Mercredi 25 juin
La bataille de Loigny
LE 2 décembre 1870, premier vendredi du mois, à 2 h du matin, l’aumônier célébra la messe votive du Sacré-Cœur. Pour beaucoup, ce sera une communion en viatique. Deux heures plus tard, les premiers éléments du 17e corps s’ébranlaient vers le nord, prêts à soutenir l’attaque principale menée par Chanzy.
Ce dernier ignorait qu’un corps d’armée bavarois l’attendait à hauteur du village de Loigny. Dès les premiers assauts, ses troupes, déroutées, s’enfuirent. Sonis accepta de les rejoindre et de les relever pour leur donner le temps de se ressaisir. Il n’en fut rien! Chanzy abandonna la bataille, sacrifiant Sonis venu le sauver.
Les Volontaires de l’Ouest n’avaient d’autre solution que de tenir et se faire tuer sur place! À 16h, notre vaillant général décida d’attaquer Loigny. Mais au même moment, le 51e bataillon commença aussi à se débander. Ne parvenant pas à le ramener au combat, Sonis se porta vers le groupe des zouaves:
« Mes amis, il y a là-bas des hommes qui sont indignes du nom de Français, ils vont perdre l’armée. Il importe de les ramener au feu. Déployez votre drapeau et montrons ce que valent des hommes de cœur et des chrétiens.»
Un cri unanime lui répondit: « Vive la France! Vive Pie IX! Vive le Sacré-Cœur!»
Bientôt, le clairon français sonna la retraite. Que se passait-il? Les zouaves avaient bien repoussé les Prussiens, la bannière était passée de main en main dès que son porteur tombait; les premières maisons de Loigny étaient occupées. Mais, pour tenir cette position, il fallait un renfort immédiat... Il ne vint jamais.
Les Allemands concentrèrent alors toutes leurs forces sur cette poignée de braves qui furent contraints de battre en retraite. La bataille de Loigny était terminée.
Petits zouaves du Pape, sachons tenir bon, coûte que coûte, dans la bataille contre nos tentations, particulièrement celles que nous procure l’ordinateur. Si je n’ai pas le courage de résister, pour affermir mon caractère, je serai vaincu plus tard dans les plus grands assauts de la vie.
«Personne ne peut entreprendre une lutte, s’il n’est pas intimement convaincu au préalable qu’il sera le vainqueur. Celui qui part battu a perdu d’avance la moitié de la bataille. Le triomphe chrétien est toujours une croix, mais une croix dressée comme une bannière de victoire.» (pape François)
Cœur de Jésus, divinement glorieux dans l’abaissement de la Croix, soutenez-nous dans nos faiblesses.
Colorier la colonnade de la place Saint-Pierre.