon. Leur commandant, le colonel de Charette, prit la route de Tours afin d’offrir le concours de son régiment dans la guerre que soutenait alors la France contre la Prusse. Gambetta se garda bien de refuser l’aide providentielle de cette troupe d’élite.
Les zouaves devaient seulement changer de nom. Ils s’appelleraient désormais les “Volontaires de l’Ouest”.
Apprenant l’incorporation de leur régiment, Monsieur Dupont, le “saint homme de Tours”, informa le colonel de Charette: « Je viens de recevoir des visitandines de Paray-le-Monial, un étendard avec les insignes du Cœur de Jésus. Elles me demandent de le faire parvenir à Paris au général Trochu et, si cela est impossible, de le remettre soit au général de Cathelineau, soit à un des commandants des forces de l’Ouest. Colonel, c’est à vous que revient de droit le drapeau du Sacré-Cœur.»
Une longue bande de soie blanche brodée d’or formait la bannière. Au milieu se détachait en rouge le Sacré-Cœur enserré d’une couronne d’épines et surmonté d’une croix, avec l’invocation en lettres pourpres: « Cœur de Jésus, sauvez la France!»
Petits zouaves du Pape, soyons fiers de porter autour du cou notre médaille ou notre petit crucifix, même s’ils nous attirent bien des moqueries.
« Mon Dieu, je m’unis à toutes les bonnes œuvres qui se font dans la sainte Église militante, triomphante et souffrante. Sacré-Cœur! donnez-moi l’amour dont tant d’autres âmes se privent!» (sainte Marguerite-Marie)
Colorier la bannière du Sacré-Cœur.