Vendredi 13 juin
Piété et charité
LORS de la Fête-Dieu, le bataillon défilait en grande tenue, musique en tête. Rien ne manquait au reposoir dressé et décoré par leurs soins: canons, faisceaux d’armes, rosaces composées de batteries de fusils démontés, drapeaux, guirlandes, fleurs à profusion.
Durant la Semaine sainte avait lieu une retraite à laquelle les zouaves devaient assister. En contrepartie, les exercices militaires étaient suspendus.
En mai, les aumôniers organisaient le mois de Marie, réunissant les zouaves le soir dans une église pour prier et chanter des cantiques. L’un d’eux, nommé O’Neil, était fier de montrer sur lui l’empreinte d’une médaille de la Sainte Vierge qu’il portait au cou et qu’un obus piémontais, en le frappant à la poitrine, imprima dans sa chair sans lui causer la plus légère douleur!
Certaines compagnies constituaient de pieuses congrégations de la Sainte Vierge ou du Saint-Sacrement. D’autres animaient une conférence de Saint-Vincent-de-Paul et distribuaient aux pauvres de la ville quelques aumônes prélevées sur leur maigre solde.
« Comment les pauvres n’écouteraient-ils pas leurs prédicateurs zouaves? Ils les voient prier, communier, mener une vie rude et s’imposer en plus des sacrifices pécuniaires pour les soulager. De tels exemples sont d’une irrésistible éloquence.»
Le temps laissé libre était occupé à visiter Rome: les églises, les catacombes, le Colisée, et tant de lieux où les chrétiens moururent martyrs.
Petits zouaves du Pape, aimons réciter notre chapelet et chanter des cantiques en l’honneur de la Vierge Marie.
Doux Cœur de Marie, soyez notre salut! Sauvez les âmes de l’enfer!
Colorier l’étoile de la Sainte Vierge.