Mardi 24 juin
La bannière du Sacré-Cœur
LA Légion des Volontaires de l’Ouest, forte de trois cents hommes, fut rattachée au 17e corps d’armée commandé par le général de Sonis. Ce grand chef militaire, fervent catholique, avait ardemment désiré rejoindre Rome en 1860, mais retenu par son devoir d’état, il avait dû en faire le sacrifice. Le Bon Dieu ne l’avait pas oublié et lui donna ce commandement où il combattit en parfaite union d’âme et de cœur avec les zouaves et leur chef, le colonel de Charette.
Ce dernier lui parla de la bannière du Sacré-Cœur et la lui proposa. Le général de Sonis accepta avec enthousiasme et grande foi.
À Saint-Péravy-la-Colombe, alors qu’il préparait ses ordres pour le lendemain, Sonis vit venir à lui Charette accompagné du duc Henri de Verthamon qui arborait sur sa poitrine la médaille de Castelfidardo.
« Mon général, voilà votre porte-fanion et voici la bannière!
– Merci, colonel. Vous m’avez offert cette bannière, maintenant c’est moi qui vous la donne pour votre régiment. Qu’elle en soit le drapeau, faites-la porter devant lui, elle lui convient trop bien.»
Un officier fit observer qu’étant donné l’impiété qui avait cours dans l’armée, mieux valait attendre pour la déployer qu’on soit à portée de canon: « Alors, personne n’aura envie de rire.»
Ainsi fut-il convenu.
Petits zouaves du Pape, mettons-nous sous la protection des Cœurs de Jésus et de Marie pour accomplir notre devoir d’état, et accomplissons nos actions sans nonchalance.
Cœur de Jésus, puissant en œuvres et en paroles, ayez pitié de nous!
Colorier un rayon.